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A l'occasion de la remise du rapport issu des assises de lutte contre l'antisémitisme, la ministre déléguée chargée de la Lutte contre les discriminations Aurore Bergé a pointé du doigt le parti La France insoumise, responsable à ses yeux d'entretenir le climat d'antisémitisme croissant observé en France depuis l'attaque du 7 octobre 2023.

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Transcription
00:00Madame la Première Ministre, Ministre d'Etat, chère Elisabeth Borne, mesdames les députés, chère Caroline Yadant, chère Constance Le Gris,
00:10monsieur le délégué interministériel, chère Mathias Cotte, madame, monsieur pilote des groupes de travail, Marianne Matarbon-Mouchier,
00:17chère Senghor, mesdames et messieurs les membres des groupes de travail, représentants de culte, magistrats, avocats, représentants d'associations,
00:24de fondations, directeurs d'établissements, chercheurs, enseignants, mesdames et messieurs. Je veux saluer évidemment le travail remarquable des deux groupes de travail
00:32ainsi que l'engagement de toutes celles et ceux qui ont contribué à ces assises. Ce que vous nous avez livré ce matin, c'est un appel à la responsabilité.
00:40Le 7 octobre 2023, 50 Français ont été assassinés parmi plus de 1200 hommes, femmes et enfants dans les attentats terroristes perpétrés par le Hamas en Israël.
00:49Le président de la République l'a dit avec clarté, ce fut le plus grand massacre antisémite de notre siècle.
00:56Toutes les démocraties ont eu à affronter un regard massif d'antisémitisme et la France n'a pas été épargnée.
01:02Ce qui se dresse devant nous, ce n'est pas une vague, c'est une lame de fou. Ce qui nous menace, ce n'est pas une conjulsion,
01:09c'est un risque de réenracinement profond et durable. Il y a l'antisémitisme qui frappe, celui qui tag, qui insulte,
01:16qui crache, qui attaque, qui incendie, qui blesse, qui viole, qui tue. Il y a aussi l'antisémitisme d'atmosphère,
01:23celui qui s'installe au quotidien, qui invite à ne pas faire de vagues, qui impose aux victimes le silence et le disparaître.
01:31L'antisémitisme enferme nos concitoyens juifs dans des sentiments de peur, de solitude et d'abandon.
01:37Et face à lui, il n'y a pas d'ambiguïté possible. L'antisémitisme ne se débat pas, il ne se comprend pas, il se combat.
01:44La réponse de la République est donc un refus en bloc, total, absolu.
01:50Et elle doit s'accarter concrètement à travers trois boussoles claires.
01:54La fidélité absolue à nos principes et nos valeurs universalistes,
01:57la lucidité face à toutes les formes de haine anti-juive et la transmission comme rempart durable contre l'air.
02:05Trois boussoles pour tenir dans la tempête.
02:07L'universalisme d'abord.
02:10L'esprit de ce rapport est résolument universaliste et profondément républicain, et ce choix fait sens.
02:15Car le débat existe.
02:17Faudrait-il découper en tranches la lutte contre les haines ?
02:19Faudrait-il déléguer un monopole de la lutte antiraciste à un tel, de la lutte contre l'antisémitisme à un autre ?
02:25Je ne crois pas.
02:26Je suis même convaincue du contraire.
02:28Dans un moment d'histoire où tant de forces nous poussent à nous séparer, nous fragmenter et nous opposer,
02:33rien ne serait pire que d'accréditer l'idée d'une compétition entre les luttes et entre les victimes.
02:38Ce serait un aveu d'échec et une source de grands dangers.
02:42La République lutte contre toutes les haines, puissamment et en même temps.
02:46Elle ne reconnaît aucune communauté puisqu'elle n'en connaît qu'une seule.
02:50La communauté nationale, au sein de laquelle chacun de nos compatriotes doit pouvoir vivre l'identité qu'il choisit ou non de se donner.
