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Mardi 29 avril 2025, retrouvez Anthony Level (cofondateur, Label4.AI), François Deruty (Chief intelligence officer, Sekoia.io) et Thierry Colin (vice-président de la Recherche Multimodale, SOPHiA GENETICS) dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.

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00:00Générique
00:00Bonjour à tous, on va parler de cette guerre de l'ombre orchestrée par la Russie pour reprendre les propos du ministre des Affaires étrangères.
00:15On va aussi s'intéresser à l'autonomie stratégique dans la cyber et puis à cette commission d'enquête parlementaire sur TikTok.
00:22Ce sera tout ça dans le grand rendez-vous sur la cybersécurité de Smartech.
00:27Dans cette édition également, on va s'intéresser à l'IA et la désinformation, comment la Chine protège aujourd'hui son pays, ses citoyens, avec une nouvelle réglementation.
00:38Mais d'abord, je vous propose trois questions sur l'importance de l'IA pour traiter le cancer. C'est tout de suite dans Smartech.
00:50Élargir l'accès à l'intelligence artificielle pour la prévention et le traitement du cancer, c'est important, nous dit Thierry Collin.
00:56Bonjour Thierry. Vous êtes vice-président de la recherche multimodale chez Sophia Genetics où vous dirigez le développement d'études multimodales.
01:07Petit rappel sur Sophia Genetics, entreprise pionnière dans le domaine de la médecine de précision.
01:12Elle développe une plateforme d'IA qui intègre et analyse des données génomiques, cliniques, biologiques et également radiomiques.
01:19Radiomique, expliquez-nous ce que c'est radiomique. On a peu l'habitude d'entendre ce terme.
01:26Radiomique, c'est essentiellement extraire de l'information de l'imagerie médicale qui va aller au-delà de ce qui est fait habituellement.
01:35Habituellement, essentiellement, on va aller mesurer le plus grand diamètre d'une tumeur.
01:39La radiomique, c'est un ensemble de techniques qui va permettre d'extraire une information plus contextuelle et plus complexe de ce que l'on voit sur un scanner ou une IRM,
01:49qui sont des modalités d'imagerie extrêmement riches et extrêmement complexes, sur lesquelles on peut voir beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses,
01:57non seulement sur la tumeur, mais sur son environnement et sur l'état général du patient.
02:03Alors là, notre sujet, ça ne va pas être de parler du futur et de s'intéresser à ce que demain, l'IA changera dans la médecine de précision.
02:10On parle de véritables cas d'usage, déjà aujourd'hui, de la plateforme d'intelligence artificielle. Est-ce que vous pouvez nous donner quelques exemples ?
02:17Alors, on a des exemples sur la partie génomique, par exemple. On a analysé déjà 2 millions de profils génomiques en routine clinique,
02:24ce qui permet de vraiment spécifier la nature d'une maladie et de donner des traitements qui soient parfaitement adaptés au type de tumeur.
02:35Donc, chez Sophia, on fait ça de façon journalière. On fait à peu près entre 30 000 et 40 000 analyses génomiques par jour.
02:43On en a fait déjà 400 000 rien que pour la France. La plateforme est globale. On travaille dans 80 pays.
02:51Au niveau analyse plus IA multimodale, on a mis en place une collaboration avec le réseau français de cancer du rein.
03:00Et on a mis au point avec eux, justement, un algorithme qui va prédire la réponse au traitement, disons,
03:07la probabilité de rechute après une chirurgie pour un cancer du rein localisé.
03:11Donc, il y a un prédicteur qui est en ligne et qui est utilisé par les membres du réseau de façon journalière.
03:18Donc là, on est dedans. C'est-à-dire qu'il y a énormément de potentialité et de choses à faire.
03:25Mais dans la routine clinique, il y a déjà des outils qui sont utilisés pour affiner, finalement, le pronostic et le diagnostic
03:35et la prise en charge des patients en fonction de leurs spécificités cliniques et biologiques.
03:41Et on voit déjà des transformations, justement, dans cette prise en charge des cancers où on n'est vraiment qu'au tout début ?
03:48Alors, on est au début. On n'est pas au tout début. On est au début. On voit déjà des transformations.
03:56Avec l'apparition un peu des immunothérapies et puis des thérapies ciblées, ça fait déjà quelques années qu'on commence à avoir des diagnostics
04:03beaucoup plus précis sur certains cancers. Je pense au cancer du poumon, par exemple.
04:09Là, il y a certaines tumeurs qui ont une anomalie génomique particulière, qui sont prises en charge complètement différemment
04:16avec des médicaments qui sont parfaitement adaptés aux génotypes de la tumeur.
04:23Et puis, pour d'autres, on va se rabattre sur l'immunothérapie.
04:26Ce sont des maladies que l'on connaît encore moins bien pour l'instant.
