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Regardez Le Grand Jury avec Olivier Bost du 04 mai 2025.

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00:00Le Grand Jury, présenté par Olivier Bost.
00:13Bonjour à tous et bienvenue dans ce Grand Jury, un Grand Jury en direct comme tous les dimanches sur RTL et également sur Public Sénat.
00:21Bonjour Aurore Berger.
00:22Bonjour.
00:22Vous êtes la ministre de l'égalité entre les femmes et les hommes et également ministre de la lutte contre les discriminations.
00:30Un référendum pour demander des efforts à tout le monde pour rééquilibrer les comptes de la France.
00:35Une convention citoyenne sur les rythmes de vie des enfants.
00:39Ce sont les deux dernières idées, l'une de François Bayrou, l'autre d'Emmanuel Macron.
00:45Nous allons en parler.
00:46L'actualité de la semaine, c'est aussi une polémique après un assassinat anti-musulman et des menaces antisémites contre des élus du Parti Socialiste au cri de PS Parti Sioniste.
00:57Voilà l'ambiance politique de cette semaine.
01:00Bienvenue dans ce Grand Jury, Aurore Berger.
01:03À mes côtés pour vous interroger ce dimanche, Pauline Buisson de M6, Périne Tarnot de Public Sénat et nous serons rejoints par Loris Boichaud du Figaro.
01:11Dans ce Grand Jury, Aurore Berger, nous parlerons de vos dossiers, notamment dans notre séquence Tout est politique.
01:17Nous parlerons du Parlement qui patine et puis vous répondrez également à nos questions express.
01:23Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
01:26François Bayrou, dans une interview au JDD, souhaite donc un référendum sur les efforts qu'il veut demander à tout le monde pour réduire nos dépenses publiques.
01:35Tout d'abord, Aurore Berger, une question très simple.
01:38Quelle pourrait être la question de ce référendum ?
01:40Déjà, le fait de poser la question sur nos finances publiques est essentiel parce qu'on voit bien qu'aujourd'hui, on a un effort budgétaire massif qui doit être opéré et qu'on a une part d'addiction française à la dépense publique.
01:51Il va falloir se déshabituer à la dépense publique.
01:53Ça ne veut pas dire mettre à mal nos services publics, mais ça veut dire qu'il va falloir réinterroger chacune de nos dépenses pour garantir qu'elles soient essentielles.
02:00Ça veut dire aussi assumer qu'on ne peut pas aller plus loin sur la dette et qu'on ne peut pas aller plus loin non plus sur la fiscalité puisqu'il est inconcevable qu'il y ait un euro supplémentaire demandé en fiscalité aux Français.
02:10Et après avoir dit tout ça, quelles questions on pose aux Français ?
02:13Déjà, je pense qu'ouvrir le débat, puisque regardez, ce matin, on l'a sur votre plateau.
02:17Est-ce qu'on nous aurait interrogé sinon sur les dépenses publiques et les finances publiques ? Peut-être pas.
02:21Donc le fait que de manière directe, avec les Français, on puisse engager un débat sur les 40 milliards d'euros d'économie, sur la question de notre modèle social, sur la question de son financement, sur la question aussi du partage de l'effort.
02:31Le faire avec les Français, est-ce que ça veut dire qu'on ne peut pas le faire avec l'Assemblée nationale ?
02:35On n'arrivera pas à le faire avec l'Assemblée nationale ?
02:36Mais vous savez, il y a des parlementaires qui sont en plateau avec moi et les parlementaires sont au travail, que ce soit à l'Assemblée ou au Sénat, mais les parlementaires, justement, travaillent en lien direct avec les Français.
02:45Et donc c'est ça aussi qu'on doit faire, c'est comment vous engager un débat, qui est un débat avec le Parlement, évidemment, et avec une méthode qui est nouvelle, puisque pour la première fois, on aura avant le 14 juillet, justement, les éléments budgétaires, travailler tant avec les groupes parlementaires, aussi qu'avec les territoires, les représentants des îles locaux.
03:00Vous ne répondez pas sur le référendum.
03:01Et parce que la question, pour l'instant, ce n'est pas à moi d'écrire ce que devraient être ces questions, et vous savez que c'est aussi soumis, évidemment, à la validation du président de la République.
03:08Mais c'est qu'on assume d'avoir un vrai débat avec les Français, qu'on a rarement, sur est-ce que, oui ou non, on est prêt à sortir de cette addiction à la dépense publique ?
03:16Est-ce que, oui ou non, on est prêt à des efforts partagés ? Et si oui, où est-ce qu'on est prêt à les réaliser ?
03:20Et passer par un homme, c'est forcément une façon de contourner le Parlement ?
03:24Ce n'est pas forcément une façon de contourner le Parlement, parce que ça dépendrait de la question qui serait posée.
03:28Vous demandez au Conseil de répondre à une question, quelle qu'elle soit, ça oblige le Parlement, ça contraint le Parlement à une certaine voie.
03:33Ça dépendrait de la question qui serait posée, mais je pense qu'encore une fois, on a cette nécessité d'engager un débat direct et franc et honnête avec les Français.
03:40Et ça veut dire que vous faites confiance aux parlementaires ? Vous ne leur faites pas confiance ? Il faut que les Français interviennent ?
03:46Mais l'un n'exclut pas l'autre. Enfin, moi je ne vois pas pourquoi on opposerait de manière systématique d'un côté les Français et de l'autre le Parlement.
03:51Les députés sont les représentants de la nation et des Français, les sénateurs sont les représentants des territoires et des élus locaux, ça n'empêche pas qu'on puisse travailler et avec les parlementaires et avec les Français.
04:00Mais on a quand même un enjeu qui est d'interroger les Français en direct sur est-ce que, oui ou non, encore une fois, on est prêt à faire des efforts sur la question de la dépense publique ?
04:09Parce que ça les concerne quand même très directement.
04:11Ça dépend du timing, ça dépend si ce référendum aurait lieu avant la discussion budgétaire qui déjà commence avec les parlementaires.
04:18Mais encore une fois, elle commence parce qu'on a fait en sorte qu'elle soit extrêmement anticipée.
04:21Parce que vous n'aurez pas échappé qu'on n'a toujours pas de majorité à l'Assemblée nationale.
04:25Et donc, ça veut dire qu'on doit travailler avec l'ensemble des groupes parlementaires.
04:28Et c'est ça la difficulté de l'exercice.
04:30C'est qu'on sait qu'on est sur un budget qui doit être un budget exceptionnel de courage.
04:34Parce qu'on a besoin de courage aujourd'hui sur la question budgétaire.
04:37Avec un Parlement qui, parfois, du fait des alliances qui se retournent les unes contre les autres...
04:42Mande de courage, le Parlement ?
04:43Écoutez, quand vous avez un précédent Parlement qui a censuré le gouvernement de Michel Barnier
04:48dans une alliance entre l'extrême-gauche et l'extrême-droite, je ne suis pas sûre que ce soit la marque de courage.
04:51C'est bien une façon de contraindre un peu à avoir, en tout cas, plus de courage, le Parlement.
04:55En tout cas, je pense qu'il en faut.
04:56Et je pense que les députés, nous, du Bloc central, en ont de manière évidente
05:00parce qu'ils ont accepté de s'engager sur une voie qui est une voie de la réduction de la dépense publique.
05:04Et vous savez, il y a toujours ceux qui parlent de la réduction de la dépense publique.
05:07Mais il y a rarement ceux qui font.
05:08Parce que c'est beaucoup plus difficile de dire à la fin, concrètement,
05:11où est-ce qu'on est prêt à réaliser à un moment des économies.
05:14Je vois beaucoup de gens qui parlent.
05:16Là, il va falloir faire.
05:17Il va falloir qu'on le fasse ensemble.
05:18Il va falloir que les Français adhèrent aussi à ce projet politique-là.
05:21Vous allez jusqu'à reprendre le terme qu'avait employé la porte-parole du gouvernement
05:24à parler d'un budget cauchemardesque.
05:27Non, je parle de budget de courage.
05:29Parce que je pense qu'il faut du courage.
05:30Vous savez, le budget, c'est jamais que la traduction des choix structurants pour notre pays,
05:33le choix de modèle social, le choix sur les finances publiques,
05:36le choix sur la fiscalité, le choix sur les politiques publiques
05:39qu'on est prêt ou pas à financer et comment on les finance et avec quels moyens on les finance.
05:42Mais vous savez que découper des économies, ça touche des gens.
05:45Est-ce que vous imaginez, vous, un référendum où les gens puissent voter oui
05:48quand on leur demande de faire des efforts ?
05:49Je pense que les Français sont plus courageux que vous ne le pensez.
05:51Et qu'ils sont prêts à réaliser des efforts parce qu'ils ne sont pas bêtes, les Français.
05:55Et ils savent très bien que si on ne réalise pas des économies aujourd'hui,
05:58ça veut dire plus de dettes demain ou plus de fiscalité après-demain.
06:00Et qu'ils n'ont pas envie d'alourdir la dette de notre pays
06:03et donc ce qui pèse sur nos enfants et nos petits-enfants demain,
06:06ni d'alourdir leur fiscalité parce qu'ils voient bien qu'elle est déjà suffisante.
06:09Et que nous, depuis 2017, on a justement réduit la fiscalité qui pèse sur les Français
06:13et que notre engagement, c'est évidemment de continuer à le faire.
06:14Mais on a alourdi le déficit très largement.
06:17On l'a alourdi pour protéger les Français.
06:19Et je pense que là aussi, ils ont aussi de la mémoire.
06:21Parce que si on peut encore avoir justement ce niveau d'emploi,
06:24ce niveau de compétitivité dans notre pays,
06:26c'est aussi parce que je crois qu'on a fait des bons choix,
06:28notamment pendant la crise, notamment pendant le Covid,
06:31de protéger l'emploi, de protéger le secteur économique
06:33qui était extrêmement précaire ou qui aurait pu se retrouver en grande difficulté
06:36si on ne l'avait pas fait.
06:37François Bayrou avait déjà évoqué l'idée d'un référendum sur les retraites
06:41avant d'être contredit par Emmanuel Macron.
06:44Est-ce que là, cette fois, il a consulté d'une part le président de la République
06:48ou est-ce que ce n'est pas tout ça pour gagner un petit peu de temps
06:50dans les discussions budgétaires ?
06:52De toute façon, les discussions budgétaires, vous n'avez pas à gagner du temps.
06:54Vous êtes tenu par un calendrier qui est un calendrier constitutionnel.
06:57Est-ce qu'il y a une consultation avec le président de la République ?
06:59À moins de dire ici les discussions entre le Premier ministre et le Président-là.
07:02Mais ce que je sais, c'est que de toute façon, c'est le président de la République
07:05qui décidera si, oui ou non, il souhaite qu'un référendum soit engagé
07:08puisque constitutionnellement, il est le seul à avoir cette prérogative.
07:11Mais ce n'est effectivement pas une prérogative du Premier ministre.
07:13Ça n'empêche pas de lancer des idées et ça n'empêche pas d'avoir des idées neuves.
07:16On nous reproche suffisamment parfois de ne pas avoir suffisamment d'idées neuves.
07:19On ne peut pas dans le même temps nous reprocher d'essayer des choses nouvelles.
07:22Et dans le même temps, François Bayrou bat un record d'impopularité cette semaine.
07:27C'est dans le baromètre Vériant-Figuero Magazine, 14% de satisfaits.
07:32C'est moins bien que le précédent record détenu par Jean-Marc Ayrault
07:36qui détenait le record de 16%.
07:37François Bayrou est-il totalement démonétisé ?
07:41Oui, c'est difficile d'être Premier ministre.
07:43C'est difficile d'être Premier ministre dans un moment qui est un moment aussi
07:45de crise qui peut être institutionnelle et politique.
07:49Dans un moment où vous n'avez pas de majorité à l'Assemblée Nationale.
