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Regardez Le Grand Jury avec Olivier Bost du 13 avril 2025.

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00:00Olivier Bost
00:00Le Grand Jury, présenté par Olivier Bost
00:12Bonjour à tous, bienvenue dans ce Grand Jury, c'est en direct sur RTL, c'est également en direct à regarder sur Public Sénat.
00:20Bonjour Sophie Prima, vous êtes la porte-parole du gouvernement, cauchemardesque.
00:26Voilà comment vous avez qualifié le prochain budget de la France.
00:30Pour ce budget 2026, François Bayrou organise mardi une conférence des finances publiques.
00:35Est-ce pour préparer les esprits à ce cauchemar ?
00:39Il faut trouver 40 milliards, 50 milliards ou peut-être plus avec le désordre mondial de Donald Trump.
00:46Quelles sont les marges politiques de François Bayrou ?
00:48Le Premier ministre décroche dans l'opinion et n'a pas de majorité.
00:52La menace d'une censure sur le gouvernement plane de nouveau.
00:56Bienvenue dans ce Grand Jury, Sophie Prima.
00:59À mes côtés pour vous interroger ce dimanche, Périne Tarnot de Public Sénat,
01:03Pauline Buisson de M6 et nous serons rejoints par Claire Convite du Figaro.
01:08Dans ce Grand Jury, Sophie Prima, nous aurons une séquence dédiée au Parlement, bien sûr.
01:12Nous parlerons aussi de 2027 et de la compétition pour la tête des Républicains, votre famille politique.
01:18Et puis vous répondrez également à nos questions express.
01:20Le Grand Jury, l'actualité de la semaine.
01:24Je le disais donc, mardi, le gouvernement tient une conférence des finances publiques.
01:30Il s'agit de préparer les esprits à un budget cauchemardesque, comme vous l'aviez dit, Sophie Prima.
01:37Alors, il y a deux objectifs à cette réunion qui sont à la fois le pilotage et à la fois, comme vous le dites,
01:43un exercice de transparence vis-à-vis de l'ensemble de nos partenaires et vis-à-vis des Français.
01:48Premièrement, un comité de pilotage parce que l'année dernière, vous vous souvenez,
01:52on se réveille en fin d'année avec un dérapage, en tout cas moins de recettes que à quoi on s'attendait
01:58et donc des difficultés pour boucler le budget 2024.
02:03Et donc, dès son arrivée, Amélie de Montchalin a mis en place ce comité de pilotage
02:08qui, en fait, de façon très régulière, trois fois au moins dans l'année.
02:11Et donc, à partir de mardi, va regarder l'exécution du budget 2025.
02:16Et puis, l'autre exercice, c'est un exercice de transparence par rapport à l'ensemble de nos partenaires
02:22mais aussi à l'ensemble des Français pour partager avec eux ce que j'ai appelé un cauchemar
02:27mais qui est une grande difficulté, effectivement, pour les années à venir.
02:30On va revenir sur le pilotage, mais qu'est-ce qu'on peut apprendre mardi
02:34de la situation qu'on ne connaît pas aujourd'hui sur les finances publiques ?
02:38Eh bien, en fait, on va faire le point à la fois sur où nous en sommes de l'exercice 2025
02:42pour savoir quels sont les débits, si j'ose dire, des finances publiques
02:46et à quel niveau nous en sommes également des recettes, comment rentrent les recettes
02:51puisque vous avez indiqué tout à l'heure qu'il y a quelques nuages qui arrivent depuis les États-Unis.
02:59Donc, nous, pilotons ces recettes et puis nous voulons faire de façon exhaustive
03:03là où sont les dépenses de l'État, là où sont les missions
03:07et tout cela va avec la grande réforme de l'État que veut le Premier ministre.
03:11Ça veut dire qu'il n'y aura aucune piste d'économie qui sera évoquée mardi ?
03:15C'est un bilan. Non, on n'est pas aux décisions.
03:18Nous sommes au partage de l'information, au partage de là où nous en sommes
03:22pour pouvoir dire aux Français, il faut regarder le budget 2026 de façon différente.
03:27C'est ce que va accompagner le Premier ministre avec sa politique.
03:30Vous savez, il parle du budget zéro.
03:32En fait, on veut repartir des missions essentielles de l'État,
03:35la façon dont on les exerce aujourd'hui, les évaluer
03:39et puis se dire comment est-ce qu'on peut dépenser moins et faire plus pour les Français.
03:43Mais on sait déjà que la situation est très compliquée.
03:45Donc, pourquoi ne pas avancer tout de suite des pistes de réforme ?
03:48Parce que nous voulons les partager.
03:50Vous savez, le budget 2026, je l'ai dit, il sera difficile.
03:53Vous ne pensez pas que les Français sont déjà au courant de cette situation très difficile ?
03:57Je ne suis pas sûre.
03:58Les économistes connaissent les équations,
04:00mais je ne suis pas sûre aujourd'hui que les Français ont en réalité
04:03la véritable vision de nos finances publiques et des échéances qui sont devant nous.
04:09Et donc, cet exercice de transparence, François Béroux y est très sensible
04:12parce que je pense qu'il faut ne pas infantiliser les Français,
04:17ne pas aller vers des recettes qui soient populistes,
04:20mais partager le constat et partager avec eux les solutions.
04:23Mais ce ne serait pas les angoisser que de ne pas leur proposer des pistes de réforme ?
04:26Moi, je pense que quand on prend les Français...
04:28Vous allez forcément leur présenter une situation assez noire.
04:30On va leur présenter la situation qui est la nôtre,
04:33qui va demander des décisions qui sont des décisions politiques
04:36qui sont probablement assez fortes.
04:39Et il faut partager ces solutions avec les Français.
04:41C'est préparer les esprits à des mois difficiles,
04:44un budget qui sera compliqué avec des efforts demandés aux Français ?
04:47Partager avec les Français les décisions qui seront les nôtres
04:51et leur expliquer en quoi cela est important.
04:54Et vous savez ce qu'il y a derrière.
04:56C'est notre souveraineté économique.
04:58C'est la capacité pour nous à gérer nos finances,
05:01pas en 2026, mais dans les 5 ans, dans les 10 ans qui viennent,
05:05à retrouver cette souveraineté.
05:07Parce que si demain, nous ne faisons pas face à la réduction du déficit,
05:11si nous ne faisons pas face à la baisse des dépenses de l'État,
05:14à plus d'efficacité pour les Français,
05:16eh bien nous ne serons plus souverains
05:17et nous ne pourrons plus décider de notre avenir.
05:19C'est cela que nous voulons partager avec les Français.
05:21Sophie Prima, vous dites un exercice de transparence.
05:24Cela veut dire que mardi, vous donnerez un chiffre pour le budget 2026.
05:28Combien il faut trouver de milliards ?
05:30Oui, puisque la trajectoire des finances publiques,
05:33vous le savez, obéit à la trajectoire de réduction du déficit.
05:37L'objectif, c'est revenir à 3% en 2029.
05:39En 2029, 3% ou en dessous de 3%, bien entendu.
05:43Tenir le 5-4 de cette année, ce qui demande du pilotage.
05:46Et effectivement, en 2029, d'être en dessous de 3%.
05:49Cette perspective-là, ça veut dire combien de milliards à trouver en économie ?
05:52Eh bien, vous saurez tout mardi soir, dans la conférence de presse du Premier ministre.
05:55On sera entre 40 et 50 milliards à trouver, effectivement, sur le budget de l'année prochaine.
06:00Ce qui est un effort considérable, puisque vous savez que nous sommes engagés
06:04à ne pas renouveler les 10 milliards de fiscalité supplémentaire du budget 2024.
06:09Et donc, il va falloir...
06:09Donc, ça va être un effort considérable, sans augmentation d'impôts, c'est ce que vous dites ?
06:13Sans augmentation d'impôts, parce que, évidemment, c'est une équation qui est une équation difficile.
06:19Mais le Premier ministre s'est engagé, le Président de la République également dans cette voie,
06:24à ne pas augmenter les impôts.
06:26Nous avons une fiscalité qui est une des plus lourdes d'Europe,
06:28et nous ne pouvons gréver ni les Français, ni notre économie.
06:33Avant de revenir sur les impôts un instant,
06:35les collectivités locales font partie des pistes d'économie possibles.
06:39Est-ce qu'il est envisageable, l'année prochaine, en 2026,
06:44alors qu'il y a des élections notamment municipales,
06:46de dire aux collectivités locales,
06:48il faut réduire encore plus fortement que vous l'avez fait cette année, vos budgets ?
06:52C'est tenable ?
06:53C'est très compliqué, parce que les collectivités territoriales ont une obligation d'équilibre, évidemment.
06:58Et quand on se retourne vers tête...
06:59On leur a demandé 2 milliards d'économies cette année.
07:00J'ai été maire, la personne qui m'a succédée dans le public,
07:04nous sommes des élus locaux,
07:05et nous savons à quel point tout cela est difficile pour nos populations.
07:08Ma conviction, c'est que dans les années qui viennent,
07:11nous ne pourrons pas demander de réduction et d'efforts supplémentaires aux collectivités territoriales
07:16sans repenser notre organisation territoriale.
07:19Ça, c'est un point de vue personnel.
07:21Mais c'est du moyen terme.
07:23Je pense que nous pouvons, en faisant confiance aux collectivités territoriales,
07:28nous pouvons avoir les moyens de redessiner notre organisation territoriale.
07:32Est-ce que ça veut dire que l'année prochaine, l'effort demandé aux collectivités locales sera encore plus important ?
07:36C'est ce que nous allons partager mardi avec elles.
07:38Elles seront dans le comité de surveillance, le comité d'alerte,
07:41et elles seront également à la conférence de presse.
07:43Elles sont autour de la table pour nous aider dans l'effort collectif.
07:47Donc elles auront un chiffre mardi ?
07:48Elles n'auront pas de chiffre.
07:49Elles auront une voie, une orientation et une volonté commune.
07:53Par précaution, le gouvernement a bloqué 5 milliards d'euros dans le budget de cette année.
08:00Est-ce qu'il y a un moment où il va falloir modifier ce budget ?
08:02Est-ce qu'il était bien calé par rapport à tout ce qui nous arrive ?
08:05Alors nous avons dans ce budget 2025 des réserves, comme dans tout budget de l'État.
08:10Nous avons à peu près 9 milliards de tampons possibles.
