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Ils étaient 100.000 à battre le pavé ce 1er-Mai 2025 dans les rues de Paris selon la CGT, et 32.000 selon le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau à BFMTV. Une journée de manifestations qui a permis de remettre en lumière de la question sociale.

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Transcription
00:00On va passer au choix du 20h BFM auquel vous pourrez réagir, Sandrine Rousseau.
00:04Le muguet de la colère avec vous, Anne-Charlène Bézina.
00:06Hier, donc, en marge des manifestations, des violences ont émaillé la journée.
00:10Et si cette violence était la symbolique de l'abandon de la question sociale ?
00:16Expliquez-nous ce que vous entendez par là.
00:17Et oui, parce qu'à mon avis, la question sociale, elle n'est toujours pas réglée en France.
00:22Et ça, c'est historique, notamment, puisque c'est Robespierre, le premier,
00:24qui nous a parlé de la question sociale.
00:26République ou une monarchie, lui, ne voyait que la question sociale.
00:29Encore un peu plus tard, vous avez Hegel qui théorise la question sociale
00:32en disant que c'est elle qui doit cristalliser les intérêts privés et les intérêts politiques
00:36pour apaiser le débat.
00:37Tocqueville le dit également dans son ouvrage sur la révolution.
00:40Ce qui est important, c'est de se dire qu'il y a eu une situation politique de la gauche
00:43autour de la question sociale dans le début du XXe siècle,
00:45mais qu'aujourd'hui, il y a peut-être une grande oubliée qui est celle-ci,
00:48c'est la question sociale.
00:49Elle a disparu ?
00:50Alors, elle a un peu disparu, notamment du discours présidentiel.
00:53On sait qu'Emmanuel Macron, candidat, devait marcher sur une jambe droite et sur une jambe gauche.
00:57Il a un peu joué le cul-de-ja de politique ces derniers temps
00:59puisque c'est vrai que sur sa jambe gauche, on a quand même eu un petit peu de mal
01:03avec notamment les Gilets jaunes, la réforme des retraites
01:05qui sont l'acné de cet abandon de la question sociale
01:08et d'un impensé aussi de la question de la répartition.
01:11La question sociale devait être l'affaire du Premier ministre actuel, non ?
01:14C'est vrai.
01:15On pense notamment à ces tractations sur le budget
01:18où on s'était dit que ce serait la fin des tractations avec le RN
01:20qu'avait engagé Michel Barnier
01:21et où ça se ferait avec le Parti Socialiste.
01:24On se rappelle du décrochage avec Éric Lombard.
01:26Et l'idée avant tout, c'est finalement d'obtenir l'accord de non-censure.
01:29Vous savez, la promesse, ce n'est pas vraiment une promesse de l'autre,
01:31c'est plutôt une promesse du crépuscule d'ici.
01:33C'est-à-dire, si le gouvernement veut continuer à vivre,
01:36eh bien, il faut qu'il soit social ou qu'il ne soit pas.
01:39Et pourtant, depuis le budget, pas vraiment de promesse,
01:41pas vraiment de main tendue en ce sens depuis.
01:43Et pourquoi vous faites le lien ?
01:44Quel lien vous faites avec le 1er mai ?
01:46Alors, avec le 1er mai, parce que moi, je fais deux constats sur la journée d'hier.
01:49C'est que les revendications sociales, elles étaient nombreuses
01:51comme peut-être aucune autre.
01:53En tout cas, il y en a eu vraiment beaucoup.
01:55Abrogation de la réforme des retraites, augmentation des salaires, défense des emplois.
01:58On avait parlé depuis des semaines de la question du travail le 1er mai,
02:01de la participation des seniors.
02:02Donc, on voit que la question sociale, elle a été remise en lumière.
02:05Et même le RN est obligé de centrer toute sa journée sur cette question.
02:09Alors, pas toute, mais quand même essentiellement.
02:11Et puis, la violence.
02:12Alors, évidemment, outre les violences dont on a parlé,
02:14il y a quand même eu une forme d'assimilation dans le combat citoyen,
02:18avec cette idée de se dire, étant donné qu'on n'obtient rien sur le point de vue politique,
02:22eh bien, la violence, la casse, ça peut être finalement la seule manière d'être entendue.
02:26Et c'est là que l'abandon, à mon avis, peut coûter cher.
02:29Conclusion ?
02:29Conclusion, eh bien, ça n'est pas le PS qui est le responsable.
02:33Il joue un peu le dindon de la farce ici.
02:35Et en fait, je pense que c'est ceux qui ont trahi les testaments,
02:38je reprends Milan Kundera, qui sont les responsables aujourd'hui.
02:41Il faut vraiment, vous savez qu'on a deux conclaves en cours,
02:44donc il faut vraiment qu'il y en ait au moins un des deux,
02:45qu'il soit celui de la question sociale.
02:47Et voilà, vive le 1er mai.

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