Laurent Nuñez, préfet de police de Paris, était l’invité du Face-à-Face de ce 1er-mai sur RMC et BFM. Il a été interrogé notamment sur les manifestations attendues dans la capitale française.
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00:00C'est un dispositif exceptionnel à la hauteur d'un 1er mai, c'est un dispositif habituel,
00:06même si, évidemment, comme à chaque manifestation d'ampleur, nous craignons des débordements,
00:11mais qui ne sont pas le fait des organisateurs, je tiens à le dire.
00:15Le cortège syndical s'élancera tout à fait normalement, mais on le sait,
00:20on a maintenant une expérience ces dernières années suffisamment longue et riche
00:24pour savoir qu'évidemment, il y aura des fauteurs de troubles qui viendront
00:27et essaieront de perturber cette manifestation.
00:30C'est-à-dire commettre des dégradations ou des violences contre les personnes
00:33ou des violences contre les forces de l'ordre.
00:34Ça, Laurent Lugnès, on le sait, il y aura des fauteurs de troubles,
00:39ce qu'on appelle plus communément des casseurs.
00:41Est-ce que vous arrivez à évaluer le nombre de ces perturbateurs attendus à Paris
00:45ou craint qu'ils viendraient s'adjoindre au cortège syndical en amont ou en aval ?
00:51Oui, alors on s'attend, traditionnellement, il y a quelques centaines de personnes
00:55qui appartiennent à la mouvance ultra-gauche, la mouvance radicale, très clairement,
00:58et qui viennent pour faire dégénérer le cortège.
01:01C'est un autre mode d'expression, c'est un mode d'expression par la violence.
01:06Oui, ce qu'on appelle parfois les Black Blocs.
01:07atteintes aux personnes qui se constituent effectivement le plus souverain en Black Bloc,
01:11mais on dit quelques centaines.
01:12Et puis vous avez des personnes qui s'agrègent autour, évidemment, ce qu'il ne faut pas faire,
01:17qui s'agrègent autour et qui participent également aux exactions.
01:20Donc effectivement, ça peut être quelques centaines de personnes, voire un millier,
01:25un millier, 1500 personnes à gérer, qui vont, comme d'habitude, essayer de commettre des exactions.
01:31Et comme d'habitude, évidemment, les forces de sécurité intérieure interviendront sous mon autorité.
01:36Moi, je serai présent à la salle de commandement et on ne tolérera aucune, aucune, aucune exaction.
01:40Il y aura des interventions.
01:41Le remis, 1000 à 1500 personnes qui, potentiellement, tenteraient de faire dégénérer cette manifestation.
01:46C'est énorme. On a lu le chiffre de 200 à 400 casseurs.
01:49Vous dites quand des jeunes viennent se...
01:52Vous avez lu des chiffres que vous communiquez dans les médias.
01:56Il y a, je vous dis, quelques centaines d'éléments radicaux.
01:58Mais c'est ce que j'entends. Ce que vous dites, c'est que ça peut être beaucoup plus avec ceux qui viennent s'ajouter au casseur.
02:02Quelques centaines d'éléments radicaux. Vous avez toujours des personnes, vous voyez, qui viennent,
02:04qui se mêlent à ces groupes de casseurs, qui généralement se dissimulent le visage et commettent des exactions.
02:10Donc nous interviendrons, mais comme nous le faisons à chaque fois.
02:12Comme nous le faisons à chaque fois.
02:14Et nous interromprons ces dégradations.
02:17Et nous procéderons, évidemment, à des interpellations.
02:19Toujours dans le cadre du délit, soit de groupements de personnes en vue de commettre des dégradations ou des violences.
02:26Donc il y aura des interpellations.
02:27Ou tout simplement parce que ces personnes se dissimulent le visage dans une manifestation.
02:32Et dans une manifestation où sont commis des troubles à l'ordre public,
02:35le simple fait de se dissimuler le visage est un délit qui nous permet d'interpeller, de placer ces personnes en garde à vue.
02:40Donc en même temps, j'en profite pour adresser un message d'extrême fermeté.
02:44On ne tolérera aucun débordement, aucun débordement cet après-midi.
02:48Et donc il y aura des interpellations, il y aura des gens qui seront laissés en garde à vue
02:51si jamais certains avaient des velléités de commettre des dégradations et des exactions.