08:15Et effectivement, la décision qu'a prise Amélie de Montchalin lundi,
08:20c'est de bloquer 5 milliards, de dire que ces 5 milliards-là, nous ne les dépenserons pas.
08:24C'est acquis aujourd'hui, mais ça ne mérite pas pour le moment
08:27une modification du projet de loi de finances 2025
08:30et du projet de loi de finances rectificatif.
08:33Ce n'est pas notre objectif.
08:35La réunion de mardi va aussi déterminer l'objectif de croissance pour cette année,
08:41confirmer en tout cas qu'il est revenu, qu'il est revu à la baisse, pardon,
08:45à 0,7% au lieu de 0,9%.
08:47C'est aussi l'objectif de cette réunion de bien confirmer cette baisse ?
08:51Mais aujourd'hui, Éric Lombard, le ministre de l'Économie,
08:53Amélie de Montchalin, ministre du Budget,
08:55ont effectivement annoncé que nous retiendrons cette hypothèse de 0,7% plutôt que de 0,9%,
09:01là aussi dans le cadre du pilotage, pour voir quels sont les effets.
09:03Mais les 5 milliards que nous mettons en gel font partie de cette révision de croissance.
09:08Et dans ce cadre, est-ce que l'objectif de déficit,
09:11on rappelle à 5,4% du PIB, est encore tenable ?
09:14Nous voulons le tenir.
09:15C'est une question de crédibilité sur les marchés.
09:19Vous avez vu que Moody's, vendredi, n'a pas donné de nouvelles notations
09:23sur la dette française, sur l'endettement français.
09:27Donc nous devons tenir ce 5K.
09:28C'est une question de crédibilité,
09:30parce que si nous dégradons notre note sur notre dette,
09:35eh bien les taux augmentent.
09:36Et à ce moment-là, le service de la dette augmente dans notre projet de loi de finances.
09:41Et ça, nous essayons évidemment de l'éviter.
09:44Nous tiendrons ces 5,4%.
09:46Tout à l'heure, vous avez dit, pas d'augmentation d'impôts.
09:48C'est exclu pour l'année prochaine.
09:51Le ministre de l'économie n'a pas été aussi clair.
09:53Cette semaine sur TF1, il a dit, tout est ouvert à propos des impôts.
10:00Le Premier ministre a réaffermé la volonté de ne pas augmenter les impôts.
10:04Ça veut dire que c'est un débat au sein du gouvernement ?
10:06Vous savez, depuis que je suis porte-parole,
10:08je dis que ce gouvernement est polyphonique.
10:13En réalité, il est issu d'une situation politique qui est inédite,
10:17avec une majorité qui n'est pas stable à l'Assemblée nationale,
10:20et des personnalités qui viennent d'horizons politiques différents à l'intérieur du gouvernement.
10:25Sur la question des impôts, vous comprenez que la polyphonie soit problématique ?
10:27Elle n'est pas problématique tant qu'une orientation est donnée par le Premier ministre
10:30et qu'elle est suivie de façon fidèle à la fois par le ministre de l'économie
10:34et évidemment par la ministre des Comptes publics.
10:36Est-ce que c'est une question qui a été débattue lors d'un petit déjeuner
10:39qui a réuni mercredi François Bayrou et ses ministres ?
10:42Est-ce que vous avez abordé cette question-là ?
10:44La question, encore une fois, l'arbitrage est à la main du Premier ministre
10:49dans ce gouvernement qui peut avoir des orientations politiques différentes.
10:53L'arbitrage est à la main du Premier ministre et il a été extrêmement clair.
10:55L'arbitrage est fait, pas d'augmentation d'impôts.
10:58Est-ce que réduire des niches fiscales, c'est une augmentation d'impôts ou pas, selon François Bayrou ?
11:03Alors, nous ne sommes pas allés dans ce point de détail.
11:06Évidemment, peut-être ce seront des pistes,
11:10mais en tout cas, la volonté, c'est vraiment de ne pas alourdir la charge fiscale
11:14et la charge sociale sur l'ensemble des intervenants.
11:17Mais si on revient sur le budget de cette année, c'était de mémoire 30 milliards d'euros d'économies,
11:2210 à 20 milliards grâce à des impôts en partie temporaires.
11:26Ça veut dire que l'année prochaine, il faut retrouver la même somme sans impôts.
11:30C'est absolument colossal.
11:32C'est la raison pour laquelle le Premier ministre, en fait, s'est engagé dans une grande réforme de l'État
11:36en questionnant l'ensemble de l'administration sur quelles sont les missions de l'État,
11:42en donnant aux parlementaires et à un certain nombre de partenaires la mission de dire
11:46comment nous servons ces missions de l'État.
11:49Ça fait 30 dizaines de milliards, ça ?
11:50Bien sûr, il va falloir regarder l'Allemagne, regarder la coalition qui vient d'être annoncée par l'Allemagne.
11:57L'Allemagne est très volontaire, exactement sur les mêmes thèmes.
12:00Il va baisser l'État fédéral, le nombre de fonctionnaires dans l'État fédéral.
12:06Il ne part pas du tout de là où nous en sommes nous.
12:08On est beaucoup plus endettés que...
12:09Oui, on ne part pas, mais les recettes sont les mêmes.
12:11Et je pense que, vraiment, on serait bien inspiré de regarder également ce qui se passe en Allemagne
12:16et la volonté de l'Allemagne de refaire véritablement une organisation de la totalité de ces services.
12:23Ce n'est pas 50 milliards d'euros qu'ils ne cherchent pas 50 milliards d'euros.
12:25Mais il faut regarder partout.
12:26Vous savez, les dépenses de l'État, qu'est-ce que c'est les dépenses de l'État ?
12:29Si on schématise 20% pour les collectivités territoriales, 30% le fonctionnement de l'État, 50% le social et les retraites.
12:37Ça veut dire qu'il va y avoir des coupes budgétaires qui vont être importantes, notamment dans le domaine social ?
12:40Il va falloir regarder comment on pérennise notre modèle social en le réformant, en le rendant plus juste et en le rendant plus économe.
12:48Il faut aussi regarder sur ce côté-là.
12:50Donc, ce n'est pas tabou de toucher aux dépenses sociales ? C'est ce que vous nous dites ?
12:53On veut réformer les dépenses sociales pour les rendre plus justes, plus efficaces.
12:59Regardez par exemple les allocations diverses et variées.
13:02Vous avez aujourd'hui entre 13 et 15 organismes qui versent des allocations différentes à des publics sur des critères qui sont différents.
13:10L'idée de rationaliser tout ça peut être une piste d'amélioration, d'efficience tout en rendant les allocations sociales plus justes et plus pérennes.
13:21Il faut regarder comment nous sommes organisés.
13:23Il faut aller chercher dans le fonctionnement de l'État, dans le fonctionnement des services sociaux, comment nous pouvons faire des économies.
13:29Et croyez-moi, il y en a de possibles.
13:31Aujourd'hui, les revenus financiers, les revenus du patrimoine sont beaucoup moins taxés en France que ceux du travail.
13:37Est-ce que ça, c'est un sujet qui peut être ouvert mardi ?
13:41Alors, ce sujet, le sujet que vous abordez, je l'aborderai moi sur la fiscalité du travail.
13:47Puisque nous avons en France aujourd'hui une des grandes problématiques, une des grandes préoccupations des Français, qui est le pouvoir d'achat.
13:54Et le pouvoir d'achat, c'est en grande partie ce qui vous reste en bas de votre fiche de paye lorsque vous avez travaillé pleinement.
14:02Donc, la question de la fiscalité du travail est une véritable question.
14:06Il faut, comme en Allemagne d'ailleurs, exactement la même façon dont ils vont faire en Allemagne, regarder comment on peut alléger cette fiscalité du travail, comment on peut la remplacer.
14:14Globalement, ça veut dire transférer sur la TVA ce qu'aujourd'hui on paye à travers notre salaire.
14:18C'est à peu près l'idée pour financer ce qui relève du social.
14:20Nous sommes un peu trop tôt pour aller sur ces pistes-là.
14:23Je laisse mardi le Premier ministre donner les grandes orientations.
14:26C'est cela pour être ouverte mardi ? Il pourrait y avoir des... ça fait partie du champ de...
14:30Non, ça ne fait pas partie du champ de ce qu'il va y avoir mardi.
14:33Je redis, mardi c'est à la fois comité de pilotage sur le budget 2025 et à la fois la transparence sur les comptes de la nation pour évoquer des grandes orientations.
14:42Donc, le coup du travail ce n'est pas mardi, pas encore en tout cas ?
14:44Pas encore.
14:45D'accord.
14:46Et est-ce que vous êtes de ceux qui prônent plus de travail de la part des Français ?
14:49Alors, je sors de ma situation de porte-parole du gouvernement pour avoir ma propre polyphonie, en tout cas ma propre voix,
14:58pour dire qu'effectivement je pense que le travail en soi est une question qu'il faut se poser.
15:02Comment est-ce qu'on peut améliorer notre pouvoir d'achat ?
15:05C'est aussi probablement en regardant la quantité de travail que l'on fournit tout au long de sa vie.
15:09Il faut donc augmenter.
15:10Tout au long de sa vie, chaque mois et en heures par jour.
15:15Regardez, ouvrir ce débat-là n'est pas un débat... un débat... un vrai débat de société.
15:20On entend aussi des solutions plus radicales.
15:23On a entendu Eric Ciotti qui aujourd'hui soutient Marine Le Pen cette semaine.
15:27prenait notamment de revoir... divisé par deux, pardon, le taux d'imposition des plus riches, supprimer la CSG, supprimer la CRDS.
15:37Est-ce qu'il faut, dans un pays où le taux d'imposition est quasiment le plus élevé au monde, aborder les sujets de cette façon-là ?
15:43Je ne crois pas, mais je laisse Eric Ciotti à ses déclarations.
15:48Il ne vous a pas échappé que, voilà, je ne partage pas un certain nombre de ses idées et le gouvernement non plus.
15:54Ce n'est pas réaliste comme façon de poser le sujet.
15:58Je pense qu'il faut poser le sujet avec les Français.
16:00Il faut poser le sujet de façon plus globale avec l'ensemble des données.
16:04Et dans ce contexte, le conclave sur les retraites se poursuit.
