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00:00Europe 1 soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Bonsoir à mes camarades de la première heure, Joseph Massescaron, cher ami, bonsoir.
00:08Bonsoir.
00:09Essayiste, écrivain, bonsoir Victor Hérault.
00:11Bonsoir Pierre.
00:11Journaliste à politique, à Valeurs Actuelles.
00:14Bonsoir à vous Philippe Vigée.
00:15Bonsoir.
00:16Vous êtes député modem de Réloir, vous êtes ancien ministre, vous connaissez bien François Bayreau.
00:20Alors question simple, que j'avais posé à Jacques Serret qui avait dessiné deux hypothèses.
00:24Qu'est-ce que c'est que cette histoire d'affaire de référendum sur les finances publiques ?
00:29C'est une affaire assez simple.
00:33Vous savez bien, et nous voyons tous, qu'on est devant un mur budgétaire, on a 3400 milliards d'euros de dettes.
00:38Ça fait de longues années depuis Raymond Barth qu'on n'a jamais, jamais voté un budget d'équilibre.
00:441975, mais pourquoi un référendum ?
00:46Parce qu'il faut que les peuples à un moment soient consultés, on ne peut pas s'émouvoir du fait qu'on donne par le peuple.
00:50On est en démocratie représentative, vous êtes député, à quoi ça sert de consulter le peuple ?
00:53Je suis député, d'accord, on aura voté une loi de finances, mais pour autant, pourquoi les peuples ne seraient pas consultés sur des sujets majeurs ?
00:58Donc vous ne servez à rien ?
00:59Pas du tout, parce que même s'il y a un référendum derrière, il va falloir un budget.
01:03Il y a des grands principes qui doivent être compris et mis sur la table.
01:06Vous savez, c'est affaire du budget à l'équilibre.
01:08Le budget à l'équilibre, c'est qu'en fait les recettes et les dépenses sont identiques et qu'il n'y a pas un trou.
01:12Mais moi qui ai été maire pendant 17 ans, comment ça se passe dans les communes ?
01:15Votre budget, s'il y a un euro de déséquilibre entre les recettes et les dépenses, le préfet vous dit, votre budget est retoqué.
01:22Et là non, tout le monde s'en accommode, sauf la cour des comptes qui crie depuis 50 ans en disant qu'il n'y a pas de budget à l'équilibre.
01:28Et puis il ne s'y passe rien, parce que finalement, ça n'est qu'un pouvoir consultatif.
01:32Alors je vous rappelle qu'il y a une tentative qui a été faite en 2007.
01:34J'étais co-signataire avec Charles de Courson.
01:37On avait voulu établir ce qu'on appelle la règle d'or budgétaire.
01:40La règle d'or budgétaire, comme en Allemagne d'ailleurs, ça se passe comme ça,
01:43faire en sorte que recettes et dépenses soient équilibrées.
01:46Donc ça c'est une piche, ce n'est pas au final ce qui sera décidé pour ce référendum,
01:49mais l'idée c'est de dire que le peuple doit s'approprier ce sujet du déficit structurel que l'on connaît,
01:55déficit terrible, mais avec un tel déficit, c'est moins de ressources pour l'hôpital,
01:58moins de ressources pour l'éducation, moins de ressources pour la culture,
02:01envers de l'arme de croquereau d'île.
02:02Matin, midi et soir, il y a les fameuses niches fiscales.
02:04Dans chaque niche, il y a un chien qui garde et qui garde bien sa niche.
02:07Donc en fait, à un moment, il n'est pas idiot de dire
02:10est-ce que le peuple, qui est à conscience de tout cela,
02:12ne doit pas être consulté pour dire un mot et un mot pas.
02:15Joseph Massescaron, après avoir levé les yeux au ciel,
02:18je dis ça pour les auditeurs d'Europa qui ne vous voient pas.
02:21Non, au-delà des faits d'annonce, qui est tout à fait légitime,
02:26puisque nous sommes dans une période d'extrême communication,
02:29aussi bien en France qu'ailleurs,
02:30mais au-delà des faits d'annonce, concrètement,
02:33si François Bayrou veut vraiment un référendum,
02:36qu'est-ce qu'il va tout de suite, immédiatement, mettre en œuvre ?
