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00:00Bienvenue dans les récits extraordinaires de Pierre Bellemare, un podcast issu des archives d'Europe 1.
00:11La Nouvelle-Délit en mai 1954. C'est la capitale administrative de l'Inde qui vient de se libérer
00:20des Anglais. L'indépendance a ramené le calme. Les immenses avenues du quartier gouvernemental
00:26sont vides. Ne pas ce que quelques voitures officielles et des hommes d'affaires qui ont
00:31deux particularités, porter une chemise blanche impeccable, aux plis parfaitement repassés,
00:38et ne jamais se presser. Dans la vieille ville, par contre, c'est l'image traditionnelle.
00:45Une foule grouillante, les marchands de tissus, de cigarettes à la pièce, les vendeuses de guirlandes
00:51de fleurs que les femmes tressent avec leurs nattes, les tailleurs installés devant la
00:55machine à coudre à pédales de nos grands-mères, les vaches sacrées qui traversent la rue,
01:01chacun faisant un détour pour ne pas les déranger.
01:05Une jeune fille se ferait difficilement un passage dans cette cohue.
01:10Oh non qu'elle n'y soit pas habituée, elle habite là, près du fort rouge depuis toujours
01:14chez ses parents, mais elle est malade. Elle souffre de maux d'estomac et du ventre.
01:19Elle se demande si elle aura la force d'arriver jusqu'à son lit, n'ayant qu'une hâte
01:25de se coucher. Elle titube et ne peut s'empêcher de gémir.
01:31Personne, bien entendu, ne fait attention à elle. Il y a trop de monde. La vie est difficile
01:37en Inde. Chacun porte sa croix ici. On y accepte naturellement la souffrance. Le passage sur
01:45cette terre, disent les Indiens, est trop bref pour s'en préoccuper. Ah, ça y est, enfin, voici la
01:52maison. La jeune fille fait un dernier effort pour y parvenir. Elle s'écroule, évanouie, sur le pas
01:58de la porte. Les voisins l'ont reconnu. Son père, sa mère sont accourus. Satya, Satya, parle-moi, ma
02:07petite fille. Dis-moi ce que tu as. Mais vous voyez bien qu'elle ne peut pas parler. Il faut aller
02:12chercher un docteur. Elle a été mordue par un serpent. Mais c'est impossible. Elle était
02:16à son travail, au bureau. Alors c'est une assolation. Mais elle ne souffrirait pas comme
02:21ça. En revenant à elle, la jeune fille est prise de spasmes violents, mais ne peut réussir
02:27à vomir. Je t'en supplie, Satya, essaie de nous dire ce qui s'est passé. La jeune fille
02:34prononce quelques paroles inintelligibles. Après qu'une ambulance l'ait emmenée
02:40à l'hôpital, se présente, à son domicile, le frère de sa meilleure amie, Rani, une jeune
02:47fille qui travaille dans la même entreprise qu'elle. Le jeune homme s'adresse aux parents.
02:52Satya y rentrait ? Oui. Je voudrais la voir parce que ma soeur est malade, très malade.
02:58On ne comprend pas ce qu'elle a. Elle est incapable de dire un mot. Il a fallu l'hospitaliser.
03:04Quoi ? Rani aussi ? Les deux jeunes filles souffrent du même mal inexplicable. Trappées
03:15toutes les deux le même jour à la même heure en quittant le bureau.
03:28A l'hôpital de New Delhi, ce mois de mai 1954, les médecins sont perplexes. Deux jeunes
03:44filles, Satya et Rani, sont dans le coma mourantes, présentant exactement les mêmes
03:51symptômes sans diagnostic possible. On leur a fait un lavage d'estomac, des prélèvements,
03:58ont été envoyés au laboratoire. « Vous décidez quoi, docteur ? » demande
04:02l'infirmière. « Rien pour l'instant. Il faut attendre les résultats de l'analyse.