16:08Est-ce que vous espérez toujours que la réunion des partenaires sociaux,
16:11de ceux qui sont encore autour de la table, aboutisse à quelque chose ?
16:16Oui, bien sûr. Ceux qui sont restés autour de la table sont en train de travailler.
16:19Ils travaillent plutôt dans une bonne ambiance.
16:21Ils ont remis un ordre du jour qui est le leur.
16:24Ils ont remis un agenda qui est le leur.
16:26Ils ont remis, à la fin du mois de mai, deux réunions conclusives.
16:31Ils travaillent.
16:32Donc, fin mai, on devrait avoir leur conclusion ?
16:35On devrait avoir leur conclusion.
16:36Et nous avons hâte de voir leur conclusion et de porter ces conclusions si nécessaire au Parlement.
16:41Et si ce conclave se termine par un échec, notamment entre la CFDT et le patronat,
16:47il faudra quand même une loi, ou en tout cas un cadre pour les retraites ?
16:49Nous ne faisons pas ce pari.
16:50Nous ne faisons pas ce pari. Nous n'envisageons pas.
16:53Aujourd'hui, il y a un travail qui est un travail constructif, qui se fait à l'intérieur de ces réunions.
16:58Les partenaires sont restés.
17:00Ils travaillent véritablement sur des sujets qui sont des sujets d'équité entre les populations sur la retraite,
17:05des sujets de carrière longue, des sujets qui pouvaient être des sujets un peu plus compliqués
17:10après la dernière réforme des retraites.
17:12Ils sont au travail très sérieusement et nous continuons à leur faire confiance.
17:16Nous ne nous envisageons pas que ça aille à l'échec.
17:18L'un des sujets, c'était l'âge de départ.
17:20François Bayrou avait posé les choses en disant pas de retour à 62 ans.
17:24Est-ce qu'un retour à 63 ans, c'est envisageable ?
17:27Il n'a pas tout à fait dit ça.
17:29Quand il a regardé le rapport de la Cour des comptes,
17:32il a indiqué qu'effectivement, revenir sur l'âge lui semblait un élément assez difficile à réaliser.
17:38Néanmoins, il laisse les partenaires sociaux continuer à travailler.
17:41C'était les 62 ans qu'il avait exclu.
17:43Et depuis le contexte économique ne s'est pas amélioré.
17:47Le Premier ministre a donné aux partenaires sociaux la main pour travailler.
17:53Donc il a dit son avis à un moment donné, au moment où il a reçu le rapport de la Cour des comptes.
17:57Mais il fait confiance à ses partenaires sociaux.
18:00Et c'est à eux de résoudre, en tout cas avec leurs moyens, avec leurs idées, entre négociateurs,
18:05avec eux, la question de l'âge et la question des autres sujets
18:09qui sont des sujets qui ne sont pas médiocres d'ailleurs sur l'équité entre les retraités.
18:13Vous parliez du rapport de la Cour des comptes.
18:15On a eu la seconde partie cette semaine.
18:17Et dans les préconisations de la Cour des comptes, il y a notamment l'idée d'indexer les retraites
18:21non plus sur l'inflation, mais sur l'évolution des salaires.
18:25Est-ce que c'est une bonne idée ? Est-ce que c'est plus proche finalement de la réalité ?
18:28Écoutez, tout ça est dans les mains encore une fois des partenaires sociaux
18:30qui travaillent dans ces groupes de travail.
18:32Moi, je ne veux préempter aucune piste, je ne veux préempter aucune solution.
18:35Ils sont en train de discuter, le MEDEF, les partenaires sociaux sont en train de travailler.
18:41Je ne veux pas préempter sur aucun sujet.
18:43Et supprimer par exemple les 10% d'abattement pour les retraités ?
18:45Je ne veux travailler sur aucun sujet.
18:47C'est à eux de décider la façon dont ils financeront.
18:51Vous savez ce qui est en jeu ?
18:52C'est très important parce que ce qui est en jeu en réalité dans ce conclave,
18:56en tout cas on ne dit plus conclave, mais en tout cas dans cette réunion,
18:59ce qui est en jeu c'est la pérennité de nos retraites.
19:01Et comment elles vont être gouvernées ensuite ?
19:04Et comment on va assurer que nos enfants, que mes petits-enfants
19:06qui sont aujourd'hui à l'école, auront une retraite ?
19:09C'est ça leur travail.
19:10Ce n'est pas un sujet médiocre, ce n'est pas un sujet difficile.
19:12Mais ça passe forcément par travailler plus longtemps selon vous, Sophie Prima.
19:15Le travail, de mon point de vue, est un des sujets qu'il faut avancer.
19:19Mais c'est aux partenaires sociaux de travailler.
19:21Et le Premier ministre a pris comme méthode de travail
19:24de faire confiance à ceux qui sont sur le terrain.
19:26Donc faisons leur confiance et nous ne pouvons pas préempter le débat.
19:29Dans les objectifs du débat, posés aux partenaires sociaux,
19:33il y avait l'idée de garder l'équilibre du système.
19:36Ça c'est obligatoire, c'est pour la pérennité.
19:38Oui, mais est-ce qu'aujourd'hui, avec le contexte économique que nous connaissons,
19:42leur mission ne change pas ?
19:44Plus que jamais.
19:44Est-ce que c'est pas de faire plus d'économies encore ?
19:46Plus que jamais, il faut qu'ils pérennissent le système de retraite.
19:49Plus que jamais.
19:50Je pense qu'au contraire, les difficultés qui sont devant nous,
19:56qui sont en ce moment sur d'ailleurs la France, mais les pays européens,
20:00doivent être abordées.
20:01Et il faut pérenniser notre système de retraite malgré tout.
20:04Mais ce que défend aussi la Cour des comptes,
20:05c'est l'idée que finalement, le pilotage du système des retraites
20:09soit beaucoup moins politique.
20:11C'est-à-dire qu'il arrête de passer par des lois
20:12et que ça soit par des formes d'automatisme.
20:14Est-ce que se priver de ce sujet,
20:16qui est quand même un sujet qui concerne tous les Français,
20:18pour les politiques, c'est quelque chose d'acceptable pour vous ?
20:21Moi, je crois qu'un pilotage et une gouvernance
20:24de notre système de retraite, au moins privé,
20:26par les partenaires sociaux,
20:28serait plutôt une bonne idée.
20:30Puisqu'il y a une notion de responsabilité,
20:32il y a une notion de discussion entre deux
20:34qui serait sans le politique
20:36et qui pourrait tout à fait être bénéfique.
20:39En tout cas, probablement que ça sera une recommandation
20:41ou une volonté des partenaires sociaux.
20:43C'est un peu le doigt dans l'engrenage que nous mettons aujourd'hui.
20:45Mais vous n'enlevez pas les retraites
20:47de notre problématique globale
20:49qu'on abordait en début d'émission,
20:51du déficit aujourd'hui de la France ?
20:52Bien sûr, c'est la raison pour laquelle
20:54la résorption de ce déficit
20:56et la pérennité du système
20:58dans l'équilibre financier
21:01est un objectif que le Premier ministre
21:02a donné aux partenaires sociaux.
21:03On est d'accord que le résultat
21:06de la discussion des partenaires sociaux
21:08sera retranscrit tel quel dans une loi.
21:11Le gouvernement ne réécrit pas une loi
21:12à sa façon.
21:14Alors, il faudra l'écrire techniquement.
21:16Effectivement, les...
21:17C'est l'esprit, en tout cas, de la démarche.
21:18Bien sûr, évidemment.
21:20Évidemment, puisque nous respecterons
21:21les décisions qu'ils auront prises conjointement.
21:24Sophie Prima, on va passer à un tout autre sujet.
21:26François Bayrou sera entendu
21:28par la commission d'enquête sur Beta RAM
21:29le 14 mai.
21:31On rappelle qu'il était ministre
21:32de l'Éducation nationale
21:34au moment des faits supposés.
21:35Est-ce que vous diriez que cette affaire
21:37déstabilise le Premier ministre ?
21:40Non, elle ne déstabilise pas le Premier ministre.
21:44Elle est arrivée, comme vous le savez,
21:46tout au début de sa nomination
21:49comme Premier ministre
21:50dans le débat public.
21:51C'est comme un peu un poison lent.
21:53Bien sûr, on s'en serait passé,
21:55pour vous dire les choses, clairement.
21:57Mais le Premier ministre s'est exprimé plusieurs fois.
21:59Il s'est exprimé à l'Assemblée nationale.
22:00Il s'est exprimé dans des émissions.
22:02Il va s'exprimer bientôt dans une commission
22:05à l'Assemblée nationale.
22:07Donc, il répondra...
22:08Vous craignez ce moment ?
22:09Vous craignez cette audition de François Bayrou ?
22:11Non, je n'ai pas de raison de le craindre.
22:14Je pense que depuis le début,
22:16François Bayrou essaye d'être
22:17le plus transparent possible
22:18sur sa connaissance du dossier,
22:21sa responsabilité,
22:21sa connaissance de cet établissement
22:23que, naturellement, il connaissait.
22:24Vous avez échangé avec lui sur ce sujet ?
22:26Qu'est-ce qu'il vous en a dit ?
22:27Non, non, non.
22:28Le Premier ministre sur ce sujet-là,
22:30c'est vraiment une histoire
22:31du Premier ministre
22:33avec la population
22:34et avec cette école.
22:35Ce n'est pas une question de gouvernement.
22:39Justement, dans 10 jours,
22:41sort un livre
22:42sur le silence de Bétharam
22:43dans lequel témoigne
22:45la fille aînée du chef du gouvernement.
22:48Alors, est-ce que François Bayrou
22:49va pouvoir garder sa ligne de défense,
22:51c'est-à-dire une méconnaissance totale
22:52de ce qui se passait à Bétharam ?
22:54Vous comprendrez bien,
22:55Père Internaux,
22:56que je ne peux pas m'exprimer
22:57à la place du Premier ministre.
22:58Je vous ai dit,
22:58c'est vraiment un sujet
23:00qui intéresse l'homme.
23:02François Bayrou,
23:03ce n'est pas un sujet de gouvernement.
23:06Et donc, moi,
23:07je ne m'interposerai pas...
23:08C'est quand même un sujet
23:09qui aujourd'hui...
23:09Je ne m'interposerai pas...
23:10Sur la place publique
23:11et qui touche...
