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00:009h48 sur Europe 1, opération lobbying d'Emmanuel Macron au Vatican avec un point d'interrogation.
00:04Alors l'Elysée dément la volonté du Président d'interférer dans le prochain conclave qui débute, vous le savez, mercredi prochain.
00:11D'ailleurs à ce sujet, chers auditeurs d'Europe 1, je peux vous dire qu'on est en train de préparer avec la direction d'Europe 1 tout un dispositif
00:18parce qu'il est tout à fait possible que le nom du nouveau pape, sachant que le conclave commence mercredi, soit annoncé en fin de semaine.
00:26Donc nous serons mobilisés, toutes les informations vous les aurez chez nous.
00:29Voilà, ça c'est important de le dire, je l'ai dit, dès qu'il y a une fumée blanche, Europe 1 est mobilisé, on passe en édition spéciale, bien entendu.
00:35Et puis les spécialistes sont ici ?
00:36Et les spécialistes, moi j'ai découvert Olivier d'Artigol Vatican, ça me passionne, je vous jure, il est devenu une personne recense.
00:43Il sait tout surtout, regardez, le conclave le plus long, le plus long de 2 ans et 4 mois, et 9 mois.
00:49En quelle année ?
00:50Ah là je ne l'ai plus.
00:511261, c'est ça, c'était au Moyen-Âge.
00:53Combien de jours pour Jean-Paul Ier ?
00:56Comme alors là, Jules Thourez, vous allez chercher les ennuis.
00:58812, 33 jours.
01:01Mais là, ce qui se passe avec Emmanuel Macron...
01:03Non mais alors c'est quoi cette histoire ?
01:05Il paraît qu'il a invité à déjeuner les cardinaux français, qui fait du lobbying.
01:09Les relations, les DRH, voilà, DRH pour l'équipe de foot, DRH pour beaucoup de choses.
01:13Là, il y a quand même quelque chose de singulier.
01:17Pour la première fois, le nom d'un cardinal électeur français circulait positivement dans la presse italienne, à savoir le cardinal Aveline.
01:28Ça se passe toujours comme ça.
01:29Le Marseillais.
01:30Oui.
01:30Et voilà, typo !
01:32Et voilà !
01:33Que Emmanuel Macron a voulu y mettre son grain de sel en convoquant les cardinaux électeurs.
01:39Cela a été très mal vécu par la presse italienne.
01:42Bien sûr, c'est de l'ingérence !
01:43Et par d'autres personnes en disant, mais de quoi vient-il se mêler ?
01:47Il n'y a rien de pire que c'est le sabre et le goupillon.
01:52Il n'y a rien de pire qu'une telle initiative.
01:57Donc ça crée une ambiance qui a tourné pour les Français.
02:01Emmanuel Macron ne peut pas s'empêcher de s'immiscer dans tous les jeux de pouvoir.
02:06Et s'il y a un jeu de pouvoir qui attise les passions, qui intéresse les politiques particulièrement, c'est bien des conclaves.
02:16Puisque c'est quelque chose qu'on ne connaît pas dans une vie en moyenne.
02:19On connaît trois à quatre conclaves.
02:21Ce n'est pas une élection présidentielle qui a lieu tous les cinq ans.
02:24Et c'est la raison pour laquelle je pense qu'Emmanuel Macron ne peut pas s'empêcher de faire peser sa ligne.
02:31Sa ligne, quelle est-elle ?
02:33C'est plutôt celle du pape François et c'est donc celle par définition de M. Aveline, cardinal proche de Marseille,
02:42qui était proche du pape François et qui a été nommé par le pape François.
02:47Et ça montre aussi pour Emmanuel Macron un besoin, c'est un besoin, c'est un réel besoin de mettre son pouvoir,
02:54de mettre tout ce qu'il peut mettre de lui dans les affaires, non pas seulement du pays, mais de tous les autres pays.
03:01On voit bien qu'il s'agit sur la sphère internationale, on voit bien qu'il s'agit sur tous les sujets où il peut avoir une influence.
03:07Mais là, franchement, ça ne se fait pas.
03:08Parce que dans le pays réel, bien sûr que ça ne se fait pas.
03:11Mais parce que dans le pays réel, il n'a aucune prise.
03:14On a un Premier ministre François Bayrou qui fait ce qu'il veut.
03:17D'ailleurs, il s'est quasiment autonomé à Matignon.
03:20Sur le national, il n'a aucune capacité de rebond.