07:52Dans un moment où il y a des efforts budgétaires à réaliser.
07:53Est-ce que la personnalité de François Bayrou est aussi un problème ?
07:56Non, je ne crois pas.
07:57Je crois que le Premier ministre, s'il a été choisi par le Président de la République,
07:59c'est justement parce qu'il avait cette expérience politique,
08:02cette expérience parlementaire, cette expérience d'élus local.
08:05Mais oui, en effet, ce n'est pas une surprise.
08:07C'est très difficile d'être Premier ministre dans notre pays.
08:08Ce d'autant plus qu'on assume, encore une fois, d'avoir des décisions
08:12qui, je crois, sont des décisions qui appellent à un vrai courage politique
08:15sur la question des finances.
08:16Ce que vous dites, c'est que ça ne tient pas à François Bayrou.
08:18C'est-à-dire que ça serait un autre Premier ministre,
08:19il serait dans la même situation.
08:20Je pense que structurellement, dans notre pays, être Premier ministre,
08:23c'est quelque chose qui est extrêmement difficile.
08:25Ce n'est pas vous qui me démentirez là-dessus.
08:26Je pense que vous pouvez demander à tous ceux qui l'ont précédé,
08:29ils vous diront la même chose.
08:30Mais est-ce que la méthode Bayrou est un problème
08:32et explique que les Français n'adhèrent pas ?
08:33Je pense que déjà, ça fait peu de temps que ce gouvernement est en place.
08:38Et en peu de temps, on a réussi à ce qu'un budget soit adopté pour notre pays.
08:42Ce qui n'était pas, là encore, une évidence qu'un budget soit adopté.
08:45Le Parlement n'est pas à l'arrêt.
08:47On voit des parlementaires qui travaillent.
08:48Et on a un certain nombre de textes et de dossiers qui avancent.
08:51Et tant mieux.
08:51Mais oui, en effet, c'est une période qui est difficile.
08:54Et donc moi, je pense que le pire des risques serait de ne pas en prendre.
08:56À partir du moment où on sait que c'est un moment politique extrêmement tendu et difficile,
09:00il faut justement assumer de prendre des risques.
09:02Assumer de prendre des risques sur des méthodes qui peuvent être nouvelles
09:04et qui peuvent interpeller.
09:05Et surtout, assumer de prendre des risques sur le fond,
09:08c'est-à-dire les politiques qu'on veut engager pour le pays.
09:10Ce que vous dites, c'est que François Bayrou, avec cette idée de référendum,
09:14est prêt à prendre un risque politique.
09:15Je crois que oui, c'est une forme de prise de risque politique.
09:18Et tant mieux, parce qu'encore une fois,
09:20à partir du moment où vous savez que vous êtes soumis à un risque de censure permanent.
09:23Parce que ce risque, il est permanent, puisque structurellement,
09:26nous ne sommes pas majoritaires à l'Assemblée nationale.
09:28Donc ça veut dire quoi ?
09:29Ça veut dire que oui, il vaut mieux prendre le risque d'être censuré.
09:32Parce que justement, vous avez fait preuve de courage politique.
09:34Parce que vous avez assumé de dire les choses sur le moment politique que l'on vit
09:37et sur le moment aussi budgétaire qui est le nôtre.
09:40Ça ne veut pas dire qu'un Premier ministre ne peut pas résister
09:42à 40 milliards d'économies sur le prochain budget ?
09:44J'espère pas.
09:45Parce qu'encore une fois, je pense qu'on a besoin de les faire.
09:47Parce qu'il se passe quoi si on ne résiste pas ?
09:49Ce n'est pas tant la question de nous, nos petites personnes,
09:51et savoir combien de temps on va durer.
09:52Parce que ça, je pense que ça intéresse très peu les Français.
09:54La question, c'est surtout la question de la stabilité politique,
09:57mais la stabilité économique qui est issue de cette stabilité politique quand même.
10:02Et encore une fois, ce courage qu'on doit avoir sur des économies
10:05qui sont absolument vitales pour la suite.
10:07Alors, autre idée de la semaine, Emmanuel Macron,
10:09qui lui veut lancer une convention citoyenne sur les temps de vacances
10:13et le rythme scolaire.
10:14Première question, d'abord, est-ce que vous trouvez qu'il y a trop de vacances ?
10:17Pour les enfants.
10:18Ça dépend à qui vous posez la question, si vous posez la question à nos enfants,
10:21si vous posez la question à nos enseignants,
10:23si vous posez la question aux parents,
10:25si vous posez la question aux professionnels dans le pays.
10:27Moi, je pense que la question, elle est pas tant de trop ou pas assez,
10:30elle est la question des rythmes, encore une fois,
10:31et de la manière avec laquelle ces rythmes sont articulés
10:33tout au long des temps de la vie de l'enfant et au long de l'année.
10:36C'est ça la principale difficulté aujourd'hui.
10:37Donc vous trouvez quoi ?
10:38Que les enfants se lèvent trop tôt ?
10:39Que les enfants ont trop de vacances pendant l'année scolaire ?
10:42On a plusieurs sujets, on a un sujet de rythme, de fatigue de nos enfants,
10:46et on le voit de manière très criante en tant que parents nous-mêmes
10:49et les professionnels de santé nous disent.
10:51Vous avez un sujet évidemment aussi de concurrence des savoirs
10:54et la question notamment des écrans qui est absolument déterminante
10:57sur ensuite l'impact sur le développement de nos enfants,
11:00sur leur sommeil évidemment, sur leur capacité d'attention,
11:03et vous avez un sujet sur le rythme tout au long de l'année.
11:06Et puis il y a un sujet aussi de risque de décrochage de certains de nos enfants
11:09et de se dire que oui, les vacances ou les temps qui ne seraient pas
11:12directement à l'école sur des temps d'enseignement
11:15pourraient être aussi des temps d'accompagnement.
11:17Et ce qui est dans la logique d'ailleurs de ce qu'on a fait.
11:19Quand on met en place devoir fait par exemple au collège, c'est quoi ?
11:21C'est-à-dire qu'au-delà du temps purement scolaire,
11:24il y a des temps qui sont créés, nouveaux,
11:26c'est une forme de nouveaux services publics qui sont créés
11:28pour garantir que tous nos enfants soient accompagnés par les enfants.
11:30Il y a une question aussi qui est de faire travailler les enseignants plus longtemps ?
11:35De toute façon, encore une fois, l'idée d'avoir une convention citoyenne,
11:38c'est justement qu'à un moment, ce débat, il soit posé et posé directement aux Français.
11:42C'est une nouvelle chose qui a été créée par le Président de la République.
11:45C'est un outil institutionnel complètement nouveau, la convention citoyenne.
11:48Mais justement, on a vu que lors des deux précédentes conventions citoyennes,
11:53l'une sur le climat, l'autre sur la fin de vie,
11:55finalement peu de dispositions qui avaient été demandées par ces conventions citoyennes
12:00ont été reprises par les exécutifs, par les gouvernements suivants.
12:04Est-ce que là, sur les sujets que vous venez d'évoquer,
12:06qui sont déjà identifiés, est-ce que ce n'est pas du temps perdu,
12:10de l'énergie, de l'argent gaspillé ?
12:12Alors déjà, ce n'est pas totalement le cas.
12:13Quand vous regardez ce qu'on a fait sur climat et résilience,
12:16puisqu'il y a un projet de loi qui a été directement issu de la convention citoyenne...
12:18Les participants à la convention ont quand même regretté que l'intégralité ne soit pas...
12:22Vous questionnez dans une convention citoyenne
12:24qui formule un certain nombre de propositions et de principes.
12:26Et puis après, vous laissez en effet le Parlement travailler.
12:29Tout à l'heure, vous me disiez, il ne faut pas contourner le Parlement.
12:31Et là, vous me dites, en fait, il faudrait qu'on applique toutes les recommandations.
12:34Donc il faut trouver cet équilibre-là, d'avoir des nouveaux outils institutionnels
12:38qui permettent de consulter les Français, qui permettent d'associer les Français.
12:41Il y a déjà justement d'un rapport sur ces questions-là au Parlement.
12:42Pourquoi tout simplement pas faire travailler les parlementaires ?
12:44Mais ils travaillent les parlementaires, arrêtez de penser qu'ils ne travaillent pas.
12:47Non, c'est pas ce que je dis, je dis qu'ils ont déjà produit plusieurs rapports
12:49sur les questions que vous avez identifiées.
12:50Mais ce n'est pas inutile quand même de se dire que sur quelque chose
12:53qui concerne la vie des familles, qui concerne leur organisation,
12:56qui concerne le temps des familles, qui concerne aussi nos enseignants,
12:58on puisse associer plus largement ceux qui seront les premiers concernés,
13:02au-delà de ceux qui demain voteraient la loi ou de l'exécutif
13:05qui changerait ici le règlement.
13:06Pour se dire les choses, quand même, cette convention citoyenne,
13:08c'est pour lever des blocages.
13:09Blocage avec les enseignants, blocage aussi possible
13:12avec un lobbying important du milieu du tourisme
13:16qui ne veut pas que les dates de vacances changent.
13:18Il s'agit bien, avec cette convention citoyenne,
13:20de faire se faire des blocages.
13:20Il s'agit aussi de recueillir la parole de ceux qui seront sélectionnés
13:23dans un processus dont vous savez qu'il est très encadré.
13:26Ce n'est pas nous, ce n'est pas le Président de la République
13:27qui va sélectionner les citoyens qui seront membres de cette convention.
13:30Le but, c'est déjà de poser le débat dans la société,
13:33de dire, est-ce qu'aujourd'hui, les temps qui sont ceux de nos enfants
13:35correspondent aux enfants de 2025 ?
13:38Est-ce que ça a encore du sens de fonctionner de cette manière-là
13:40sur les temps scolaires, les temps des vacances,
13:42sur leur organisation, vis-à-vis aussi de ce que je disais,
13:45sur la concurrence vis-à-vis d'autres types de savoirs,
13:47de connaissances, sur les écrans, sur la question de leur santé,
13:51la question de la santé mentale de nos enfants et de nos adolescents
13:54dont on sait qu'elle est aujourd'hui en souffrance.
13:57C'est la raison pour laquelle on a créé un certain nombre de dispositifs
14:00comme on parcourt ici, parce qu'on voit bien qu'on a besoin
14:02de prendre beaucoup plus soin de nos enfants et nos adolescents.
14:05Donc ça passe aussi par leur temps à eux.
14:08Et je pense que les associés, eux, les premiers concernés,
14:10associés les familles, me paraît absolument essentiel sur ces questions.
14:13Est-ce que ces deux sujets qu'on vient d'évoquer, celui du budget,
14:17du prochain budget avec l'idée d'un référendum par François Bayrou,
14:21l'idée d'une convention citoyenne par le Président de la République
14:23sur les rythmes de vie des enfants,
14:26est-ce que ces deux idées en une même semaine,
14:30ce n'est pas finalement, ça ne résume pas la situation politique de l'un et de l'autre,
14:34c'est-à-dire une impossibilité de faire un certain nombre de choses
14:37parce que sans majorité au Parlement,
14:39et donc il faut trouver des manières de faire des choses,
14:41et que c'est, on en a l'illustration cette semaine.
14:43Non, parce que regardez sur la question des rythmes scolaires,
14:45il n'y a pas besoin que ce débat existe au Parlement.
14:47Vous savez très bien que l'exécutif pourrait acter de changer les rythmes scolaires
14:51sans avoir besoin de la loi.
14:53Sauf que se dire qu'on va justement associer les Français, associer les familles,
14:56me paraît plus utile que de le faire d'une manière qui serait très verticale,
15:00où on imposerait des choses.
15:01Il n'y a pas une impossibilité politique quand même ?
15:03Non, mais je pense qu'il y a une contrainte.
15:05Il y a une contrainte qui n'a jamais été aussi forte.