04:30Et donc là, on va jouer sur le système immunitaire du patient, en fait, pour le conduire à la guérison
04:37ou au moins contrôler la tumeur le plus longtemps possible.
04:40Donc là, on voit en une dix dernières années, on a vu une espèce de révolution se mettre en place
04:45avec des maladies qui étaient incurables il y a dix ans et qui maintenant, on observe des guérisons.
04:51Donc c'est quelque chose de fantastique.
04:54Et ça passe par vraiment une spécification, une analyse individuelle du patient
05:01pour lui trouver le traitement qui est parfaitement adapté.
05:05Alors le chemin est encore très long.
05:07Il y a malheureusement encore énormément de cancers qui ne sont pas guéris
05:11ou qui sont même très mal contrôlés.
05:13Mais on voit que petit à petit, l'horizon s'éclaire.
05:17Et la tâche est immense pour les gens qui, comme moi, travaillent sur le sujet.
05:22Et il vous semble qu'il y a un enjeu aujourd'hui de démocratiser l'accès à cette médecine
05:27qui est vraiment basée sur la donnée ?
05:29Alors oui, je pense qu'il y a un enjeu parce que là, on arrive à un niveau de spécialisation
05:37au sein d'une même maladie qui n'est possible que dans les très grands centres experts
05:44où il va y avoir beaucoup de médecins qui vont être sur la même thématique.
05:50Et clairement, c'est quelque chose qui n'est pas envisageable, même à l'échelle d'un territoire
05:55comme celui de la France.
05:56Et donc, il y a un enjeu d'être capable de démocratiser ces outils
05:59pour que tous les centres hospitaliers puissent bénéficier de ces avancées.
06:07Merci beaucoup Thierry Collin.
06:08Je rappelle que vous êtes vice-président de la recherche multimodale chez Sophia Genetics.
06:12Merci pour ces perspectives que vous nous offrez.
06:15On enchaîne, nous, Smartech, avec notre grand rendez-vous sur la cybersécurité.
06:19Dans le grand rendez-vous sur la cybersécurité de Smartech,
06:27aujourd'hui, nous avons Réna Stamboliska.
06:29Bonjour.
06:29Bonjour.
06:30Vous êtes présidente de RS Stratégie, prospectiviste,
06:33avec une spécialité sur les questions de cyberdiplomatie et de résilience.
06:38Et avec nous également, François de Ruti, bonjour.
06:41Bonjour.
06:41Vous êtes Chief Intelligence Officer chez Sequoia et puis un ancien de l'Annecy.
06:46Exactement.
06:47Alors, on va commencer par ce sujet, le sabotage numérique, la guerre de l'ombre,
06:52avec ce tweet de Jean-Noël Barraud qui m'a interpellé.
06:55Il nous dit qu'alors que Paris réunit les grandes puissances pour la paix,
06:58la Russie mène une guerre de l'ombre contre la nation.
07:01Sabotage numérique, infiltration médiatique, propagande ciblée,
07:04personne ne doit être dupe.
07:06Et il renvoie vers un lien, vers un article de NewsGuard
07:10qui détaille les campagnes de propagande russe qui ciblent la France
07:15avec des scandales générés par intelligence artificielle
07:19qui auraient généré 55 millions de vues sur les réseaux sociaux.
07:23Est-ce qu'on peut parler de cyberguerre aujourd'hui ?
07:27Je ne sais pas si c'est le mot, parce que cyberguerre, il y a toujours cette notion
07:33que le droit de la guerre c'est important, le droit numérique s'applique.
07:36Donc si on utilise le mot cyberguerre, ça aura des impacts qui sont un peu plus complexes
07:40que ce qu'on évoque.
07:41Mais en tout cas, une cyberinfluence, une espèce de lame de fond un peu régulière
07:47qui s'instille dans nos cerveaux, dans nos réseaux sociaux tous les jours,
07:51qui crée le doute.
07:51C'est surtout ça, c'est créer le doute.
07:53Ça c'est dangereux à long terme.
07:55Parce que l'OTAN a quand même qualifié les agissements d'actes de sabotage,
07:59de violence, cyber, perturbations électroniques, campagnes de désinformation,
08:03activités hybrides.
08:04C'est pour ça que je me permets d'employer le terme de cyberguerre.
08:07Parce que je me dis, mais là on n'ose pas encore employer ce terme, mais on n'y est pas.
08:11En fait, pour compléter ce que disait François,
08:15personnellement je suis assez précautionneuse dans l'utilisation de ce mot-là.
08:20Parce que l'aspect cyber, l'aspect numérique, c'est un outil, c'est un moyen,
08:26c'est un complément de force, si vous voulez, dans le cas présent.
08:30Mais de la même manière qu'avant on avait de la cavalerie,
08:32on ne qualifiait pas ça de guerre hippique.
08:35C'est vrai.
08:35Donc là, en fait, pour moi, ce qui est important de souligner,
08:39c'est à quel moment ça survient.