02:40Là, maintenant.
02:42Là, il a cinq mois devant lui pour bâtir un budget.
02:45Le calendrier budgétaire, vous le connaissez comme moi,
02:47c'est en octobre, il faut être prêt.
02:48Habituellement, pour que les auditeurs comprennent bien,
02:51les lettres de cadrage, en clair, les grandes masses,
02:53commencent à être réparties au mois de juillet.
02:54Là, on est en avant.
02:55On sait qu'on a un mur.
02:56On sait qu'on sera à 6% de déficit
02:58si on n'est pas capable de faire des économies budgétaires.
03:01Vous avez observé ce qui se passe,
03:02tout le monde, il va de son petit commentaire.
03:05Or, il n'y a pas de majorité à l'Assemblée.
03:06Je repose la question.
03:08Concrètement, qu'est-ce qu'il va faire ?
03:09Là.
03:10Il va attendre ?
03:11Il va attendre ?
03:11Il va attendre cinq mois ?
03:12Il ne va pas attendre cinq mois.
03:14Est-ce que cette annonce revient à dire
03:16« Monsieur le bourreau, laissez-moi encore cinq mois » ?
03:18Non, ce n'est pas « Monsieur le bourreau, laissez-moi encore cinq mois ».
03:20C'est « Donnez-moi une feuille de route »
03:22et je dis au peuple français,
03:23ce sujet est sur la table.
03:25Est-ce que oui ou non, on est capable d'emprunter un chemin
03:27et dans lequel ensuite j'emmène le Parlement
03:29et dans lequel je fais des propositions ?
03:30La question du référendum, ça va être quoi exactement ?
03:33Est-ce qu'il y a toujours une question ?
03:34Mais bien sûr.
03:35Il y aura un texte, j'imagine, de présentation.
03:36Parce que là, tel que vous le dites,
03:37ça veut dire qu'il y aura un référendum
03:39et puis on va dire aux Français « Démerdez-vous ».
03:40Non, on ne va pas dire aux Français.
03:41D'abord, ce n'est pas eux.
03:42Non, parce que vous m'avez renvoyé tout à l'heure
03:43en expliquant que les parlementaires ne servaient à rien.
03:44On va bien voter à un moment le budget.
03:46Le Parlement va être consulté.
03:47Il ne s'agit pas de déshabiller le Parlement.
03:49Il s'agit simplement de faire en sorte
03:51que chacun prenne conscience.
03:52Je peux vous en reparler pour la sécurité sociale
03:54le temps que vous voulez.
03:5550 milliards de plus pour la sécurité sociale.
03:56Je suis d'accord, mais ce n'est pas tout à fait le sujet.
03:58Le sujet, c'était...
03:59C'est le même sujet, parce que la dérive des dépenses sociales...
04:00Non, le sujet, je voudrais savoir comment un Premier ministre
04:03va décider du jour au lendemain de faire un référendum.
04:04D'abord, c'est le Président de la République.
04:05Déjà, il a besoin du Président d'abord.
04:07C'est le Président de la République qui doit décider.
04:08Peut-être qu'on aurait dû commencer par là.
04:10C'est ça, mais pardon.
04:11Mais vous avez raison.
04:12Il n'y a pas de référendum qui ne soit pas déclenché
04:14par Président de la République.
04:14François Bayrou, vous pouvez lui faire tous les procès du monde.
04:17Il y a une chose qu'on ne peut pas lui faire.
04:19En 2007, moi, je fais partie de ses équipiers
04:21où il expliquait que la dette, c'était le premier des sujets.
04:23Du somme, en 2025.
04:24Je ne ferai aucun procès à François Bayrou.
04:26Je ne vous en parlez personnellement depuis 1979.
04:28Donc, vous voyez, on va vous faire...
04:29Mais simplement, je voudrais revenir sur là.
04:32Vous croyez vraiment, sincèrement,
04:34que M. Macron va décider...
04:37Apparemment, c'est mal parti.
04:38D'après ce que nous disait Jacques Serret
04:40dans le journal de 19h.
04:41Elle me disait qu'il y a deux hypothèses.
04:43Premièrement, un budget à l'équilibre.
04:45Deuxièmement, vous êtes pour ou contre un budget à l'équilibre.
