Le vice-président de la FNAULT Michel Quidort, était l’invité de La Matinale ce jeudi 1er mai sur CNEWS. Il s’est exprimé au sujet de la menace d'une grève à la SNCF durant le pont du 8-Mai : «Les contrôleurs ont eu entre 21 et 23% d'augmentation en trois ans»
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00:00Oui, les contrôleurs, oui, on parle encore de 100 euros de prime.
00:03Les contrôleurs ont eu, selon les sources, entre 21 et 23% d'augmentation en 3 ans.
00:09Donc on est bien en dessous de l'inflation.
00:10Qui peut se prévaloir d'avoir eu autant d'augmentation en 3 ans ?
00:13C'est un métier dont les conditions étaient allégées.
00:15Vous savez que dans les grandes gares, maintenant, avant d'accéder au quai pour aller au TGV, il y a des portiques.
00:20Donc ça veut dire que les contrôleurs à bord des trains sont complètement délibérés de tous les conflits des gens
00:27qui n'avaient pas un billet, qui n'avaient pas de billet en règle.
00:29Ça leur a facilité le travail.
00:31Et ils ont aussi un intéressement au trafic qui était réclamé et qui leur a été accordé,
00:36qui est de 100 euros par mois, intéressement à l'augmentation du trafic,
00:39qui était d'ailleurs une réclamation de Sud, mais que Sud, dont l'accord n'a pas été signé par Sud,
00:44dont aller comprendre quelque chose dans cette histoire,
00:46qui ne sent que le prétexte pour faire une échelle de perroquets,
00:50parce que quand ça ne sera plus les contrôleurs, ça va être les conducteurs, etc.
00:53Parce que ça perd encore énormément d'argent, la SNCF.
00:55On dit oui, c'est bénéficiaire.
00:57C'est bénéficiaire. Mais oui, c'est sûr, parce qu'en fait, la SNCF, maintenant, c'est juste la commercialisation.
01:01Donc oui, c'est peut-être bénéficiaire.
01:03Mais le réseau ferré de France qui n'existe plus,
01:06mais si on prend la SNCF dans sa globalité, ça perd encore de l'argent.
01:09L'État, ça perd encore de l'argent.
01:11Et c'est financé par les Français.
01:12L'État l'a désendetté.
01:14Mais effectivement, là, on touche, cette grève touche notamment les services TGV,
01:18qui sont des services, j'en rappelle, commerciaux,
01:20où les seules recettes de la SNCF, ce sont les billets vendus aux voyageurs.
01:24Et donc là, on va directement pénaliser des gens qui contribuent directement
01:28au fonctionnement du service SNCF et du service longue distance,
01:31de l'aménagement du territoire.
01:33Donc on ne comprend pas cette manie.
01:36Ce sont des gens qui n'aiment pas leur outil,
01:38qui n'aiment pas leur train et qui n'aiment pas leur entreprise.
01:40On ne peut pas dire autre chose dans la mesure où là,
01:44encore une fois, le prétexte est futile
01:46et on sent bien la grosse ficelle par derrière.
01:48Parce que des négociations dans les entreprises,
01:51mais dans toutes les entreprises, on se met autour de la table,
01:53on discute, on avance, on veut 100 euros,
01:55on se met d'accord sur 80 ou sur 120.
01:57Il y a un agenda social permanent à la SNCF,
01:59ça négocie en permanence.
02:01Ce n'est pas les patrons de chocs comme on a connu par le passé qui n'existent plus.
02:04Donc c'est complètement incompréhensible et indéfendable et injustifiable.
02:10Sous-titrage Société Radio-Canada