04:09Entre un interne. Excusez-moi de vous déranger, patron. Qu'est-ce qu'il y a encore ? Une
04:14urgence ? Une jeune fille qui est arrivée dans le même état que les deux autres ? Vraiment ? Je
04:20ne vous trouve pas drôle, mon vieux. L'interne a la réputation d'aimer les plaisanteries,
04:25même de mauvais goût. « Mais je vous assure, patron, elle est presque paralysée. Elle semble
04:30ne plus avoir de poux. Il faut que vous veniez, sa mère est là. Elle dit que sa fille travaille
04:35à la clinique des Jeuns. Elle aussi ? Eh oui ! Vous voyez bien que pour une fois je ne plaisante pas. »
04:42La troisième jeune fille qui vient d'être hospitalisée s'appelle Ranta. Comme Rani et Satya,
04:48elle s'est trouvée mal en quittant son service. Le service d'accueil de cette clinique des Jeuns,
04:53une clinique spécialisée dans le traitement des femmes stériles selon des méthodes
04:58ostéopathiques et psychologiques. Une clinique à la mode très chère que les milieux médicaux
05:03indiens considèrent avec mépris. Un établissement, comme il en existe trop qu'on tolère en pensant
05:09qu'ils sont inoffensifs, servant essentiellement à soutirer de l'argent à de riches clientes
05:13crédules, oisives. Ranta souffre d'une sorte d'empoisonnement comparable à celui provoqué
05:20par le venin d'un serpent, mais sans avoir été mordu par aucun reptile, pas plus que
05:24Rani et Satya. « De deux choses l'une », remarque le médecin chef. « Ou bien ces trois filles
05:33ont été prises d'un malaise à la clinique, le même malaise en même temps, dû à la même
05:36cause. Et alors pourquoi ne les a-t-on pas soignées ? Dans une clinique, on aurait pu leur
05:42faire un lavage d'estomac tout de suite. On les aurait sauvées. C'était tout de même
05:46pas sorcier. Ou bien, il leur est arrivé quelque chose après avoir quitté leur travail.
05:55Mais quoi ? Et toutes les trois ensemble, puisqu'elles souffrent visiblement de la même intoxication.
06:03Appelez la police. Pardon ? Je vous dis d'appelez la police. Il faut que nous soyons renseignés
06:09et vite sur ce qui a pu se passer. Je crains même qu'il ne soit trop tard. Essayons tout de même.
06:22Un inspecteur, l'inspecteur Mali, est chargé d'une enquête. Un peu avant minuit, il apporte
06:28les premiers renseignements au médecin chef de l'hôpital. À la clinique, personne n'est au courant
06:33de quoi que ce soit. Alors quelque chose se serait produit après que les trois filles
06:39aient quitté leur travail. Je ne crois pas. Vous m'aviez demandé, docteur, si elles étaient
06:45parties de la clinique ensemble. Eh bien non. Satya a fini la première à 18h. Rani, à peu
06:52près à la même heure. Ranta a été de permanence jusqu'à 20h. Elle a voulu s'en aller avant
06:57parce qu'elle ne se sentait pas bien. Donc c'était la clinique qu'elles ont été
07:02empoisonnées, elle et les deux autres. Je sais justement ce que j'allais dire.
07:06Et vous êtes sûr qu'à la clinique, ils ne se sont aperçus de rien ? Entre alors
07:11l'infirmière, docteur le numéro 26. Ranta ? Oui. C'est fini. Ranta vient de mourir sans
07:22avoir pu donner aucune indication sur ce qui lui était arrivé. Satya et Rani, reprendront-elles
07:29connaissance et pourront-elles parler ?
07:33Les récits extraordinaires de Pierre Belmar, un podcast européen. En Inde, chaque année,
07:44de nombreux habitants meurent après avoir été mordus par un serpent. Des villageois surtout.
