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Jeudi 1 mai 2025, retrouvez Hubert Baya Toda (Fondateur et président, LEAKMITED) dans SMART IMPACT, une émission présentée par Thomas Hugues.

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Transcription
00:00Smart Ideas avec Hubert Bayatoda, bonjour.
00:09Bonjour.
00:09Bienvenue, vous êtes le fondateur de Leak Meated, créé en 2019.
00:12Avec quelle idée ? Racontez-moi.
00:14L'idée, c'est un peu mon histoire personnelle.
00:17Moi, je suis issu du Cameroun et j'ai vécu pas mal de problématiques d'eau.
00:22Quand j'étais tout petit, on a aménagé une résidence qui n'avait pas de problème.
00:25Au fil du temps, on avait des problèmes d'eau et je me suis toujours intéressé à cela.
00:28Une fois que je suis venu en France, je me suis rendu compte que ce n'était pas un problème de pays du sud ou du nord.
00:33C'est un problème global. Gérer des réseaux d'eau, c'est très compliqué.
00:36Les réseaux sont très grands. Le réseau français fait un million de kilomètres.
00:39Donc, trouver une fuite, c'est un peu chercher une aiguille dans une boîte de foin.
00:42Et donc, avec mon parcours en mathématiques, je me suis dit qu'il était peut-être possible de réduire ces distances-là,
00:47de trouver un moyen, grâce à l'intelligence artificielle, de prioriser les zones d'intervention.
00:51Et c'est comme ça que Leak Meated a été créé au sein d'un incubateur il y a maintenant six ans.
00:56Mais alors, comment ça marche ? Comment vous aidez les collectivités à détecter les fuites ?
01:00Concrètement, on est parti d'un algorithme qui est capable de prioriser les zones d'intervention
01:06en se basant sur trois grandes catégories de variables.
01:08Des variables externes, c'est-à-dire une canalisation qui, sur un passage à fort trafic ou dans une impasse,
01:14n'aura pas le même impact, n'aura pas la même fragilité.
01:16Une canalisation qui est dans un matériau spécifique n'aura pas la même fragilité.
01:20Donc, on a une centaine de paramètres, une base de données qui compte maintenant près de 1 million de kilomètres de réseau.
01:24Et avec ça, on est capable de prédire et de savoir comment prioriser les endroits où intervenir.
01:29Donc ça, c'était vraiment l'algorithme de base.
01:31Mais après, il fallait construire une offre parce que les collectivités n'achètent pas l'intelligence artificielle.
01:34Ils achètent quelque chose de très concret.
01:35Donc, ce qu'on leur a proposé, c'est ce qu'on appelle le Sprint,
01:38qui est en réalité une offre de recherche de fuite rémunérera la performance.
01:42Concrètement, on dit à la collectivité, si on ne baisse pas vos pertes de moins 20%, vous ne nous payez pas.
01:46Donc, c'est comme ça que nous, on utilise l'intelligence artificielle pour être beaucoup plus efficace, beaucoup plus précis.
01:50Et on leur dit tout simplement, vous pouvez nous faire confiance parce que dans tous les cas, au pire, ça marche.
01:54Vous n'avez rien à perdre.
01:55Oui. Et alors, vous réussissez à faire des économies d'eau de quel niveau ?
02:01Les économies sont assez importantes.
02:02Nous travaillons en général sur des réseaux qui vont faire 100, 200, 300 kilomètres,
02:08ce qui représente un tiers du réseau d'une ville en général.
02:11Parce qu'il faut le dire, ce n'est pas tout le réseau qui est fluide en même temps.
02:14Les collectivités, elles suivent de manière attentive les débits qui y passent et nous confient des zones qui sont fragiles.
02:21Et nous, on réussit à réduire en général de 30 à 40%, voire 70%.
02:25On a travaillé dans plusieurs villes.
02:26Généralement, c'est des villes de taille intermédiaire ou des petites villes.
02:29Et on réussit à réduire de plus de 30 à 40%.
