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Guerre en Ukraine, municipales 2026, Arcelor Mittal, affaire Bétharram... Marine Tondelier, réélue haut la main secrétaire nationale des Écologistes, est l'invitée de Questions politiques ce dimanche.

Retrouvez « Questions Politiques » tous les dimanches à midi sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/questions-politiques

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Transcription
00:00Générique
00:00Bonjour, ravie de vous retrouver dans Question politique, l'émission politique du dimanche sur France Inter,
00:14diffusée sur France Info, la télé et en partenariat avec le journal Le Monde.
00:19Des funérailles historiques pour le pape François, 400 000 personnes placent Saint-Pierre hier,
00:24un balai diplomatique plus intense que prévu, Trump et Zelensky à deux doigts de se réconcilier sous nos yeux, pas facile.
00:33C'est vrai d'exister, de s'imposer face à cet événement planétaire.
00:37Résultat, le Congrès des Verts, leur convention d'investiture passe complètement inaperçue ce week-end, transparent.
00:44Décidément, les écologistes, malgré les disputes et les pics envoyés qui leur sont parfois salés,
00:50Comment devenir un parti qui compte à dix mois des élections municipales, à deux ans surtout de la prochaine présidentielle ?
00:57Pourquoi les Verts restent un parti d'appoint qui s'épuise à vouloir réconcilier les irréconciliables ?
01:04On en parle avec Marine Tondelier, la secrétaire nationale des écologistes, largement réélue pour un second mandat.
01:11Elle est notre invitée ce dimanche dans Question politique, en direct et jusqu'à 13h.
01:15Question politique
01:17Carine Bécard sur France Inter
01:22Bonjour Marine Tondelier
01:24Bonjour
01:25Merci d'avoir accepté notre invitation avec moi ce dimanche pour vous interviewer
01:29Françoise Fressos du journal Le Monde et Alix Bouillaguet de France Télévisions.
01:33Bonjour à toutes les deux mesdames
01:34Bonjour à toutes et à tous
01:36Et à tous, effectivement, il ne faut pas les oublier.
01:38On commence avec ces images qui ont marqué la semaine, c'est ce qu'on fait chaque dimanche.
01:43Votre choix pour commencer, Marine Tondelier, qu'est-ce qui vous a particulièrement frappé ?
01:48J'ai choisi une photo du pape François, mais du pape François au tout début de son pontificat, son premier déplacement officiel en 2013 à Lampedusa.
01:58Parce que moi, je suis du Pas-de-Calais, vous le savez, à l'époque il y avait eu Sangatte, il y avait eu la jungle de Calais.
02:05C'était un moment extrêmement difficile pour toutes celles et ceux qui venaient en aide concrètement aux migrants.
02:10C'était vraiment dur parce qu'il y avait un sentiment de solitude, de ne pas comprendre pourquoi on était assez seul finalement à être solidaires, alors que ça devrait être évident pour tout le monde.
02:19Et d'avoir ce pape, qui représente quand même 1,345,000,000 de catholiques dans le monde, donc en termes d'être prescripteur, de mener la bataille culturelle, ça pèse le pape.
02:30Et je m'étais dit, il a du cran. Je m'étais dit qu'il avait du cran et que ça avait rechargé un peu le moral des troupes un peu partout.
02:36Et il avait parlé de la mondalisation de l'indifférence.
02:39Il avait dit, voilà, il y a une indifférence à l'égard de son prochain.
02:44Et c'est là-dessus qu'il avait marqué le début de son pontificat, qu'il a continué après en parlant aussi beaucoup d'écologie, l'audatophie, l'encyclique, l'audatédeum, l'exhortation apostolique en 2023.
02:55Et à chaque fois quand j'ai lu ces textes, je me suis dit, ce pape a mieux compris l'écologie que beaucoup de responsables politiques français.
03:01Et en fait, ça faisait du bien à lire.
03:03Et ça l'a fait du bien à beaucoup d'écologie, je peux vous le dire, qu'il soit croyant ou pas, est un autre sujet.
03:07Est-ce que concrètement, ça a changé quelque chose ?
