[#Reportage] Gabon : silence du procureur face à la vidéo obscène diffusée par TerCar
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00:00Alors que l'indignation monte dans l'opinion publique après la diffusion sur Facebook d'une vidéo à caractère sexuel explicite publiée par le comédien Tercar,
00:08l'absence de réaction du parquet de Libreville, dirigée par le procureur de la République Bruno Obianvé, suscite incompréhension et colère.
00:16À l'heure où les réseaux sociaux deviennent des terrains de déviance incontrôlés, le mutisme des autorités judiciaires face à une telle atteinte aux mœurs interpelle.
00:24Diffusée le 30 avril 2025, la vidéo montre deux jeunes dont les postures et l'environnement suggèrent une activité sexuelle explicite.
00:31Filmée comme à l'heure insue dans une scène ponctuée de propos orduriers, dégradants et vulgaires, le tout publié sur une plateforme accessible à tous, y compris aux mineurs.
00:41Bien qu'il l'ait fait passer pour un canular, le caractère manifestement obscène de la séquence n'a fait l'objet d'aucun signalement du parquet.
00:48Aucune enquête, aucune poursuite judiciaire. Pourtant, le cadre légal est sans équivoque.
00:54L'article 402 du Code pénal gabonais réprime l'exhibition sexuelle imposée à la vue d'autrui dans un lieu public.
01:01Le texte précise quiconque se rend coupable des atteintes aux mœurs est puni d'un emprisonnement de six mois au plus et d'une amende de 5 millions de francs CFA au plus.
01:09Plus sévère encore l'article 67 de la loi numéro 027 barre 2023 sur la cybersécurité et la lutte contre la cybercriminalité punie quiconque facilite l'accès ou diffuse à des mineurs des images ou représentations à caractère pornographique d'un emprisonnement de 10 ans et d'une amende allant jusqu'à 10 millions de francs CFA.
01:27Ce cadre juridique pourtant limpide semble être ignoré par le parquet de Libreville au profit d'un silence que beaucoup interprètent comme un aveu de complaisance.
01:35Pourquoi la loi s'appliquerait-elle à certains et pas à d'autres ? Questionne un internaute.
01:41Plusieurs individus ont déjà été interpellés pour des contenus jugés offensants. Pourquoi pas Terkar ?
01:46Dans un contexte où la jeunesse gabonaise est surexposée aux dérives numériques, le laxisme du procureur Bruno Obianvé pourrait crier un précédent dangereux.
01:54Car au-delà de l'affaire Terkar, c'est toute la question de la régulation morale de l'espace numérique qui se pose.
02:00Faudra-t-il attendre une dérive plus grave encore pour que les autorités judiciaires prennent en fait leurs responsabilités ?
02:05Entre banalisation des dérives et affaiblissement de l'autorité judiciaire, l'inaction du parquet nourrit un sentiment d'impunité et mine la crédibilité des institutions.
02:14En n'activant pas les leviers juridiques clairement définis, le procureur ouvre une brèche dans laquelle pourrait s'engouffrer tous ceux qui utilisent les plateformes numériques
02:21pour diffuser des contenus obscènes au mépris des valeurs sociales et éducatives.
02:26L'État gabonné à travers le code pénal et la loi sur la cybercriminalité a pourtant doté le pays d'outils efficaces pour protéger les mineurs et l'ordre moral.
02:33Encore faut-il que ceux qui en ont la charge les fassent appliquer.
02:37En attendant, le peuple observe et dans ce silence assourdissant du ministère public, c'est la confiance en la justice qui vacille.