23:11C'est un sujet
23:12qui est sur la place publique,
23:14bien sûr,
23:14mais vous comprendrez
23:15que je ne peux pas me substituer
23:16au Premier ministre
23:17et à François Bayrou
23:18sur ces...
23:19Ça interpelle, Sophie Prima.
23:21Quand François Bayrou
23:22affirme aujourd'hui,
23:23après des déclarations,
23:24notamment d'un gendarme
23:25qui a pu dire
23:26devant la commission d'enquête
23:28qu'il avait été intervenu
23:30auprès du juge d'instruction,
23:32François Bayrou affirme
23:33que c'est faux,
23:33il réagit.
23:34Les juges et les gendarmes,
23:35ça se trompent comme les autres.
23:37C'est une phrase forte.
23:39Est-ce que François Bayrou
23:40n'est pas dans une forme de déni ?
23:42Écoutez,
23:42je pense qu'il faudra regarder
23:44avec beaucoup d'attention
23:44son audition à l'Assemblée nationale.
23:46Encore une fois,
23:47je ne peux pas m'exprimer à sa place
23:48sur ce sujet.
23:49Est-ce que d'une façon plus générale,
23:51les établissements privés
23:52doivent faire plus remonter
23:54ce type d'incident ?
23:55On a appris lors d'auditions
23:57à l'Assemblée nationale
23:59que ce n'était pas systématiquement
24:01le cas pour les établissements privés.
24:03Est-ce qu'il faut changer cela ?
24:04Alors, vous savez qu'Elisabeth Borne
24:05s'est justement emparée
24:07de ce sujet-là particulier
24:08parce que ça, pour le coup,
24:10c'est un sujet de gouvernement.
24:11La ministre d'État,
24:12ministre de l'Éducation
24:13va lancer une enquête administrative
24:16qui va permettre effectivement
24:18de regarder dans les établissements
24:19privés disposant d'un internat
24:23quelles sont les pratiques,
24:25est-ce qu'il y a des dérives,
24:26de faire un diagnostic
24:27et de prendre effectivement
24:28un certain nombre de décisions
24:30pour justement relever,
24:33empêcher l'ensemble de ces pratiques.
24:35Est-ce que vous trouvez normal
24:36que les établissements privés
24:37jusque-là n'étaient pas obligés,
24:39comme les établissements publics,
24:41de faire remonter les incidents
24:43et notamment, bien évidemment,
24:45les questions de violence ?
24:46C'est certainement une anomalie.
24:49Il faut effectivement
24:50que les établissements d'enseignement privé
24:53fassent comme les établissements
24:54d'enseignement publics
24:55et relèvent et remontent
24:57effectivement l'ensemble des incidents.
24:59Ça me paraît absolument naturel
25:01pour des établissements
25:02qui disposent par ailleurs
25:03de fonds publics.
25:04Quel regard avez-vous
25:05sur le travail
25:06que réalise la commission d'enquête
25:08sur Betaram,
25:09mais de manière beaucoup plus générale
25:10sur les violences
25:11dans le milieu scolaire ?
25:13Est-ce qu'il y a pour vous
25:13des arrières-pensées politiques
25:15d'un certain nombre
25:16ou est-ce que c'est un travail bien mené ?
25:18Écoutez, je suis respectueuse
25:20du travail parlementaire
25:21tel qu'il est mené
25:22à l'Assemblée nationale
25:23ou au Sénat.
25:24Et donc, je ne peux pas croire
25:25que dans une commission d'enquête
25:27dont on s'assure
25:28de l'équilibre politique
25:29dans la constitution de ses membres,
25:32il n'y ait que des sous-entendus
25:35ou des volontés politiques.
25:37Qu'il y en ait, probablement.
25:39Mais globalement,
25:39je pense que l'équilibre
25:40est politique de cette commission.
25:41Vous avez pensé que ça réveille la guerre
25:41entre les établissements privés
25:43et les établissements publics ?
25:44Ce n'est pas souhaitable
25:45parce que dans l'équilibre
25:46de l'éducation nationale en France
25:47et de la formation en France,
25:49les deux se complètent assez bien.
25:52Les deux sont importants
25:53d'un point de vue
25:54de la répartition territoriale,
25:56des compétences.
25:57Je pense qu'il ne faut pas
25:58remonter cette guerre.
26:00Alors, je crois que
26:02c'est la première manifestation
26:03que j'ai faite
26:04il y a très très longtemps
26:05sur les établissements
26:06et la liberté
26:07des établissements privés.
26:09C'est la première manifestation
26:10à laquelle j'ai assisté
26:11et à laquelle j'ai participé.
26:14Donc, ne remettons pas ça
26:15sur le tapis.
26:16Une dernière question,
26:16Sophie Prima, avant la pause.
26:18Le journal Libération
26:18a révélé cette semaine
26:19que Rachida Dati
26:20n'avait pas déclaré
26:21pour plus de 400 000 euros
26:23de bijoux
26:24auprès de la Haute Autorité
26:25à la Transparence
26:26à la vie publique.
26:27Ses avocats estiment
26:28que cela relève
26:28de la vie privée.
26:30Est-ce que la ministre
26:30de la Culture
26:31doit régulariser sa situation ?
26:33Elle doit régulariser
26:34si c'était vrai.
26:36Si c'était vrai ?
26:36Si c'était vrai.
26:37Vous en avez contesté ?
26:39Parlez-vous, c'est faux.
26:40Écoutez, j'ai discuté
26:43avec Rachida Dati
26:44de ce sujet.
26:45Aujourd'hui,
26:46ses avocats
26:46vont porter plainte,
26:48ont écrit à la Haute Autorité
26:49de la Transparence
26:50de la vie publique.
26:52Donc, il y aura une plainte
26:54pour diffamation.
26:55Exactement.
26:55Sophie Prima,
26:56on se retrouve dans un instant,
26:58juste après la pause
26:59du Grand Jury.
26:59On verra notamment
27:00si c'est le bazar
27:01au Parlement.
27:02A tout de suite.
27:11Suite du Grand Jury
27:13présenté par Olivier Bost.
27:15Sophie Prima,
27:15la porte-parole
27:16du gouvernement
27:17et notre invitée
27:17ce dimanche.
27:18à mes côtés,
27:19Claire Convite
27:19du Figaro
27:20et Périne Tarnot
27:22de Public Sénat.
27:24Le Grand Jury,
27:25ça se passe au Parlement.
27:26Et on va réattaquer
27:27avec le bazar
27:28à l'Assemblée.
27:29Périne Tarnot.
27:30Oui, l'ordre du jour
27:31à l'Assemblée nationale
27:32n'a en ce moment
27:33aucune cohérence.
27:35Il change constamment
27:36avec des textes
27:37qui sont soit repoussés
27:38ou annulés
27:39ou encore avortés.
27:41Les députés
27:41dénoncent
27:42une absence de cap.
27:44Est-ce que le gouvernement
27:44a complètement perdu
27:46la maîtrise
27:46du calendrier parlementaire ?
27:48Non, pas du tout.
27:49Nous faisons
27:49avec la nouvelle Assemblée,
27:51la nouvelle Constitution
27:52de l'Assemblée,
27:54la place belle
27:55à l'ensemble
27:56des propositions
27:56de loi parlementaires,
27:57soit à l'Assemblée nationale,
27:59soit au Sénat.
28:01Et donc,
28:01nous inscrivons
28:02à leur demande
28:02un certain nombre
28:03de textes
28:04qui sont issus
28:05soit de l'Assemblée nationale,
28:07soit du Sénat.
28:08Alors,
28:08ça nous demande
28:09évidemment
28:10une certaine dextérité
28:11dans un calendrier
28:12à l'Assemblée nationale
28:13qui est très, très contraint
28:15par le temps,
28:16par la Constitution aussi,
28:17parce qu'il y a des semaines
28:18entières
28:18qui sont dédiées
28:19au débat,
28:20au débat interne,
28:21etc.
28:23Mais nous avançons...
28:23Mais du tout,
28:23ça ne donne aucune lisibilité,
28:25aucune visibilité
28:26à l'action gouvernementale ?
28:27Eh bien...
28:27On a du mal à voir
28:28où vous voulez emmener
28:29les Français ?
28:30Je ne partage pas tout à fait
28:31parce qu'en réalité,
28:32quand le ministre
28:34de l'Intérieur,
28:34Bruno Retailleau,
28:36est arrivé
28:36à ses missions,
28:40il a regardé,
28:42en fait,
28:42dans les propositions
28:43de loi,
28:43celles qui pouvaient
28:44servir sa volonté
28:45de restaurer,
28:46par exemple,
28:47l'ordre et l'autorité.
28:49Et nous avons commencé
28:49par regarder
28:51toutes les propositions
28:52de loi issues du Sénat,
28:53issues de l'Assemblée nationale
28:54et nous avons légiféré
28:55dans ce sens.
28:56Alors,
28:56ce ne sont pas des projets
28:57de loi,
28:57mais ce sont des propositions
28:59de loi issues
28:59du parlementarisme
29:00et ça aussi,
29:02c'est la nouvelle façon
29:02pour François Béroud
29:03de faire la loi.
29:04Il n'y a pas trop
29:04de propositions de loi
29:06parce que chacun
29:06recherche un peu
29:07son quart d'heure
29:08avec des sujets
29:08plus ou moins concernants.
29:10Est-ce que ce n'est pas
29:10une difficulté
29:11pour le gouvernement ?
29:12La difficulté,
29:13c'est effectivement
29:13de saisir les bons sujets.
29:15Encore une fois,
29:15Bruno Retailleau,
29:16c'est s'agit de la proposition
29:17de loi d'Étienne Blanc
29:18et de Jérôme Durin,
29:20deux sénateurs
29:20de partis politiques
29:21différents sur le narcotrafic
29:23qui vient d'aboutir
29:25et qui va donner
29:26à Bruno Retailleau
29:27des outils très très importants
29:28pour lutter
29:29contre le narcotrafic.
29:31Mais est-ce que cette loi
29:31et pas l'arbre un peu
29:32qui cache tout le reste
29:34qui est un peu du bazar
29:34des petites propositions de loi
29:35qui partent un peu
29:36dans tous les sens ?
29:37Oui, mais vous savez
29:37que je ne sais pas du tout
29:39condescendante
29:40sur les propositions de loi
29:41parce que parfois,
29:42on débloque
29:43avec des propositions de loi
29:44des éléments
29:45très très importants.