07:48Peu de citadins. Je sais bien qu'un reporter de la télévision a trouvé un jour un de ces
07:54charmants animaux dans sa baignoire. L'histoire ne dit pas s'il était venimeux, ni si la salle
07:59de bain était celle d'un palace. En tout cas, dans une clinique aussi élégante que la clinique
08:04des Jeuns à New Delhi, dans le quartier 9, il n'y a pas de serpent. Les trois employés mystérieusement
08:10empoisonnés ne l'ont pas été par du venin, du moins par le venin d'un reptile vivant. Car les symptômes,
08:17maux de tête violents, début de paralysie, chute de tension, baisse brutale de la température,
08:21évanouissement, puis coma interrompu de spasmes terrifiants, sont bien les symptômes
08:26de l'empoisonnement par un cobra ou un reptile de la même famille. Deux bonnes familles,
08:31comme vous voyez. Vous avez les résultats de l'analyse ? Oui, docteur, répond l'infirmière.
08:36On n'a rien trouvé. C'est impossible. Regardez vous-même. Tenez, voilà le rapport.
08:41Écoutez, dites au labo de recommencer. Il faut effectuer tous les tests. Il y a sûrement
08:48quelque chose. En attendant, vous continuez le goutte à goutte, bien sûr.
08:53Rani et Satya, dans le coma, sont maintenus en survie avec tous les moyens du bord. Chaque
08:59heure qui passe depuis le décès dans la nuit de leur compagne Ranta donne aux deux jeunes
09:03filles une chance de s'en tirer, à leur organisme de reprendre le dessus. Alors peut-être,
09:08peut-être, elles pourront parler, expliquer ce qui s'est passé. En connaissant l'origine
09:13du mal, les médecins sauront mieux comment l'analyser, comment l'enrayer, si c'est
09:18possible. L'inspecteur Mali, à l'aube, est allée réveiller dans sa villa la directrice
09:24de la clinique, Mme Jeun. C'est une femme qui a dû être belle autrefois. Elle porte
09:29un sari de soie rouge tissé de fil d'or. Mais puisque je vous dis, inspecteur, que les
09:34médicaments dangereux sont fermés à clé dans la pharmacie. Et les hôtesses n'y
09:39ont pas accès. Mais bien sûr que non. Elles sont là pour accueillir les clients. Elles
09:43ne bougent pas de leur chaise. Elles sont d'ailleurs beaucoup trop paresseuses, même
09:47pour se donner la peine de traverser le hall. Alors, chère madame, elles ont été
09:52empoisonnées assises sur leur chaise. Mais c'est ridicule. Je ne vous le fais pas dire.
09:57Mais ces petites sottes seront allées manger je ne sais quelle saleté dehors. Les
10:01autopsies le prouveront. Il ne s'est rien passé chez moi, je vous assure. Vous allez
10:05un peu vite, madame. Les autopsies. Mais une seule de vos employés est morte pour
10:12l'instant. Malheureusement, avant d'avoir pu confirmer ce que vous dites, j'espère
10:18que les deux autres parleront. Mais vous me soupçonnez, inspecteur. Mais c'est intolérable.
10:27Ah, vraiment, je regrette que mon mari saute en voyage. Il se plaindra à vos supérieurs.
10:31Madame Jeanne paraît vraiment scandalisée d'être ainsi traitée, ce qui ne départit
10:37pas l'inspecteur Malitzon calme. Malgré leur matinale, une odeur de rhum se mêle dans
10:42le salon au parfum de la maîtresse de maison. Du rhum de contrebande, se dit l'inspecteur.
10:50Ces gens-là fréquentent certainement les milieux les moins recommandables de cette
10:52ville. Il décide donc de ne pas insister et de trouver, grâce à des indicateurs,
10:57quelles sont les relations de la famille Jeanne. Ceux qui trafiquent sur le rhum peuvent
11:03aussi fournir d'autres poisons et plus dangereux.
11:08La matinée s'écoule sous un ciel plombé, plus de 80% d'humidité dans l'air, 38 degrés
11:15à l'ombre. Sur leur lit d'hôpital, Satya et Rani respirent avec peine. Les fenêtres
11:23de la salle commune sont garnis de barreaux. Pour se protéger contre qui ? Des singes,
11:28dit-on, et des rôdeurs. Que peut-on venir voler ici, sinon la vie de deux jeunes filles ?