15:07Il y a une contrainte politique, il y a une contrainte budgétaire
15:09qui n'ont jamais été aussi importante.
15:10La question, c'est comment on se départit de ces contraintes-là ?
15:13À un moment, il faut assumer que ces contraintes existent,
15:15et assumer que malgré ces contraintes,
15:17ça ne veut pas dire qu'on doit avoir un pays à l'arrêt.
15:19Ça veut dire qu'on a le droit de réfléchir,
15:20ça veut dire qu'on a le droit d'innover,
15:21ça veut dire qu'on a le droit d'avoir des outils qui sont nouveaux,
15:24et sur des sujets qui concernent la vie des gens.
15:26Parce que quand on parle de la question des finances publiques,
15:28on parle de ce qu'on est capable de financer ou pas dans notre pays,
15:31et on parle de la manière avec laquelle
15:33on repense notre modèle social aussi.
15:35Et puis quand on parle de nos enfants,
15:36on parle de ce qu'il y a de plus important en tant que société,
15:40en tant que famille.
15:40Et donc je crois que ce sont des sujets qui concernent les Français,
15:43et donc les associés me paraissent non seulement pertinents,
15:46mais utiles en plus pour le pays.
15:48Alors puisqu'on parlait des vacances,
15:50encore faut-il pouvoir prendre le train.
15:52Une grève démarre demain, lundi, à la SNCF.
15:55Est-ce qu'il faut encadrer le droit de grève ?
15:57Vous êtes plutôt pour ?
15:58Le droit de grève, il est déjà encadré.
15:59Vous savez qu'il y a une réforme
16:00qui maintenant a largement porté ses fruits
16:02sur le fait de devoir.
16:04Le service minimum et le fait de devoir se déclare avant.
16:06Moi ce qui me désole, c'est qu'en fait on ait ce débat
16:08de manière quasi systématique.
16:11Et qu'on a aujourd'hui des familles,
16:13on est aujourd'hui dimanche,
16:15qui se demandent si oui ou non,
16:17leurs enfants pourront rejoindre leurs grands-parents.
16:19Donc il faudrait des grèves impossibles
16:20pendant les vacances scolaires ?
16:21Ce n'est pas tant des grèves impossibles
16:22qu'à un moment un sens des responsabilités.
16:24Et le sens des responsabilités,
16:25je pense que ce n'est pas, désolé,
16:26mais d'emmerder les Français matin...
16:28Il y a une proposition de loi qui a déjà été adoptée
16:32par le Sénat,
16:33qui donnerait la possibilité au gouvernement
16:35de définir par décret 30 jours par an
16:37durant lesquels les grèves seraient impossibles.
16:41Est-ce que vous seriez d'accord, vous, pour ce texte ?
16:44Est-ce qu'il faut qu'il soit inscrit vite
16:45à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale ?
16:47Ça, c'est aux parlementaires aussi
16:48de voir s'ils souhaitent le reprendre.
16:49C'est d'ailleurs Philippe Tabarro,
16:50qui est aujourd'hui ministre des Transports,
16:51qui portait ce texte au Sénat.
16:53Donc moi je pense que c'est un texte
16:54qui a un texte de bon sens aussi,
16:56pour garantir que oui,
16:57on puisse avoir un droit de grève,
16:58parce que c'est un droit constitutionnel, évidemment.
17:00Il n'est pas question d'empêcher le droit de grève,
17:02mais il n'est pas non plus question
17:04d'empêcher les Français
17:05de pouvoir être ensemble
17:06sur des temps qui sont des temps essentiels.
17:08On parlait des temps de vie.
17:09Désolé, mais dans ces temps de vie,
17:10il y a aussi la capacité à faire famille,
17:12aussi la capacité à retrouver ses grands-parents.
17:14Il y a aussi la question des familles recomposées,
17:16où derrière, vous désorganisez complètement
17:18la capacité qu'ils ont à être ensemble.
17:20Donc oui, moi je crois qu'à un moment,
17:21il faut faire passer l'intérêt supérieur
17:23aussi des Français.
17:24Et je pense que cette proposition de loi
17:27est intéressante à regarder, oui.
17:28Donc vous la soutenez, Orberger, sur le principe ?
17:30En tout cas, moi, si j'avais été parlementaire,
17:31je l'aurais voté.
17:32Interdire des jours de grève ?
17:33Garantir aux Français de pouvoir se déplacer
17:35me paraît être important.
17:37Et c'est un enjeu aussi de conciliation des libertés.
17:40Conciliation de droit de grève
17:42et conciliation avec une liberté fondamentale
17:44qui, encore une fois,
17:45a la capacité à se déplacer.
17:46Soutenant plus dans un moment
17:47où on invite et on incite les Français
17:48à prendre le train
17:49comme étant aussi une mesure écologique
17:51extrêmement importante.
17:52Donc il faut leur donner envie de le prendre
17:54le plus possible, le plus souvent possible.
17:56Est-ce que le ministre des Transports
17:57a bien géré ce conflit à la SNCF ?
17:59Parce qu'il s'est montré dès le début
18:00très réticent à toute forme de négociation
18:02sur les salaires
18:03qui sont la revendication des syndicats.
18:06J'entendais des enjeux de négociation aussi
18:08sur la question des emplois du temps,
18:09sur la question des logiciels.
18:10Donc je pense qu'il y a bien d'autres sujets
18:12de négociation qui entrent en jeu.
18:13C'est à lui, aujourd'hui,
18:14de faire état de ces négociations.
18:16Mais quand il dit,
18:16on aura le bol de ce qui se passe à la SNCF,
18:18est-ce que c'est de nature
18:19à apaiser les esprits ?
18:20Est-ce que c'est aussi peut-être
18:21ce que pensent les Français ?
18:23J'ai l'impression que c'est peut-être
18:24ce qu'ils pensent aussi.
18:26Et qu'encore une fois,
18:27ils ont envie que les gens
18:28qui souhaitent travailler puissent travailler,
18:30que les gens qui souhaitent se déplacer
18:31puissent se déplacer,
18:32dans un moment, encore une fois,
18:33où on leur demande de changer
18:34leurs habitudes de transport et de déplacement.
18:35Aujourd'hui, vous dites que la grève
18:35est encore évitable ou pas ?
18:37Est-ce que le gouvernement
18:38tente tout pour l'empêcher ?
18:39J'espère qu'elle l'est.
18:39Et en tout cas, nous,
18:40on fait tout pour qu'elle le soit.
18:41Non pas pour empêcher,
18:42mais pour négocier, pour discuter.
18:50Dans l'actualité de la semaine,
18:51il y a aussi ArcelorMittal.
18:53Est-ce que le gouvernement
18:53s'est résigné, finalement,
18:55après l'annonce de la suppression
18:56de 636 postes en France,
18:59dont 295 à Dunkerque ?
19:01Non, il n'y a aucune résignation.
19:02Vous savez que l'enjeu
19:03de la réindustrialisation,
19:04c'est nous qui le portons.
19:05Il y a 10 ou 15 ans,
19:06on parlait d'un pays
19:07qui était foutu en matière industrielle.
19:09Mais si on abandonne notre assiette,
19:09c'est-à-dire si on laisse notre assiette fermée ?
19:12Mais il n'y a pas de raison
19:12qu'on laisse fermer.
19:14Le sujet qui est posé
19:15sur ArcelorMittal,
19:16c'est aussi un sujet de souveraineté
19:17et de souveraineté européenne.
19:18Comment on sort
19:19d'une forme de naïveté
19:20française et européenne
19:21qui fait qu'on doit défendre
19:22nos intérêts,
19:23ceux d'autant plus
19:24dans le moment présent.
19:24Les pays comme l'Italie
19:24ou comme la Grande-Bretagne
19:25ont choisi de nationaliser
19:27leur industrie de l'acier
19:28quand il était lâché
19:29par le même actionnaire, d'ailleurs.
19:32Est-ce que la France
19:33doit nationaliser son acier ?
19:35Je ne pense pas
19:36que la question de la nationalisation
19:37soit la réponse
19:38et la seule réponse
19:39qui puisse exister déjà
19:41parce que ArcelorMittal
19:41n'est pas à vendre aujourd'hui.
19:43Donc c'est compliqué
19:44de nationaliser
19:45ce qui n'est pas à vendre.
19:46Ensuite, parce que ça coûterait
19:47je crois plus de 20 milliards d'euros
19:49sur cette nationalisation.
19:51Donc quand vous parlez
19:51des enjeux de finances publiques
19:52et de dépenses publiques,
19:54je ne vois pas bien
19:54comment vous arrivez
19:55à concilier ces objectifs.
19:56Par contre, on a un enjeu
19:58qui est un enjeu
19:59de souveraineté
20:00et de souveraineté européenne.
20:01Comment on garantit
20:02que les engagements
20:03qui avaient été pris
20:04par l'entreprise sont tenus
20:05et si jamais
20:06ils ne sont plus tenus.
20:07Comment on garantit aussi
20:08que les Français
20:08s'y retrouvent
20:09par rapport à l'argent
20:10qui avait pu être investi
20:11parce qu'on avait soutenu
20:13un certain nombre
20:13d'investissement.
20:14Et sur les ans de ça,
20:15si vous ne nationalisez pas,
20:16qu'est-ce que vous faites
20:16pour les sauver ?
20:17Vous savez très bien
20:18qu'il y a des dispositifs
20:19de soutien et d'accompagnement
20:20sur le retour à l'emploi
20:21mais l'objectif aujourd'hui
20:22ce n'est pas de parler
20:22de la faim,
20:23c'est de faire en sorte
20:24qu'on puisse trouver
20:24des solutions, encore une fois,
20:26au maintien de cet emploi
20:27parce que la question industrielle
20:29elle est majeure.
20:30On a été les premiers
20:30à parler de réindustrialisation
20:32du pays
20:32et pas juste à en parler,
20:33à faire en sorte
20:34que ce soit le cas
20:35dans beaucoup de territoires
20:36qui étaient en déprise
20:36où aujourd'hui,
20:43recréent des perspectives
20:45dans des territoires
20:45qui malheureusement
20:46n'en avaient plus
20:47ou plus beaucoup.
20:48Donc ce n'est pas nous
20:48qui allons lâcher notre industrie
20:49mais la réponse
20:50elle ne peut pas être
20:51uniquement la question
20:52de la nationalisation.
20:53Aurore Berger,
20:54vous êtes ministre
20:54de la lutte contre les discriminations.
20:57Lors des manifestations
20:58du 1er mai,
20:59un élu socialiste,
21:00Jérôme Gage,
21:01a été pris à partie
21:01au cri de PS,
21:03parti sioniste.
21:04Vous avez relancé
21:05les assises de lutte
21:07contre l'antisémitisme.
21:08Est-ce que l'extrême gauche
21:10est aujourd'hui
21:10le principal catalyseur
21:12de l'antisémitisme ?
21:13Je pense que vous avez
21:14un antisémitisme structurel
21:16d'extrême droite
21:16mais que vous avez
21:17une explosion
21:18de l'antisémitisme
21:18dans notre pays
21:19qui est aujourd'hui
21:20due à l'extrême gauche
21:21et qu'il faut être très lucide
21:23par rapport à ça
21:24parce que si on ne sait pas
21:24nommer le mal,
21:25on ne sait pas le combattre.
21:26Et aujourd'hui,
21:27on voit qu'on a
21:28un certain nombre
21:28de Français qui ont peur.
21:29Et précisément,
21:30ce mal-là,
21:31à l'extrême gauche,
21:32comment vous le combattez ?
21:33On le combat déjà
21:34en le nommant,
21:35ce qui n'a pas toujours été le cas
21:36et je m'adresse surtout à la gauche.
21:37C'est-à-dire qu'il y a un moment,
21:38il faut qu'il rompe
21:38et qu'il rompe
21:39de manière définitive.