03:09C'est-à-dire que quand vous voyez quand même l'état du débat sur l'immigration en France et dans le reste du monde, c'est quoi la parole du pape ? En quoi elle porte aujourd'hui ?
03:18Eh bien, ça compte d'autant plus que cette société est en train de glisser.
03:21Vous savez, moi j'ai parfois l'impression, et sur les questions écologiques, et sur les questions des valeurs et de l'indifférence à l'égard de son prochain, pour reprendre les mots du pape François.
03:29J'ai l'impression qu'on est comme des ours polaires sur la banquise, vous savez, qui est en train de fondre.
03:33Et qu'on est de moins en moins et de plus en plus serré, étriqué.
03:38Il y a des grands moments de solitude.
03:40Et du coup, je peux vous dire que dans ces moments-là, ça compte.
03:43Parce qu'en fait, on arrive au moment où sur ces questions fondamentales existent en ciel, on se compte.
03:48Et celles et ceux qui sont là, celles et ceux qui sont toujours là, on sait qui c'est.
03:53Et on sait qu'on va devoir compter les uns sur les autres.
03:56Et du coup, ce pape, oui, il a compté.
03:58Et on vit, je pense, tous une forme d'appréhension dans l'attente de savoir qui sera le prochain pape et quel sera sa ligne, le récit qu'il a envie de faire de son pontificat.
04:07Oui, ça comptera.
04:08Et ça comptera d'autant plus que les temps sont durs.
04:09Alors, une petite question très politique sur les drapeaux qui ont été mis en Berne.
04:15En tout cas, on l'avait demandé quand je dis « on », c'est le gouvernement Bayrou.
04:18Pour les funérailles, je n'ai pas François.
04:19J'imaginais bien que ce n'était pas vous.
04:20Ce n'était pas moi, voilà, merci.
04:21Au nom de la laïcité, est-ce que ça pose un problème pour vous, ça ?
04:26Ces drapeaux en Berne ?
04:27Mais moi, je suis pour la laïcité de 1905.
04:31Les gens croient ce qu'ils veulent, mais l'État doit être neutre vis-à-vis des religions.
04:35Et j'en entends certains au gouvernement parler de la laïcité nuit et jour.
04:38Mais en fait, toujours pour cibler une seule religion, l'islam.
04:41Toujours pour cibler un seul genre, les femmes.
04:44Et c'est la géométrie variable.
04:46C'est un double standard, comme il y en a tant d'autres.
04:48Et donc, là, quand c'est mettre les drapeaux en berne pour le pape,
04:51ça ne pose de problème à personne.
04:53Une gamine qui veut faire une compétition sportive voilée,
04:57là, ça devient un drame national.
04:59Sauf que c'est un chef d'État, le pape.
05:00Oui, d'accord.
05:01Mais on ne le sait pas pour que les chefs d'État, vous le savez bien.
05:03La reine Elisabeth II, on avait également mis les drapeaux en Berne.
05:06Oui, mais je constate que, d'un côté de l'échec politique,
05:11on est très très sensible, très très tatillon sur la laïcité,
05:15en dépassant même complètement le concept.
05:16Et en fait, en faisant plus une obsession que de la vraie laïcité.
05:20Et c'est quand c'est vers l'islam, quand c'est vers le catholicisme, tout va bien.
05:26Et que quand un footballeur fait un signe de croix en entrant sur le terrain
05:29ou en marquant un but, c'est normal.
05:30Mais si une jeune femme footballeuse met un hijab pour jouer au foot,
05:34là, c'est un scandale national.
05:35C'est ça que je constate.
05:36Allez, je voudrais...
05:37Solidarité avec tout le monde en France, que vous croyez ou pas,
05:39chacun fait ce qu'il veut.
05:40Je voudrais ajouter une image, ça je le fais rarement,
05:44mais qui a marqué aussi les funérailles du pape François hier.
05:46C'est une photo qui est dans toute la presse ce matin,
05:49celle que vous êtes en train de découvrir sur le plateau de questions politiques.
05:53On y voit donc Donald Trump, le président américain,
05:56face à Volodymyr Zelensky, le président ukrainien.
05:59Ils sont assis, ils sont seuls, ils sont dans l'immense basilique Saint-Pierre.
