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Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, est l'invité de C'est pas tous les jours dimanche, ce dimanche 27 avril

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Transcription
00:00Bon, non, Retailleux, je voudrais qu'on parle des mots qui sont employés pour qualifier ce qui s'est passé, l'horreur.
00:05Le Premier ministre, François Bayrault, a parlé sur les réseaux sociaux, je cite, d'une ignominie islamophobe.
00:10Alors, non seulement il ne prend pas les mêmes précautions que vous, puisque vous parlez, le procureur parle d'une piste, mais qu'aucune autre ne peut être écartée.
00:16Pour lui, c'est une ignominie islamophobe, et il utilise ce terme, islamophobe, islamophobie, que vous-même, vous n'utilisez pas.
00:25Vous n'êtes pas sur la même longueur d'onde que François Bayrault ?
00:29Très franchement, dans l'intention, c'est la même chose, on a voulu désigner la même chose.
00:35Simplement, d'abord, le ministère de l'Intérieur et nos forces agissent sous l'autorité judiciaire.
00:42Donc, on fait très attention à utiliser les mêmes termes.
00:45Le procureur a parlé lui-même de l'islamophobe.
00:47Deuxième, dans un communiqué, mais pas ensuite, au moment de la réunion, il ne l'a pas utilisé.
00:52Ensuite, au ministère de l'Intérieur, on utilise toujours le terme, la terminologie anti-musulman.
01:00Et d'ailleurs, les autorités cultuelles musulmanes utilisent aussi ce terme.
01:05Il y a quelques semaines, dans le cadre du FORIF, du Forum de l'Islam de France,
01:09nous avons lancé une plateforme qui veille justement sur Internet pour la discrimination vis-à-vis des actes anti-musulmans,
01:18et des actes anti-musulmans, et pas des actes d'islamophobie.
01:22Donc, vous voyez, c'est le terme que l'on retient.
01:24On parle, par exemple, d'actes anti-chrétiens.
01:26C'est toujours dans le cadre du ministère, parce qu'il y a une connotation idéologique du terme islamophobie,
01:32notamment très marquée vis-à-vis des frères musulmans,
01:35qui fait que, dans notre ministère, on prend une précaution à ne pas l'utiliser.
01:39Mais donc, quand François Bayrou l'utilise, ce midi même, au micro de Guillaume Daré,
01:43Laurent Wauquiez, oui, parle d'un acte islamophobe, d'islamophobie.
01:46Oui, il manque de précaution.
01:49En fait, parfois, Bruno Retailleau, on se pose la question de savoir
01:52si des responsables politiques qui n'utilisent pas ce terme
01:54ne sont pas là pour chercher, au fond, à amoindrir la réalité d'un phénomène
02:00qui est que des fidèles musulmans peuvent être pris pour cibles parce qu'ils sont musulmans.
02:06Non, non, non, non.
02:08Le mot anti-musulman veut bien dire ce que cela veut dire.
02:12Voilà. Salman Rushdie, d'ailleurs, lui-même, avait fait un certain nombre de déclarations
02:18sur le thème de l'islamophobie.
02:20Donc, je pense qu'il faut vraiment respecter les choses.
02:23D'abord, il y a une enquête qui commence.
02:24Il y a plusieurs pistes.
02:25Et encore une fois, nous utilisons toujours au ministère de l'Intérieur,
02:29et y compris sur les autorités du culte musulman,
02:32nous utilisons toujours le terme anti-musulman.
02:35Donc, je pense que c'est un petit peu de temps.

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