03:25Donc il essaye de peser du mieux qu'il peut, enfin du mieux, entre guillemets, évidemment.
03:30Mais ça donne des situations un petit peu ubuesques,
03:33où en effet, je comprends que la presse italienne s'étonne de l'activisme du Président de la République.
03:40Évidemment, l'Elysée met de grosses pincettes, font des démentis.
03:43Mais honnêtement, pour qui connaît le Président de la République, Emmanuel Macron,
03:47on sait très bien qu'il adore ce genre de jeu.
03:50En tout cas, on ne sait pas, on ne sait pas, on ne sait pas, on ne sait pas,
03:52on ne sait pas, on ne sait pas, on ne sait pas, on ne sait pas,
03:55on ne sait pas s'ils ont véritablement évoqué le prochain conclave.
04:03En tout cas, l'effet produit, qu'il ait fait ou pas, l'effet produit est catastrophique.
04:07Je n'ai pas, j'ai lu attentivement la presse autour de...
04:13La presse italienne, parce que vous lisez bien l'italien.
04:14Mais en tout cas, est-ce qu'il y a un autre chef d'État présent pour les obsèques de François,
04:21qui a réuni les cardinaux électeurs de son pays, de sa nationalité ?
04:25Mais ça, ça vous a dérangé, Olivier ?
04:28Non, ce qui me dérange, c'est qu'il quitte la cérémonie,
04:31on voit, il y a une photo catastrophique où le Président de la République et son épouse
04:37ont quitté la cérémonie avant la fin pour pouvoir...
04:40Il y a des choses qui ne se font pas.
04:45Et le fait qu'ils puissent rester, ils n'arrivent pas,
04:47mais il a été comme ça depuis 2017,
04:50sur certains moments, ils n'arrivent pas à rester en place
04:54et ne pas produire la parole ou le comportement dont on peut se dire
04:59non, ce n'est pas terrible.
05:01Mais parce que la communication d'Emmanuel Macron, c'est quasiment du théâtre.
05:04Et d'ailleurs, l'une de ses passions dans la vie,
05:07et c'est comme ça qu'il a rencontré sa future femme,
05:09c'est le théâtre.
05:10Et donc, parfois, ça peut donner une communication un petit peu loufoque,
05:15la mise en scène permanente.
05:17Parfois, ça peut fonctionner.
05:18Pardonnez-moi, on l'a commandé ici la semaine dernière.
05:20Le grand débat.
05:20Le grand débat.
05:21Et encore la semaine dernière à Rome,
05:26cet événement de diplomatie avec Donald Trump,
05:29Volodymyr Zelensky et Emmanuel Macron qui se mettent en scène,
05:31ça peut avoir du bon.
05:33Le problème, c'est que le pendant de cette communication
05:35qui, parfois, est bien huilée,
05:37c'est que, parfois, on a Emmanuel Macron
05:39qui fait des vidéos avec des influenceurs
05:41et ce n'est pas approprié.
05:42On a Emmanuel Macron qui répond à un influenceur
05:46qui se plaint d'avoir eu une amende à un péage
05:48et on apprend que c'est complètement faux.
05:50On a Emmanuel Macron qui fait des galipettes
05:53dans les jardins de l'Elysée.
05:54On a Emmanuel Macron qui peut avoir un style de communication
05:59qui peut être, parfois, déroutant
06:02et pas adapté au statut présidentiel.
06:05En tout cas, il faut regarder les toits du Vatican
06:07et non ceux de l'Elysée
06:08pour voir si la fumée blanche sort
06:10avec un conclave qui semblerait très ouvert.
06:1380% des cardinaux électeurs
06:15n'ont jamais participé à un conclave.
06:18Ils ont fait connaissance les uns les autres
06:20lors des congrégations générales
06:22où, là, on peut voir les personnalités,
06:24la vision pour l'avenir de l'Église.
06:27Il semblerait, c'est ce que les vaticanistes disent,
06:30que l'on va vers un pape, j'ai envie de dire,
06:33de consensus,
06:34que donc le conclave pourrait être rapide.
06:36Sur les deux derniers conclaves,
06:37cela s'est fait en 48 heures.
06:39Donc, nous verrons
06:39et on suivra ça attentivement sur Europe 1.
06:42Bien sûr, et en direct, évidemment.
06:44Quand même, je vous donne les titres de la presse.
06:47Macron veut même choisir le pape.
