Dans la petite commune gardoise de La Grand-Combe, habitants et témoins de l'horreur sont encore sous le choc, six jours après le meurtre d'Aboubakar Cissé, tué dans une mosquée.
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00:00Quand j'arrivais à 11h15 à la mosquée,
00:29j'ai découvert le corps d'Abou Bakar.
00:32Le corps était vraiment...
00:34Il était rempli de sang.
00:37On voyait qu'il avait pris des couteaux de partout.
00:39Il y avait quand même des grosses blessures.
00:42Je n'étais pas habitué forcément à avoir ça.
00:44Dès que je suis sorti, j'ai appelé Daoud, un ami à moi,
00:47qui est venu.
00:48Il est venu 2-3 minutes après.
00:50Il est venu vraiment rapidement.
00:52De là, on a appelé les pompiers pour que les pompiers viennent de suite.
00:55Il nous fallait quand même des professionnels.
00:56parce qu'on pensait qu'il était mort.
00:59Mais bon, on n'est pas sûr.
01:00On ne supporte plus d'entendre cette phrase.
01:21J'ai tué le premier que j'ai croisé.
01:23Car la personne habite ici, à la Grande Combe, là-bas.
01:26Et nous, la mosquée est à 13 combes, à quelques kilomètres d'ici.
01:29Donc, il a traversé tout le centre-ville,
01:32croisant beaucoup de personnes.
01:33Parce que, justement, c'est l'heure.
01:35À l'heure où il est passé, c'est l'heure où il y a...
01:37Tous les gens sont dehors.
01:39Les gens vont acheter leur pain.
01:40Il y a beaucoup de monde dehors.
01:41Et il va nous faire croire qu'il a traversé tous ces kilomètres
01:44sans croiser personne.
01:46C'est vraiment honteux d'entendre ça.
01:47Alors, c'est vrai que la Grande Combe,
01:59nous sommes très éprouvés aujourd'hui.
02:01Après ce meurtre extrêmement violent,
02:02qui est un meurtre qui a touché la communauté musulmane,
02:05un meurtre islamophobe.
02:07Donc, après l'émotion, il va falloir continuer à travailler
02:09pour rassembler la population.
02:12Sachant qu'à la Grande Combe, c'est une ville de solidarité.
02:15Depuis très longtemps, c'est une ville minière.
02:17où la solidarité, ça veut dire quelque chose.