06:04On ne sait pas ce qu'ils se sont dit, mais depuis cette rencontre,
06:07le président américain a écrit sur les réseaux sociaux
06:09« Peut-être que Poutine est en train de me balader ».
06:13Sans blague.
06:14Est-ce que Donald Trump est en train d'ouvrir les yeux ?
06:17Est-ce que vous êtes optimiste, Marine Tornelier ?
06:19Quand Donald Trump dit « Peut-être que Vladimir Poutine est en train de me balader »,
06:22il ajoute « Peut-être qu'il ne veut pas vraiment arrêter la guerre »,
06:25on a envie de lui dire « Sans blague ».
06:28Moi, ce que je constate, c'est que Trump, quand il est devenu président,
06:31il a fait, voilà, il a retourné sa veste,
06:34enfin, les États-Unis ont retourné leur veste,
06:36sont allés voir Poutine comme si c'était la seule personne avec qui discuter.
06:40Il a fait preuve, en fait, d'une grande naïveté sur le sujet.
06:43Parce que ce dont il se rend compte là, tout le monde l'avait vu dès le début.
06:47Ce que je vois aussi, c'est qu'il a voulu imposer la paix à l'Ukraine.
06:52Et que ça, l'Ukraine, ça lui est déjà arrivé deux fois.
06:54Il y a eu les accords de Budapest en 1994,
06:57et les accords de Minsk en 2005.
07:00Et ces deux fois-là, on leur a dit « Non, non, mais bon, voilà, c'est la paix.
07:04Vous, bon, vous perdez en bout de votre territoire,
07:06mais vous inquiétez pas, c'est vraiment pour la paix. »
07:07Et là, Poutine, vraiment, il s'est engagé.
07:09Et à chaque fois, ils ont vu ce que Poutine avait fait de cette paix.
07:11En fait, il recharge ses batteries,
07:13et puis il repart à l'assaut dès qu'il a recomposé une armée suffisante.
07:18Donc, ce qui est primordial dans ce dossier-là,
07:20c'est des garanties de sécurité qui seront apportées.
07:22Et on voit bien que, du coup, la Russie n'en veut pas, évidemment,
07:25puisqu'il prépare déjà leur suite.
07:26Quel rôle pour les Européens ?
07:28Qu'est-ce que vous poussez ?
07:30Jusqu'où doit-on s'engager pour être aux côtés de Zelensky
07:33et essayer de résister à ce qu'on a vu la semaine dernière,
07:37c'est-à-dire Trump qui s'alignait sur Poutine ?
07:39Qu'est-ce qu'on peut faire ?
07:40Moi, ce que j'aimerais bien qu'on réalise, toutes et tous,
07:43c'est qu'on ne peut pas, dans notre arsenal,
07:47n'avoir que des bombes et des munitions.
07:50En fait, il faut s'interroger sur les vraies causes de cette guerre.
07:52Évidemment que les terres rares, ça joue un rôle.
07:54Évidemment que notre dépendance aux fossiles
07:56finance Vladimir Poutine et sa guerre chaque jour,
08:00par les engrais qu'on lui achète,
08:01par l'uranium enrichi, par le gaz.
08:03On est le premier importateur de gaz en Europe, la France.
08:06Et on donne beaucoup plus d'argent à Poutine
08:08en lui achetant tout ça que d'argent à l'Ukraine.
08:10Donc, qu'est-ce qu'on se tente ?
08:11Non, mais ça veut dire que l'écologie doit faire partie
08:14de l'arsenal de guerre.
08:15Ça veut dire qu'il faut isoler plus nos maisons.
08:20À chaque maison qu'on isole, en France, on isole Poutine.
08:23Parce qu'on dépend moins de moulies pour le gaz.
08:25Il faut qu'on ait plus d'énergie renouvelable.
08:27Non, mais vous voyez bien que la temporalité,
08:29elle est quand même délicate.
08:30Oui, je vois très très bien.
08:31C'est du long terme.
08:32Au moment où on continue de financer Poutine et sa guerre,
08:34parce que ce sont des impérialismes fossiles
08:36et qu'on dépend d'eux, parce qu'on n'a pas su investir
08:38assez vite dans le renouvelable,
08:40alors on est coincé.