11:38« On ne leur demande que d'être jolies et souriantes, a dit Mme Jeanne, leur patronne.
11:42C'est tout ce dont elles sont capables, et encore. »
11:46Mme Jeanne oublie seulement que des jeunes filles peuvent aussi souffrir et mourir, même
11:50à 20 ans. Au début de l'après-midi, le médecin-chef téléphone à l'inspecteur
11:57et lui annonce le décès de Rani. Alors que nous commencions à avoir des espoirs, elle
12:02venait juste de reprendre connaissance. « A-t-elle parlé ? » « Oui, quelques mots
12:08seulement. » « Elle a parlé de bonbons. » « Comment ça ? » « Oui, elle aurait mangé
12:14des bonbons. » « Il faudrait savoir si à la clinique, quelqu'un lui en a offert
12:19et qu'elle sorte de bonbons. » « Je m'en occupe tout de suite. » « Dépêchez-vous, si
12:23nous le savions, nous pourrions peut-être sauver la troisième fille. » L'inspecteur
12:27retourne à la clinique. C'est l'administrateur qui le reçoit, un homme usé avant l'âge,
12:32le visage boursouflé, les mains moites. « Oh, moi, » dit-il, « je compte si peu.
12:38Je ne sais rien. » L'inspecteur insiste. Le pauvre homme se lamente. « Vous voudriez
12:46que je vous dise du mal de mes patrons, hein ? Mais laissez-moi donc tranquille. J'ai
12:51jamais eu de chance dans la vie. Sauf le jour où j'ai rencontré M. et Mme Jeun. M.
12:56Jeun, surtout. C'est un très brave homme. » « Ah bon ? Et comment ça ? Eh ben, par
13:02exemple, quand j'ai eu des ennuis, il m'a prêté de l'argent. Je lui en dois
13:08encore, d'ailleurs. Et puis, il ne me réclame pas. » « En effet, je comprends que vous
13:14le défendiez. Et ici, à la clinique, comment est-il avec le personnel ? Je veux dire, on
13:22l'aime aussi ? » « Mais bien sûr. Les femmes, surtout. Les infirmières, les hôtesses.
13:28Oh, il n'est pas fier. Il parle avec tout le monde. Quand il rentre de voyage, il rapporte
13:32des petits souvenirs. Il offre des friandises. » « Tiens, donc. »
13:38« Et quelle sorte de friandises ? » « Ben, n'importe. Vous savez, chez nous,
13:44on prend le thé comme partout. C'est ce que les Anglais nous ont laissé de mieux.
13:47Pas vrai ? Alors M. Jeun offre des cakes ou des bonbons. »
13:54À l'hôpital, Satya enfin commence à parler. « Des phrases incompréhensibles
13:59d'abord. Le médecin aussitôt alerté, la presse de question. Rappelez-vous, qu'est-ce
14:05que vous avez mangé ? Des bonbons ? Des bonbons ? Oui. Oui, des bonbons. Qui vous
14:14les a donnés ? M. Jeun ? Non, non, non, pas lui. Qui alors ? Allons, faites un effort,
14:22il le faut. » La jeune fille gémit.
14:25C'est très ce crispe. Le médecin veut absolument entendre ce qu'elle va enfin dire, même
14:32si elle ne le dit que dans un souffle. Il se penche vers elle. « C'est moi, Satya,
14:38le docteur. Dites-moi, qui vous a donné des bonbons ? » « Madame. » « Madame Jeun. »
14:54Satya mourra quelques instants plus tard, comme son mort ses deux compagnes, après qu'une
15:02amélioration de son état ait laissé naître un espoir. Mais Satya, elle, a donné le
15:09nom du coupable, la directrice de la clinique.