08:42Et ce que ça, tout ce que vous venez de dénombrer des qualifications de l'OTAN,
08:47donc on peut parler de menaces hybrides, on peut parler en fait justement de cette lame de fond
08:52qui crée le doute et qui en fait nous place dans un entre-deux.
08:57On n'est pas en situation de paix, on n'est pas en situation de guerre ouverte,
09:02de la même manière qu'on pourrait par exemple le voir en Ukraine.
09:06Mais on est sur un entre-deux où il y a une tension qui est là
09:10et qu'on nourrit pour créer de la dissension, semer le doute, etc.
09:16Et ce qui est d'autant plus important, c'est le moment.
09:19Pourquoi maintenant, par exemple, on a cette intensification-là ?
09:23Parce que bon, on voit tout ce qui se passe aux États-Unis,
09:27on voit en fait aussi certaines convergences, certaines connivences
09:30entre la plus ancienne démocratie du monde et la Russie.
09:36Et aujourd'hui, le discours russe de propagande a changé
09:42et en fait dit que l'Europe, c'est l'ennemi à abattre
09:48puisque l'Europe, en ne souhaitant pas s'aligner avec l'administration Trump
09:53dans un traité de paix ou dans un cessez-le-feu,
09:57et je mets beaucoup de guillemets autour de ça,
09:59c'est en fait l'acteur aujourd'hui au monde qui cherche la guerre.
10:05Donc en fait, il faut vraiment démontrer cette belligérance européenne
10:10qui est problématique, qui ne nous permet pas de mieux vivre, etc.
10:14Oui, tout un discours qui se déroule.
10:17Alors quand on regarde, vous parlez justement de la temporalité,
10:19quand on regarde, moi j'ai bien aimé l'infographie qui a été publiée par Newsgarde
10:23justement sur la manière dont les campagnes de ce groupe Storm 15-16,
10:29je ne sais pas comment vous les appelez-vous,
10:31suivent les déclarations de soutien de la France à l'Ukraine,
10:35on voyait l'échelle de temps, c'est vraiment presque, je ne sais pas, automatique.
10:41C'est-à-dire que dès qu'il y a une intention, une déclaration politique,
10:45il y a une action de désinformation qui est repérée.
10:47Alors là, on a le cas pendant la séquence avec le conflit russo-ukrainien,
10:52le fait d'accueillir des chefs d'État pour essayer de trouver une forme d'avancée dans cette situation.
10:58Mais si vous vous rappelez, on avait eu le même genre de moment pendant les Jeux Olympiques.
11:01Enfin, régulièrement, c'est des groupes qui sont structurés,
11:04qui connaissent bien l'actualité géopolitique, pas qu'en France, de tous les pays européens,
11:07parce que justement, ils savent appuyer là où ça fait mal,
11:10quand ils attaquent l'Assemblée nationale en déni de service, en activisme,
11:13pendant la réforme des retraites, pendant les Jeux Olympiques,
11:15pendant les différentes élections, différents votes de loi,
11:18ils sont toujours là pour appuyer sur ces sujets-là,
11:21propager des narratifs qui vont dans un sens ou dans l'autre,
11:23encore une fois, créer le chaos.
11:25Généralement, c'est les extrêmes qui l'emportent dans ces cas-là,
11:27donc c'est très dangereux pour des démocraties.
11:29Donc c'est vraiment leur objectif, c'est pas de pousser spécialement un côté plus qu'un autre,
11:32c'est de créer le doute et de créer de la dissension au long terme d'une population.
11:35Quand on travaille dans la cybersécurité, aujourd'hui, cette partie désinformation,
11:40c'est un sujet qui est traité ?
11:43Exactement, ça donne du contexte.
11:44Parce qu'on n'est pas dans de la sécurité informatique,
11:47on est dans de la sécurité informationnelle.
11:49Exactement.
11:50Comme ça a été dit, c'est un moyen.
11:52Aujourd'hui, pendant longtemps, on a cru que la cyber ou l'arme numérique,
11:55c'était une arme de dissuasion.
11:56C'est-à-dire qu'on avait des grosses capacités, mais qu'on voulait faire peur avec.
11:59Aujourd'hui, c'est une arme conventionnelle,
12:00comme la Garena, c'est utilisé comme un moyen, comme un autre.
12:05On pourrait avoir une guerre commerciale en ce moment sur le sujet des tarifs avec Trump,
12:08on pourrait l'appeler un peu comme ça.
12:09Mais c'est le même principe, c'est un moyen, comme un autre,
12:11utilisé pour appuyer une déstabilisation globale de la géopolitique mondiale.
12:15Une projection de force, si vous voulez.
12:17Et tous les États-nations sont actifs sur le volet diplomatique,
12:23quels que soient l'outil ou les outils qu'ils utilisent.
12:26Est-ce que nous, l'Europe, on est armé avec ce même genre d'armes ?