08:42Et je n'oublierai jamais, c'était la matinale de France Inter,
08:45M. Lecornu, ministre des Armées,
08:46qui explique qu'il va falloir faire un effort de guerre.
08:49Tout le monde peut le comprendre.
08:50Mais quand il dit, vous financez comment ?
08:51Il dit, moi, je pense qu'il faut ressenter
08:53sur les dépenses régaliennes les vraies.
08:55Et puis le reste, il dit par exemple,
08:57est-ce qu'il a besoin de mettre des milliards
08:58dans le plan vélo ?
08:59Déjà, il n'y a pas des milliards dans le plan vélo,
09:01il y a zéro euro.
09:02Donc s'il veut financer l'effort de guerre
09:03avec le plan vélo, on ne va pas aller très loin.
09:05Et deuxièmement, opposer l'écologie et la paix,
09:08c'est absurde.
09:10Parce que ces deux noms sont juste un mot de guerre
09:11et on avance.
09:12Vous le contestez, vous ?
09:13Vous dites, oui, il faudra augmenter
09:15probablement de 3, 4, 5 milliards de pays par an.
09:17Mais les Verts ne se sont jamais trompés de pacifisme.
09:20Nous ne considérons pas que le pacifisme,
09:22c'est laisser faire les agresseurs.
09:23Et ce qui se joue en Ukraine,
09:24ce n'est pas juste l'avenir de l'Ukraine.
09:25C'est l'avenir de la paix et de nos démocraties
09:28sur le continent européen.
09:29Et je suis d'ailleurs très choquée
09:30que quand Emmanuel Macron nous convie à l'Élysée
09:32pour en parler avec le directeur des renseignements généraux,
09:35avec le chef d'état-major aux armées,
09:37pour nous parler du fait que les États-Unis
09:39et la Russie, oui,
09:40essayent d'influencer nos scrutins en France,
09:43mènent une guerre, des cyberattaques,
09:46vraiment sont là pour détruire nos démocraties.
09:48On invite le Rassemblement National.
09:50Parce qu'en fait, tout ce qu'ils font,
09:51c'est bien au service d'une cause.
09:52Et ce n'est pas au service de l'écologie.
09:54C'est au service d'un parti bien précis.
09:56Et donc les bénéficiaires de ces opérations
09:57de déstabilisation, d'ingérence dans nos démocraties
10:00sont à la table des discussions quand on en parle.
10:01Oui, vous aviez déjà l'occasion de le dire.
10:03J'ai un problème de sécurité nationale.
10:04Autre image, la vôtre, Françoise,
10:06qui nous emmène cette fois-ci à Nantes.
10:08Oui, c'est jeudi ce fait d'hiver terrible à Nantes
10:10où un élève de seconde âgé de 16 ans
10:12poignarde une de ses camarades,
10:14en poursuit trois autres,
10:15et finalement arrêté par un technicien de l'établissement,
10:18et se retrouve en hôpital psychiatrique le soir.
10:20Il est visiblement dérangé,
10:23il est suicidaire,
10:24il est replié sur lui-même.
10:26L'établissement avait vu qu'il n'allait pas bien,
10:28il n'a pas réussi à éviter.
10:30Ça nous bouleverse parce que ça touche à l'enfance,
10:33ça touche à la sanctuarisation de l'école.
10:35Ça montre aussi à quel point il y a un sujet de santé mentale en France
10:39qui a été érigé en grande cause nationale par Michel Barnier,
10:42poursuivi par François Bayrou,
10:44mais on n'a pas de moyens visiblement suffisants.
10:47On manque d'un plan d'action.
10:48Moi, ce qui m'a frappée,
10:50c'est pour ça que j'ai retenu cette image,
10:52où on voit Bruno Retailleau et Elisabeth Borne.
10:54Elisabeth Borne insiste sur la santé mentale.
10:56Ministre de l'Éducation nationale.
10:58Bruno Retailleau, au contraire,
10:59ministre de l'Intérieur,
11:00qui fait des déclarations intempestives
11:02avant même que le procureur se soit exprimé,
11:04pour dire qu'on a voulu déconstruire les interdits,
11:07l'autorité,
11:08ce n'est pas un fait divers,
11:09c'est un fait de société,
11:10c'est la violence de la société,
11:12c'est le manque d'autorité.