02:56Car ce que nous défendons, c'est une idée exigeante de la France.
03:01Celle de la Déclaration des droits de l'homme et des citoyens.
03:03Celle de la loi de 1905, qui établit la laïcité comme le socle garant de la liberté de conscience et de l'égalité de tous devant la loi.
03:12Lutter contre l'antisémitisme, c'est défendre la liberté de vivre dans tous les territoires de la République.
03:17D'être reconnue, d'être protégée sans peur pour soi, pour ses enfants, pour ceux qu'on aime.
03:22C'est défendre l'égalité de tous nos concitoyens dans leur dignité et dans leurs droits.
03:26Dans leur mémoire et dans leur histoire.
03:29C'est défendre la fraternité.
03:31Cette responsabilité collective qui nous relie, qui nous oblige, qui affirme que la haine de l'autre est toujours la défaite de tous.
03:39Et c'est défendre la laïcité.
03:41Non comme une interdiction, mais comme une protection.
03:43Un bouclier commun, une liberté.
03:45Un espace où chacun peut croire ou ne pas croire, sans jamais avoir à se justifier.
03:50Et c'est pourquoi aucune forme de haine ne peut être tolérée.
03:54Je veux rendre ici hommage à Abou Bakar Cé, assassiné la semaine dernière dans une mosquée, lieu de prière.
04:01L'effroi est immense et l'émotion totale.
04:04A sa famille, à ses proches, à nos compatriotes musulmans, la nation toute entière adresse son soutien, sa peine et sa solidarité.
04:12Qu'elle prenne la forme de la haine anti-musulmane, de la haine anti-juive ou anti-chrétienne, les haines anti-religieuses, comme toutes les formes de haine, n'auront jamais leur place en France.
04:24La réponse de notre République est claire et elle tient en un mot.
04:27L'intransigeance.
04:29Intransigeance contre toutes les formes de haine.
04:32Intransigeance sans exception.
04:34Intransigeance sans hiérarchie.
04:36Car chaque fois qu'en France on est ciblé pour que son identité, réelle ou supposée, son nom, son apparence, c'est toute la République vacillée.
04:44Et nous ne laisserons pas la République vacillée.
04:47Parce qu'être républicain c'est être acteur, c'est refuser l'indifférence, ce poison qui gangrène notre société et permet aux injustices de prospérer.
04:55C'est s'engager, clairement et sans ambiguïté, pour défendre notre démocratie et en réaffirmer ses valeurs.
05:01Car si nous cédons à l'essentialisation, si nous cédons au piège du repli, si nous laissons s'installer l'idée que celui qui souffre est légitime à se battre seul,
05:10alors que nous avons déjà cédé quelque chose de fondamental, le sens même de notre République.
05:17Depuis quand faut-il être juif pour dénoncer l'antisémitisme ?
05:20Depuis quand faut-il être victime pour avoir à s'indigner ?
05:23Depuis quand faut-il être soi-même concerné pour vouloir agir ?
05:27La lutte contre l'aide, c'est bien un combat universel, et rappeler cela, c'est notre première boussole.
05:33Notre deuxième boussole c'est la lucidité, c'est regarder le réel en face.
05:37Et voilà le deuxième grand mérite de ce rapport.
05:40Il dit les choses, scientifiquement, sereinement.
05:44Il pose des chiffres et des mots sur le réel.
05:46Et le réel ce sont d'abord des chiffres alarmants.
05:481570 actes antisémites recensés en 2024, dont deux tiers sont les attentes aux personnes.
05:5562% des actes anti-religieux concentrés sur moins de 1% de la population française, les Français juifs.
06:02La maison brûle, et nous ne regarderons pas ailleurs.
06:05Et chacun connaît ici la grande vigilance de Bruno Rotaillot à la tête du ministère de l'Intérieur.
06:09Le réel, c'est la prévalence d'un antisémitisme d'extrême droite et l'explosion d'un antisémitisme d'extrême gauche,
06:16selon une courbe en U que vous décrivez, avec beaucoup de pertinence.