12:30Non. Enfin, on se l'interdit.
12:33C'est pas de la même façon.
12:36Et puis, nous, on a plus tendance à revendiquer.
12:39C'est-à-dire qu'on assume, les pays européens assument,
12:42quand il y avait des campagnes de type Barkhane ou au Sahel,
12:45pendant la phase terroriste qu'on a connue il y a quelques années,
12:49il y avait aussi des tracts de soutien,
12:52la France passe des messages, pousse des positions.
12:54On peut discuter de la légitimité de ces positions,
12:57mais on fait ça d'une autre façon.
12:59Et surtout, c'est assumé.
13:00C'est revendiqué par l'État lui-même.
13:01Donc, ça a moins de cette connotation d'être un peu caché, d'être un peu sournois.
13:05Oui.
13:05Elle garde l'ombre.
13:07Et après, c'est la même...
13:08Enfin, c'est pas parce qu'on ne réagit pas de la même manière
13:12qu'on ne réagit pas.
13:15Oui.
13:15Est-ce que, en fait, nous, vous ou moi, est-ce qu'on accepterait, en fait,
13:20des désordres informationnels créés, organisés, dont fait partie la désinformation,
13:26par le gouvernement français, par le gouvernement allemand, etc.,
13:30pour répondre à ce qu'on estime être une agression informationnelle ?
13:36Je ne suis franchement pas convaincue qu'on accepterait ça,
13:41que ce serait...
13:42Moi, en tout cas, je n'accepterais pas que mes impôts servent à ça.
13:46Et en fait, toute la difficulté, si vous voulez, elle est là.
13:49C'est que, quelle que soit la réponse, elle demande des efforts.
13:54Ne rien faire demande des efforts, puisque après, ça va être plus difficile pour nous.
13:58Mais aussi, faire des choses demande des efforts différents.
14:01Et donc, la question, c'est à quel moment, en tant que nous,
14:04en tant que société, avec des valeurs, etc.,
14:07à quel moment, justement, on se met un ordre de marche ?
14:11Parce que là, on est dans une démarche défensive, Réna, aujourd'hui.
14:14Oui et non.
14:15En fait, quand vous promouvez ou quand vous vous attachez, en fait,
14:19à faire valoir vos principes démocratiques, les libertés fondamentales, etc.,
14:25ce n'est pas de la défense, ce n'est pas une réaction à.
14:30C'est aussi, j'affirme, ce qui crée ma valeur,
14:33ce qui fait, en fait, que nous continuons à vivre dans un pays plutôt libre, etc., etc.
14:41Ce que dit François, en fait, on revendique les valeurs européennes.
14:44Oui, puis on a créé une structure, Vigilum, qui est une structure créée par l'État
14:46pour modéliser, caractériser, pousser des désignations au niveau européen
14:50pour avoir collectivement, je ne sais pas si c'est une forme de sanction,
14:54mais en tout cas, pointer le doigt sur ce genre de manœuvre,
14:56c'est déjà une forme de défense.
14:57Et pour compléter juste sur ça, cet aspect sanction est très important,
15:04parce que, en fait, nous, ce qu'on veut en tant qu'Européens, en tant que démocrates,
15:09ce qu'on veut, c'est continuer à utiliser les outils à notre disposition,
15:13qui sont les outils juridiques.
15:15Or, pour les utiliser, on ne peut pas, en fait, juste un matin se lever et dire,
15:19« En fait, toi, je n'aime pas ta face, donc je vais te taper sur les doigts. »
15:22Non, il faut, en fait, des preuves.
15:25Et pour pouvoir prendre ces actions-là en tant qu'union,
15:29donc en simple de 27 pays, encore une fois, on ne peut pas, en fait, faire n'importe quoi.
15:34Donc, il faut ce travail de fond, de qualification, d'enquête,
15:39de collecte de preuves, de coordination avec nos alliés, avec les autres États.
15:45Donc, il y a un décalage temporel, là, pour le coup.
15:49Oui. Ce qui, voilà, après, la question, c'est, est-ce que, sur le moyen et long terme,
15:54ce décalage, en fait, arrive à se résorber de par ses effets ?
15:58C'est aussi ça, le sujet, c'est qu'on n'est pas toujours obligé, en fait,
16:04de réagir au quart de tour et de sauter comme des cabris, comme disait le...
16:08Exact. Alors, je propose qu'on enchaîne avec notre autre sujet,
16:12la question de l'autonomie stratégique, on l'aborde dans plein de domaines.
16:15Mais alors, qu'en est-il dans la cyber ?
16:18Alors, gros enjeu du moment.
16:20Alors, ça a toujours été un enjeu.
16:21Déjà, j'apprécie que vous utilisez le terme d'autonomie stratégique
16:23par rapport à souveraineté, parce qu'il y a quand même des différences qui sont importantes.