29:46Par exemple,
29:47au Sénat encore,
29:48Jacqueline Neufsage-Brino
29:48a mis une proposition de loi
29:50pour augmenter
29:51le temps de rétention
29:52dans les centres
29:53de rétention administratifs
29:54pour les passer
29:55de 90 jours
29:56à 210 jours.
29:57Voilà une réponse
29:58à une problématique
29:59très importante
30:00dont nous parlons
30:00beaucoup en ce moment
30:01qui est celle du retour
30:02des OQTF
30:03et de la difficulté
30:04à faire repartir
30:04les OQTF.
30:05Donc voilà,
30:06des propositions de loi,
30:07vous voyez,
30:07petites propositions de loi
30:08mais grands effets.
30:09Sophie Prima,
30:10entre un parlement
30:11sans majorité,
30:13un gouvernement
30:13dont on a du mal
30:14à percevoir le cap,
30:15est-ce que plus personnellement
30:16ce n'est pas un peu compliqué
30:17d'être porte-parole
30:18d'un tel gouvernement
30:20si polyphonique
30:21comme vous l'avez qualifié
30:22tout à l'heure ?
30:23Eh bien écoutez,
30:23ce qui n'est pas difficile
30:24en fait,
30:25c'est d'avoir l'arbitrage final
30:26et donc l'arbitrage final,
30:28moi je vais le chercher
30:28auprès du Premier Ministre
30:30qui effectivement
30:31doit composer
30:32avec cette Assemblée Nationale
30:34qui n'a pas
30:35de majorité absolue,
30:36qui a une majorité relative
30:37et ça nécessite
30:39donc de nouvelles méthodes.
30:40C'est la première fois
30:41qu'on a une Assemblée
30:42de ce type-là
30:42et ce sont les Français
30:43qui nous ont envoyé
30:44cette composition
30:45de l'Assemblée Nationale.
30:46Donc il faut faire avec,
30:48il faut avoir des méthodes
30:49qui sont des méthodes nouvelles
30:50et qui écoutent
30:51l'ensemble
30:52des partis politiques
30:53dans leur expression politique.
30:55Sophie Prima,
30:55est-ce que le gouvernement
30:56essaye d'éviter
30:57une cession parlementaire
30:59extraordinaire cet été ?
31:01Écoutez, oui,
31:02nous essayons d'éviter,
31:03en tout cas,
31:03nous souhaitons finir
31:05la période parlementaire
31:06sans cession extraordinaire.
31:08C'est quoi la raison
31:09en fait derrière ?
31:10C'est que nous avons
31:10tellement de travail...
31:11Éviter une censure ?
31:12Non, nous avons tellement
31:13de travail à préparer
31:15à la fois la réforme
31:16de fonds de l'État,
31:17à la fois tout le paquet
31:18simplification
31:19et aussi le budget,
31:20le projet de loi.
31:21Donc ça veut dire un arrêt total
31:21du travail parlementaire
31:22pendant trois mois ?
31:23Non, parce que les parlementaires
31:25peuvent travailler
31:25en dehors de la période parlementaire.
31:27Ils peuvent faire des commissions,
31:29ils peuvent travailler au budget.
31:30Ça veut dire qu'à partir
31:31du 30 juin,
31:31ils ne siègent plus ?
31:32Ils ne siègent plus,
31:33mais ils peuvent travailler
31:34en commission,
31:34ils peuvent travailler
31:35sur le projet de loi de finances
31:37de 2026.
31:38Vous savez que le Premier ministre
31:40a souhaité que tous les rapporteurs
31:42des budgets,
31:42rapporteurs pour avis,
31:43rapporteurs au fonds
31:44sur le budget,
31:44et il y en a beaucoup,
31:46puissent être intégrés
31:47dans la réflexion sur le budget.
31:49Mais vous assurez
31:49que ce n'est pas pour éviter
31:50une censure ?
31:51Parce qu'effectivement,
31:51quand il n'y a pas de parlement,
31:52vous ne pouvez pas être censuré.
31:53Oui, alors,
31:54ça c'est implacable,
31:55en effet.
31:56En réalité,
31:57ça ne fait pas partie
31:57des motivations.
31:58Mais en réalité,
31:59nous sommes tout le temps,
32:00tous les matins,
32:01sous le joug d'une censure.
32:02En réalité,
32:02quand l'Assemblée est ouverte.
32:04C'est la...
32:04Quand l'Assemblée est ouverte.
32:05Et le Sénat sont ouverte.
32:06L'Assemblée en l'espèce.
32:08Mais nous sommes en permanence
32:09sous le joug du...
32:10et sous la menace
32:11d'une censure.
32:12Donc, il ne faut pas nous...
32:13Pour cela,
32:14il faut l'intégrer,
32:16avoir un dialogue
32:16avec les différentes formations politiques
32:19pour chercher les majorités
32:20à chaque texte.
32:21Et il faut continuer
32:22à avancer et voir loin.
32:23Parce que si on a peur
32:24tous les matins de l'ascensure,
32:25on n'avance pas.
32:26Une Assemblée qui ne siège pas
32:27au mois de juillet,
32:29ça remonte à quand
32:30la dernière fois ?
32:31Je n'ai pas fait
32:32d'archéologie par le montaire,
32:34pardonnez-moi.
32:35Donc, ça veut dire
32:35que ça remonte à loin.
32:36Mais en général,
32:38on s'arrête vers le 14 juillet.
32:40Voilà.
32:40Donc, c'est deux semaines.
32:42C'est deux semaines en réalité.
32:43Non, le 14 juillet,
32:44c'est quand ça se termine tôt.
32:45Il n'est pas totalement exclu
32:47que si besoin était.
32:48Nous ouvrions naturellement.
32:50Dans quelques semaines,
32:51il y a un texte sensible
32:52qui arrive à l'Assemblée nationale.
32:53C'est celui sur la fin de vie.
32:55Vous dites que sur l'aide active
32:57à mourir,
32:58votre opinion n'est pas encore
33:00tout à fait faite.
33:02Pourquoi ?
33:03Alors, d'abord,
33:04je voudrais reprendre le sujet.
33:06Quand le Premier ministre
33:07a été nommé,
33:08s'est engagé à mettre
33:10ce texte de loi
33:11à l'agenda de l'Assemblée nationale.
33:14C'est un engagement
33:15qu'il a pris auprès
33:16de Yaël Braun-Pivet,
33:17à la condition, vous le savez,
33:18de séparer le texte en deux.
33:20D'un côté,
33:20le texte sur les soins palliatifs,
33:22de l'autre côté,
33:22sur l'aide active à mourir.
33:24Alors maintenant,
33:25vous faites référence
33:25à ma propre déclaration
33:27sur l'aide active à mourir.
33:30Sujet très difficile
33:32qui traverse
33:33toutes les sensibilités politiques,
33:35qui traverse
33:36toutes les religions,
33:37toutes les sensibilités,
33:38quelles qu'elles soient.
33:39Sujet très difficile
33:40qui demande plus
33:42que des petites phrases
33:43toutes faites.
33:43c'est un sujet sensible.
33:45Chacun de nous,
33:46dans nos familles,
33:46a eu à connaître
33:47un cas douloureux,
33:49un cas moins douloureux.
33:50Le premier sujet,
33:51c'est celui de l'accès
33:52aux soins palliatifs
33:53à tous.
33:54Le deuxième,
33:55moi j'ai eu dans ma permanence,
33:56lorsque j'étais parlementaire,
33:57des personnes
33:58qui venaient me supplier
33:59de voter ce texte-là.
34:00Il faut faire évoluer la loi.
34:00Il faut faire évoluer la loi.
34:03Si j'étais parlementaire,
34:04j'attendrai vraiment
34:05le texte final
34:06issu de toutes les lectures,
34:09parce que vous savez
34:09que c'est un texte
34:10qui n'est pas en lecture accélérée,
34:11en procédure accélérée,
34:12donc il fera deux lectures
34:14à l'Assemblée nationale,
34:15deux lectures au Sénat,
34:16d'affiner en fait
34:17les mécanismes
34:18pour être sûr
34:18qu'il n'y ait pas
34:19de dérive possible,
34:21qu'il n'y ait pas
34:21d'abus possible.
34:23C'est bien là
34:23la difficulté,
34:24c'est la vision que nous avons.
34:25Pour vous,
34:25c'est une question
34:25de garde-fous,
34:26c'est-à-dire
34:26qu'est-ce qu'on met
34:27comme limite
34:28à ce principe
34:29pour pouvoir accéder
34:30au sujet d'assister
34:31ou à l'épanouisier ?
34:33Vraiment,
34:33le dialogue
34:34avec les professeurs
34:36d'université,
34:37avec les médecins
34:38qui pratiquent
34:39dans les unités
34:39de soins palliatifs,
34:40avec ceux qui sont pour,
34:42ceux qui sont contre,
34:43est très très important.
34:44Moi,
34:44j'appelle tous les Français
34:45à beaucoup lire,
34:46à beaucoup regarder
34:47les articles,
34:48à beaucoup échanger
34:48avec les médecins,
34:49parce que vraiment,
34:50ça fonde la pensée
34:52qui n'est pas saine.
34:53Et là aussi,
34:53vous risquez d'avoir
34:54de la polyphonie
34:54au sein du gouvernement
34:56avec les pours,
34:57des contres.
34:58C'est normal.
34:59Le gouvernement
35:00n'est pas exon
35:03de toutes les différences
35:07de pensée
35:08de la population française.
35:10Ça traverse,
35:10je vous l'ai dit,
35:11les partis politiques,
35:12ça traverse
35:13les convictions religieuses
35:16si on en a,
35:17ça traverse
35:17sa pensée philosophique,
35:19ça traverse donc
35:19le gouvernement.
35:20Mais pour prolonger
35:20votre pensée
35:21sur le sujet,
35:22est-ce que ce que vous craignez,
35:23c'est que le suicide assisté
35:24ou l'euthanasie
35:26soit finalement
35:27une solution
35:27pour ceux
35:27qui n'accèdent pas
35:28aux soins palliatifs ?
35:29Est-ce que c'est votre raisonnement ?
35:30Bien sûr.
35:31C'est une des difficultés.
35:33Notre rôle,
35:34c'est presque du service public,
35:36l'accès aux soins palliatifs.
35:38Or,
35:39il y a encore aujourd'hui
35:40plusieurs dizaines
35:40de départements
35:41qui n'en ont pas.