04:49C'est ça la question qui va être posée dans le référendum.
04:51Deuxième possibilité, 15 grandes mesures
04:53pour lutter contre le déficit.
04:55Voilà, c'est les deux options, visiblement,
04:57qui seraient réunies.
04:57Est-ce que vous confirmez ?
04:59C'est les pistes qui sont sur la table.
05:00Bien sûr, 15 grandes mesures.
05:01Regardez, la réforme de l'assurance chômage.
05:03On va prendre cet exemple.
05:05Je vous rappelle...
05:05Vous voulez absolument nous emmener vers la réforme de l'assurance chômage.
05:07Pas du tout.
05:08Non, je le sens bien.
05:09Je vous réponds très librement.
05:12Je peux vous emmener, si vous voulez,
05:13sur un jour de carence,
05:15dans le public ou dans le privé.
05:16Est-ce que vous n'êtes capable de le faire ?
05:18Ce qui nous intéresse, pardonnez-moi,
05:19c'est de savoir si c'est un effet d'annonce ou pas.
05:21Est-ce que François Bayrou a eu le feu vert
05:25d'Emmanuel Macron, concrètement,
05:27pour faire cette proposition ?
05:28Je vous réponds très clairement.
05:29Juste pas vous ou pas, non ?
05:30Je ne suis pas...
05:31Ah oui, pardonnez-moi.
05:31Je ne suis pas dans la conversation
05:32entre le président de la République et le Premier ministre.
05:34Vous êtes député Modem.
05:36Vous n'allez pas lui dire comme moi
05:38qu'il ne sert à rien.
05:38Parce qu'il va vraiment se fâcher, le pauvre Fils-en.
05:40Si vous pensez qu'on ne sert à rien,
05:41vous verrez que sur l'accès aux soins
05:44et aux modifications médicales,
05:45on essaie de porter des messages.
05:46Donc, moi, écoutez, d'abord,
05:47un, je ne suis pas dans l'intimité des messages.
05:49Je crois que le président de la République
05:50partage avec le Premier ministre
05:51le fait que ce pays est quelque part bloqué.
05:53Vous savez, on nous fait un procès...
05:54Mais on est tous d'accord là-dessus.
05:55Oui, mais il n'y a pas un média
05:57où on ne fait pas un procès en immobilisme.
05:59Donc, soit on se dit,
05:59pendant deux ans, on attend,
06:01on sera à 3 800 milliards d'euros de dette.
06:03Soit on se dit que,
06:05eh bien, il faut quand même
06:06qu'on sorte de l'ornir dans laquelle nous sommes.
06:08Mais le peuple est-il...
06:09C'est une question compliquée
06:11que je m'apprête à poser.
06:11Je vais mettre des gens à dos.
06:12Mais le peuple est-il, en matière budgétaire,
06:14le meilleur arbitre qui soit ?
06:15Mais le peuple, il est concerné...
06:17Fils-en, regardez, l'énix fiscale.
06:19Oui, mais prendra-t-il les meilleures décisions ?
06:21Qu'est-ce qui vous dit que ce référendum
06:22ne va pas davantage nous endetter
06:23parce que les décisions prises par ce référendum
06:25seront pires que celles qui seraient prises via l'Assemblée ?
06:27Il ne faut pas prendre le peuple pour un idiot.
06:29Vous connaissez l'expression ?
06:31Regardez dans les communes.
06:33Les gens, ça veut juger
06:35ceux qui augmentent les impôts,
06:36ceux qui endettent la commune.
06:37Non, mais la commune, c'est les communes.
06:38Ils sont capables de juger.
06:39La commune, on y vit.
06:41Ce que je veux dire,
06:42c'est des communes petites.
06:42C'est pas toujours le cas.
06:45Ce que je vous dis, c'est...
06:45On l'a vu à Paris.
06:46Ce que je vous dis, c'est pas...
06:47Petites communes.
06:49Pas tous ensemble
06:50parce que les auditeurs ne comprennent rien.
06:52Mais pour ce référendum,
06:53la voix, par exemple,
06:54d'un grand chef d'entreprise
06:55serait la même que la voix
06:56de quelqu'un au chômage
06:59est-ce que ces deux personnes-là
07:00sont aussi qualifiées l'une que l'autre
07:01pour estimer ce que devrait être
07:03un bon budget pour la France ?