21:40De la même manière
21:41que la droite a exclu
21:42toute forme de possibilité
21:43d'accord avec le FNRN,
21:46il faut que la gauche
21:46exclue toute possibilité
21:48d'accord avec la France insoumise.
21:49Et une fois pour toutes,
21:51pas le dire
21:51au gré des événements,
21:52au gré des difficultés,
21:54au gré des soubresauts,
21:54au gré de la énième polémique.
21:56Maintenant, il faut acter
21:57que plus jamais
21:58le Parti Socialiste,
21:59le Parti Communiste
22:00ou les écologistes
22:01n'accepteront
22:02une quelconque alliance
22:03avec la France insoumise
22:05parce que
22:05le seul fait de l'antisémitisme
22:07suffit à rompre évidemment
22:08tout accord électoral.
22:09C'est un message
22:10que vous adressez notamment
22:11à Marine Tondelier.
22:12On a vu que la responsable
22:14du Parti des écologistes
22:15s'est excusée
22:16après avoir dans un premier temps
22:18reproché à Jérôme Gage,
22:19le député socialiste,
22:20une forme de provocation
22:21en allant à cette manifestation
22:23accompagnée de plusieurs journalistes.
22:24Elle a reconnu finalement
22:26à gauche qu'il y avait
22:26de l'antisémitisme.
22:28Vous avez l'impression
22:29que les écologistes
22:29ne sont pas clairs aussi
22:30sur l'antisémitisme ?
22:31Cette déclaration,
22:32elle était en effet
22:32tout sauf claire.
22:33Donc c'est bien de s'excuser
22:34à postériori.
22:34Ça aurait été mieux
22:35de donner la bonne réponse
22:36tout de suite.
22:37Jérôme Gage n'est pas responsable
22:38de l'antisémitisme
22:38qu'il a subi.
22:39Ceux qui sont responsables,
22:40ce sont ceux qui l'ont insulté
22:42et qui l'ont chassé
22:43d'une manifestation.
22:44Et ce qui est insupportable,
22:45c'est la réponse
22:46qu'elle a donnée.
22:46Vous savez,
22:47c'est la même réponse
22:47que quand une femme est agressée,
22:49on lui dit que finalement
22:49elle l'a bien cherchée.
22:50C'est la même chose.
22:51En fait,
22:51il l'a bien cherchée.
22:52Il est responsable
22:53de l'antisémitisme
22:54par sa seule présence.
22:55Donc en fait,
22:55ça veut dire quoi ?
22:56C'est-à-dire qu'un député juif
22:57n'aurait pas le droit
22:58d'aller dans une manifestation
23:00pour défendre ses convictions
23:01et ses valeurs.
23:02Et moi,
23:02je l'avais vu
23:02et je l'avais dénoncé
23:03quelques semaines auparavant
23:04quand à l'occasion du 8 mars,
23:06on a vu des mobilisations
23:07importantes
23:07et que je salue
23:08sur la question des combats
23:09et des droits des femmes
23:10parce qu'il reste
23:11des progrès à faire.
23:12Sauf que quand
23:12dans cette même manifestation,
23:14on a une organisation,
23:15nous vivrons notamment,
23:17qui est chassée
23:18de la manifestation
23:18parce que c'est une organisation
23:20avec des femmes
23:21qui sont des femmes juives,
23:23ça pose un problème majeur.
23:24Donc moi,
23:25je pense qu'il y a un moment
23:26qui est un moment
23:26de clarification,
23:27qui est un moment
23:27de ressessissement.
23:29Vous savez,
23:29on dit souvent
23:29qu'il est minuit moins le quart.
23:31Donc quand il est minuit moins le quart,
23:32ça veut dire
23:32qu'il n'est pas encore trop tard.
23:33Qu'il n'est pas encore
23:34trop tard pour agir.
23:35Mais c'est-à-dire
23:35que si on ne prend pas
23:35les bonnes décisions
23:36tout de suite et maintenant,
23:38alors on a un vrai risque
23:39de délitement de la société
23:40et on a un vrai risque
23:41que sur ces valeurs-là,
23:42en fait,
23:43on n'arrive plus
23:44à faire nation,
23:44on n'arrive plus
23:45à être une nation,
23:46une et indivisible
23:47parce qu'on laisserait
23:48certains de nos concitoyens
23:50être attaqués.
23:51En s'excusant,
23:51Marine Tondelier
23:51a donc clarifié
23:52selon vous sa position ?
23:53Mais j'attends
23:53qu'elle clarifie
23:54avec la France Insoumise
23:55et qu'elle dise
23:55ici et maintenant,
23:57aujourd'hui comme demain,
23:58plus jamais il n'y aura
23:59de possibilité d'alliance
24:00avec la France Insoumise.
24:01Mardi prochain,
24:02nous aurons à l'Assemblée nationale
24:03un débat
24:04sur une proposition de loi
24:05sur la lutte
24:06contre l'antisémitisme
24:07au sein de l'enseignement
24:07supérieur Constance Le Grip
24:09qui est présent ici,
24:10on est la rapporteure.
24:11J'espère que tous les partis
24:13voteront et voteront
24:14à l'unanimité
24:15cette proposition de loi.
24:16Ça a été le cas au Sénat.
24:17Au Sénat,
24:18à l'unanimité,
24:19cela a été voté
24:20de la droite
24:21jusqu'aux communistes.
24:22Pourquoi ce ne serait pas le cas
24:23à l'Assemblée nationale ?
24:24Parce qu'on aurait un
24:24à l'Assemblée nationale
24:25qui serait gêné
24:26par le fait
24:26qu'on nomme le mal
24:27et qu'on combatte le mal
24:28parce qu'il existe
24:29au sein de notre
24:29enseignement supérieur.
24:30Donc c'est des actes
24:31que je veux.
24:32Ce n'est pas uniquement
24:32des paroles ou des excuses.
24:33C'est des actes.
24:34Je disais tout à l'heure
24:34que ce qui a été entendu
24:35lors du 1er mai,
24:36c'est notamment PS,
24:37parti sioniste.
24:39Est-ce que vous êtes toujours
24:40pour la pénalisation
24:41de l'antisionisme ?
24:43Je pense qu'il faut regarder
24:44froidement et lucidement
24:45le fait que l'antisémitisme
24:46il a changé.
24:47Et d'ailleurs,
24:48quand j'ai relancé
24:49les assises de lutte
24:50contre l'antisémitisme,
24:51j'ai mandaté des experts,
24:53ce sont des universitaires,
24:54des enseignants,
24:55des chercheurs,
24:55des avocats,
24:56des magistrats
24:57pour leur dire
24:57est-ce que vous pouvez
24:58vous poser le constat
25:00et poser surtout
25:01des préconisations ?
25:02Et après,
25:02elle charge pour le gouvernement
25:03d'agir
25:04parce que le gouvernement
25:04il n'est pas juste
25:05sur le constat,
25:05il est sur l'action.
25:06Donc sur cette question-là,
25:06vous vous laissez la question
25:07ouverte, c'est ça ?
25:08Et de manière unanime,
25:09les experts mandatés
25:11ont dit qu'évidemment
25:12et malheureusement,
25:13l'antisémitisme avait changé
25:14et que derrière la haine
25:16décomplexée d'Israël
25:17aujourd'hui,
25:17derrière l'antisionisme,
25:19c'était un paravent
25:20bien confortable
25:20pour être antisémite.
25:22Quand il est accusé
25:22d'être sioniste,
25:24qu'est-ce qu'on entend
25:24derrière ?
25:25On entend qu'il est accusé
25:26d'être juif.
25:27On entend cette essentialisation
25:28comme si les Français juifs
25:30étaient responsables
25:31ici de ce qui se passe
25:33à plus de 4000 kilomètres
25:34de la France.
25:35Le président de la République
25:35avait dit qu'il n'était pas d'accord
25:36pour cette pénalisation
25:37de l'antisionisme
25:38parce que derrière,
25:40notamment,
25:41il peut y avoir l'idée
25:41que toute critique d'Israël
25:43finalement serait condamnée.
25:44Le président de la République
25:45a eu des propos
25:46extrêmement clairs
25:47et encore récemment
25:48sur la question
25:48de l'antisionisme
25:49en disant qu'aujourd'hui,
25:50évidemment,
25:51il ne pouvait plus
25:51y avoir d'ambiguïté
25:52sur le fait que l'antisionisme
25:54était une nouvelle forme
25:55d'antisémitisme.
25:56Il l'a dit à l'Élysée.
25:58Il s'est exprimé
25:58à plusieurs reprises sur le sujet.
25:59Il n'y a aucune ambiguïté
26:00sur les propos
26:01du président de la République.
26:03Et donc, moi,
26:03je suis favorable.
26:04Il y a une proposition de loi
26:05qui a été déposée
26:06par Caroline Yadant
26:07à l'Assemblée nationale notamment
26:08de manière à ce qu'on puisse
26:09avancer et progresser
26:10parce qu'on voit bien
26:11qu'aujourd'hui,
26:12on a un sujet
26:12de caractérisation
26:14de ce qu'est l'antisémitisme
26:15dans notre pays.
26:16Et on ne peut pas accepter,
26:17encore une fois,
26:18de laisser prospérer
26:19l'antisémitisme en France.
26:22Depuis deux mois,
26:23aucune aide humanitaire
26:24n'est autorisée
26:25à rentrer
26:27dans la bande de Gaza.
26:28La Croix-Rouge,
26:29l'ONU, l'OMS
26:29alertent sur la situation humanitaire.
26:31La communauté internationale
26:33fait-elle suffisamment pression
26:34sur Israël ?
26:35C'est ce que fait
26:36le président de la République
26:37depuis le premier jour.
26:38Vous savez,
26:38on a tenu des propos très clairs.
26:39On a dit quoi
26:40depuis le premier jour ?
26:41Un, reconnaissance du fait
26:42qu'il y avait eu
26:42des attentats terroristes islamistes
26:44et la pire pogrom
26:45de notre siècle
26:46puisque nous avons
26:47même 50 Français
26:48qui ont été assassinés
26:49dans les attentats
26:51du 7 octobre.
26:52Demande immédiate
26:53de libération
26:54et inconditionnelle
26:55de tous les otages.
26:56Et il y a encore aujourd'hui
26:57des otages
26:58qui sont retenus
26:58dans la bande de Gaza
26:59et demandent de soutien humanitaire
27:01pour les citoyens,
27:02les hommes,
27:02les femmes,
27:03les enfants
27:03qui vivent aujourd'hui
27:04dans la bande de Gaza.
27:05Mais qui sont les premières victimes
27:06de qui ?
27:07Qui sont d'abord
27:07les premières victimes du Hamas,
27:08qui sont les premières victimes
27:10d'un groupe terroriste
27:11qui les tient
27:11et les maintient
27:12dans cette enclave
27:12avec une incapacité
27:14à se développer.
27:15C'est là aussi
27:15qu'il faut rappeler les choses.
27:16Donc nous,
27:17la France,
27:17elle tient cette position
27:18et cette position
27:19extrêmement claire.
27:20Reconnaissance de ce qui s'est passé,
27:21libération des otages
27:22et aide humanitaire évidemment.
27:24Autre fait d'actualité,
27:26l'assassinat d'un homme
27:27dans une mosquée.
27:29Est-ce que vous récusez,
27:30vous aussi,
27:31le terme d'islamophobie
27:32comme Manuel Valls
27:33la semaine dernière
27:34dans ce studio ?
27:35Je comprends ceux
27:36qui peuvent spontanément
27:37l'employer
27:38parce qu'ils y verraient
27:39une manière,
27:40encore une fois,
27:42d'exprimer un soutien
27:43et une empathie.
27:44Mais je pense que
27:45ça n'est pas un terme approprié.
27:46Je pense que ça n'est pas
27:47un terme approprié.
27:48C'est le terme d'emploi,
27:48François Bayrou lui-même.