16:27Ça a toujours été un enjeu de reprendre en main ses outils,
16:30sa maîtrise de ses données, voilà, d'avoir le choix de solution,
16:34comme on va dire, de confiance.
16:36Et en même temps, là, il y a un moment, effectivement,
16:38avec la géopolitique actuelle où, je veux dire, ça redevient presque sexy
16:42de reprendre des solutions européennes, ce qui n'a pas toujours été le cas.
16:45Donc là, voilà, c'est un moment dont on doit...
16:47J'allais dire, les utilisateurs doivent se saisir
16:49pour justement changer leur façon d'acheter,
16:51leur façon de s'outiller, leur façon de se défendre.
16:54Et les fournisseurs comme nous doivent se saisir de ça aussi
16:56pour justement appuyer et montrer cette confiance-là,
16:59et montrer qu'on existe et qu'il y a d'autres alternatives possibles.
17:01– Utiliser des technologies sur lesquelles vous avez la main vraiment de bout en bout.
17:06– Exactement.
17:07– Aussi, pour les acteurs de la cyber, ce n'est pas toujours le cas.
17:10– Ce n'est pas toujours le cas, non ? C'est loin d'être le cas, même.
17:12– Exactement.
17:13– Et ce qui est important ici, donc je remets ma petite casquette de pro-européenne convaincue,
17:20c'est de se rendre compte que, justement, si on veut non seulement assurer
17:26que les acteurs économiques utilisent des solutions de qualité
17:30et faites, en fait, par des organisations qu'on connaît
17:34et qui n'ont pas d'intérêt caché, qui ne sont pas des vassaux
17:37à quelqu'un qui, en fait, a des intérêts potentiellement contraires aux nôtres,
17:42c'est aussi important de se saisir des outils que commence à fournir l'Union européenne.
17:48Et là, je parle typiquement de choses telles qu'un schéma de certification européen,
17:52qui est l'UCC.
17:54– E-UCC ?
17:54– E-UCC, donc pour critères communs, qui, en fait, pour l'instant,
18:00peine un peu à se faire connaître, mais qui aussi est adaptée aux PME,
18:06parce qu'en Europe, le tissu économique, c'est 99% des PME.
18:11– Absolument.
18:12– Voilà.
18:13– Qui permet aussi d'avoir une entrée plus aisée sur le marché européen
18:19et qui permet aussi de démontrer que non seulement on s'attache à faire un travail de qualité,
18:26mais en plus, cette qualité, elle est en fait confirmée par des tiers indépendants.
18:33Et ça, cet aspect-là n'a pas de prix, dans le sens où, oui, parfois, ça va nous changer un peu.
18:38– C'est ça. Et surtout de reconnaissance de notre travail, mais aussi d'attachement
18:45et de garantie, en quelque sorte, de ce qu'on fournit aux clients.
18:49Parce qu'aujourd'hui, quand vous achetez des solutions qui sont off the shelf,
18:54qui sont des solutions génériques, en fait, ce que vous payez aussi,
18:58par vos temps, par vos retours, etc., c'est vous améliorer des outils
19:02qui, en fait, ne vous appartiennent pas, sur lesquels vous n'avez pas de maîtrise.
19:07Et pourquoi on continue à accepter de faire ça pour des acteurs non européens,
19:13mais on n'accepte pas de soutenir et de nourrir des acteurs européens
19:17avec lesquels on est beaucoup plus proche ?
19:19– Est-ce que l'approche Zero Trust, elle s'inscrit là-dedans,
19:23dans cette recherche d'autonomie stratégique ?
19:26– Oui, tout à fait, il y a une forme de…
19:28On a souvent cette discussion sur est-ce que l'infrastructure derrière
19:32est fournie par Microsoft, Google, Amazon, peu importe.
19:36Donc, effectivement, ça a l'air comme ça, on se dit,
19:38on a des solutions des gens d'Europe, pour remplacer ça,
19:40donc je vais commencer par ça, donc on a des OVH, des Hot Scale,
19:42des Scaleway, qui sont capables de faire la même chose.
19:44– Ou des solutions open source aussi.
19:45– Ou open source, mais il ne faut pas oublier que si on veut aussi
19:48des acteurs ou des éditeurs industriels européens,
19:52ce n'est pas que pour l'Europe, ils viennent chasser chez nous,
19:55il faut qu'on aille chasser chez eux.
19:55Et donc, c'est des groupes, les Orange Cyberdéfense, les Thalès,
19:59les Capgemini, ils sont multinationaux,
20:01et donc ils ont aussi des souverainetés d'autres pays à gérer.
20:03Donc, le fait d'avoir un socle, c'est l'architecture qu'on va mettre au-dessus,
20:07les services qu'on va mettre au-dessus, qui doivent être souverains,
20:09maîtrisés, européens, en fonction des clients à qui ils s'adressent.
