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Le Dr Gérald Kierzek vous informe sur la méningite et sur les bons réflexes à adopter en cas de symptômes.
Le Dr Gérald Kierzek vous informe sur la méningite et sur les bons réflexes à adopter en cas de symptômes.
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00:00On va revenir sur les deux cas de méningite survenus à Rennes, docteur, deux adolescents qui sont actuellement en réanimation.
00:07Pour commencer, quels sont les symptômes qui doivent t'alerter ?
00:10La méningite c'est un truc qu'on entend parler, on ne sait pas bien ce que c'est, c'est une infection bactérienne.
00:15Et il y a vraiment une triade de symptômes qu'il faut toujours garder en tête.
00:18Un, c'est de la fièvre brutale avec des maux de tête, ça c'est le premier pied du trépied.
00:24Deuxièmement, c'est la raideur de nuque, quand vous n'allez pas mettre la tête en avant,
00:27cette fameuse raideur de nuque, ça fait partie des symptômes classiques.
00:31Et le troisième symptôme classique, c'est on craint la lumière.
00:33Vous voyez, là il y a des projecteurs où vous êtes un peu en chien de fusil,
00:36vous avez les yeux qui se ferment parce que la lumière vous agresse.
00:39Ben voilà, ça fait partie du troisième, c'est le troisième symptôme de la méningite.
00:43Si en plus vous rajoutez des petites taches de purpura, vous savez, des petites taches un peu violacées,
00:47et quand on appuie dessus, ça ne disparaît pas.
00:50Et si vous rajoutez des troubles de conscience, vous n'êtes pas bien, bref, ça ne va pas.
00:54La fièvre avec des maux de tête, vous craignez la lumière, vous avez cette raideur de la nuque,
00:59plus quelques signes, on ne se pose pas de questions, même dans le doute, on appelle le 15.
01:04Ce n'est même pas la peine de prendre rendez-vous, j'allais dire, chez un médecin, ça va traîner, etc.
01:08C'est vraiment une urgence absolue, exactement.
01:11Vous nous dites que c'est bactérien, ça veut dire qu'on prend des antibiotiques ?
01:14Oui, alors c'est une urgence parce qu'il faut donner des antibiotiques.
01:17Alors ce n'est pas toujours bactérien, il y a des méningites qui sont des méningites virales,
01:19où il n'y a pas besoin d'antibiotiques, mais dans le doute encore une fois,
01:23et avant d'avoir les résultats de la fameuse ponction lombaire,
01:26on va aller faire, ici c'est un geste qui fait peur,
01:29c'est une petite aiguille qu'on met dans le dos et on va aller récupérer du liquide céphalo-rachidien,
01:34c'est le liquide qui va baigner un peu la moelle épinière, le cerveau,
01:38et on va vérifier qu'il n'y a pas de méningites bactériennes.
01:41Et en attendant d'avoir le résultat, on donne les antibiotiques,
01:43j'allais dire on bombarde d'antibiotiques,
01:45de façon à casser tout de suite cette infection bactérienne.
01:47Et si dans un deuxième temps, ça revient viral,
01:50où il n'y a pas de bactéries méchantes comme le ménagocoque en particulier,
01:53ce n'est pas grave, il vaut mieux les avoir mis à tort, mais tôt,
01:56plutôt que de passer à côté, parce que ça peut être vraiment une méningite,
01:59c'est cette fameuse méningite foudroyante, notamment chez les enfants.
02:03Quand il y a du retard diagnostique, il y a des séquelles,
02:05et ça peut même aller bien sûr jusqu'au décès,
02:07mais les séquelles sont extrêmement importantes aussi malheureusement.
02:09Apparemment docteur, l'un des deux ados à Rennes avait refusé la vaccination.
02:12– A priori, oui, parce qu'il y avait une grande campagne de vaccination
02:16qui a été lancée, parce qu'il y a une jeune femme de 18 ans
02:19qui est décédée en début d'année à Rennes,
02:21il y avait une espèce de foyer épidémique,
02:23un cluster, vous vous rappelez de ce fameux mot en infectiologie,
02:26un cluster qui a été identifié,
02:27donc l'Agence régionale de santé a lancé une grande campagne de vaccination
02:31pour les gens qui n'étaient pas vaccinés,
02:33plus de 100 000 personnes étaient ciblées,
02:35il y en a plus de 60 000 qui ont été vaccinées,
02:37et ça c'est important parce que quand on est en contact
02:39avec quelqu'un qui a eu une méningite,
02:40ou quand on est dans un groupe à risque,
02:42c'est-à-dire les enfants ou des ados,
02:44parce qu'il y a beaucoup, les ados ont une vie à l'université,
02:48là c'était sur un campus universitaire,
02:50il y a beaucoup de mécsages, du brinçage,
02:52et donc du coup, ce sont des populations plus à risque,
02:55et c'était bien de se vacciner.
02:56De manière générale, en fait, le vaccin, maintenant il est obligatoire,
03:00alors avant il y avait les nourrissons qui étaient vaccinés
03:02contre une souche du méningocoque,
03:04et maintenant c'est contre plusieurs souches,
03:06le ACWY qui est le méningocoque B,
03:08les jeunes ados de 11 à 14 ans,
03:11pareil, la vaccination est recommandée, pas obligatoire,
03:13et de 15 à 24 ans, si vous n'avez pas été vacciné,
03:15c'est un rattrapage vaccinal.
03:17Très bien, et bien merci.
03:19Parce que les gens à risque, c'est les enfants,
03:21c'est les ados, et puis c'est les grands ados,
03:23les jeunes adultes, pour cette raison-là,
03:24de brassage, etc.
03:25Et puis les enfants, c'est bien de les vacciner,
03:27parce qu'ils ne peuvent pas dire j'ai mal à la tête,
03:28je crains la lumière, etc.
03:30Donc en termes de symptômes,
03:31c'est toujours plus compliqué à repérer.
03:33Certes, il y a de la fièvre,
03:34mais la raideur de nuque et tout ça,
03:35c'est plus compliqué.
03:35Merci beaucoup, docteur.
03:36Avec ça.