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En marche pour 2027 : Clémentine Autain se prépare à candidater pour une union de la Gauche. La députée écologiste et social de Seine-Saint-Denis, cofondatrice du parti l'Après, est l'invitée de Thomas Sotto.
Regardez L'invité de RTL avec Thomas Sotto du 02 mai 2025.

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Transcription
00:00RTL Matin
00:02Tout de suite l'invité d'RTL Matin, Thomas Vaud, recevez Clémentine Autain, députée du groupe écologiste et social et cofondatrice du parti Gagné. Bonjour et bienvenue.
00:11Bonjour et bienvenue sur RTL, Clémentine Autain.
00:13Bonjour Thomas Soto.
00:14Vous êtes surprise ?
00:15Oui, j'appartiens à un mouvement politique qui s'appelle l'après.
00:18Voilà, c'est l'après, voilà qui est plus précis.
00:21A-t-on encore le droit, la possibilité d'être tranquillement juif et de gauche aujourd'hui en France, Clémentine Autain ?
00:27Il le faut, c'est une impérieuse nécessité, cela doit être absolument possible.
00:33Vous savez, la lutte contre l'antisémitisme fait partie intégrante de notre histoire.
00:38La gauche s'est structurée avec la Révolution française, mais dans les temps forts qui ont marqué son histoire, il y a l'affaire Dreyfus.
00:46Et donc, moi je n'accepte pas, et je ne peux pas supporter, qu'il y ait même un soupçon à l'égard de la gauche sur ce sujet-là.
00:54Est-ce qu'il y a une partie de la gauche qui est devenue antisémite ?
00:58Il faut être clair.
00:59Alors, soyez clair.
01:00Sortir de toutes les formules qui peuvent blesser, qui peuvent rendre incompréhensible notre message, et être sur tous les fronts.
01:09Vous savez pourquoi je vous pose la question en ces rapports à ce qui s'est passé hier encore,
01:12qu'a visé votre collègue député socialiste Jérôme Gage,
01:14qu'a dû être exfiltré pour la deuxième fois en cinq jours d'une manifestation.
01:17Dimanche, c'était au cri de salles sionistes, notamment.
01:21Hier, c'était lors des manifestations du premier.
01:23Tiens, je vous propose d'écouter ce qu'en disait Marine Tondelier, la patronne des Verts.
01:27C'était hier soir chez Yves Calvi sur RTL.
01:28Je suis embêtée.
01:29Je suis embêtée parce que personne ne doit être évincé des manifestations,
01:32mais je vois aussi comment Jérôme Gage donne rendez-vous,
01:35vient avec 20 journalistes.
01:37Je pense qu'en fait, il faut faire attention.
01:39Il faut faire attention tout le temps.
01:41Et vraiment, ce moment, c'est le moment des travailleurs, le 1er mai.
01:44Donc, Jérôme Gage, il a mon soutien, comme tous les militants du Parti Socialiste l'ont.
01:49Mais je pense qu'il faut faire attention à ne pas faire du 1er mai à chaque fois
01:53la revue de presse des incidents.
01:55Je suis embêtée, mais...
01:58Écoutez, moi, j'apporte mon soutien à Jérôme Gage,
02:01qui a été agressé par deux reprises.
02:03Et plus profondément, c'est l'attaque hier par les Black Blocs.
02:07Elles visaient les socialistes dans leur ensemble.
02:09Et je veux dire très concrètement que quand on se prétend antifasciste,
02:16ce qui est censé être le cas des Black Blocs,
02:18on ne se trompe pas d'ennemi.
02:20Quand on croit à la lutte sociale,
02:22on ne détourne pas la conversation des mots d'ordre du 1er mai.
02:27Quand on dit vouloir un monde fait de justice, fait de paix, fait de liberté,
02:32on ne recourt pas à ce type de violence,
02:35l'insulte et l'agression physique.
02:36Donc moi, je suis en désaccord, mais profond, total, avec ce type de méthode.
02:42Je vous repose ma question.
02:43Alors, parce qu'il y a les Black Blocs d'un côté,
02:44mais est-ce qu'il y a aujourd'hui en France, une gauche,
02:47pas toute la gauche, mais une gauche qui est devenue antisémite ?
