Dans son édito du 01/05/2025 dans l'Heure des Pros, Pascal Praud revient sur les minutes de silence organisées à l'Assemblée nationale.
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00:00Ce 1er mai, sur Europe 1 jusqu'à 9h30 et sur CNUJ jusqu'à 10h30, les minutes de silence observées à l'Assemblée nationale pour rendre hommage à une victime, à plusieurs victimes, sont devenues un enjeu politique.
00:14Chaque victime mériterait que la représentation nationale marque un temps de recueillement.
00:18Il n'existe pas de hiérarchie entre les victimes de la violence quand la mort devient le point commun de ces drames.
00:25Qu'une femme soit tuée par son compagnon, qu'une adolescente tombe poignardée par un élève de sa classe, qu'un lycéen perde la vie parce qu'il a refusé de donner son portable.
00:37C'est précisément parce que toutes les victimes, tous ces morts sont à égalité dans l'horreur, victimes de l'injustice, de la barbarie, de la bêtise,
00:46qu'il serait préférable de ne jamais marquer un temps de silence au Palais Bourbon ou alors commencer chaque séance quotidienne par une prière, pourquoi pas.
00:55Dans ce temple laïque.
00:57Ces minutes de silence font l'objet de récupérations, d'instrumentalisations.
01:02Je ne dirais pas la même chose pour un soldat, un policier, un ministre, un magistrat qui meurt dans l'exercice de ses fonctions.
01:09Au nom de la France, il est une victime évidemment, il est aussi un héros.
01:14Hier, Yaël Braun-Pivet a salué la mémoire d'Aboubakar Sissé à l'Assemblée Nationale.
01:19Dans le même temps, au Sénat, Gérard Larcher rappelait la mort de la jeune lycéenne de 15 ans à Nantes
01:25et l'agression d'un rabbin à Orléans au moment où il rendait l'hommage à Aboubakar Sissé.
01:32Deux salles, deux ambiances, mais un point commun, l'ensauvagement de la société qui incite à l'action plus qu'au silence.
01:42Sous-titrage Société Radio-Canada