27:49Oui, mais j'ai eu cette discussion
27:50aussi avec le Premier ministre
27:51et on a le droit aussi parfois
27:53d'avoir des nuances.
27:54Et cette nuance,
27:55pour moi,
27:55elle est importante
27:56parce que je sais
27:57que celles et ceux
27:58qui aujourd'hui
27:59veulent imposer ce terme,
28:00eux,
28:00ne sont pas
28:01avec des intentions louables.
28:02Ils cherchent à imposer
28:03ce terme de la haine
28:05anti-musulman
28:06et je combats
28:06toutes les formes de haine
28:07et sans aucune hiérarchie
28:09et sans aucune distinction
28:10parce que le racisme,
28:12l'antisémitisme,
28:13les haines anti-religieuses
28:14qui peuvent exister,
28:15qu'elles soient anti-musulmanes
28:16ou anti-chrétiennes,
28:17sont insupportables.
28:18Et quand on est universaliste,
28:19quand on est profondément républicain
28:21et qu'on veut tenir la République,
28:22eh bien,
28:23on ne hiérarchise pas
28:24et on ne distingue pas
28:25et on ne dit pas
28:25qu'il y a un fait
28:26qui serait plus grave
28:27qu'un autre
28:27et on combat
28:28toutes les formes de haine
28:29et c'est cela
28:30qu'on doit faire
28:31mais je crois
28:32que l'emploi de ce terme
28:33malheureusement
28:33risque d'apporter
28:35une forme de confusion
28:36et surtout
28:36d'être un levier
28:37pour un certain nombre
28:38d'ennemis de la République
28:39d'imposer l'idée
28:40qu'on n'aurait pas le droit
28:41de critiquer une religion,
28:42qu'on n'aurait pas le droit
28:43de blasphémer
28:43alors que dans notre pays,
28:45ce sont des droits
28:46et que certains malheureusement
28:47ont payé de leur vie
28:48le fait de pouvoir les employer.
28:49Aurore Berger,
28:50vous restez avec nous
28:50remarquez une pause
28:51dans ce grand jury.
28:52Je rappelle que vous êtes
28:52ministre de l'égalité
28:53entre les femmes et les hommes
28:54et nous parlerons
28:55notamment dans un instant
28:57du retour au cinéma
28:58de Gérard Depardieu.
28:59A tout de suite.
29:10Suite du Grand Jury
29:11présenté par Olivier Bost.
29:13Aurore Berger,
29:14la ministre de l'égalité
29:15entre les femmes
29:16et les hommes
29:17et ministre de la lutte
29:18contre les discriminations
29:19est notre invitée.
29:20A mes côtés
29:21pour vous interroger
29:22Périne Tarnot
29:23de Public Sénat
29:23et Loris Boachot
29:24du Figaro.
29:25Le Grand Jury
29:272027
29:28c'est demain.
29:302027
29:30Aurore Berger
29:31avez-vous apprécié
29:32la blague de Cyril Hanen
29:33à cette semaine
29:34faire croire
29:35qu'il serait candidat
29:37à la présidentielle
29:38pour se faire un peu de pub
29:39sur le dos des politiques ?
29:40Apparemment ça marche
29:41puisque vous me posez la question
29:42donc il a dû avoir raison
29:43de le faire.
29:45Après,
29:45voilà,
29:45je crois qu'il a répondu
29:47à cette question
29:47en disant justement
29:48qu'il nous testait
29:49et qu'il n'était pas candidat
29:52et qu'il n'envisageait pas de lettres.
29:54Mais ça vous a fait sourire
29:54ou c'est...
29:55Je n'ai pas à sourire ou pas
29:57en fait,
29:57je crois que la question
29:58elle existe pour les Français
29:59de savoir
30:00qui ils veulent ou pas
30:01en 2027.
30:02Moi ce que je vois
30:02c'est qu'il y a beaucoup de gens
30:03qui commentent 2027
30:04en pensant qu'il ne doit plus rien
30:05se passer pendant les deux prochaines années.
30:07Moi je ne crois pas à ça.
30:08Je crois que les Français
30:09ils ont envie qu'on soit au travail,
30:10ils ont envie qu'on produise
30:10des résultats encore
30:11pendant deux ans
30:12puis après
30:13se posera la question
30:14de 2027
30:14et je crois
30:15d'un certain nombre
30:16d'éléments
30:16de courage
30:17dont on aura besoin.
30:18Au-delà de cette opération
30:19il y a semble-t-il
30:20un espace
30:20pour des surprises
30:21puisque 56%
30:23des Français
30:24espèrent l'émergence
30:25de candidats
30:26hors système
30:26selon un récent sondage
30:28Odoxa
30:28pour le Figaro.
30:29C'est une possibilité
30:30l'émergence
30:31de candidats
30:31hors système ?
30:32Possibilité voire
30:33risque à vos yeux ?
30:34Je ne sais pas
30:35si c'est un risque.
30:35Moi je pense qu'aujourd'hui
30:36on ne connaît pas
30:37la ligne de départ
30:38qui sera celle
30:38de la campagne présidentielle
30:39de 2027
30:40donc on en connaît
30:41encore moins
30:42la ligne d'arrivée
30:42donc oui
30:43il peut se passer
30:43beaucoup de choses
30:44vous savez
30:44on sort d'une année
30:45où il y a eu
30:45une dissolution
30:46une censure
30:47quatre premiers ministres
30:48donc vous voyez
30:48la vie politique
30:49elle est pleine
30:49de rebondissements
30:50et de surprises
30:51et je crois que c'est ça aussi
30:52que ça nous a appris.
30:53Il y a une volonté
30:53chez les Français
30:54de changement réel
30:56mesuré par ce même sondage
30:5778% souhaitent
31:00une rupture
31:00avec la politique
31:01menée ces dernières années
31:02est-ce que ça
31:03ce n'est pas un peu
31:03votre échec ?
31:04Je crois que ça a toujours
31:05été le cas
31:05je crois qu'à chaque campagne
31:06présidentielle
31:07on a entendu rompre
31:08avec ce qui se passait
31:09préalablement
31:10certains ont même été
31:10candidats de la rupture
31:12en ayant eux-mêmes
31:13été ministres pour autant
31:14donc vous voyez
31:14je pense qu'il y a toujours
31:15cette idée-là
31:16d'arriver à renouveler
31:17les codes
31:18avoir des idées neuves
31:19moi je pense qu'on est
31:20dans un moment
31:20qui appellera une grande
31:21clarification
31:22des alliances
31:22des uns et des autres
31:23on en parlait
31:24du courage aussi
31:25parce que sur la question
31:26des valeurs et des principes
31:27qu'on veut porter
31:27il faudra ce courage-là
31:29et je pense qu'encore une fois
31:30oui
31:31ni la ligne de départ
31:32et donc encore moins
31:33alors il n'est pas encore
31:34officiellement candidat
31:36à l'élection présidentielle
31:37mais il évoque l'idée
31:38c'est le ministre de la Justice
31:39Gérard Darmanin
31:39il pourrait être votre représentant
31:41pour l'élection présidentielle
31:43mais je pense encore une fois
31:44que tout ça est prématuré
31:45c'est prématuré pour nous tous
31:47c'est prématuré
31:49pour toutes celles et ceux
31:50que vous évoquez
31:50parce que je pense qu'aujourd'hui
31:51pourquoi on parle-t-il déjà alors ?
31:53parce qu'il a le droit
31:54et la légitimité d'en parler
31:55après moi je pense qu'on est
31:57d'abord moi je suis membre
31:58du gouvernement
31:59et que je suis là
32:00pour avoir des résultats
32:01c'est ça qui a attendu de moi
32:01sinon je n'aurais pas été nommé
32:02vous dites que c'est trop tôt
32:03ça veut dire qu'il fait une erreur
32:04Gérard Darmanin
32:04qu'il ne devrait pas
32:05s'avancer sur cette question-là
32:06chacun a le droit d'avoir
32:08le droit d'avancer
32:08ses propres idées
32:09sa manière de faire
32:10et sa méthode
32:11et après c'est les français
32:12qui jugeront
32:13il faudra d'abord
32:13se mettre d'accord
32:14sur un mode de désignation
32:16parce qu'au-delà de toutes
32:18encore une fois
32:19les candidatures
32:19qui une à une
32:20sont sans doute très légitimes
32:21si on se présente
32:22en ordre dispersé
32:23elles affaiblissent votre camp
32:24Gérard Darmanin
32:25Gabriel Attal
32:26ce qui est certain
32:27c'est que si on se présente
32:28en ordre dispersé
32:29que vous avez
32:30un ou une candidate
32:31renaissance
32:32un candidat
32:32pour horizon avec
32:34Edouard Philippe
32:34un candidat LR
32:35en fait le grand risque
32:36c'est qu'aucun
32:37ne soit qualifié
32:38au second tour
32:38donc moi en effet
32:39je pense qu'il va falloir
32:40qu'on se mette d'accord
32:41ensemble
32:41sur un mode de désignation
32:43qui permettra
32:44qu'un ou une candidate
32:45puisse émerger
32:46puisse être choisie
32:47est-ce que c'est une primaire
32:49est-ce que c'est un mode
32:49de désignation
32:50parce que les enquêtes
32:51d'opinion
32:52clarifieront aussi les choses
32:53dans l'année qui vient
32:54et on verra
32:55qui a réussi à structurer
32:57et qui n'a pas forcément
32:58réussi à structurer
32:59mais je crois moi
33:00en effet
33:01ce mode de désignation
33:02il doit être suffisamment ouvert
33:04au sein du bloc central
33:05jusqu'aux républicains
33:06par exemple
33:06moi j'y suis favorable
33:07j'y suis favorable
33:08parce qu'aujourd'hui
33:09on gouverne ensemble
33:09et je pense que les français
33:10ne comprendraient pas
33:11qu'on gouverne aujourd'hui ensemble
33:12et qu'on soit dans l'incapacité
33:13ensuite de travailler ensemble
33:15la question c'est
33:16est-ce que les uns et les autres
33:17on en a envie
33:18moi oui
33:19parce que je pense que c'est ça
33:20dont on a besoin pour le pays
33:21cette clarification là
33:22dont on a besoin
33:23on verra aussi
33:24ce que dit la campagne
33:25interne DLR
33:26ce que dit celle du PS demain
33:27donc vous voyez
33:27il y a encore
33:28beaucoup beaucoup
33:29beaucoup d'inconnus
33:30mais je pense que d'abord
33:30il faut travailler
33:31et je pense que oui
33:32il faudra du courage en 2027
33:34moi j'y prendrai toute ma part aussi
33:35parce que je crois
33:36dans quelle forme ?