07:04Un citoyen est un citoyen.
07:05Et quel que soit sa compétence,
07:06c'est sa responsabilité.
07:07Mais aux élections,
07:08quand on est député,
07:09que vous soyez chômeur,
07:10soyez étudiant,
07:11que vous soyez cadre,
07:12chacun vote.
07:13Philippe Vigier,
07:14moi j'ai une question précise.
07:16Je vous sens impatient,
07:17c'est normal.
07:18Les 15 grandes mesures,
07:19c'est quoi les 15 ?
07:20Là, vous avez parlé
07:22de l'assurance chômage,
07:23mais les 15 grandes mesures,
07:24c'est quoi ?
07:24Elles ne sont pas toutes écrites.
07:25Il y a plein de chantiers,
07:28la relation au travail.
07:30Vous avez devant vous
07:31un député qui avait osé écrire,
07:32il y a pris plein de figures,
07:34qu'on pouvait travailler
07:3430 minutes de plus par semaine,
07:36non rémunérés.
07:37Je ne sais pas si c'est une piste
07:38qui sera empruntée.
07:38D'accord.
07:39Autre piste.
07:39Parce que vous voulez développer
07:41votre piste sur l'assurance chômage,
07:42j'ai compris.
07:42Non, non, mais l'assurance chômage,
07:43c'est pas...
07:43Non, non, c'est sur l'assurance chômage.
07:44Non, mais le rapport au travail,
07:45l'assurance chômage,
07:45on reste quand même dans le droit du travail.
07:47Non, mais pardonnez-moi,
07:47non, pardonnez-moi,
07:48je refais l'histoire,
07:49mais sur l'assurance chômage,
07:50c'est sous Nicolas Sarkozy
07:51qu'on a créé le système
07:52le plus généreux d'Europe.
07:53Vous travaillez 4 mois
07:54et vous avez 24 mois d'anonymisation.
07:56On est arrivé à 6 mois
07:57pour 24 mois d'anonymisation.
07:59Pourquoi en Allemagne ?
08:00On se compare souvent à l'Allemagne,
08:01c'est 12 mois
08:02avant d'avoir une anonymisation.
08:03Je pose la question.
08:04En matière d'accès aux soins,
08:06je pose encore la question.
08:08Est-ce que oui ou non,
08:09on est toujours obligé
08:09de dépenser plus
08:10pour soigner mieux ?
08:11La réponse, c'est non.
08:12Et d'abord,
08:12ceux qui ont le moins
08:13payent plus
08:14que ceux qui ont plus.
08:15Est-ce qu'il n'y a pas,
08:16par exemple,
08:17je me souviens très bien
08:18d'un ancien député de la Vendée
08:19qui s'appelait Jean-Luc Préel
08:20qui avait expliqué
08:21que peut-être
08:21on pouvait plus participer
08:23aux soins en fonction
08:24des revenus
08:24dont on dispose.
08:25Donc, il y a plein de pistes
08:26sur les niches fiscales.
08:27Il y a, vous savez,
08:28328 niches fiscales.
08:31Est-ce que oui ou non,
08:32il y a certaines
08:32qu'on ne peut pas
08:33ou pas revisiter ?
08:34Je pense que la réponse est oui.
08:35Il faut dire aux citoyens
08:36ce que pour continuer comme ça,
08:37c'est moins de fric pour l'école,
08:38moins d'argent pour l'école,
08:39pardon,
08:39c'est moins d'argent pour l'hôpital,
08:41c'est moins d'argent pour l'université.
08:42Moi, je vois bien
08:43à quel point.
08:44Parce que les 40 milliards,
08:45alors, si on arrive à 30,
08:46ce sera déjà très bien.
08:47Il faut aller les chercher.
08:48Comment fait-on ?
08:49Les YACAF aux cons,
08:50ça ne marche pas.
08:50Mais 40 milliards,
08:51ça allait être très vite dépassé
08:53par les 40 milliards.
08:54C'est 100 milliards
08:55qu'il faudrait.
08:55Non.
08:56Évidemment,
08:57n'effrayez pas vos auditeurs.
08:59Je ne les effraye pas,
09:00je suis réaliste,
09:01je sais compter.