02:49Non, je ne veux pas dire qu'il y a une gauche qui est antisémite.
02:52Une partie de la gauche ?
02:53Il peut y avoir de l'antisémitisme à gauche, bien sûr.
02:57Il peut.
02:58Il y en a dans l'ensemble de la société.
03:00Mais je crois qu'aujourd'hui, c'est essentiel
03:02que nous soyons toutes et tous, et notamment les responsables politiques,
03:07le plus au clair sur ces questions
03:08pour ne laisser aucune faille, aucune ambiguïté.
03:13Est-ce que vous faites partie de ceux qui disent
03:14que Jean-Luc Mélenchon et la France Insoumise soufflent sur ces braises-là ?
03:17Il y a aussi, il faut quand même le dire,
03:19il y a aussi un traitement médiatique
03:22qui sans cesse aussi appuie sur ça.
03:25Alors que quand on lit nos textes,
03:27moi je reprends ce qui a été clairement énoncé
03:30dans le programme du Nouveau Front Populaire,
03:33les choses sont d'une clarté absolue.
03:35Et je ne supporte pas l'opposition entre les combats.
03:39On peut lutter contre...
03:41Pourquoi hier Jean-Luc Mélenchon dit
03:43que le 1er mai est un rassemblement antiraciste ?
03:46Ça veut dire quoi ?
03:47Qu'on doit faire la différence entre racisme et antisémitisme ?
03:50Non, mais il a raison de dire...
03:51C'est facile de tout mettre dans la même phrase.
03:52C'est un rassemblement antiraciste
03:55et qui lutte contre l'antisémitisme ?
03:56Oui, mais le terme de racisme
04:00auquel on met un S
04:02doit aussi englober le combat contre l'antisémitisme.
04:06On n'est pas obligé à chaque fois
04:08de mettre le mot antisémitisme.
04:10En revanche, je pense que dans le contexte,
04:12c'est important de tenir tous les bouts.
04:15Et je pense qu'on peut être avec la famille
04:19qui a été endeuillée par la mort.
04:22D'Abu Bakar Sissé.
04:22D'Abu Bakar Sissé.
04:24Et je veux ici exprimer tout mon soutien.
04:24Le jeune musulman massacré dans une mosquée dans le Gard.
04:27Et mon angoisse profonde
04:29devant cette haine des musulmans qui monte
04:33et être tout aussi heurté
04:36par le fait qu'il y a en France
04:38une montée de l'antisémitisme
04:39qui n'est pas acceptable.
04:41Et pour moi, la gauche,
04:42c'est celle qui est capable
04:43d'être à chaque fois au rendez-vous.
04:45Alors, il y a eu la manifestation de la gauche hier
04:47pour le 1er mai.
04:48De l'autre côté de l'échiquier politique,
04:49le Rassemblement National tenait meeting, lui, à Narbonne.
04:51Le RN est le parti du travail
04:53de la France qui bosse sans jamais se plaindre,
04:55a dit son président Jordan Bardella.
04:57Pourquoi aujourd'hui,
04:58les classes populaires
04:59se reconnaissent bien souvent davantage
05:01dans le RN que dans les partis de gauche ?
05:02Comment vous l'expliquez, ça ?
05:04Oui, il faudrait une journée entière
05:07pour qu'on ait un débat.
05:08En une minute, c'est quand même pas simple.
05:11Et je pense qu'on a un gros travail,
05:14en effet, de reconquête.
05:16Mais le phénomène,
05:18vous serez d'accord avec moi,
05:19n'est pas proprement français.
05:20C'est un phénomène planétaire.
05:22On le voit aujourd'hui avec le trumpisme.
05:24Et donc, c'est aussi à nous
05:25de nous rassembler
05:27et de proposer
05:29quelque chose de suffisamment puissant
05:31et clair
05:32pour reconquérir un électorat populaire,
05:35notamment dans les campagnes,
05:37qui, finalement,
05:39face à ses angoisses,
05:41face à une société néolibérale
05:42qui sans cesse leur met la tête
05:44davantage sous l'eau,
05:46eh bien, donnera le sens
05:48d'une société qui les protège.
05:51Moi, je veux une gauche
05:53qui soit capable de relier,
05:55qui soit capable d'innover
05:57et qui soit capable de réparer.