06:20Le réel, une fracture générationnelle qui risque de devenir un fossé si nous ne nous dressons pas.
06:26Le réel, ce sont les ravages du complotisme et la caisse de résonance que lui offrent les réseaux sociaux,
06:31faisant de la lutte contre la haine en ligne une exigeante de notre siècle.
06:34Le réel, c'est à risque d'un allié scolaire à l'œuvre depuis plusieurs décennies déjà,
06:39de même qu'un allié territorial qui voit les Juifs quitter certains quartiers pour en préférer d'autres, plus sûr.
06:45Au fond, le réel, c'est cette capacité redoutable de l'antisémitisme.
06:50Il mute, il s'adapte, il épouse les codes de son époque.
06:54Aujourd'hui, il prend le plus souvent la forme de l'antisionisme, de la haine décomplexée d'Israël,
06:59seul État au monde visé par une telle obsession.
07:01Critiquer la politique d'un gouvernement est un droit absolu.
07:05Personne ici ne le remet en cause.
07:07Mais diaboliser, essentialiser nos compatriotes juifs en les rendant coupables par procuration,
07:12d'un conflit se situant à 4000 km de là, c'est leur planter une cible dans le dos.
07:17Et cela, il faut le dire clairement, ça suffit.
07:20L'antisémitisme d'aujourd'hui ne se cache plus, il paradne.
07:24Il s'exprime, il se revendique.
07:26Il cherche à se rendre fréquentable, légitime, cool.
07:29Mais l'haine n'est jamais cool.
07:32Et je vais le dire très clairement.
07:34La responsabilité historique de l'extrême-gauche dans le réartissement de l'antisémitisme est écrasante, accablante.
07:41Je l'ai dit, je le répète et je l'assume.
07:43Depuis le 7 octobre 2023, cette responsabilité tient en trois lettres.
07:47L.F.I.
07:48Un parti politique qui appelait de la haine d'Israël n'en parle pas un dérapage, mais bien une stratégie électorale.
07:54Les parlementaires de la nation s'improvisent géopoliticiens, appellent à je ne sais quelle libération du fleuve à la mer,
08:00mais qui au fond ne connaissent du Jourdain que la station de la ligne 11 du maître parisien.
08:06Des élus de la République qui ont choisi la compromission avec l'islamisme politique, culturel, identitaire.
08:11En 2025, il n'y a pas de combat contre l'antisémitisme sans combat contre l'islamisme qui porte la haine du juif dans son code génétique.
08:20Cela aussi, il faut le nommer.
08:22Le courage, ce n'est pas le bacarne.
08:24Le courage, c'est dire les choses, calmement, lucidement, fermement.
08:30Ce n'est pas stigmatiser une religion qui a autant de place que les autres dans notre République, ni plus ni moins.
08:35C'est nommer une idéologie, et une idéologie, elle, n'a pas de droit.
08:39Alors, oui, l'antisionisme est devenu le cheval de droit de l'antisémitisme.
08:43C'est pourquoi vos travaux sont si précieux.
08:46Proposez notamment la création d'un nouveau délit relatif à la provocation, à la destruction ou à la négation d'un État internationalement reconnu,
08:53comme le prévoit la proposition loi visant à lutter contre les formes renouvelées de l'antisémitisme portée par Caroline Yadon.
08:59Je soutiens cette proposition.
09:01Vous recommandez par la voie d'une circulaire générale de politique pénale
09:04de reprendre la définition de l'antisémitisme adoptée par l'Alliance internationale pour la mémoire de l'Holocauste, Yachera,
09:11et plus encore, de s'inspirer des exemples qui l'accompagnent.
09:14J'y suis favorable, pleinement.
09:16Parce que cette définition permet de traquer la haine là où elle se cache,
09:19dans les ambiguïtés de langage, dans les insinuations, dans les discours pseudo-politiques.