33:37on verra la forme que ça prendra
33:39mais en tout cas moi je travaille
33:40je travaille avec les parlementaires
33:42avec les élus locaux
33:43avec les entreprises
33:43je travaille surtout
33:44sur la mission aussi
33:45qui m'a été confiée
33:46par le Premier ministre
33:47par le Président de la République
33:48je suis là pour obtenir des résultats
33:49sur des sujets
33:50qui je crois sont fondamentaux
33:51dans la République
33:52parce que si on n'arrive plus
33:53à tenir ensemble
33:54en tant que République
33:55et en tant que Nation
33:55sur ses valeurs
33:56et sur ses principes
33:57sur la lutte contre l'antisémitisme
33:58ou le racisme
33:59sur la question des discriminations
34:00sur les questions d'égalité
34:02et de respect
34:02à la fin on ne parle pas
34:03d'un demi-point de fiscalité
34:04on parle de notre capacité
34:06d'être une République
34:06ou à ne plus l'être
34:07à être une Nation
34:08ou à ne plus l'être
34:09et moi je ne veux pas ça
34:10je ne crois pas à cet archipel
34:12je ne crois pas à ce délitement
34:13je crois que les Français
34:14ils attendent du rassemblement
34:15qu'ils attendent de l'unité
34:16après est-ce qu'ils voudront
34:18tel candidat
34:18ou tel candidat
34:19c'est à eux de le décider
34:20mais ce sera à nous d'abord
34:22d'avoir posé des règles claires
34:23pour espérer
34:24qu'il y ait une candidature
34:24est-ce qu'il y a parmi tous les candidats
34:25qu'on a cités
34:25il n'y en a pas un
34:26dont vous êtes le plus proche
34:28ou qui vous intéresse
34:29plus que les autres
34:30déjà pourquoi il faudrait forcément
34:31se ranger derrière quelqu'un
34:32non mais je vous pose la question
34:33voilà on n'est pas forcé
34:33de vouloir se ranger
34:35derrière un ou une autre
34:35il y a des idées qui se dégagent
34:35par exemple on voit
34:36qu'entre Gérald Darmanin
34:37et Edouard Philippe
34:38sur la question des retraites
34:39par exemple
34:40ils ne sont pas sur le même positionnement
34:41est-ce qu'il y a déjà
34:43des idées pour vous
34:44qui sont plus intéressantes
34:45que d'autres
34:45mais je pense qu'en effet
34:47ça se passera d'abord
34:48sur la question du projet
34:48aujourd'hui on focalise beaucoup
34:50sur les personnalités
34:51ce que ces personnalités
34:51ont à dire ou pas
34:52il y aura en effet
34:53la question du projet
34:54parce qu'on voit bien
34:55qu'on n'arrivera pas
34:56à tout faire dans les deux ans
34:57même si on peut déjà
34:58faire beaucoup
34:59et donc la clarification
35:00sur le modèle social
35:01la clarification sur le travail
35:02tout ça interviendra sans doute
35:04dans le grand moment
35:06de clarification
35:06qui a toujours été
35:07la campagne présidentielle
35:08et le rapport au travail
35:09à mon avis
35:10sera au centre
35:11des préoccupations
35:12qu'on aura pour 2027
35:13et quel candidat
35:15du rassemblement national
35:16serait le plus dangereux
35:17pour vous
35:18selon vous Marine Le Pen
35:19si elle est finalement
35:20relaxée par la justice
35:21ou alors
35:22Jordan Bardella
35:23c'est pas moi de le dire
35:24mais ce que je sais
35:25c'est que quoi qu'il arrive
35:26il y aura un candidat
35:26du rassemblement national
35:27et que quoi qu'il arrive
35:29le candidat du rassemblement national
35:30sera dangereux
35:31Marine Le Pen ou Jordan Bardella
35:31c'est la même chose selon vous ?
35:33Non c'est pas la même chose
35:33c'est pas la même chose
35:34sans doute sur les orientations
35:35c'est pas la même chose
35:36sur le parcours
35:37c'est pas la même chose
35:37sur l'identité politique
35:38c'est pas la même chose
35:39sur je crois
35:40la compétence
35:41et puis la manière avec laquelle
35:42ils font de la politique
35:43mais peu importe
35:44ce qui compte
35:44c'est que nous
35:45on se prépare pour nous-mêmes
35:46je vais voir pour quel projet
35:47on a envie nous
35:48de présenter aux français
35:49puisqu'on sait que quoi qu'il arrive
35:50on aura à affronter
35:51le rassemblement national
35:53et qu'aujourd'hui en tout cas
35:54quel que soit le candidat
35:56il est suffisamment haut
35:57pour garantir presque
35:58sa qualification au second tour
35:59Pour l'instant
35:59il y a beaucoup de candidats
36:00il y a très peu de candidates
36:02de manière plus générale
36:03sur la place des femmes
36:04dans la vie publique
36:05on compte aujourd'hui
36:06environ 36% de femmes
36:08à l'Assemblée nationale
36:09et au Sénat
36:10mais la cinquième république
36:11n'a eu que deux femmes
36:12chefs de gouvernement
36:13il a fallu attendre 2007
36:14avant d'avoir une femme
36:15se qualifier au second tour
36:17de l'élection présidentielle
36:1880 ans après l'obtention
36:20du droit de vote
36:21pour les femmes
36:22quel regard
36:23portez-vous finalement
36:23quelque part
36:24sur cette lente intégration
36:26à la vie politique
36:27Elle est peut-être lente
36:28mais elle est certaine
36:29Elle est certaine
36:30parce qu'aujourd'hui
36:31les parlementaires
36:32ne viendraient à l'idée
36:33de personne
36:33de se dire
36:34que la parité
36:35pourrait être gommée
36:36d'un trait de plume
36:36parce qu'on vient de voter
36:38la parité
36:38sur les élections municipales
36:40dans toutes les communes
36:41en entendant
36:42les mêmes arguments
36:43que ceux qu'on entendait
36:44il y a 20 ans d'ailleurs
36:45en nous disant
36:46on n'arrivera pas
36:46à trouver des candidats
36:47on va affaisser le niveau
36:48de la vie politique
36:49je ne crois pas
36:49que le niveau de la vie politique
36:50se soit affaissé
36:51parce qu'il y a des femmes
36:52je pense qu'il y a d'autres raisons
36:53qui expliquent peut-être
36:54que justement
36:55la politique
36:55elle soit insuffisamment
36:56attractive aujourd'hui
36:57parce qu'elle est trop violente
36:59parce que la manière
37:01avec laquelle on considère
37:02les hommes et les femmes politiques
37:03dans notre pays
37:04ne donne pas forcément envie
37:05à des hommes et à des femmes
37:06de s'engager
37:06mais nous on a fait le choix
37:08justement de l'engagement des femmes
37:09moi j'ai été élue présidente
37:10de groupe en 2022
37:11dans le même temps
37:12où Yalbrun Pivet
37:12a été élue présidente
37:13de l'Assemblée nationale
37:14et Elisabeth Borne
37:14était nommée première ministre
37:15donc il y a des femmes
37:16vous savez en Macronie
37:18contrairement à ce que certains
37:19disent ou pensent
37:20et je crois qu'on entend bien
37:22justement continuer à exister
37:23à se faire entendre
37:24Le Grand Jury
37:26ça se passe au Parlement
37:27Alors ça se passe au Parlement
37:29et en ce moment
37:30les projets de loi
37:31sur la fin de vie
37:31sont en discussion
37:32le texte créant
37:34une aide active à mourir
37:35a été adopté en commission
37:36cette semaine
37:37êtes-vous totalement opposé
37:40à l'aide active à mourir ?
37:42Alors c'est un sujet
37:43qui a toujours été
37:43extrêmement difficile
37:44parce que je pense
37:45que c'est un sujet
37:45extraordinairement intime
37:47et personnel
37:47moi je pense que
37:49à la fin déjà
37:50on a tenu nos engagements
37:51l'engagement du président
37:52de la République
37:53pendant la campagne présidentielle
37:54c'était de pouvoir
37:55présenter un texte au Parlement
37:56issu de la Convention citoyenne
37:58donc ça veut dire que oui
37:59on a respecté l'engagement
38:00pris devant les Français
38:02ensuite il y a
38:03la manière avec laquelle
38:04si cette aide active à mourir
38:06devait être votée
38:07elle est structurée
38:08et organisée
38:09moi ce que je note
38:10c'est qu'il y a un écart important
38:12entre le texte tel qu'il a été
38:13présenté au départ
38:14par le gouvernement
38:15et le texte tel qu'il est
38:16sorti de commission
38:17il n'y a pas assez de garde-fous
38:19je trouve qu'aujourd'hui
38:21il n'y a pas suffisamment
38:22de garde-fous
38:23à la fois dans les délais
38:24de réflexion
38:24dans la collégialité
38:25qui doit être nécessaire
38:26pour garantir
38:27que la décision soit prise
38:28parce que c'est
38:29la décision la plus irrévocable
38:30et surtout moi
38:31ce que je souhaite
38:32parce que c'était
38:32notre intention initiale
38:34c'est que de manière systématique
38:35une offre de soins palliatifs
38:36soit proposée
38:37parce qu'aujourd'hui
38:37la situation qu'on a
38:39c'est quoi ?
38:39c'est qu'on meurt mal
38:40parfois dans notre pays
38:41on meurt mal
38:42quand on est seul
38:42là où d'autres
38:43sont accompagnés évidemment
38:44par leur famille
38:45par des proches
38:46ou par des associations
38:47et on meurt mal
38:48quand on n'a pas d'offre
38:49de soins palliatifs
38:49on meurt mal aussi
38:50parce qu'on méconnait
38:51ses droits
38:51combien de français encore
38:53n'ont pas fait
38:53leur directive anticipée
38:54tout simplement
38:55parce qu'ils ne savent même pas
38:56que c'est une possibilité
38:57qui leur est offerte
38:58et parce qu'on n'a pas envie
38:59de se projeter
39:00ce que je comprends intimement
39:01on n'a pas envie de se projeter
39:02sur ce qui peut être
39:03la fin de sa vie
39:04sauf que c'est un droit
39:05et que les droits des français
39:07doivent être respectés
39:08jusqu'à la dernière minute
39:09et après on verra
39:10l'état du débat
39:11à l'Assemblée
39:12le texte pose
39:14un certain nombre
39:14de conditions
39:15pour recourir
39:17à cette aide active
39:17à mourir
39:18celle notamment
39:19d'être atteint
39:20d'une affection grave
39:20et incurable
39:21quelle qu'en soit la cause
39:22qui engage le pronostic vital
39:23en phase avancée
39:25ou terminale
39:25cette expression
39:26en phase avancée
39:27est trop floue
39:28pour plusieurs députés
39:29vous considérez
39:30effectivement
39:30qu'elle doit être clarifiée
39:31il y a la haute autorité
39:32de santé
39:32qui va rendre son avis
39:33justement sur cette question là
39:35donc moi je pense
39:35que sur ces sujets
39:36il faut accepter
39:38d'écouter
39:39celles et ceux qui savent
39:40et ceux qui savent
39:41en la matière
39:41c'est pas moi
39:42sur savoir
39:42si c'est le bon terme
39:43de phase avancée
39:44ou non
39:44ce sont les médecins
39:45ce sont les professionnels
39:46de santé
39:47parce que demain
39:47c'est à eux
39:48qu'on demandera
39:49de mettre en oeuvre
39:50cette nouvelle possibilité
39:52qui existerait
39:52si les députés l'adoptent
39:53donc je pense
39:54que la parole
39:55du corps médical
39:55est absolument déterminante
39:57pour savoir justement
39:58quels sont les garde-fous
40:00qui doivent être posés
40:00notamment si les termes précis
40:03ont bien été posés
40:04et pour bien comprendre
40:05votre position
40:06donc sur le principe
40:07vous n'êtes pas contre
40:09cette loi
40:10mais vous avez employé
40:10tout à l'heure
40:11un conditionnel
40:11en disant
40:11si elle était adoptée
40:13parce que je ne sais pas
40:14ce que vont faire
40:15les députés
40:16parce que je pense
40:16qu'en la matière
40:17il n'y a aucune consigne
40:18de groupe
40:18et c'est bien naturel
40:19et bien normal
40:19parce que je pense
40:20que chacun va se prononcer
40:22de manière totalement
40:23intime et libre
40:23et je pense que c'est
40:24sans doute l'un des choix
40:25les plus complexes
40:26si ce n'est le choix
40:27le plus complexe
40:27de cette mandature
40:28quand des députés
40:29vont appuyer sur le bouton
40:30pour dire s'ils sont pour
40:31s'ils sont contre
40:32ou s'ils s'abstiennent
40:32parce que à chaque fois
40:34on va essayer
40:39pour celles et ceux
40:39qui souffrent
40:40s'ils sont pour
40:41ça veut dire
40:42qu'ils décideraient
40:43peut-être à la légère
40:44s'ils s'abstiennent
40:45c'est parce qu'ils ne sont pas
40:45capables de faire un choix
40:46donc je pense que c'est
40:47j'espère qu'il va l'être
40:49en tout cas en séance publique
40:50parce que si sur ce débat là
40:52on n'est pas capable
40:52de se respecter
40:53de s'écouter
40:54et de respecter donc
40:56encore une fois
40:56celles et ceux
40:57qui vont regarder nos débats
40:59parce que ces débats
41:00ils vont être très regardés
41:01ils vont être très écoutés
41:02par les français
41:03parce qu'ils correspondent
41:04encore une fois
41:04à des cheminements
41:05et à des questionnements personnels
41:06donc moi ce que j'espère d'abord
41:07c'est un climat extrêmement serein
41:09qui doit pouvoir exister
41:10évidemment dans ces débats
41:11Une question qui concerne
41:12l'Assemblée Nationale
41:13François Bayrou a lancé
41:14ses consultations
41:15sur la proportionnelle
41:17pour l'élection
41:18des députés
41:19aux élections législatives
41:20alors votre parti Renaissance
41:22est désormais
41:22contre la proportionnelle
41:24alors que c'est une promesse
41:25qui a été faite
41:27par Emmanuel Macron
41:28depuis 2017
41:30Alors la promesse de 2017
41:32n'était pas une proportionnelle
41:33intégrale
41:33ça ne l'a jamais été
41:34ça a toujours été
41:35la question d'une dose
41:36de proportionnelle
41:37et uniquement ça
41:38et je pense que
41:39ce n'est pas la même chose
41:40déjà d'avoir une proportionnelle
41:41intégrale
41:41et d'avoir 15 à 20%
41:43de députés
41:44qui pourraient être élus
41:45sur des scrutins de liste
41:46et là après
41:46plein de questions se posent
41:47est-ce que c'est au niveau
41:48départemental
41:49au niveau régional
41:49ou au niveau national
41:50Mais l'idée c'est de favoriser
41:51le pluralisme politique
41:52Il est déjà très bien représenté
41:53à l'Assemblée Nationale
41:54vous ne trouvez pas
41:54donc on n'a plus besoin
41:55de proportionnelle
41:55Il n'est pas nécessaire
41:56de faire un
41:57En tout cas je pense
41:58que ce n'est pas le seul argument
41:59qui puisse être entendu
42:00parce que si aujourd'hui
42:01vous expliquez aux députés
42:02qu'il n'y a pas assez
42:03de pluralisme
42:03à l'Assemblée Nationale
42:04alors qu'il n'y a jamais
42:05autant de groupes
42:06à l'Assemblée Nationale
42:06je ne vois pas bien
42:07En tout cas l'argument
42:09ça ne peut pas être
42:10l'argument premier
42:10L'idée de la proportionnelle
42:11c'est que ça pousse au compromis
42:13et ça pousse au compromis
42:14avant
42:15ou en tout cas
42:16pour les élections
42:17alors que là
42:18le compromis semble impossible
42:19Le compromis doit pouvoir
42:21se faire à l'Assemblée Nationale
42:22aussi
42:22c'est ce que vous m'indiquez
42:24au début de cette émission
42:25en disant qu'il fallait
42:26faire confiance à l'Assemblée
42:27et travailler
42:27C'est un pays d'Europe
42:28qui n'a pas la proportionnelle
42:29qu'est-ce que vous répondez
42:30à cet argument-là ?