11:13Non, il est à côté de la plaque.
11:15Donc on ne peut pas faire de la politique dans tout.
11:17Alors on sait qu'il est en rivalité avec Laurent Wauquiez,
11:20sur le congrès de LR,
11:21mais on ne peut pas mettre de la politique partout.
11:24Il faut, sur des faits aussi graves,
11:26s'en tenir à la réalité,
11:27tenter de trouver des solutions.
11:29Ce n'est pas facile du tout.
11:31Et ça veut dire qu'il faut arrêter cette politique
11:34de la tension permanente,
11:36de la brutalité.
11:38Il faut partir des faits
11:39et essayer de résoudre ces faits.
11:41Et si on part des faits,
11:43comme le dit Françoise Fressose,
11:44ce qui s'est passé à Nantes,
11:46ce drame,
11:47dit quoi de la société dans laquelle on est aujourd'hui ?
11:49Marie-Dondelier.
11:49Moi, je pense,
11:51je suis entièrement d'accord avec vous
11:52et je remercie Madame Fressose
11:53de l'avoir souligné.
11:54Bruno Retailleau,
11:55ce n'est pas vos mots,
11:56ce sont les miens,
11:56ce n'est pas un ministre de l'Intérieur,
11:57c'est un agent provocateur.
11:59Et moi, déjà,
12:00je ne comprends pas comment il fait
12:01pour être ministre de l'Intérieur,
12:02gérer en même temps un congrès de son parti
12:04et préparer la présidentielle.
12:05Ministre de l'Intérieur,
12:06s'il y a bien un job à temps plein dans ce pays,
12:08c'est ça.
12:09Et là, il mélange tout.
12:10Il mélange tout.
12:11Et M. le Premier ministre aussi,
12:12lui, sa réponse,
12:13c'est mettre des portiques
12:14à l'entrée des lycées.
12:15Mais sa première réponse,
12:16vous l'avez dit,
12:17ça devrait être la santé mentale.
12:18Parce que la vérité,
12:19c'est qu'en Loire-Atlantique,
12:20où se trouve Nantes,
12:21il y a 14 lits pour mineurs,
12:23pour toute la Loire-Atlantique,
12:25en pédopsychiatrie.
12:26Ça veut dire 4 lits
12:27pour 100 000 mineurs
12:28et c'est 4 fois moins
12:29que la moyenne nationale.
12:31Et donc, c'est sûr
12:31que quand on laisse cette jeunesse
12:32qui a beaucoup de raisons
12:33d'être anxieuse,
12:34quand on regarde l'actualité,
12:36quand on la laisse se désespérer,
12:38quand on ne la suit pas,
12:39quand on ne l'accompagne pas,
12:41quand il n'y a pas assez de soins
12:42disponibles pour tout le monde,
12:43on en arrive à des drames.
12:44Et elle devient de plus en plus violente ?
12:46Oui, c'est de la violence,
12:49mais en fait,
12:50c'est des gamins
12:51qui sont complètement paumés.
12:52C'est des problèmes
12:52de santé mentale.
12:53Mais est-ce que vous pouvez aussi
12:54répondre à la question
12:55de Bruno Retailleau ?
12:55Est-ce qu'il faut mettre
12:56des portiques de sécurité
12:57dans les établissements
12:58scolaires français ?
12:59Oui, mais vous voyez bien,
13:00c'est une question
13:00de à quelle salle du problème
13:01vous prenez le problème ?
13:03Mais sur le principe,
13:03le dernier recours,
13:04quand vous ne vous êtes pas du tout
13:05occupé de la santé des gens,
13:06on peut mettre des portiques partout.
13:08Mais ça n'empêchera pas
13:09les gens qui dévissent
13:10de dévisser.
13:10C'est ça la réalité.
13:11Donc il faut toujours prendre,
13:13enfin tous les politiques le savent,
13:14ceux qui sont honnêtes intellectuellement,
13:17il faut prendre les problèmes
13:17à la racine.