09:24Chaque acte, chaque insulte, chaque menace, chaque haine camouflée doit être identifiée, caractérisée, reconnue et sanctionnée, implacablement.
09:34Aujourd'hui, des contenus antisémites ou racistes circulent librement sur des sites hébergés à l'étranger,
09:38sous couvert d'anonymat, d'opacité ou de frontières numériques.
09:42La France ne peut pas devenir un marché libre pour la haine importée.
09:46Je suis donc favorable à ce que les responsables de ces organes de presse ou plateformes numériques, même étrangers, puissent être poursuivis.
09:54Vous posez également le débat de la loi de 1881.
09:57Cette question de la sortie des cinq affractions à caractère raciste et antisémite du droit de la presse pour les intégrer dans le droit pénal général,
10:04je le sais, ne fait pas consensus.
10:06Mais ce n'est pas le consensus que je recherche, mais l'efficacité face au fléau sous nos yeux.
10:10Alors pour ma part, et je ne doute pas qu'il y aura du débat, y compris au sein du gouvernement,
10:14j'y suis extrêmement favorable.
10:17Notre arsenal doit évoluer.
10:19En 2025, qui peut comprendre que l'on traite des propos racistes et antisémites comme des opinions,
10:24en lieu, une place, une délit ?
10:26Enfin, il n'y a pas de lutte durable contre l'antisémitisme sans transmission.
10:31Et ce doit être notre troisième rousseau.
10:34Transmettre, c'est armer l'esprit contre les falsifications, contre les manipulations,
10:38contre la haine qui avance masquée.
10:40C'est donner à chaque enfant de France les repères nécessaires pour comprendre, pour décrypter, pour résister.
10:45Et l'éducation, oui, est notre première ligne de défense.
10:49Mais aujourd'hui, le risque est grand que ce pilier vacille.
10:52Le constat est clair, nos enfants sont à la fois victimes et auteurs.
10:56Victimes de l'ignorance, de la banalisation et des reprises identitaires.
11:00Auteurs aussi, par mimétisme, par provocation, sous l'influence d'un climat numérique qui préfère le clash à la nuance.
11:07Ce fossé générationnel, c'est un fait et ce serait une erreur majeure de le taire ou de le minimiser.
11:13Mais ce n'est pas une fatalité.
11:14Et je refuse l'idée d'une génération qui serait perdue par principe.
11:18Pour cela, il faut lui parler, il faut lui transmettre.
11:21C'est pourquoi lutter contre l'antisémitisme, c'est une mission éducative avant tout.
11:25Ce n'est pas seulement sanctionner les actes, c'est prévenir les dérives avant qu'elles ne s'enracinent.
11:30C'est enseigner à distinguer la vérité historique du mensonge numérique.
11:35C'est replacer nos valeurs comme des remparts vivants, pas des slovenvilles.
11:39C'est le temps des professeurs.
11:41Et pour cela, nous devons plus que jamais, comme le fait Elisabeth Borne avec beaucoup de force et beaucoup de courage,
11:46soutenir et accompagner nos enseignants et l'ensemble des professionnels de l'éducation nationale et de l'enseignement supérieur.
11:52Nous avons aussi la nécessité de leur donner des outils adéquats.
11:55A ce titre, vous avez formulé de nombreuses propositions en matière de formation initiale et continue que j'accueille très loin probablement.
12:02Je pense par exemple à cette proposition d'inclure dans les concours de recrutement des enseignants
12:06les épreuves spécifiques sur la lutte contre l'antisémitisme et tous les racismes,
12:10car l'éducation contre les haines est au cœur de la mission de l'école.
12:14Je pense également à cette idée forte, la création d'un institut national de formation et de recherche sur le racisme et l'antisémitisme,
12:20avec des postes dédiés comme cela existe déjà au Royaume-Uni ou en Allemagne.
12:24La France ne peut pas rester en retrait.