35:42C'est purement scandaleux.
35:43Donc,
35:44il faut qu'on mette
35:44vraiment toute notre énergie
35:46là-dessus,
35:47sur cet accompagnement,
35:48sur la formation aussi
35:49des médecins
35:50qui sont dans ces unités,
35:51du personnel médical
35:52qui sont dans ces unités.
35:54Parce que ce n'est pas uniquement
35:55des unités
35:56qui gèrent la maladie,
35:57qui gèrent la fin de vie
35:58au sens technique.
35:59Ce sont des unités
36:00qui gèrent la fin de vie
36:01au sens moral,
36:02au sens de l'accompagnement familial.
36:04Vous savez,
36:05moi j'ai beaucoup discuté
36:06avec le professeur Claude Grange
36:07qui a monté
36:08cette unité de soins palliatifs
36:09à Houdan
36:10pendant 27 ans.
36:12Lui-même a des doutes.
36:13Lui-même me dit
36:13si j'étais parlementaire,
36:14je ne sais pas
36:15ce que je voterais.
36:16Autre projet de loi
36:17en discussion.
36:17Rien à voir là pour le coup.
36:19Rien à voir.
36:19Très politicien.
36:20Sans transition, pardon.
36:22La loi dite PLN
36:23pour modifier les règles
36:23des élections municipales
36:24à Paris-Lyon et Marseille.
36:26Ce texte qui vient d'être adopté
36:27par l'Assemblée
36:28va arriver au Sénat.
36:30Vous êtes ancienne sénatrice.
36:31Est-ce que ce texte
36:32a des chances de passer au Sénat ?
36:34Vu que Gérard Larcher
36:35y était opposé.
36:36Oui.
36:37Alors Gérard Larcher
36:38y est opposé pour...
36:39Et le Sénat,
36:40en règle majoritaire,
36:42il est opposé pour des raisons.
36:43Ils ont des réserves
36:44sur ce texte.
36:45D'abord, c'est le temps.
36:47Nous allons avoir
36:48des élections municipales
36:49en mars 2026.
36:51Nous sommes pratiquement
36:53au mois de mai.
36:54Donc, on est à moins
36:55d'un an des élections.
36:56Changer le scrutin
36:57à moins d'un an,
36:57c'est toujours...
36:58Que la loi soit adoptée
36:59avant l'été.
36:59Toujours problématique.
37:00Il faudrait que la loi
37:01soit adoptée avant l'été.
37:02Si elle ne l'est pas,
37:03elle ne pourra pas perdurer.
37:05Je ne sais pas.
37:05Le Sénat a des réserves
37:07qui sont des réserves importantes,
37:09disant par exemple
37:09qu'on ne peut pas
37:10dissocier la gouvernance
37:12de Paris-Lyon-Marseille
37:13des compétences à Paris,
37:15des arrondissements
37:15vis-à-vis de Paris.
37:17Qu'on est obligé
37:18d'avoir une juste représentation
37:19des arrondissements
37:20dans le Conseil de Paris,
37:21par exemple.
37:22Que les maires d'arrondissements
37:24doivent être
37:24au Conseil de Paris.
37:25Tout ça, ça peut se régler
37:26par amendement.
37:27Il y a des difficultés techniques.
37:29Comment on organise
37:30trois scrutins
37:31en même temps à Lyon ?
37:32La métropole,
37:34les mairies,
37:35c'est très compliqué également.
37:38Et puis,
37:38il y a des pans
37:39qui sont entièrement vides.
37:41Par exemple,
37:42les conséquences
37:42sur le cumul des mandats
37:43n'est pas du tout traité.
37:44Par exemple,
37:45l'élection future
37:46des sénateurs.
37:47Vous avez des réticences,
37:48vous aussi,
37:49en vous écoutant.
37:49En tout cas,
37:50le Sénat a des réticences
37:51qui sont entendables,
37:52qui ne sont pas des réticences
37:53de principe,
37:54qui sont des vrais sujets
37:55et qu'il faudra adresser
37:56dans l'examen
37:57au Sénat.
37:58Est-ce qu'on y arrivera
37:59avant l'été ou pas ?
38:00Je laisse le Parlement
38:01parlementer.
38:02Pour parler du Sénat encore,
38:04dans le JDD,
38:05le président Gérard Larcher
38:06assume une erreur,
38:08celle d'avoir laissé
38:09passer la mise en place
38:10des ZFE,
38:11les zones à faible émission
38:13dans les grandes villes
38:14qui privent
38:14les vieilles voitures
38:16des centres-villes.
38:17Vous étiez présidente
38:18de la Commission
38:19des Affaires Économiques.
38:20Est-ce que vous confessez
38:21vous aussi une erreur
38:22à ce moment-là ?
38:23Pas une erreur.
38:24Nous avions vu
38:25et dénoncé à l'époque
38:27les difficultés
38:28de la mise en place
38:28d'un certain nombre
38:29de dispositifs.
38:30J'aurais jamais dû
38:31laisser passer ça.
38:32ZFE et zéro artificialisation nette.
38:34D'ailleurs,
38:34vous connaissez l'engagement
38:35du Sénat sur la réforme
38:36du zéro artificialisation nette
38:38qui va se traduire d'ailleurs
38:39par une proposition de loi
38:40qui s'appelle Trace.
38:41Sur les ZFE,
38:42nous avons toujours dit
38:43que ça allait trop vite
38:45et que le risque était
38:46un risque de partition,
38:48en réalité partition sociale
38:49sur l'accès aux grandes villes.
38:51Il n'en demeure pas moins
38:52que lutter contre
38:53les particules fil,
38:54lutter contre la pollution
38:55dans les grandes agglomérations
38:57doit être un combat
38:58qui est un combat commun.
39:00Mieux le faire,
39:02l'accompagner auprès
39:03des populations les plus modestes,
39:04des professionnels,
39:05des professionnels de santé,
39:07de ceux qui ont besoin
39:08de rentrer
39:08et qui n'ont pas toujours
39:09les besoins de transformer
39:10leur véhicule
39:10en véhicule électrique,
39:12ça c'est un vrai sujet
39:13qu'on veut adresser maintenant
39:14et il y aura des propositions
39:15de loi dans le projet
39:16de loi simplification
39:17qui est en train de passer
39:18de la part d'Anne Espagne
39:20et de Rune Haché
39:20pour accompagner cela
39:21et redonner la main
39:22aux collectivités territoriales.
39:25Le Grand Jury,
39:262027, c'est demain.
39:28Alors, 2027, c'est demain
39:29mais c'est quasiment déjà aujourd'hui
39:31avec la course à la présidence
39:32chez les Républicains.
39:34Déjà, une première question,
39:35est-ce que vous avez souscrit
39:36à la cagnotte en ligne
39:37pour offrir un voyage
39:38à Saint-Pierre-et-Miquelon
39:39à Laurent Wauquiez ?
39:41Bon, je ne vais pas entrer
39:43dans la provocation.
39:45Ce que je veux dire là-dessus,
39:46je suis du mouvement
39:48Les Républicains,
39:49j'étais avant UMP
39:50et encore avant déjà engagée.
39:53Je veux dire qu'à chaque fois
39:54que nous avons des élections
39:55de ce type
39:56et que les confrontations
39:57sont fortes,
39:59il faut que chacun
39:59des protagonistes
40:00pense au jour d'après.
40:02Et moi, je voudrais que...
40:03Et là, Laurent Wauquiez
40:03n'a pas pensé au jour d'après ?
40:05Je pense qu'il faut vraiment
40:07penser à ce jour d'après
40:08parce que...
40:09Mais ça dit quoi
40:09de sa stratégie politique ?
40:10Les blessures,
40:12les attaques internes
40:13n'ont pas place.
40:14Nous devons ensemble
40:15porter un projet
40:15pour la France
40:16dans les années qui viennent
40:17pour 2027.
40:18Nous devons le partager
40:19avec d'autres
40:20car il faudra élargir
40:21notre majorité.
40:23Je pense...
40:23Il ne faut pas ce genre d'idées ?
40:24Il faut en tout cas
40:25pas ce...
40:26Il ne faut pas exacerber
40:28le débat.
40:28Il ne faut pas que tout cela
40:30tourne à la confrontation
40:31de deux hommes
40:32puisque derrière,
40:33nous avons quand même
40:33des convictions communes.
40:34Sur le fond
40:35de cette proposition,
40:38qu'est-ce que vous en avez pensé
40:40quand certains,
40:41y compris chez les Républicains,
40:42ont pointé une forme
40:43de populisme,
40:44voire de populisme
40:45à la mode Donald Trump ?
40:47Est-ce que vous êtes d'accord ?
40:49Écoutez, je voudrais
40:50d'abord avoir un mot
40:51pour Saint-Pierre-et-Miquelon
40:52qui est un territoire français
40:53qui ne s'attendait pas
40:55à être pointé du doigt
40:56comme ça
40:57de façon médiatique forte
41:01et leur dire
41:02que Saint-Pierre-et-Miquelon
41:03et les habitants
41:03de Saint-Pierre-et-Miquelon
41:04font vraiment partie
41:05de la France,
41:06qu'on a l'air redevables
41:07sur l'histoire de la France aussi,
41:09notamment pendant
41:10la Seconde Guerre mondiale
41:11et que Saint-Pierre-et-Miquelon
41:13est un territoire
41:14comme les autres.
41:15Donc, il n'y a pas
41:16de stigmatisation
41:17de ce territoire.
41:18Ça, c'est pour Laurent Wauquiez.
41:19Oui, mais il n'y a pas
41:20qu'à Saint-Pierre-et-Miquelon.
41:21La météo est mauvaise.
41:23Qu'est-ce que ça dit
41:23de Laurent Wauquiez
41:24sur le fond ?
41:25Mais sur le fond,
41:26il pointe un sujet
41:27qui est un vrai sujet
41:28qui est le retour
41:29des OQTF.
41:30C'est la raison
41:31pour laquelle
41:31je vous parlais tout à l'heure
41:32d'une proposition de loi
41:33de mon ancienne collègue
41:35Jacqueline Nostage-Brignot
41:36sur l'augmentation
41:37de la durée
41:38dans les centres
41:39de rétention administratives.
41:41Voilà des réponses
41:41qui me semblent
41:42des réponses
41:42plus adaptées
41:43à la situation
41:44et répondre mieux
41:45et davantage
41:45à la situation
41:47de ces OQTF.