13:18Et les problèmes à la racine,
13:19c'est prendre soin
13:19de la santé mentale dans ce pays
13:21et pas que des jeunes.
13:22Et pas que des jeunes.
13:23Allez, on termine avec votre image,
13:25Alix Bouillaguet.
13:26On vous écoute.
13:26Oui, cette photo d'Emmanuel Macron
13:28qui a été prise
13:29lors de sa tournée
13:30en Océan Indien.
13:31Cette semaine.
13:32Il est à Madagascar.
13:34En marge de ce déplacement,
13:36il a justifié son refus
13:37de retirer la Légion d'honneur
13:39à Nicolas Sarkozy.
13:40Je vous rappelle
13:40que Nicolas Sarkozy
13:41a été définitivement condamné
13:44dans l'affaire des écoutes.
13:45Trois ans de prison,
13:46dont un enferme
13:47sous bracelet électronique
13:49pour corruption
13:49d'un haut magistrat.
13:51Alors logiquement,
13:52un retrait de droit s'applique.
13:54Sauf que, pour être effectif,
13:56le président doit signer un décret,
13:58ce que refuse Emmanuel Macron.
14:00Alors il le justifie,
14:01ce refus,
14:02en avançant que
14:02les ex-présidents
14:04doivent être respectés.
14:06Ça relance forcément
14:07le débat sur l'impunité
14:08des anciens chefs d'État
14:09et l'usage sélectif
14:10des institutions honorifiques.
14:12Est-ce que ce refus
14:13vous choque ?
14:15Et est-ce que
14:15vous pourriez,
14:17vous seriez prête
14:18à saisir la justice ?
14:19Alors la première chose,
14:21c'est que pour moi,
14:22être président de la République,
14:23ça donne plus de devoirs
14:25que de droits.
14:26Il faut être encore plus exemplaire.
14:27Quand Emmanuel Macron dit
14:28qu'il mérite le respect
14:30parce que c'est quand même
14:31quelque chose
14:31d'avoir été président,
14:32c'est aussi quelque chose
14:34d'être condamné
14:35à trois ans de prison
14:35dont un enferme.
14:37Et la réalité,
14:37c'est qu'il nous a déjà fait
14:38un truc comme ça
14:39avec Gérard Depardieu.
14:41Il y a eu le même débat
14:42sur la Légion d'honneur
14:42de Gérard Depardieu.
14:43de Gérard Depardieu.
14:45Et il a dit
14:45« Ah oui, mais Gérard Depardieu,
14:47c'est un monstre sacré.
14:48Donc on lui laisse
14:49la Légion d'honneur. »
14:50Donc vous dites
14:50« Il y a de l'impinité. »
14:51Et il dit même
14:51« La Légion d'honneur,
14:52elle n'est pas là
14:53pour faire la morale. »
14:54Mais en fait,
14:55les gens qui ont la Légion d'honneur,
14:56forcément,
14:57c'est qu'ils ont fait des choses
14:58qui font d'eux,
14:59des grands tomes,
14:59pour reprendre les mots
15:00d'Emmanuel Macron.
15:01Et donc si on décide
15:02que du coup,
15:02on ne peut jamais leur enlever,
15:04le code de la Légion d'honneur
15:05dit que si on a une peine de prison,
15:07on n'a plus la Légion d'honneur.
15:07Et donc on l'applique.
15:08Et en fait,
15:08c'est très représentatif
15:09de ce qu'a toujours dit Macron.
15:10Vous vous rappelez cette phrase ?
15:11Les gens qui réussissent
15:12et les gens qui ne sont rien.
15:14Emmanuel Macron,
15:15il a une admiration sans borne
15:17pour ceux qui considèrent
15:18comme les gens qui ont réussi.
15:18Mais alors vous allez en justice ou pas ?
15:21Franchement,
15:22on n'a pas d'autre sujet dans la vie.
15:23Mais je trouve qu'il ne montre pas l'exemple.
15:26Il ne montre pas l'exemple.
15:27Mais je pourrais aller en justice
15:28quatre fois par jour.
15:28Entre les trucs en diffamation,
15:30les trucs qui ne tournent pas rond,
15:31le droit qui n'est pas appliqué
15:32dans ce pays,
15:32c'est usant.