20:12Donc, si on veut à un moment avoir ces acteurs-là qui sont importants
20:16et qui peuvent concurrencer les anglo-saxons,
20:18il faut aussi penser que ces acteurs, ils ont aussi la souveraineté
20:20d'autres pays à gérer.
20:21On ne peut pas trouver une architecture avec tout Français
20:23qui va marcher en Amérique du Sud, en Australie,
20:26et pourtant, on veut qu'ils se développent.
20:27Il faut trouver des compromis là-dedans.
20:29D'où le fait d'autonomie stratégique plus que de souveraineté.
20:31Je voulais qu'on termine avec la commission d'enquête
20:34sur les effets psychologiques de TikTok sur les mineurs,
20:37puisque vous avez été auditionnée, Réna.
20:39Oui.
20:40Alors, qu'est-ce que vous pensez de cette démarche ?
20:42Comme je l'ai dit pendant l'audition qui est disponible
20:46sur le site de l'Assemblée, je salue la démarche.
20:50On a besoin, en fait, à ce que le législateur se saisisse
20:54de sujets de société, et notamment face appel à des personnes
21:01comme moi, mais pas seulement, qui, en fait,
21:03avons des expertises particulières dans des domaines particuliers.
21:07Parce que, en fait, et c'est là où, si vous voulez,
21:10je fais un appel à notre écosystème,
21:13parce qu'on a beaucoup de gens, en fait,
21:16qui sont des acteurs économiques présents, significatifs et signifiants,
21:20et qu'on ne voit pas, en fait, une interaction ni avec les pouvoirs
21:25publics en France, et encore moins avec les pouvoirs publics européens.
21:28Or, c'est important, on ne peut pas, en fait, s'attendre
21:30à ce que le législateur soit expert, est-ce tout ?
21:34Surtout avec des sujets tels que la cyber,
21:38où l'aspect opérationnel est extrêmement fort.
21:42Je veux dire, je ne suis pas complètement démunie
21:45face au sujet que traite François.
21:47En revanche, son expertise sur ces sujets-là,
21:50vu que c'est son quotidien, est largement supérieur à la mienne,
21:53et inversement, sur d'autres sujets.
21:54Et vous avez le sentiment qu'aujourd'hui,
21:56il y a davantage d'ouverture des parlementaires
21:58vers cet écosystème d'experts ?
22:00Ça commence...
22:01Dans le numérique, je veux dire.
22:04Oui, ça commence, mais en fait, ce que je déplore,
22:06c'est l'envers, c'est cette espèce de passéisme,
22:10timidité pour être sympa,
22:11mais vers...
22:13Ah, fouet, non, c'est compliqué,
22:15on n'est pas assez important, je ne sais quoi.
22:17Alors que ce sont littéralement les règles,
22:21vous prenez la transposition de la directive Nice 2,
22:23sujet chaud qui donne la nausée à certains,
22:26maintenant,
22:28mais ce sont les règles que vous et moi,
22:30on doit appliquer demain dans notre travail.
22:33Et je ne comprends pas
22:35comment on ne se saisit pas de ces moments-là
22:38pour interagir,
22:39comment on ne s'en saisit pas
22:40pour donner plus de voix, en fait,
22:44de la part de gens qui, encore une fois,
22:46devront appliquer ces règles
22:48dans 6 mois, dans 8 mois, etc.
22:50Donc cet aspect-là me paraît extrêmement important.
22:53Et donc c'est pour ça que j'insiste, en fait,
22:54et je vous remercie aussi
22:56pour ce moment d'échange là-dessus,
22:58à ce que notre écosystème
23:00devienne encore plus proactif,
23:05que ce soit sur TikTok.
23:06On a une réaction là-dessus ?
23:08On en parlait juste avant de monter sur le plateau,
23:10mais c'est notre rôle de faire de la pédagogie aussi,
23:11c'est notre rôle de participer au plus des missions possibles,
23:15d'aller dans les écoles,
23:16ça commence à tout âge, tout temps,
23:18donc on doit former des parlementaires,
23:19on doit former dans les lycées,
23:21on doit former dans les collèges,
23:22et ça, si l'écosystème ne se prend pas aussi par la main,
23:25ce ne sont pas les autres qui vont nous apprendre,
23:26donc il faut qu'on y aille.
23:27Merci beaucoup d'avoir fait ce travail ici,
23:29dans Smartech, avec moi, François Doruti,
23:32je rappelle que vous êtes le Chief Intelligence Officer
23:34chez Sequoia,
23:35et Renna Samboliesca,
23:36présidente de RS Stratégie.
23:38Merci beaucoup.
23:39On enchaîne avec, on va parler IA,
23:41des informations avec la Chine qui se protège.
23:51On termine cette édition avec Anthony Level, bonjour.
23:54Bonjour Delphine.