12:27Aujourd'hui, les rares recherches existantes reposent trop souvent sur la seule énergie de personnes engagées, passionnées, mais isolées.
12:34Nous devons assumer pleinement ce devoir de connaissance, de veille et d'analyse.
12:38Mais la bataille de la transmission ne se limite pas à l'école.
12:41Elle se mène aussi, et évidemment, dans l'enseignement supérieur.
12:44L'université devrait être d'abord le lieu du débat et de la nuance, de la confrontation d'idées et de la liberté intellectuelle.
12:50Jamais celui de l'intimidation et de la peur.
12:54Ce climat n'est pas une opinion.
12:56C'est une menace et nous devons y faire face.
12:58Je dois dire que les images de cet enseignant de Lyon II menacé dans son amphithéâtre sont absolument insoutenables.
13:04Elles disent tout de ce nouvel antisémitisme qui intimide, qui censure, qui pourchasse pas seulement les Juifs,
13:10mais tous ceux qui, en républicains, refusent de se soumettre aux narratifs idéologiques de nouveaux antisémites.
13:15Je veux dire ici tout notre soutien à Fabrice Balanche.
13:18La place de l'État est toujours aux côtés des enseignants qui transmettent,
13:22pas des individus encagoulés qui les menacent.
13:25Car oui, dans la France de 2025, des agents publics sont menacés, insultés, attaqués,
13:30pour ce qu'ils incarnent, l'État, et pour ce qu'ils exercent, la mise en service public.
13:35C'est pourquoi je soutiens pleinement votre proposition de permettre à l'administration
13:39de déposer plainte en lieu et place de l'agent lorsqu'il est victime d'une agression raciste ou antisémite.
13:43De la même manière, je le dis avec force, la protection fonctionnelle ne peut plus être une faveur discrétionnelle.
13:50Elle doit devenir un droit clair, automatique, obligatoire.
13:54On ne laisse pas seul ceux qui enseignent, ceux qui protègent, qui soignent, qui rendent justice.
13:59Enfin, il nous faut le dire avec lucidité, et vous l'avez fait, le devoir de mémoire, malheureusement, ne suffit plus.
14:06Il demeure essentiel, mais il ne suffit plus à lui seul pour parler à des générations
14:10qui ne seront plus en contact avec les témoins directs de la Shoah.
14:13Il ne suffit plus face à ceux qui instrumentalisent la Shoah pour en relativiser la portée.
14:18Il ne suffit plus face au récit concurrent qui incarne le soupçon, la confusion, le brouillage.
14:24Le devoir de mémoire est indispensable, mais il doit se doubler d'un devoir de compréhension,
14:29d'un devoir de vigilance, d'un devoir d'intelligence,
14:31en élevant les consciences et en posant des repères.
14:34En cela, la transmission est essentielle, et c'est aussi notre responsabilité.
14:40Mesdames et Messieurs, l'heure aujourd'hui est à la décision, à l'action et à la fermeté.
14:45Et le gouvernement sera au rendez-vous.
14:47Nous allons former pour éclairer.
14:50Nous allons transmettre pour armer les consciences.
14:52Nous allons fonctionner pour protéger.
14:55Nous allons soutenir pour ne laisser aucun citoyen seul face à la haine.
14:58Et surtout, nous allons tenir.
15:01Tenir notre ligne.
15:02Tenir notre parole.
15:04Tenir la République.
15:05Oui, nous pouvons gagner le combat contre l'antisémitisme si notre nation toute entière se réveille.
15:10Si notre nation comprend que ce combat n'est pas celui des justes,
15:13pardon, n'est pas celui des juifs seuls, mais celui des justes.
15:17De tous ceux qui refusent que la haine gagne et que la République se couche.
15:20Parce qu'il est minuit moins le quart, mais quand il est moins le quart, il n'est toujours pas trop tard.
15:24Alors il faut le faire, et le faire maintenant.
15:26Je vous remercie.

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