42:30Souvent il y a aussi
42:31pas totalement le cas
42:33il y a des pays
42:35qui ont fait le choix aussi
42:36en tout cas au sein
42:37du continent européen
42:37si vous regardez la Grande-Bretagne
42:38d'avoir un scrutin majoritaire
42:39à un tour
42:40qui est encore
42:41beaucoup plus clair
42:42et tranchant
42:43que le nôtre
42:43et puis souvent
42:44on a parfois
42:45comme en Allemagne
42:45deux votes
42:46qui coexistent
42:47un vote majoritaire
42:48et un vote proportionnel
42:49bref
42:49il y a des systèmes
42:50qui sont très différents
42:51et puis c'est difficile
42:51en plus de dresser
42:53ces comparaisons
42:53dans des états
42:54qui sont très centralisés
42:55dans des états
42:56qui sont fédéraux
42:56par exemple
42:57parce que nécessairement
42:58c'est pas la même mécanique
42:59donc moi
42:59encore une fois
43:00l'idée qu'on avait
43:02en 2017
43:03c'était une dose
43:04de proportionnel
43:04c'était pas
43:05une proportionnelle intégrale
43:06et moi j'ai toujours dit
43:07que j'étais pas favorable
43:09à une proportionnelle intégrale
43:10ce qui est d'ailleurs
43:11l'avis très majoritaire
43:12du groupe
43:13et du parti Renaissance
43:13aujourd'hui
43:14Une question personnelle
43:15et qui concerne
43:16ce qui s'est passé
43:16au Parlement
43:17une procédure judiciaire
43:18a été ouverte
43:19à votre rencontre
43:19pour faux témoignages
43:20pour un soupçon
43:21de parjure
43:22après une audition
43:24sur la situation
43:25des crèches
43:26il vous est reproché
43:26de ne pas avoir
43:27fait état de vos liens
43:28avec une lobbyiste
43:30du secteur
43:30est-ce que vous avez
43:31des nouvelles
43:31de cette procédure ?
43:33La procédure
43:33elle va suivre son cours
43:34vous savez qu'elle fait suite
43:35à un signalement
43:35de la France insoumise
43:36c'est comme ça
43:37que cette polémique est née
43:39donc moi je réserverai ensuite
43:40ma réaction évidemment
43:42à la justice
43:42mais je ne suis pas dupe
43:43de qui évidemment
43:45a cherché à instrumentaliser cela
43:47non j'en ai pas eu
43:47et je me tiens évidemment
43:48à sa disposition
43:49parce que je crois
43:50qu'il y a des faits
43:51et les faits c'est que
43:51j'ai changé la loi
43:52en la matière
43:53pour garantir que les groupes privés
43:54soient enfin contrôlés
43:56et beaucoup plus contrôlés
43:57j'ai renforcé
43:58tous les dispositifs
43:59de contrôle
44:00qui peuvent exister
44:00parce qu'on parle
44:01de ce qui est le plus important
44:02pour nous en tant que parents
44:03on parle de nos enfants
44:04et de la protection
44:05évidemment qu'on doit
44:05à nos enfants
44:07le grand jury
44:08question express
44:09question express
44:11par oui par non
44:12pour les réponses
44:13pour ou contre
44:14si vous étiez à jour
44:16de cotisation
44:16chez les républicains
44:17vous voteriez plutôt
44:18pour Bruno Retailleau
44:19ou pour Laurent Wauquiez ?
44:20je ne suis pas à jour
44:21de cotisation
44:21je suis à jour de cotisation
44:22chez Renaissance
44:23si vous étiez
44:23du coup je n'ai pas à répondre
44:25à la question
44:25parce que je ne suis pas
44:26dans le corps électoral
44:27des LR aujourd'hui
44:28donc vous avez un collègue
44:28au gouvernement
44:29Bruno Retailleau
44:30mais vous ne voteriez pas
44:31pour lui par exemple
44:32parce que ce n'est pas à moi
44:32que la question s'adresse
44:33la question elle s'adresse
44:34aux électeurs
44:35qui sont ceux des républicains
44:36est-ce qu'il faut contraindre
44:37l'installation des médecins
44:39pour lutter contre
44:39les déserts médicaux ?
44:40non
44:41non parce que je pense
44:42que c'est une fausse bonne idée
44:43parce qu'à la fin
44:44ces médecins se déconventionneraient
44:45ou iraient dans le privé
44:46ou iraient dans d'autres systèmes
44:48de santé
44:48et qu'à la fin je pense
44:49que ça ne ferait plus de médecins
44:50en tout cas ça n'en ferait pas plus
44:52il y a quand même une obligation
44:53qui est souhaitée
44:53par le chef du gouvernement
44:54François Bayon
44:55c'est pas la même chose
44:55que l'obligation
44:56et la régulation à l'installation
44:57c'est le fait qu'en plus
44:59ils puissent contribuer
45:01à aller dans des zones
45:01qui sont des zones sous tension
45:02un à deux jours
45:03d'exercice en supplémentaire
45:05ce qui n'a rien à voir
45:06avec le fait
45:06qu'on déciderait
45:07de manière arbitraire
45:08là où ils ont le droit
45:08de s'installer
45:09ce d'autant plus
45:10que vous le savez
45:10aujourd'hui
45:11quasiment
45:12une grande partie
45:13de notre pays
45:14est en risque
45:14de désert médical
45:15y compris Paris
45:16donc dire qu'on va contraindre
45:17à l'installation
45:18je pense que c'est le meilleur moyen
45:19qu'à la fin
45:20on ait moins de médecins
45:20et en matière d'impôt
45:21faut-il supprimer
45:22les 10% d'abattement
45:23pour les retraités
45:24les plus riches ?
45:25je pense qu'il faut
45:25les plafonner
45:26c'est l'amendement
45:26que j'avais proposé
45:27moi à l'Assemblée Nationale
45:28dans le cadre
45:29du projet de loi de finances
45:29parce que ça coûte
45:30plus de 4 milliards d'euros
45:31par an aujourd'hui
45:32aux Français
45:33et qu'encore une fois
45:34vous l'avez dit vous-même
45:35c'est les 9e et 10e des CIL
45:37c'est-à-dire les plus riches
45:38des retraités
45:39qui en bénéficient le plus
45:40donc je pense que c'est
45:40un problème sur la manière
45:42avec laquelle on partage
45:43l'effort dans la société
45:44pour que tout ne repose pas
45:45toujours sur les actifs
45:46mais qu'il y ait ce partage
45:47d'efforts intergénérationnels
45:48qui puissent exister
45:49et qu'encore une fois
45:50on ait quelque chose
45:51qui soit plus juste
45:52socialement et fiscalement
45:54Aurore Berger
45:58Gérard Depardieu
45:59fait son retour
46:00sur les plateaux de cinéma
46:01avant la décision
46:03du tribunal correctionnel
46:04de Paris
46:04ça sera le 13 mai
46:06pour des agressions sexuelles
46:07qui contestent
46:08et qui auraient été commises
46:09sur un tournage
46:10il est actuellement
46:11en tournage au Portugal
46:12est-ce que c'est trop tôt
46:13est-ce que c'est indécent ?
46:15C'est aux Français
46:17de le dire demain
46:17s'ils auront envie ou pas
46:19d'aller voir ces films
46:20je pense qu'il faut d'abord
46:22attendre la décision
46:22de justice
46:23moi je regrette
46:24la manière avec laquelle
46:25les victimes présumées
46:26ont été traitées
46:27tout au long de ce procès
46:28y compris par l'avocat
46:30de Gérard Depardieu
46:31et c'est pas moi qui le dit
46:32ce sont des avocats
46:33qui ont dénoncé
46:34ces pratiques
46:35et cette manière de faire
46:36et cette outrance
46:38à l'encontre des victimes
46:39parce que vous savez
46:39si aujourd'hui
46:40beaucoup de femmes
46:40hésitent à porter plainte
46:42c'est parce qu'elles ont peur
46:43aussi de l'épreuve judiciaire
46:45et de la manière
46:46avec laquelle
46:46elles pourraient être traitées
46:47pendant le procès
46:48mais ce que vous dites
46:49c'est que la réalisatrice
46:49Fanny Ardent
46:50qui a recruté
46:51Gérard Depardieu
46:52pour ce film
46:52manque de respect
46:53aux plaignants
46:54mais c'est pas à moi
46:55de dire si elle a le droit
46:56ou pas le droit
46:56elle a le droit
46:57de faire tourner
46:58qui elle veut
46:58mais c'est les français
46:59qui jugeront
46:59s'ils ont envie
47:00d'aller voir demain
47:01un nouveau film
47:02qui ferait jouer
47:03Gérard Depardieu
47:03moi je pense que
47:04en tout cas moi
47:05c'est mon avis personnel
47:06après le reportage
47:08qu'il y avait eu
47:08dans Complément d'enquête
47:09je n'ai pas envie
47:09de le voir retourner
47:10parce que je trouve
47:11que les propos
47:12qui avaient été les siens
47:12à l'encontre des enfants
47:14à l'encontre des mineurs
47:15moi m'avais tellement
47:16révulsé que
47:16ce simple fait
47:18me suffit
47:18à ne plus avoir envie
47:19de le voir jouer
47:20dans de nouveaux films
47:20Vous dénonciez
47:21le comportement des avocats
47:23le comportement des avocats
47:25est libre
47:25dans un tribunal
47:27est-ce que leur ordre
47:27devrait revoir
47:28ces choses-là ?