06:50Non, mais quand même,
06:50pour que la presse italienne se rencontre.
06:51Il n'a même pas décidé de son propre Premier ministre.
06:53Qu'est-ce qu'il va décider du pape ?
06:55Mais non, mais ça...
06:55Vous n'avez pas tout à fait temps,
06:57je me souviens quand même.
06:58Non, mais bien sûr,
06:58c'est Bayrou qui s'est imposé.
07:00Qui devait être Premier ministre ?
07:01Je ne me souviens plus.
07:02Il y avait le cornu.
07:03Ah oui, c'était le cornu.
07:05Le cornu l'escure.
07:06Et puis, souvenez-vous,
07:09François Bayrou qui est reçu à l'Elysée
07:11par Emmanuel Macron.
07:14Emmanuel Macron qui annonce à son allié du MoDem
07:16qu'il ne sera pas Premier ministre.
07:18Et puis là, s'en suit une heure et demie de discussion
07:20où il plie complètement le Président de la République.
07:22Et finalement, il sort de là
07:24et il est à Matignon, François Bayrou.
07:25Donc, quand on n'est pas capable
07:27de nommer son propre Premier ministre,
07:30penser qu'on va avoir une influence
07:32sur l'élection du pape
07:33où c'est l'élection quand même
07:35la plus secrète au monde,
07:37je pense que c'est un petit peu
07:38aller au-delà de toutes nos espérances.
07:38C'est ça, tout est parti d'un déjeuner
07:40avec Emmanuel Macron, c'est ça,
07:41qu'on vient à l'Elysée,
07:43quatre cardinaux,
07:44il y en a cinq en France,
07:45mais le cinquième était trop vieux
07:46pour participer au conclave,
07:47souvenez-vous, trop âgé
07:48pour participer au conclave.
07:50Et ce serait parti de ça,
07:51vous pensez vraiment
07:52qu'il a organisé ce déjeuner ?
07:54Oui, oui, oui.
07:57Oui, pourquoi pas ?
07:58Oui, c'est parce que, bon,
07:59c'est quand même, enfin, comment dire ?
08:02C'est des personnalités importantes
08:03et on l'a vu ces deux dernières semaines.
08:06Je pense que quand vous regardez,
08:08par exemple, sur Google,
08:09le nom de M. Aveline
08:11ou le nom de M. Bustillot,
08:13ils ont été davantage tapés,
08:16googlisés depuis la mort du pape.
08:19Donc c'est évidemment des personnes
08:20et puis les populations locales,
08:23on sait qu'elles placent
08:25beaucoup d'espérance.
08:26Quand vous allez à Marseille,
08:27il y a trois personnes connues
08:29à Marseille,
08:30il y a Joule,
08:32Basile Bolli
08:32et le cardinal Aveline.
08:35Quand vous allez en Corse...
08:35Vous vous faites marrer ?
08:36Basile Bolli, vous vous en souvenez, vous ?
08:37Basile Bolli, bien sûr.
08:39Pas du tout, vous n'étiez pas né.
08:40Le coup de boule en 93.
08:41Oh, oui, c'est ça.
08:42Bon, non, mais j'ai le droit
08:42d'avoir une petite culture.
08:43Encore, surtout qui, alors ?
08:44Napoléon, Bustillot et qui ?
08:45Voilà, Napoléon, Bustillot
08:47et comment il s'appelait ?
08:51Basile qui a été tué en prison.
08:53Ah, oui.
08:53Colonna.
08:54Voilà, M. Colonna.
08:55Bon, écoutez, on verra ça
08:58la semaine prochaine.
08:59Peut-être qu'on aura le monde...
08:59C'est passionnant.
09:00Mais non, mais c'est passionnant,
09:01c'est vrai.
09:02C'est passionnant.
09:03Olivier D'Artigol, vous serez là ?
09:04C'est organisé comme les anciens congrès
09:06du Parti Communiste
09:06en Union Joviétique.
09:08Non, non, il y a des choses
09:08de très comparables.
09:09On sera là vendredi, samedi.
09:10Ah, oui ?
09:11Oui, vous serez là.
09:12Vous serez là.
09:13Bon, écoutez, merci beaucoup.
09:1519h57, bientôt 58.
09:17Tout de suite, sur Europe 1,
09:18d'abord le journal de 20h
09:19et juste après,
09:20Julien Audou,
09:21le porte-parole du RN,
09:22sera dans ce studio.
09:22A tout de suite.