05:59Vous l'avez raconté dans un livre
06:00qui est sorti il y a quelques jours
06:01qui s'appelle
06:02L'Avenir, c'est l'esprit public
06:03sorti au seuil.
06:04Est-ce que, par exemple...
06:05Et d'ailleurs, vous aurez remarqué,
06:06Thomas Soto,
06:07que quand nous nous sommes rassemblés
06:09en juillet dernier,
06:11nous avons réussi à rassembler
06:129 millions d'électeurs et d'électrices
06:14avec le nouveau Front populaire.
06:15C'est un accord électoral,
06:16mais on voit bien
06:16que ce n'est pas un accord idéologique.
06:17Il y a beaucoup de différences.
06:18Oui, mais vous voyez bien
06:19que cela dit le sens
06:21de ce qu'on a à faire,
06:24s'unir,
06:25pour recréer de l'espérance.
06:27Oui, j'y crois d'autant plus
06:30que l'année dernière,
06:32au mois de juin,
06:32quand je venais ici,
06:34vous me disiez
06:34mais vous voyez bien,
06:35dans les sondages,
06:35l'extrême droite va tout déchirer,
06:37c'est eux qui sont devant.
06:38Et nous l'avons fait.
06:39Nous avons été en tête.
06:40Malheureusement, depuis,
06:41nous donnons un spectacle
06:42qui n'est pas de nature
06:43à créer de la confiance
06:45pour celles et ceux
06:47qui ont envie de changement
06:48qui n'en peuvent plus
06:49de 40 ans de politique néolibérale.
06:51Il y a effectivement un sondage
06:52qui dit cette semaine,
06:53sondage Harris,
06:54que s'il y a un candidat
06:55soutenu par LFI,
06:55le PS,
06:56les écologistes,
06:56les communistes,
06:57il pourrait se qualifier
06:58pour le second tour.
06:59Il est en position de le faire.
07:00Mais elle est réalisable,
07:01cette union ?
07:01Est-ce que vous seriez prête
07:03à vous ranger derrière
07:03Jean-Luc Mélenchon
07:04qui veut y aller coûte que coûte ?
07:05Pour l'instant,
07:06il y a une démarche
07:07qui va s'engager.
07:09Le rendez-vous du 2 juillet
07:10proposé par Lucie Castel
07:12va se tenir
07:13parce que les écologistes
07:15ont répondu présent.
07:17Nous avons répondu présent
07:19avec François Ruffin,
07:20avec Génération.
07:21Il y a le Parti Socialiste
07:23incarné aujourd'hui
07:24par Olivier Faure
07:24et j'espère demain aussi.
07:25Vous savez bien que le leader
07:26en termes de choix électorales
07:28est en l'élection aujourd'hui.
07:30Attendez,
07:30Thomas Soto.
07:31Le Parti Socialiste
07:32qui a son congrès
07:33mais s'il est reconduit
07:35Olivier Faure,
07:36il a dit qu'il était d'accord
07:37pour une candidature commune.
07:40Donc moi je dis
07:40Y compris avec LFI ?
07:42Moi je suis pour qu'il y ait
07:43toutes les gauches
07:44et tous les écologistes.
07:45On ne peut pas
07:46a priori décider
07:48qu'il y a un morceau
07:49dont on se passe.
07:50Donc est-ce que vous pourriez
07:50vous ranger derrière
07:51Jean-Luc Mélenchon ?
07:52C'était lui le candidat unique.
07:54Je me rangerais derrière
07:55celui ou celle
07:56qui sera désignée
07:57par une méthode
07:59qui est une méthode
08:00que nous aurons choisi.
08:01Donc pour l'instant
08:02ce qui m'intéresse
08:02c'est comment on construit
08:03un cadre.
08:05C'est comment on construit
08:06un cadre politique.
08:07Voilà.
08:08Et pour l'instant
08:08la France Insoumise
08:10la direction de la France Insoumise
08:11dit qu'elle ne veut pas
08:12de candidature commune
08:13qu'elle aura une candidature maison.
08:15Donc elle s'exclut
08:17de ce cadre.
08:18Voilà.