47:31Il est libre
47:31mais il y a quand même
47:32un devoir d'éthique
47:32quand vous êtes avocat
47:33et vous n'êtes pas
47:34complètement
47:34oublié
47:36ce devoir d'éthique
47:38donc oui
47:38c'est des discussions
47:40qu'on doit avoir
47:41et que j'entends avoir
47:41évidemment avec l'ordre
47:43de manière à savoir
47:44comment tout en garantissant
47:45de manière évidemment
47:47extrêmement précise
47:48la question de la présomption
47:50d'innocence
47:50la capacité à avoir
47:51toujours accès à la défense
47:53puisque c'est bien
47:53de cela dont il s'agit
47:54que cet accès à la défense
47:56ne devienne pas non plus
47:57une épreuve judiciaire
47:59supplémentaire imposée
48:00aux victimes
48:00qui les ferait renoncer
48:01à exercer leurs droits
48:02et à pouvoir notamment
48:03porter plainte
48:04Périne Tarnon
48:05Le comédien-réalisateur
48:06Nicolas Bedos
48:07sort un livre
48:08après sa condamnation
48:09à un an de prison
48:10dont 6 mois
48:11avec sursis
48:11pour agression sexuelle
48:12il reconnaît
48:13cette mal comportée
48:15et dénonce également
48:16les dérives
48:17du mouvement
48:18MeToo
48:18est-ce que vous trouvez
48:19son reportir intéressant
48:21ou vous y voyez plutôt
48:22une tentative de réhabilitation ?
48:24Je n'ai pas encore lu le livre
48:24mais j'ai lu
48:25son interview
48:26au point
48:27que j'ai trouvé intéressante
48:28pour une raison
48:29c'est que
48:29souvent vous savez
48:30les auteurs d'agressions sexuelles
48:32puisqu'il a été reconnu
48:33auteur d'agressions sexuelles
48:35ni les faits
48:35qui leur sont reprochés
48:36ni la souffrance
48:37qu'ils ont pu causer
48:38aux victimes
48:38et là c'est autre chose
48:39que j'ai lu
48:40puisqu'il a reconnu
48:41encore une fois
48:42les souffrances
48:43qu'il avait pu imposer
48:44aux victimes
48:45et ce pourquoi
48:46il a été condamné
48:46et il pose une question
48:47qui est essentielle
48:48en démocratie
48:49qui est la question
48:50de la réhabilitation
48:50à partir du moment
48:51où quelqu'un a exercé
48:52sa peine
48:53à réaliser sa peine
48:54est-ce qu'il a le droit
48:55de revenir ou pas
48:56dans la société ?
48:57Là encore
48:58c'est les français
48:58qui vont décider
48:59parce que c'est un personnage
49:00public
49:00est-ce qu'ils auront envie
49:01de lire son livre
49:02est-ce qu'ils auront
49:02à nouveau envie
49:03de le voir jouer
49:03ou de le voir tourner
49:04mais ça pose une question
49:06qui me paraît essentielle
49:07Est-ce qu'il y a eu des excès
49:07dus au mouvement MeToo ?
49:09Les excès
49:10c'est ceux qui ont eu lieu
49:10avant
49:11les excès
49:12ce sont les agressions sexuelles
49:13ce sont les violences sexuelles
49:15c'est le fait
49:15que je pense
49:16qu'il n'y a pas une femme
49:16dans notre pays
49:17qui n'a pas déjà été
49:18sujette
49:19à une agression verbale
49:21ou à une agression physique
49:22une agression dans les transports
49:24c'est ça
49:24l'excès
49:25qui a pu exister
49:27parce qu'on n'a jamais
49:28dans notre pays
49:29changé de ligne
49:30sur la question
49:30de la présomption d'innocence
49:31sur la question du droit
49:32à une défense
49:33sur la manière avec laquelle
49:34on a toujours considéré
49:35qu'à la fin
49:36ce qui devait nous guider
49:38c'était justement
49:38l'action en justice
49:40et faire en sorte
49:41que les victimes
49:41aillent en justice
49:42justement
49:43pour avoir accès
49:44à la réparation
49:45François Bayrou
49:47sera auditionné
49:47dans 10 jours
49:48par la commission d'enquête
49:49sur l'affaire Betaram
49:50du nom des violences
49:51et abus sexuels
49:52présumés dénoncés
49:53dans cet établissement catholique
49:54des Pyrénées-Atlantiques
49:55le département du Premier ministre
49:56François Bayrou
49:58peut-il se sortir
49:59de ces versions successives
50:01sur ce qu'il ne savait
50:02ou ne savait pas ?
50:03Déjà les violences sexuelles
50:04infligées à nos enfants
50:05et l'inceste
50:06sont les pires des crimes
50:07c'est-à-dire que
50:08vous avez des hommes
50:09et des femmes
50:10qui étaient censés
50:11les protéger
50:11qui les abusent
50:12qui les murent dans le silence
50:14qui les murent dans la culpabilité
50:15c'est la raison pour laquelle
50:16on agit
50:16c'est pour ça que je porte
50:17la proposition de loi
50:18sur la question
50:19de l'imprescriptibilité
50:20en matière civile
50:21parce que je veux que
50:21jusqu'à la dernière heure
50:23et la dernière minute
50:23ce soit les bourreaux
50:24qui ne dorment jamais tranquilles
50:25parce que les victimes
50:26elles sont presque condamnées
50:28à perpétuité
50:29au regard des violences
50:29qu'elles ont subies
50:33de Béterham
50:33sont extraordinairement
50:35courageuses et dignes
50:36dans la manière
50:36avec laquelle
50:37elles ont osé dire
50:38parfois des décennies après
50:40les souffrances
50:41qui étaient les leurs
50:41il y avait un certain nombre
50:42d'alertes
50:42et que visiblement
50:43ces alertes ont été ignorées
50:45et il y a des versions
50:46de François Bayrou
50:48différentes sur
50:49c'est ça dont il va devoir répondre
50:51dans une commission d'enquête
50:52Je crois que le Premier ministre a hâte
50:52de pouvoir être auditionné
50:53par la commission d'enquête
50:54pour dire justement les faits
50:55et pour rappeler les faits
50:56et j'espère que la commission d'enquête
50:57auditionnera
50:58tous les ministres
50:59de l'éducation nationale
51:00qui s'en sont succédés
51:01après François Bayrou
51:02puisque malheureusement
51:04ce qu'on a appris
51:04sur Béterham
51:05c'est que ça n'a pas existé
51:06pendant quelques mois
51:07ou quelques années
51:08mais pendant des dizaines d'années
51:09donc ça veut dire
51:09qu'il faut que
51:10toutes celles et ceux
51:11qui potentiellement
51:11auraient eu à connaître
51:12ou auraient pu agir
51:13soient évidemment
51:14dans la suite de Béterham
51:16à la suite de Béterham
51:17il y a plusieurs signalements
51:18aussi qui ont été révélés
51:20dans des dizaines
51:21d'établissements publics
51:23du secteur privé
51:24est-ce qu'il faut réfléchir
51:25à un contrôle accru
51:26de ces établissements privés ?
51:28Bien sûr qu'il y a
51:28des contrôles accru
51:29qui doivent pouvoir être réalisés
51:30de manière à savoir
51:31exactement ce qui se passe
51:32sur la question
51:33des violences sexuelles
51:34que ce soit dans
51:35l'enseignement public
51:36comme dans l'enseignement privé
51:36parce que c'est partout
51:37dans la société malheureusement
51:38que ces violences sexuelles existent
51:40c'est pas dans un type
51:41d'établissement
51:42Je pense que des départements
51:44font l'objet de plaintes
51:45pour ne pas avoir suffisamment
51:47préservé des enfants
51:48de la prostitution
51:49est-ce que vous soutenez
51:50ces démarches
51:51ou ces départements
51:52qui se défendent ?
51:53Moi ce que je veux surtout
51:54c'est que la protection
51:55de l'enfance
51:56elle soit en priorité absolue
51:58parce qu'aujourd'hui
51:59on a des enfants
52:00qui ont été victimes du pire
52:01qui ensuite
52:02nous sont confiés
52:03nous à la puissance publique
52:04même si la compétence
52:05relève des départements
52:06et qui aujourd'hui
52:07se retrouvent dans des situations
52:08auxquelles elles ne devraient
52:09jamais être confrontées
52:11c'est pour ça que moi
52:11j'ai souhaité que
52:12dans la lutte contre la prostitution
52:14on ne parle pas uniquement
52:15des majeurs
52:15mais aussi évidemment
52:16des mineurs
52:17parce que c'est de plus en plus tôt
52:18parce que les frontières
52:19sont de plus en plus floues
52:20parce que nos enfants
52:20ne réalisent même pas
52:21parfois
52:21ils se mettent
52:22dans des situations de prostitution
52:23Aurore Berger
52:23quand des proxénètes
52:24vont chercher des enfants
52:25qui ont 12, 13, 14 ans
52:28dans ces centres
52:29qui est défaillant ?
52:31tout le monde
52:31on est tous défaillants
52:32on est tous défaillants
52:34parce qu'à la fin
52:35la première des défaillances
52:37ce sont les réseaux criminels
52:40qui vont les chercher
52:40ce sont celles et ceux
52:42qui aussi achètent
52:43ces enfants
52:44parce qu'il n'y aurait pas
52:45de commercialisation possible
52:46s'il n'y avait pas de clients
52:47si à un moment
52:48il n'y avait pas des hommes
52:49parce que c'est quasiment
52:50que des hommes
52:50qui considéraient
52:51que c'était normal
52:52de pouvoir dominer le corps
52:53si tout le monde est défaillant
52:54quelles mesures immédiates
52:55ont été prises ?
52:55on parle de la question
52:56on avait parlé de nous
52:57dans la dernière campagne
52:58des législatives
52:59de recentralisation
53:00peut-être de cette compétence
53:01parce qu'on voit bien
53:02qu'on a des départements aussi
53:03qui sont dans des situations
53:04financières exsangues
53:04aujourd'hui il y a des enfants
53:05qui sont en danger
53:06tout le monde est défaillant
53:07quelles mesures immédiates
53:08sont prises ?
53:08il y a des mesures
53:09de protection judiciaire
53:10puisque vous savez que
53:11tous les jours
53:11il y a des mesures
53:12de protection judiciaire
53:13qui sont mises en place
53:14il y a des plans massifs aussi
53:15pour donner envie
53:16à des hommes et des femmes
53:22voire protéger ses enfants
53:23parce que c'est comme ça
53:24que le système peut aussi tenir
53:25il y a la question du soutien
53:26au département
53:27c'est la raison pour laquelle
53:28on voit bien que
53:29dans le lien qu'on a
53:30avec les collectivités
53:31il faut que la question
53:32des compétences
53:33elle soit évidemment posée
53:34pour savoir si les départements
53:35aujourd'hui peuvent faire face
53:36et peuvent faire face seuls
53:37notamment sur la question
53:39de la protection de l'enfance
53:40merci beaucoup Aurore Berger
53:41pour ce grand jury
53:42bon dimanche à tous
53:44et on se retrouve la semaine prochaine