41:48Vous soutenez
41:48Bruno Retailleau
41:49pour la présidence
41:50des Républicains ?
41:51Oui, je soutiens
41:52Bruno Retailleau
41:52parce que je reconnais
41:53en lui la capacité
41:54à créer l'Union.
41:55Et un candidat
41:56pour 2027 ?
41:57Candidat pour 2027,
41:59vous savez,
42:00il faudra élargir
42:00la majorité.
42:02Il faudra avoir
42:02la lucidité
42:03de se dire
42:04qu'en l'état
42:04de partition
42:05de notre vie politique
42:07et de partition
42:07de la pensée
42:09politique française,
42:11il faudra
42:11une plateforme
42:12qui soit une plateforme
42:13la plus large possible.
42:14C'est quoi une plateforme ?
42:14Ça veut dire des primaires ?
42:16Pour ma part,
42:16alors ça c'est vraiment personnel
42:18et ce n'est pas partagé
42:19par beaucoup de monde
42:20à part d'ailleurs
42:20par Gérald Darmanin.
42:22Vous êtes pour des primaires ?
42:22Je suis pour des primaires ouvertes
42:24bien entendu
42:24parce que je pense
42:25que les précédentes primaires
42:26ne vous ont pas dissuadées.
42:27Au contraire,
42:27en 2016,
42:28la primaire ouverte
42:29a été un formidable
42:30moment politique
42:31en France
42:32qui a fait adhérer
42:34beaucoup de Français
42:35aux idées de la droite,
42:37qui a montré
42:37des personnalités
42:38et vous savez
42:39à quel point
42:40dans une élection
42:40présidentielle,
42:42le lien
42:42entre le candidat
42:43et le peuple
42:44est important.
42:45Mais ouvertes jusqu'où
42:48ces primaires ?
42:49Au centre ?
42:50Au camp présidentiel ?
42:51Je pense qu'il faudra
42:52la faire
42:53la plus large possible.
42:54Personne ne peut avoir peur
42:55de primaires ouvertes.
42:56C'est un moment
42:57formidable de politique
42:58et je pense
42:59qu'il faut l'élargir
43:00au plus large possible.
43:02Si Bruno Rotaillot
43:04gagne la présidence
43:05des Républicains,
43:07il devra
43:07ou il pourra
43:08rester ministre ?
43:10C'est compatible ?
43:11Comme François Perroux
43:13est le président
43:14du Modem
43:15ou comme Nicolas Sarkozy
43:17tout en étant
43:17ministre de l'Intérieur
43:18était président
43:19des Républicains
43:20ou l'UMP à l'époque.
43:22C'est tout à fait possible.
43:23Est-ce que Bruno Rotaillot
43:24peut faire tout ce qu'il veut
43:25au gouvernement ?
43:27Il n'aura pas
43:27de loi immigration notamment ?
43:29C'est la raison
43:30pour laquelle
43:30il s'appuie
43:31sur des propositions de loi.
43:32Il aura des projets de loi
43:33très précis
43:34à apporter
43:35dans les semaines
43:37et dans les mois
43:37qui viennent.
43:39Il travaille également
43:40de façon réglementaire.
43:41Sur ce sujet-là,
43:41il n'est pas empêché
43:42par le bloc central en partie
43:43parce que sur le narcotrafic
43:44il y avait une forme
43:45de consensus
43:45assez facile à trouver
43:47sur l'immigration.
43:49Oui, enfin globalement
43:49c'est quand même passé.
43:50Sur l'immigration,
43:52ça va être beaucoup
43:52plus compliqué, non ?
43:53Mais nous sommes
43:53dans une situation
43:54politique inédite.
43:55Donc il faut verre avec.
43:56Si sur une grande loi
43:57immigration,
43:58nous ne trouvons pas
43:58de majorité,
44:00alors il faut faire autrement
44:01avec une autre méthode.
44:02On voit bien néanmoins
44:03que Bruno Retailleau
44:04traverse un espèce
44:05de faux plat
44:07comme un petit trou d'air.
44:09Est-ce que dans ces conditions-là,
44:11selon vous,
44:11il doit quand même
44:12rester au gouvernement ?
44:13Moi, je ne partage pas du tout
44:14votre avis
44:15que Bruno Retailleau
44:16est dans un faux plat.
44:17Pas du tout.
44:18Nous avons aujourd'hui
44:19des communications
44:21qui sont faites
44:22sur les six mois
44:23de Bruno Retailleau
44:25au ministère de l'Intérieur.
44:26Nous avons des résultats
44:28remarquables
44:29sur tous les secteurs
44:30de la délinquance,
44:31sur tous les secteurs
44:32du narcotrafic
44:33qui sont en train
44:34de reculer.
44:34Il reste un immense chantier
44:35à réaliser.
44:36Mais aujourd'hui,
44:37nous avons des résultats
44:38qui sont très probants.
44:40M. Nunez,
44:40ce matin,
44:41sur une autre antenne,
44:42a parlé de ces résultats
44:43et notamment en Ile-de-France
44:44où il est responsable,
44:45bien sûr,
44:46qui recule encore plus
44:47que dans les autres régions.
44:48Nous sommes en train
44:49de mettre en place
44:50avec l'Europe
44:51au niveau international
44:52de nouvelles directives,
44:54la réforme
44:54de la directive retour.
44:56Donc, nous travaillons
44:57et nous avons des résultats.
44:58Sur l'Algérie,
44:59Bruno Retailleau
45:00a-t-il été désavoué
45:01parce qu'il prenait
45:02une riposte graduée.
45:05Finalement,
45:05c'est la diplomatie
45:06qui l'emporte
45:07avec notamment
45:08le président de la République.
45:09Mais vous savez,
45:10dans le rapport de force
45:11et dans les difficultés
45:12de relation
45:13que nous avons
45:13avec l'Algérie,
45:14il faut plusieurs moments.
45:16Bruno Retailleau
45:16a créé le premier moment
45:17qui était un moment
45:18de détermination,
45:19de rapport de force.
45:20C'est grâce à lui
45:20qu'on se remet
45:21à écrire avec l'Algérie.
45:22Bien sûr,
45:23ce rapport de force...
45:24On voulait dénoncer
45:26qu'il n'en est plus question.
45:26Mais il n'en est plus question
45:27parce que nous sommes
45:28en train de négocier
45:29avec l'Algérie
45:30par la diplomatie
45:31l'exécution totale
45:33des accords de 1994.
45:34Ce qui nous convient
45:35parfaitement
45:36et qui est conforme
45:36au droit international.
45:38Donc, il y a eu
45:39un moment
45:39de grande détermination,
45:40de grand frottement
45:41on va dire
45:41avec l'Algérie
45:42sur des points
45:43qui sont importants.
45:44Boalem Sansal
45:45en fait partie,
45:45les OQTF
45:46en font partie.
45:47Mais il y a aussi
45:48un certain nombre
45:49de sujets
45:50qui sont invisibles
45:51médiatiquement
45:51mais qui posaient problème.
45:53Parlez-en aux chefs
45:53d'entreprise
45:54qui font des affaires
45:55en Algérie
45:56ou qui sont implantés
45:57chefs d'entreprise
45:57français implantés
45:58en Algérie.
45:59Ils connaissaient
46:00des difficultés
46:00depuis de nombreux mois.
46:02Donc, tout ça
46:02est sur la table.
46:03Ces chefs d'entreprise
46:04en Algérie,
46:04ils s'inquiétaient
46:04notamment des propos
46:05de Bruno Retailleau
46:06qui durcissaient
46:07leurs conditions.
46:08Oui, mais le moment
46:09du durcissement
46:09est passé,
46:10de la confrontation,
46:11du rapport de force.
46:12Nous sommes aujourd'hui
46:13dans la discussion
46:14et d'ailleurs,
46:15c'est le président algérien
46:16qui a ouvert la porte
46:16le premier
46:17et qui a tendu la main
46:19au président de la République.
46:20Ça a donné suite,
46:22évidemment,
46:22au voyage de Jean-Noël Barraud
46:24en Algérie
46:25la semaine dernière.
46:25Pour refermer
46:26cette page sur 2027,
46:27est-ce que vous souhaitez
46:28que Marine Le Pen
46:29puisse être candidate
46:30à l'élection présidentielle ?
46:32Moi, je souhaite
46:33que la justice passe
46:34en réalité.
46:35Donc, elle est passée
46:35une première fois
46:36en première instance.
46:37Il faut respecter
46:38le résultat
46:40de cette première instance.
46:42La Cour d'appel de Paris
46:43qui n'est pas
46:44en dehors du monde
46:45a vu effectivement
46:46l'impact politique
46:47que cela pouvait avoir.
46:49Donc,
46:49c'est mis en capacité
46:52de rendre un jugement
46:53en appel
46:54à l'été prochain.
46:56Pour vous,
46:56il n'y aurait pas
46:57de trouble démocratique
46:58si Marine Le Pen
46:59ne pouvait pas se présenter ?
47:00Écoutez,
47:01à ce que je sache,
47:02le Rassemblement National
47:03n'est pas empêché
47:04de se présenter.
47:06Éventuellement,
47:06Mme Le Pen
47:07sera empêchée
47:08de représenter,
47:08mais il me semble
47:09qu'ils sont plus nombreux
47:10qu'un au Rassemblement National
47:12et qu'il y a quelques talents
47:13qui piafent.
47:13Et est-ce que vous pensez
47:14que Donald Trump
47:15pourrait faire perdre
47:16le Rassemblement National ?
47:17C'est-à-dire qu'on voit
47:18le résultat du populisme
47:19au pouvoir,
47:20ça peut dissuader ?
47:22En tout cas,
47:23ce que le président Trump
47:25nous apprend
47:25dans l'exécution du pouvoir
47:27tel qu'il le fait aujourd'hui,
47:29c'est que la brutalité
47:31n'est peut-être pas
47:33le meilleur des remèdes.
47:35Il était très volontaire,
47:37il a été très vocal
47:38pendant sa campagne.
47:40Aujourd'hui,
47:41il fait ce qu'il a dit
47:42pendant sa campagne,
47:43mais il le fait
47:44avec une grande brutalité.
47:46J'ai l'impression d'ailleurs
47:47qu'il le fait un peu seul,
47:48c'est-à-dire que les conseillers
47:49autour de lui
47:50ne maîtrisent pas beaucoup
47:52sa parole
47:53et ses décisions.