09:03Comme beaucoup de journalistes
09:04dans ce pays.
09:04Vous savez compter,
09:0835 milliards d'économies,
09:09ça serait absolument extraordinaire.
09:11On sait comment ça se passe.
09:13Il y a le début,
09:13puis après,
09:14il y a tous ceux
09:14qui proposent des amendements
09:15qui coûtent toujours
09:15un peu plus cher.
09:16Et puis,
09:17quand on est au pied du mur,
09:17il faut regarder sur les retraites.
09:19Est-ce qu'il y a ou non
09:19quelque chose que l'on peut faire ?
09:21Non, ce n'est pas toujours pareil.
09:22J'étais avec Agnès Pannier-Runacher
09:23hier au Grand Rendez-Vous.
09:26Elle est également élue
09:27dans le nord de la France.
09:29Et voilà,
09:29à chaque fois qu'on veut
09:30enlever quelque chose,
09:30il y a quelqu'un qui dit
09:31« Non, mais ça,
09:32on ne peut pas l'enlever.
09:32Ça, on ne peut pas l'enlever non plus.
09:33Ça, on ne peut pas l'enlever. »
09:34Bon, ben voilà,
09:35qu'est-ce qui se passe ?
09:35Je ne suis pas d'accord avec vous.
09:36On fait venir
09:36un hier mille ailes
09:37avec cette tronçonneuse
09:38et on dit « On enlève tout. »
09:39Eh bien, soit vous considérez,
09:40je vous dirais,
09:41avec beaucoup de gravité,
09:43que les politiques,
09:44les gouvernements
09:45ne servent à rien,
09:46ou alors,
09:46soit vous considérez
09:47qu'on est capable
09:48qu'il y ait un sursaut
09:49dans ce pays.
09:50C'est pas moi
09:50qu'il faut interroger.
09:51Sur les retraites,
09:52c'est le sondage.
09:53Vous avez vu le sondage Odoxa ?
10:02Mais la première
10:03dans le dernier carré à arriver,
10:05c'est Marine Le Pen,
10:0610%.
10:06Très bien.
10:07Écoutez,
10:08Marine Le Pen,
10:08avec la retraite à 62 ans,
10:10elle va finir
10:11de flinguer le système
10:12des retraites
10:12dont on sait chacun
10:13que c'est le plus généreux
10:15qui existe
10:15dans toute l'Europe.
10:17Vous ne pouvez pas dire
10:17le contraire.
10:17Dans tous les pays,
10:18on travaille plus.
10:19Cette notion de travailler plus,
10:20est-ce que c'est une notion
10:21acceptable
10:22et portée par les Français ?
10:23Oui, vous savez,
10:24moi, je vois des ouvriers,
10:25je vois des employés,
10:26je vois des gens qui en bavent,
10:26qui n'arrivent pas
10:27à boucler les deux bouts.
10:29Je les ai encore vus hier
10:29dans son monteur,
10:30venez avec moi,
10:31vous invite tout un dimanche,
10:32vous allez venir,
10:33vous venez dimanche prochain,
10:34vous venez avec moi
10:35toute la journée
10:35et vous verrez ce qu'ils vous disent.
10:37Nous, on n'y arrive pas,
10:38on veut gagner plus.
10:39Pour gagner plus,
10:40qu'est-ce qu'il faut ?
10:40Il faut que le coût du travail
10:41ne soit pas plus cher
10:42qu'il n'est à l'heure actuelle.
10:43S'il n'y a pas 36 solutions,
10:44sinon le patron,
10:45il n'augmente pas
10:45la faillite de paye.
10:46C'est assez simple.
10:47Et alors,
10:47dans le référendum,
10:48bien sûr,
10:49François Bayrou,
10:50avant cette annonce,
10:51on a parlé d'Emmanuel Macron
10:52et il a son feu vert.
10:54Oui, vous ne vous qu'il le dites,
10:55mais vous êtes peut-être
10:55mieux informé.
10:56On ne le sait quoi ?
10:57C'est quand même bizarre.
10:58Avouez que politiquement,
10:59c'est quand même bizarre
11:00que le Premier ministre
11:01fasse cette annonce
11:01sans avoir le feu vert.