15:33C'est usant.
15:34Et donc oui,
15:35il y a un truc à deux vitesses
15:37dans ce pays.
15:38Si vous êtes faible,
15:39on ne vous épargne jamais rien.
15:41Et quand vous êtes au sommet
15:42de la hiérarchie sociale,
15:44économique, politique,
15:46vous avez une forme de laxisme,
15:50comme dirait certains.
15:55Allez, je vous fais des disous quand même.
15:57Ça va ?
15:58Monsieur, ça va ?
16:01Voilà, on est à la convention d'investiture
16:05des écologistes qui a lieu ce week-end
16:07à Pantin, en Seine-Saint-Denis.
16:09On vient de voir votre accolade
16:11hier après-midi,
16:12juste avant votre discours
16:14avec Éric Piolle,
16:15le maire de Grenoble,
16:17qui devient donc l'un des porte-parole
16:19de votre parti.
16:20Vous n'en vouliez pas d'Éric Piolle,
16:22il faut dire les choses telles qu'elles sont.
16:23Vous n'en vouliez pas comme porte-parole.
16:25Vous avez fait même campagne contre lui.
16:27Marine Tondelier,
16:27est-ce que vous êtes réconciliée ?
16:30Vous avez vu l'image,
16:30elle parle d'elle-même.
16:31Je ne sais pas, en politique.
16:32Nous sommes des professionnels.
16:34Non, mais en fait,
16:34un congrès,
16:35c'est un moment
16:35de confrontation,
16:37de projet,
16:38de qui on veut
16:39comme équipe.
16:40Et donc,
16:40c'est logique
16:41que le débat ait lieu.
16:41D'ailleurs,
16:42j'ai entendu dire
16:42que le débat était verrouillé,
16:43je ne sais pas quoi.
16:44nous sommes un des partis
16:46des plus démocratiques de ce pays.
16:47Et donc,
16:48nous avons débattu,
16:49les militants ont tranché
16:50et la démocratie,
16:51c'est important dans notre parti.
16:52Donc,
16:52les gens qui ont été élus
16:53sont élus.
16:54C'est maintenant l'équipe
16:55dirigeante de ce parti
16:56et on a beaucoup de travail.
16:57On s'est encore vu ce matin
16:58avec Éric Piolle.
16:59On se revoit ce soir
17:00avec la nouvelle équipe
17:01du secteur exécutif
17:02et pendant deux jours,
17:03lundi et mardi,
17:03avec le nouveau bureau politique.
17:05Nous sommes dans les starting blocks.
17:06Certes,
17:06vous avez été réélu,
17:08mais c'est vrai
17:08que vous la jouez perso.
17:10C'est ce qui se dit
17:11en interne.
17:12Pas de débat,
17:13verrouillage du parti
17:14avec votre réforme des statuts.
17:16Sandrine Rousseau
17:17dit même
17:17que ce manque de collectif,
17:19c'est un tournant
17:20de l'histoire des Verts.
17:21Ce n'est pas rien de dire ça.
17:22Sandrine Rousseau
17:22qui est vraiment
17:23l'incarnation du collectif
17:24dans la vie.
17:25Écoutez,
17:26j'ai été élue à 73%.
17:28C'est un score historique.
17:30Avec peu de participation
17:31et peu d'adhérents.
17:32Mais comme dans tous les humains.
17:33Toujours.
17:34Toujours.
17:35Donc vous pouvez essayer
17:36d'expliquer
17:36que en fait
17:37ce n'est pas un bon score,
17:38que c'est à cause des règles,
17:39que c'est ci.
17:4073% des gens
17:41qui ont voté
17:41ont voté
17:42pour ma candidature.
17:43Ce qui est inédit
17:44dans l'histoire de ce mouvement.
17:45Le record précédent
17:46était 56%.
17:47C'était Cécile Duflo
17:48à La Rochelle
17:49et elle ne m'en veut pas
17:50d'avoir surpassé
17:52cet exploit.
17:53Donc on est dans un moment
17:53inédit dans l'histoire
17:54de ce parti.