15:16Reste à trouver le motif de ce triple meurtre et l'arme du crime, le poison inconnu que le
15:23laboratoire n'a pas su déceler. Un mandat d'arrêt est lancé contre Mme Jeun. Celle-ci
15:29a disparu de son domicile sans laisser l'adresse. Par contre, M. Jeun lui rentre de voyage et,
15:35ne se doutant de rien, il tend entre les mains des policiers venus chercher sa femme. On l'interroge.
15:40C'est un homme naïf et charmant. Il ne pense qu'à profiter de la vie, rire de tout et de
15:45rien, faire la cour aux femmes, notamment aux hôtesses de la clinique. Et quoi ? Marie
15:51Vaudet, offrir des fleurs et des bonbons à des jeunes filles aussi insouciantes et légères
15:55que lui, pouvait conduire un rendez-vous, pas un rendez-vous galant, un rendez-vous avec
15:59la mort. Mais il ne peut y croire. Mais ce n'est pas vrai, inspecteur, c'est une mauvaise
16:05plaisanterie. Hélas, non, monsieur. Mais enfin, pourquoi ? Mais je n'étais même pas là.
16:10Pourquoi ? Pourquoi ? Monsieur Jeun ne peut comprendre que sa femme. Lasse d'entretenir
16:18un homme qui menait la Dolce Vita pendant qu'elle dirigeait la clinique, est une idée
16:24de se venger. Ah, son mari papillonnait avec les hôtesses, ces jeunes sottes, qui, parce
16:31qu'elles plaisaient au patron, se moquaient de la patronne, leur vieille patronne. Ah, il
16:36leur offrait des bonbons quand il était là. Et bien, pendant son absence, elle leur
16:40en offrirait, elle aussi, les mêmes, ou presque.
16:46À propos, dit l'inspecteur une semaine plus tard au médecin-chef, ça y est, nous
16:52connaissons le poison. Oh, c'est un saint homme qui l'a fourni à madame Jeun.
16:58Celui que l'inspecteur Mali appelle le saint homme est une sorte de sorcier qu'on trouve
17:03dans les bouches indiens, ces magasins bistrots où tout se vend, y compris le rhum de contrebande
17:09qui parfumait la villa de la propriétaire de la clinique. La drogue, aussi.
17:15Alors, vous me le donnez ce poison, inspecteur ? Il faut le faire analyser. Mais je ne vous
17:20ai pas dit que je l'avais, docteur. Je vous ai dit que nous connaissions sa provenance.
17:27Nous avons un témoin, le vendeur. C'est l'essentiel pour le procès. Ah, pourtant, ça m'aurait
17:33intéressé d'en avoir. Vous seriez déçu. Ce n'est jamais le même. Voyez-vous, ils
17:41écrasent des têtes de serpents. Ils les font mijoter avec je ne sais trop quoi. Et la
17:49police laisse faire. Hacha. Oui, Hacha. Comme disent toujours les Indiens en hochant la tête,
17:59ce qui signifie « c'est comme ça, pas autrement ». Résignée d'avance à l'incompréhensible
18:06volonté des divinités quelles qu'elles soient. Ah, pour votre information, je vous signale
18:11que Mme Jeun a été arrêtée dans une gare alors que le train qu'elle avait pris pour
18:16s'enfuir y stationnait depuis plus d'une heure sans raison apparente. Son nom restera dans
18:22l'histoire, car elle a été la première femme pendue dans la Nouvelle République de l'Inde.
18:38Vous venez d'écouter les récits extraordinaires de Pierre Belmar. Un podcast issu des archives
18:45d'Europe 1. Réalisation et composition musicale, Julien Tarot. Production, Estelle Lafon.
18:53Patrimoine sonore, Sylvaine Denis, Laetitia Casanova, Antoine Reclus. Remerciements à Roselyne
19:00Belmar. Les récits extraordinaires sont disponibles sur le site et l'appli Europe 1. Écoutez
19:07aussi le prochain épisode en vous abonnant gratuitement sur votre plateforme d'écoute préférée.