23:54Vous êtes expert en réglementation,
23:56affaires publiques internationales dans le domaine de l'IA,
23:58du numérique, de l'information, des médias,
24:00ancien directeur des affaires publiques d'ailleurs de TF1,
24:02je vous avais reçu à cette occasion.
24:03Vous avez évolué dans le milieu du digitage,
24:06je vous ai reçu aussi quand vous avez commencé à travailler
24:08sur le watermarking avec Imatag,
24:10qui est une spin-off d'Inria,
24:12et vous avez récemment cofondé Label for AI,
24:15donc une solution européenne pour l'identification
24:17des contenus générés ou manipulés par l'IA.
24:21Alors, je voulais qu'on discute ensemble
24:22d'une nouvelle réglementation chinoise,
24:25récente,
24:27dont le nom est
24:29« Mesures pour l'identification du contenu synthétique
24:31généré par l'IA ».
24:33Quelles sont ces mesures qui sont prises ?
24:35Alors, merci Delphine déjà pour votre invitation,
24:37et puis donc effectivement,
24:38Pékin a frappé fort récemment,
24:40le 14 mars dernier,
24:41avec cette loi,
24:42effectivement,
24:43dans laquelle en fait,
24:44elle vise à reprendre le contrôle
24:45sur les flux d'informations chinois.
24:47Parce que pour pouvoir reprendre le contrôle,
24:48il faut savoir quelle est la nature du contenu qu'on regarde,
24:51et c'est impréalable.
24:52Donc elle a décidé de le faire,
24:53elle a décidé de le faire très rapidement,
24:55puisque ce sera en vigueur le 15 septembre prochain.
24:57C'est-à-dire qu'en fait,
24:58ce qui est notable,
24:59c'est que c'est la première réglementation de ce type
25:01qui va être en exécution dans le monde.
25:04Donc ça va être un gros précédent pour tous les autres pays.
25:05Alors j'ai envie de vous dire,
25:05nous, on a quand même la IAC en Europe.
25:08Oui, mais ces mesures de transparence
25:10ne démarrent qu'à l'été 2026.
25:11Sur ce sujet-là.
25:12Donc un petit peu plus tard que la Chine.
25:14Donc l'objectif de Pékin,
25:16c'est de promouvoir avant tout
25:17une IA de confiance,
25:19une IA fiable,
25:20une IA saine.
25:21C'est le premier objectif.
25:23L'objectif également du contrôle.
25:24Le deuxième objectif,
25:25c'est de protéger sa population
25:27qui a eu l'année dernière
25:28une affaire retentissante
25:29où un célèbre acteur chinois
25:30a été deepfaké en ligne
25:32pour en fait obtenir des appels de fonds,
25:34des appels de contributions
25:35et donc du détournement d'argent.
25:37Sur le terrain chinois,
25:38il y a eu aussi pas mal
25:38de ce qu'on appelle des arnaques au président.
25:40C'est-à-dire des arnaques financières
25:42pour détourner de l'argent
25:43se faisant passer souvent
25:44sous forme de visioconférence
25:45pour quelqu'un qu'on n'est pas
25:46et faire détourner des fonds.
25:48Ce dont a peur la Chine aussi,
25:51c'est les dispositifs de manipulation de masse
25:53comme il peut y avoir
25:54avec la géopolitique internationale.
25:55Elle cherche à se prémunir de ça également.
25:58Donc en fait,
25:58la Chine a fait preuve quand même
25:59de rapidité, d'agilité et d'anticipation
26:02parce que vous savez que selon certains experts,
26:04d'ici la fin de l'année,
26:05c'est 80 à 90% du contenu synthétique,
26:07du contenu en ligne
26:08qui pourrait être de nature synthétique.
26:10Donc, elle est plus rapide
26:12que les autres sur ce point.
26:13Et est-ce qu'elle a des mesures spécifiques ?
26:15Oui, c'est des mesures absolument spécifiques
26:17qui visent à responsabiliser
26:19les générateurs,
26:20les plateformes
26:21et les citoyens chinois.
26:22Il va se passer trois choses
26:23lors de la génération d'un contenu.
26:25Le but de cette réglementation,
26:26c'est que le contenu soit étiqueté
26:27comme synthétique
26:28de sa conception
26:30jusqu'à sa distribution
26:31la plus lointaine possible.
26:32Donc, sur toute sa chaîne,
26:33finalement, de vie,
26:34il doit être estampillé
26:35comme synthétique.
26:36Donc, à chaque fois...
26:36C'est pas simple de déterminer
26:37les responsabilités, justement,
26:38de chacun ?
26:39Là, elle l'a faite.
26:40C'est-à-dire que je vais vous l'expliquer.
26:41Au niveau du générateur,
26:42il a déjà trois responsabilités.