11:02Je peux vous dire
11:02que du côté des macronistes,
11:03personne n'était au courant.
11:04Tout le monde s'en voit
11:04là beaucoup d'ailleurs.
11:05Ça ne vous semble pas troublant ?
11:07Non, mais écoutez,
11:07je ne veux pas commenter
11:08une fois de plus.
11:11L'histoire ne le dit pas.
11:12Le président de la République,
11:13parmi les mois,
11:14il y a quelques jours,
11:14a indiqué
11:14que c'est du grand sujet,
11:16on pouvait faire des référendums.
11:17Il a dit ça au vœu présidentiel
11:18le 31 décembre.
11:20Il va peut-être vous surprendre
11:21et on verra bien.
11:22Du cas,
11:22le président de la République
11:22connaît parfaitement
11:23l'équation budgétaire du pays.
11:26Je pense qu'il ne s'est pas
11:27déçu.
11:27Réponse le 13 mai prochain
11:29puisqu'il sera sur TF1
11:30dans une grande émission en direct.
11:32Et nous suivrons ça,
11:33bien sûr, attentivement.
11:34On verra bien.
11:3519h27.
11:35Restez bien dans
11:36Europe 1 Soir.
11:37A tout de suite.
11:38Europe 1 Soir.
11:3919h21h.
11:40Pierre de Villeneau.
11:41Toujours avec Victor Hérault
11:42de Valeurs Actuelles,
11:44Joseph Metz-Escarron
11:45qui observe la vie politique
11:46depuis quelques années,
11:47déjà.
11:48Nièce Pannier-Runacher,
11:49je le disais,
11:50a été l'invité du Grand Rendez-Vous
11:51hier
11:51quand on lui posait
11:53la question de savoir
11:54pourquoi diable
11:54ce référendum.
11:56Voici ce que disait
11:57la ministre de l'Écologie.
11:59C'est effectivement
12:00une démarche
12:01qui permet d'associer
12:02tous les Français
12:02où chacun prend sa part
12:03des efforts.
12:05Le président de la République
12:06a assumé
12:07le fait qu'il n'excluait
12:08absolument pas
12:09d'utiliser
12:10un référendum
12:11pour en appeler
12:12aux Français.
12:12Et la question
12:13des finances publiques
12:14est évidemment
12:16un des grands enjeux
12:17du moment.
12:18Et c'est d'autant plus
12:19un grand enjeu
12:20que ça nous concerne tous.
12:21Sommes-nous d'accord
12:22pour considérer
12:23qu'il y a
12:24des mesures importantes
12:25qui doivent être prises
12:26au niveau de l'État,
12:28au niveau des collectivités locales
12:29et au niveau
12:30de notre système
12:31de sécurité sociale ?
12:32La maladie,
12:33on l'a vu,
12:34ce sont des sujets
12:34d'ampleur.
12:36Ça ne paraît pas
12:37illogique
12:37de dire qu'à un moment
12:39on s'autorise
12:40peut-être
12:40d'en appeler aux Français.
12:41Pas d'accord,
12:42dit Jean-Philippe Tanguy
12:43ce matin sur Europe 1,
12:45invité de Sonia Mabrouk,
12:46ce référendum
12:46n'a aucun sens.
12:47Je constate
12:48les méfaits
12:49du goupil
12:50Bérou
12:51qui chaque matin
12:53va dans le poulailler
12:53de la République
12:54pour prendre une poule
12:55et s'en aller
12:56gagner une journée
12:58de plus
12:58se repaître
12:59de la République.
13:00Donc ce référendum
13:01n'a aucun sens.
13:02Le budget,
13:03c'est la transcription
13:04financière
13:05de toutes les politiques
13:06de la nation.
13:07Et donc,
13:08ça s'appelle
13:09une élection législative.
13:10Puisque si on consulte
13:12les Français
13:12sur la politique
13:12de tout le gouvernement,
13:14c'est-à-dire qu'on demande
13:15aux députés
13:15de choisir
13:16et donc,
13:17c'est une dissolution
13:18qu'il faut
13:18et c'est une élection
13:19législative.