47:54Et en réalité,
47:55on voit bien
47:55que toutes les décisions
47:56qu'il prend aujourd'hui
47:57ont un impact négatif
47:59sur son économie,
48:01sur son image,
48:03aussi l'image de l'Amérique.
48:04Quand je vois
48:04que les voyages
48:05aux Etats-Unis aujourd'hui
48:06sont en diminution
48:07très nette
48:09de l'ensemble
48:09de l'Union européenne
48:10vers les Etats-Unis,
48:11tout ça,
48:11c'est des questions
48:12d'images aussi
48:13qui comptent
48:13dans la vie économique
48:15d'un pays.
48:15Donc je pense que
48:16ce que M. Trump
48:17nous apprend,
48:18c'est que la brutalité
48:19n'est pas
48:20le meilleur remède.
48:22La volonté est un bon remède.
48:23Le grand jury.
48:24Question express.
48:26Sophie Primal,
48:26le principe est le même
48:27tous les dimanches.
48:28Des réponses par
48:29oui ou non,
48:30pour ou contre.
48:31Plusieurs syndicats SNCF
48:32menacent d'une grève
48:33pour le pont du 8 mai.
48:37Est-ce qu'il faut interdire
48:38les grèves
48:38pendant les périodes de congés ?
48:40Oui.
48:41Très bien.
48:42Vous m'avez dit
48:43oui ou non.
48:44Ah oui, tout à fait.
48:44Vous respectez le principe,
48:45je ne vais pas vous le reprocher.
48:46Je crois au droit de grève,
48:48bien sûr.
48:49Mais systématiquement...
48:50La réponse était où ?
48:51Pardon,
48:51la réponse était où ?
48:52Pour ou contre,
48:53une alliance LR-Renaissance
48:54aux élections municipales
48:56de 2026,
48:57comme le défend par exemple
48:58Renaud Muselier ?
48:59Du pragmatisme local.
49:02Est-ce que Nicolas Sarkozy
49:03doit être exclu
49:04de l'ordre
49:04de la Légion d'honneur ?
49:07C'est une décision
49:08du président de la République,
49:09je lui laisse la prendre.
49:12Le Grand Jury,
49:14tout est politique.
49:17On va parler
49:17de la guerre commerciale.
49:19Pour Emmanuel Macron,
49:19le revirement de Donald Trump
49:20sur les droits de douane
49:21est une pause fragile.
49:23Est-ce que ça signifie
49:24que vous vous préparez
49:26malgré tout
49:26à des augmentations prochaines ?
49:28Pour faire face
49:29au président Donald Trump
49:31et à ses décisions
49:32qui sont brutales,
49:33comme je le disais
49:34tout à l'heure,
49:35et changeantes,
49:36il faut être fort.
49:38Et donc,
49:38ce que nous apprenons là
49:40dans les dernières semaines
49:41et dans les derniers jours,
49:42c'est que pour pouvoir répondre
49:44au président Donald Trump,
49:46tout en voulant
49:46la négociation,
49:47tout en voulant
49:48véritablement
49:49des relations commerciales
49:51saines et apaisées
49:52entre nos deux continents,
49:53il faut être prêt
49:54à avoir
49:55un arsenal
49:56de réponses.
49:57Dès qu'on veut,
49:58par exemple,
49:59on défend l'idée
49:59de taxer les GAFAM,
50:01les géants du numérique,
50:03finalement,
50:03on voit que l'Europe,
50:04c'est très difficile
50:05de le faire.
50:05Ah, Mme von der Leyen,
50:06hier,
50:07a indiqué qu'elle était prête
50:08à prendre des mesures
50:09de fiscalité
50:10sur les GAFAM.
50:12Et donc,
50:12il ne faut rien s'interdire,
50:14il ne faut véritablement
50:15écarter
50:16que ce qui serait néfaste
50:18à notre propre économie.
50:20Et pensez-vous,
50:20comme Jean-Pierre Raffarin,
50:21qu'il faut solidariser
50:23le front des déçus
50:25de l'Amérique
50:25et grosso modo
50:26que l'Europe
50:27et la Chine
50:28doivent unir
50:28leur riposte ?
50:30Je connais
50:31le tropisme chinois
50:34de Jean-Pierre Raffarin
50:36qui m'a d'ailleurs
50:37été de grande utilité
50:38lorsque j'étais
50:39ministre du Commerce
50:40aux côtés
50:42de Michel Barnier
50:43où je suis allée
50:44défendre la cause
50:45du cognac
50:46et de l'armagnac
50:46en Chine
50:47avec lui.
50:48Je pense qu'il ne faut
50:49faire preuve
50:50d'aucune naïveté
50:51ni vis-à-vis
50:52des Etats-Unis
50:53ni d'ailleurs
50:53vis-à-vis de la Chine.
50:54Les méthodes
50:55sont très différentes,
50:58les relations
50:58sont très différentes,
50:59le dialogue
51:00est très différent
51:01mais évidemment
51:02la Chine
51:02va se trouver
51:03confrontée
51:03à des surproductions
51:04très très importantes
51:05de l'ensemble
51:06de son appareil
51:07productif
51:08puisque les Etats-Unis
51:09pour le moment
51:10sont un marché
51:11qui va se fermer
51:12et bien je pense
51:14qu'il faut être
51:15très vigilant
51:15également aux relations
51:17commerciales
51:17avec la Chine.
51:18Est-ce qu'il faut
51:18par exemple
51:19taxer les petits colis
51:20en provenance
51:21de Chine
51:22pour protéger
51:22le secteur français
51:23de l'habillement
51:24du dumping chinois ?
51:25Je pense que ça
51:26devrait être fait
51:27depuis très longtemps.
51:28Il y a une proposition
51:28de loi
51:29qui est en train
51:29en cours
51:30d'examen.
51:32On peut au niveau français
51:33taxer spécifiquement ?
51:34Je pense que c'est mieux
51:35si c'est une décision
51:36européenne
51:37et si nous le faisons ensemble
51:38mais il y a plusieurs raisons
51:40à ça.
51:40Il y a effectivement
51:41le déversement,
51:41il y a aussi
51:42la protection
51:44que nous devons apporter
51:45sur l'univers du textile
51:46qui aujourd'hui
51:47est sinistré
51:48et qui sinistre
51:49d'ailleurs
51:49nos centres-villes
51:51et puis notre production
51:51textile
51:52et puis il y a une question
51:54écologique derrière
51:55parce qu'en fait
51:56je pense à ces deux
51:56grandes plateformes chinoises
51:58qui envahissent aujourd'hui
51:59le monde du textile
52:01en France.
52:02Je crois que c'est
52:03170 modèles par jour
52:05nouveaux
52:05qui sont proposés
52:06sur ces plateformes
52:08avec des modes
52:10de production
52:11à la fois social
52:12et environnemental
52:13tout à fait inacceptables
52:14et avec même
52:15des éléments
52:18d'économie circulaire
52:19qui sont impossibles
52:20tant la qualité est bonne.
52:21Je vois Martha Tsidra
52:22qui est avec moi
52:23qui est la grande spécialiste
52:24de l'économie circulaire
52:25au Sénat
52:26et qui ne peut
52:27je pense qu'être d'accord
52:28avec ça.
52:29Nous avons même
52:29des difficultés
52:30à recycler ces produits-là.
52:31Mais notre dépendance
52:32à la Chine aujourd'hui
52:33n'est pas trop grande
52:34pour partir dans une guerre
52:36commerciale
52:37aussi avec la Chine ?
52:38Notre dépendance
52:39à la Chine
52:39il faut bien
52:40la cartographier.
52:41Nous avons des dépendances
52:42qui sont des dépendances
52:43souveraines.
52:44Il faut s'en détacher
52:45et puis nous avons
52:46des dépendances
52:48qui sont des dépendances
52:49commerciales
52:50sur lesquelles
52:50il faut profiter
52:52de cette occasion
52:52de redessiner
52:54le monde commercial
52:55qui nous entoure
52:56pour réindustrialiser
52:58l'Europe.
52:59C'est la raison
52:59pour laquelle
53:00avec Thierry Breton
53:01avec lequel je partage
53:03souvent quelques idées
53:05il faut absolument
53:06que nous poussions
53:07pour que le rapport
53:07Draghi
53:08sur la compétitivité
53:09de l'industrie
53:09soit appliqué
53:10au niveau européen.
53:11Dernière question
53:12Sophie Prima
53:13Emmanuel Macron
53:13se dit prêt
53:14à reconnaître
53:14un état palestinien
53:16d'ici le mois de juin
53:17pourquoi maintenant ?
53:19La position de la France
53:20a toujours été la même
53:21nous sommes pour une solution
53:23à deux états
53:25et c'est une position
53:28que j'ai toujours entendue
53:29toute ma vie
53:30politique.
53:32Je crois que ce que nous
53:33devons avoir en tête
53:34c'est retrouver la paix
53:36dans cette partie du monde
53:37et ça ça ne peut se faire
53:38qu'à la fois par la reconnaissance
53:41par tous ses voisins
53:42de l'état d'Israël
53:43par une volonté d'Israël
53:45de respecter le cessez de feu
53:47ce qui se passe à Gaza
53:48aujourd'hui
53:49vous le savez
53:49nous ne sommes vraiment
53:51en opposition totale
53:52Il y a plein de conditions
53:53avant de reconnaître
53:54Il y a des conditions
53:54parce que
53:56les attaques du Hamas
53:57continuent du côté
53:58de la Palestine
53:59les otages israéliens
54:00ne sont pas libérés
54:02et surtout
54:02l'autorité palestinienne
54:04aujourd'hui
54:05une autorité palestinienne
54:06sans le Hamas
54:07n'est pas aujourd'hui
54:08suffisamment forte
54:09ce sont en tout cas
54:10des éléments
54:11sur lesquels
54:11le président de la République
54:12va travailler d'ici juin
54:13et d'ici la conférence
54:15que nous co-présiderons
54:16avec l'Arabie Saoudite
54:17à New York
54:17à l'ONU
54:18Merci beaucoup
54:19Sophie Prima
54:20porte-parole du gouvernement
54:21pour ce grand jury
54:22Bon dimanche à tous
54:24on se retrouve la semaine prochaine
54:25on se retrouve la semaine prochaine