26:44C'est-à-dire que dès la création
26:45du contenu,
26:45il doit mettre des cartons
26:47pour si c'est de l'image
26:48ou des invites vocales
26:49si c'est de l'audio
26:50pour dire directement
26:51dans le contenu,
26:52dedans, devant,
26:54à l'intérieur,
26:54derrière et autour,
26:56c'est ce que prévoit
26:56cette réglementation,
26:57il doit y avoir une mention
26:57comme quoi ce contenu
26:58est synthétique.
26:59Et cette mention doit suivre
27:00le contenu tout au long de sa vie.
27:01Ça, c'est la première chose
27:02qu'il doit faire.
27:02La deuxième, c'est que pour chaque contenu...
27:03Une mention cachée
27:04ou non cachée ?
27:04Non.
27:05Pour le moment,
27:05je suis sur les mentions
27:06qui sont bien visibles
27:07par les citoyens chinois.
27:09Les deux autres
27:10sont des mentions cachées.
27:11Les métadonnées,
27:12c'est-à-dire
27:13c'est un fichier texte
27:13qui est attaché
27:14à chaque contenu synthétique
27:15et qui va dire
27:15je suis synthétique,
27:16je viens de tel générateur
27:17et j'ai été créé à telle date.
27:18Et la troisième mesure
27:19d'identification technique,
27:21c'est du filigrane numérique,
27:22du tatouage numérique,
27:23c'est-à-dire
27:23cacher,
27:25incrusté très en profondeur
27:26dans le contenu
27:26une carte d'identité
27:28du contenu
27:28qui reprend finalement
27:29les métadonnées du contenu
27:30mais de manière
27:31beaucoup plus sécurisée
27:32et de manière
27:32à pouvoir rester
27:33le plus longtemps possible
27:34malgré des manipulations
27:35qui peuvent avoir lieu
27:35en ligne sur le contenu.
27:37Donc, trois actions
27:38au niveau du générateur.
27:39Puis, une fois que le contenu
27:40est généré,
27:41trois actions
27:41côté distributeur.
27:42La première action,
27:43c'est le distributeur,
27:44donc une plateforme
27:45de distribution
27:45à un réseau social chinois
27:46va chercher
27:47s'il y a des mesures implicites.
27:49C'est-à-dire
27:49est-ce qu'il y a
27:50des métadonnées
27:50attachées à ce contenu
27:51ou est-ce qu'il y a
27:52un filigrane attaché
27:52à ce contenu ?
27:53Et là,
27:53elle le répercute
27:54tout simplement
27:54sur l'utilisateur
27:55en réaffichant
27:56des mentions explicites
27:57pendant la consommation
27:58du citoyen chinois
28:00de la plateforme
28:01en question.
28:03Si le contenu
28:04n'est pas doté
28:05de métadonnées
28:06ni de filigrane,
28:07alors elle s'attend
28:08à ce que le citoyen chinois
28:09déclare de lui-même
28:10qu'il a utilisé par exemple
28:11un outil qui n'est pas
28:12en Chine,
28:12un outil de génération
28:13et qu'il le déclare
28:14lors de l'upload
28:15du contenu
28:16sur la plateforme
28:16en question.
28:17Et si toutefois
28:18il n'y a ni l'un
28:19ni l'autre,
28:20pas de mention explicite,
28:21pas de mention implicite,
28:21pas de déclaration
28:22de l'utilisateur,
28:23alors c'est là
28:23où c'est très intéressant,
28:24c'est que la plateforme
28:25doit faire des efforts
28:26pour essayer de détecter
28:28si le contenu
28:29contient des traces
28:29d'artificialité.
28:31Et il faut savoir
28:31que tous les générateurs
28:33de contenu
28:33contiennent des traces
28:35de génération,
28:36ce qu'on appelle
28:36des artefacts,
28:37des anomalies
28:38et des traces,
28:38souvent c'est sous forme
28:39de croix
28:39parce qu'en fait
28:40le processus de débruitage
28:41d'un contenu généré
28:42dans sa génération
28:43fait que ça laisse
28:44quelques traces.
28:45Vous savez,
28:45le synthétique cherche
28:46à reproduire la réalité
28:47et ce n'est pas simple
28:48du tout de reproduire
28:49exactement la réalité.
28:50Donc il y a toujours
28:50des choses
28:51et on peut les détecter
28:52ces traces
28:53avec des technologies
28:54très spécifiques.
28:55Donc il n'y aura pas
28:56de score d'artificialité
28:57affiché au public
28:58dans ce type de cas
28:59mais il y aura quand même
28:59une mention,
29:00ce contenu est suspecté
29:01dégénéré par l'IA.
29:03Donc on voit
29:03qu'ils vont très très loin.
29:05Ils vont très loin.
29:05Bon, merci pour cette inspiration
29:07Anthony Levet.
29:08Je rappelle que vous êtes
29:09le cofondateur
29:10de Label4AI.
29:11Merci à tous
29:12de nous avoir suivis.
29:13C'était Smartech.
29:14On se retrouve très vite
29:15sur la chaîne
29:15Be Smart for Change.