02:31Ça représente la consommation parfois de 2 000 abonnés dans la ville.
02:35Et alors, vous avez fait économiser combien d'eau dans le monde depuis que vous existez ?
02:38Pour vous donner un chiffre qui va vous parler, c'est l'équivalent de la ville de Bordeaux, par exemple.
02:41Donc, la consommation annuelle de la ville de Bordeaux, près de 8 millions de mètres cubes qui ont été économisés,
02:48c'est comme si la ville de Bordeaux, on avait complètement réduit sa consommation.
02:528 millions de mètres cubes, on va voir ce chiffre s'afficher.
02:56Mais comment vous le calculez ?
02:58On a l'avantage d'avoir une proposition qui est basée sur la performance.
03:01Ce qui fait qu'on connaît les pertes au moment où on intervient et les pertes après.
03:06Donc, c'est très simple.
03:07On peut faire la différence et être sûr d'être précis sur nos chiffres qu'on annonce.
03:12Vous parlez d'une intelligence artificielle frugale.
03:15Ça veut dire quoi, ça ?
03:16Une intelligence artificielle frugale, c'est très important.
03:18Parce qu'encore en ce moment, si vous faites un smart pack, apparemment c'est la consommation de plusieurs litres d'eau.
03:24Donc, il était important pour nous d'être cohérents avec notre démarche.
03:27Il y a deux approches pour faire une intelligence artificielle.
03:30C'est soit on mise gros sur, on va dire, l'algorithme qui va traiter la donnée,
03:35et du coup, on lui injecte plein de données non structurées.
03:37Soit alors, on mise beaucoup sur la structure de cette base de données.
03:41Nous, on a misé sur la structure.
03:42Pourquoi ? Parce que le problème dans les collectivités, c'est que les données étaient extrêmement manquantes.
03:45Vous imaginez qu'Henri Zédoi a vécu la Deuxième Guerre mondiale.
03:49Les réseaux, les datas sont perdus.
03:51Il y a eu la numérisation.
03:52Donc, nous, ce qu'on fait, c'est qu'on a pris les bases de données des clients,
03:55mais on a agrémenté de métadonnées, d'autres types de données.
03:58On a fait un gros effort de structuration de cela.
04:00Ce qui fait qu'au final, l'algorithme de l'IA peut être très simple.
04:02Et en plus, on avait besoin que nos équipes sur le terrain puissent l'utiliser dans leur portable.
04:06Parce qu'en fait, on travaille dans des zones qui ont très peu de débit et on est très mobile.
04:09Donc, si vous avez une IA qui est très lourde, très consommatrice,
04:11vous allez vous retrouver dans des zones blanches et vous ne pourrez pas travailler.
04:14Donc, on avait l'obligation, de par notre activité, d'être très frugale.
04:16Et c'est ce qu'on a réussi à faire.
04:17Il nous reste 40 secondes.
04:186 ans après la création de l'IQMITED, vous en êtes où ?
04:21Concrètement, on est où ?
04:22On est capable maintenant d'accompagner la collectivité,
04:24à la fois sur la localisation, mais également sur la prévention.
04:26Nous proposons des jumeaux numériques.
04:32Parce que c'est une problématique européenne.
04:34La France perd 20%, mais on est un bon élève.
04:36En moyenne, l'Europe perd 25%.
04:38Nous sommes à présent en Italie.
04:40On travaille également en Angleterre.
04:42Et on en passe de se développer dans d'autres villes.
04:44Donc, c'est vraiment une approche globale.
04:46On n'est plus que sur les fuites.
04:47On est maintenant sur la performance globale.
04:48Et on s'étend au niveau européen.
04:50Merci beaucoup, Hubert Bayatoda.
04:52Et bon vent à l'équité.
04:54Voilà, c'est la fin de ce Smart Impact.
04:56Merci à toutes et à tous de votre fidélité.
04:59Je vous dis à très vite sur Bsmart4Chem.
05:00Salut.

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