13:20Donc en fait,
13:20M. Bérou
13:21veut gagner du temps
13:21mais s'il veut
13:22consulter les Français
13:23sur le budget,
13:24il faut dissoudre
13:25et il faut des élections
13:27législatives
13:27anticipées
13:28et sans doute
13:28cette fois,
13:29enfin,
13:29on pourra choisir
13:30Jordan Bardella
13:30comme Premier ministre.
13:31Bon,
13:31c'est un peu
13:31ce qu'on disait
13:32à Philippe Vigier
13:33avec Tarero.
13:33Non mais là-dessus,
13:34Jean-Philippe Tanguy
13:35a parfaitement raison,
13:36c'est pas pour rien
13:36qu'on nomme le budget
13:37la loi des lois,
13:38c'est effectivement
13:39la loi qui structure
13:40toute l'année politique
13:40à venir,
13:41donc effectivement,
13:42s'il faut concerter
13:42les Français,
13:43peut-être qu'une élection
13:44plutôt qu'un référendum
13:45serait bonne,
13:45d'autant plus que je reviens
13:46sur le propos
13:47que je tenais tout à l'heure
13:48qui est peut-être
13:49certes impopulaire
13:49mais que je maintiens,
13:50je ne suis pas sûr
13:51que le peuple soit
13:52le meilleur arbitre
13:53en matière budgétaire,
13:54s'il y a bien
13:54un domaine politique
13:55où on peut estimer
13:56que nos représentants
13:57sont meilleurs
13:58techniquement
13:58d'un point de vue
13:59de la création de loi
14:01ou de la suppression de loi
14:02pour entériner une politique
14:03qui va durer un an,
14:04c'est peut-être
14:04les représentants
14:05et ce n'est pas
14:06à mon avis
14:06le peuple directement.
14:07Il y a une chose
14:07qui est sûre,
14:08Victor Hérault,
14:08c'est que vous ne vous présenterez
14:09jamais en politique
14:10parce qu'avec ce genre
14:11de discours,
14:12si vous arrivez
14:12tracé sur les marchés,
14:14vous allez vous prendre
14:14des tomates pourries
14:15dans la figure.
14:15Et ça va entériner
14:16une certaine lutte des classes.
14:23La question qui sera posée
14:24aux Français sera
14:25qui devra contribuer le plus ?
14:27Évidemment,
14:27les plus nombreux diront
14:28pas nous,
14:29donc ce seront les moins nombreux
14:30qui devront contribuer,
14:32qui devront primer.
14:33C'est comme ça
14:33que se posera la question.
14:34Donc ce seront les grands patrons,
14:36ce seront les plus riches,
14:36ce seront voilà,
14:37c'est comme ça
14:37que ça va se passer.
14:37Je pense qu'on ne peut même pas
14:39poser cette question
14:40en termes référendaires.
14:41C'est une question...
14:42Quand Pierre Devineau disait
14:45« Quelle question ? »
14:46c'était vraiment la question
14:47parce que je ne vois pas
14:48quelle question peut répondre
14:49à la situation
14:50dans laquelle nous nous trouvons.
14:51J'ajoute quand même
14:52qu'Emmanuel Macron
14:54propose un référendum,
14:55ça pourrait être sur
14:56« Faut-il donner des Daphnées
14:57aux Poissons Rouges ? »
14:58La réponse serait non.
15:00Regardez, par exemple,
15:01la question qui pourrait
15:02légitimement être posée
15:03puisqu'elle a fait débat
15:03pendant longtemps,
15:04c'est « Les retraités
15:05devront-ils contribuer davantage ? »
15:07C'est une question
15:07qui a tordé la vie politique
15:08pendant quelques temps.
15:09Évidemment,
15:10comme les retraités
15:10vont davantage voter
15:11que les autres,
15:12la réponse sera non.
15:13Maintenant,
15:14la réponse à la question
15:15pourrait être autre.
15:16Ça tord plutôt
15:16les jeunes journalistes
15:16de votre génération.
15:18Les retraités vont davantage.
15:20Ils sont le corps social
15:21qui va le plus voter.
15:22Donc, la réponse sera non
15:23puisque les retraités
15:24ne vont pas voter
15:24pour eux-mêmes
15:24contribuer davantage.
15:25Ça ne veut pas dire
15:26que la réponse
15:27est celle-ci
15:27mathématiquement
15:28et politiquement parlant.