08:18Mais nous
08:19nous avons à mettre en mouvement
08:20cette dynamique
08:22et vous savez
08:22dans ce sondage
08:23il est clairement dit
08:24que 8 Français sur 10
08:26qui se disent de gauche
08:28veulent l'union.
08:29Donc maintenant il faut la faire.
08:30Donc il n'y a aucune
08:30excommunication chez vous
08:32aujourd'hui a priori.
08:33Vous n'excluez personne.
08:33On ne commence pas
08:34un rassemblement
08:35par des excommunications.
08:36Vous n'arrêtez pas
08:37de vous mettre sur la figure
08:37les uns les autres.
08:38Mais je vous dis
08:39qu'il faut arrêter
08:39Thomas Soto.
08:40Je ne peux pas vous le dire
08:41plus clairement.
08:41Je sais que vous avez retenu mon nom
08:42mais qu'est-ce qu'il y a de commun
08:43aujourd'hui entre François Hollande,
08:44Jean-Luc Mélenchon,
08:45Marine Tondelier,
08:45Raphaël Glucksmann,
08:46François Ruffin et Fabien Roussel
08:47à part s'envahir
08:48des noms d'oiseaux
08:48toute la journée ?
08:49Il y a plein de choses
08:50en commun d'ailleurs.
08:50On a réussi à se mettre
08:51d'accord sur plus de 600 propositions.
08:53Et je crois que ce que
08:54nous avons en commun
08:54c'est cette volonté
08:56de remettre l'esprit public
08:57au sommet de l'État.
08:59C'est-à-dire le bien commun.
09:00Regardez ArcelorMittal.
09:02Tout le monde dit la même chose.
09:03Vous nationalisez
09:04ArcelorMittal ?
09:04Oui, oui.
09:05Vous avez entendu les arguments
09:06de François Langlais à l'instant ?
09:07Oui, mais j'ai entendu aussi
09:08que le Parti Socialiste,
09:09la CFDT, la CGT,
09:11la France Insoumise,
09:13Marine Tondelier,
09:14tout le monde dit
09:14que la puissance publique
09:15ne peut pas rester les bras ballants
09:17devant un tel carnage.
09:19Quand vous regardez
09:19ArcelorMittal,
09:20600 emplois qui sont menacés
09:21alors qu'Arcelor
09:23vient d'enregistrer
09:2446% de bénéfices.
09:25Elle a distribué
09:269 milliards de dividendes
09:28depuis 2020
09:29et reçu des centaines
09:30de millions d'euros
09:31d'aides publiques
09:32sans aucune contrepartie
09:33ni sociale ni environnementale.
09:35Toute la gauche,
09:36tous les écologistes
09:37disent qu'il faut arrêter
09:39ce carnage.
09:40C'est vrai aussi
09:41dans les textiles
09:41avec Jennifer,
09:43c'est vrai avec Rochand.
09:43Il faut leur demander
09:44de rembourser les aides.
09:44Il faut changer
09:45le système des aides.
09:47Il faut que ces aides
09:47soient vertueuses.
09:48Ok, on vous rembourse.
09:49Merci, au revoir.
09:50On n'a plus besoin de vous.
09:51C'est ça qui va se passer.
09:52Mais non.
09:53Mais vous vivez
09:54dans un monde
09:54qui est en train de mourir.
09:56Ce monde est en train
09:57de mourir.
09:58Cette logique
09:59de la politique de l'offre,
10:00regardez le résultat.
10:01Vous avez vu du ruissellement ?
10:03Les entreprises ferment.
10:04Donc il faut être capable
10:05de redonner du sens
10:07à ce qui est commun,
10:09au bien commun.
10:10Moi, c'est ce que je propose
10:11et je vous assure
10:12que c'est de nature
10:13à rassembler
10:13toutes les gauches
10:14et les écologistes,
10:15pas simplement
10:15les formations politiques,
10:16mais dans le pays,
10:18non seulement
10:18celles et ceux
10:19qui ont envie
10:20de ce monde
10:21de justice sociale,
10:22de solidarité
10:23et de bien commun,
10:24mais aussi
10:24l'ensemble des Français.
10:25Merci Clémentine
10:26d'être venu ce matin
10:27sur RTL.
10:28Vous restez avec nous.

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