17:56Oui,
17:56il faut faire équipe.
17:57Oui,
17:58il faut qu'il y ait plus de gens
17:59porte-parole de ce mouvement
18:00naturel ou officiel
18:02qui soient invités
18:02sur vos plateaux
18:03et je compte sur vous
18:04pour le faire.
18:04Oui,
18:05il faut qu'on ait des incarnations
18:06de tout type de territoire
18:07dans ce pays.
18:08Oui,
18:08il faut qu'on joue collectif
18:09parce qu'on n'a pas le choix.
18:10J'étais encore à 9h du matin
18:11avec les conseillers fédéraux
18:12de ce mouvement
18:12en train de se dire
18:13comment on travaille
18:14aux municipales,
18:15à la présidentielle,
18:16aux législatives anticipées
18:17ou pas.
18:17C'est ça qu'on fait
18:18toute la journée.
18:19Je sais bien
18:20que pendant un congrès
18:21ça frictionne.
18:22C'est logique.
18:23Les moments de confrontation
18:24c'est comme ça.
18:25Les arguments
18:25qui ont été utilisés contre moi
18:27n'ont pas toujours été
18:27je l'estime honnêtes
18:28intellectuellement.
18:29C'est comme ça
18:30peut-être parce que
18:30les gens n'avaient rien à dire
18:31non plus sur mon bilan.
18:32Maintenant c'est fait.
18:33On a posé un acte fort hier.
18:34Je suis arrivée main dans la main
18:36dans un gros moment d'émotion
18:37avec les 4 personnes
18:38qui étaient candidates
18:39au secrétaire national.
18:41Avec Eric Piolle
18:41je pense que les images
18:42parlent d'elles-mêmes.
18:43Maintenant je ne commenterai plus
18:45ce qu'on est en train
18:46de se dire là.
18:46Maintenant je passe
18:47à l'action.
18:48Au fond.
18:48Mais je sens que
18:49Madame François
18:49va essayer quand même.
18:50Votre slogan samedi
18:52c'était
18:52l'écologie contre attaque.
18:54C'est votre deuxième mandat.
18:56Le premier
18:58et vous étiez vraiment
19:00à l'offensive.
19:01Qu'est-ce qui s'est passé
19:02dans votre autocritique ?
19:04Qu'est-ce que vous dites ?
19:05Qu'est-ce que j'ai raté ?
19:07Qu'est-ce que j'ai réussi ?
19:08Alors vous n'avez pas écouté
19:09tout le discours d'hier
19:10parce que j'ai répondu
19:10à cette question.
19:11Ce que j'ai expliqué
19:12c'est qu'on est déjà
19:13un million d'écologistes
19:15en France.
19:16On est déjà un million
19:16des militants politiques
19:18associatifs
19:18des amoureux de la nature
19:20qui sont émus
19:20quand ils se promènent
19:21en forêt
19:21qui sont amoureux
19:23de la vie sauvage
19:24et qui regardent les documentaires.
19:25Regardez la contre-offensive
19:27anti-retraités
19:29des paysans
19:30des paysannes
19:31des ouvrières
19:31des ouvriers
19:32qui sont inquiets
19:32pour la venir de leur métier
19:33des malades
19:34de l'environnement
19:35des précaires
19:36qui voient bien
19:36que la vie ne s'arrangera pas
19:37si on ne change pas de modèle.
19:39Non seulement
19:39on est déjà
19:40un million d'écologistes
19:41dans ce pays
19:41dont 250 000
19:42sympathisants de notre parti
19:44mais j'avais fixé un objectif
19:45pour 2027
19:46si vous vous rappelez bien
19:47mais en plus
19:47moi mon pari
19:48c'est que
19:49chaque française
19:51chaque français
19:52a un ou une écologiste
19:54qui vit
19:54ou qui sommeille
19:55en lui
19:55dans un coin de notre tête
19:57tous
19:58on est en 2025
19:59forcément on sait
20:00alors peut-être
20:01qu'on n'a pas envie
20:01d'écouter cette partie
20:02cette petite voix
20:03qui nous parle
20:03peut-être qu'on n'a pas envie
20:04de savoir
20:05peut-être qu'on est sur autre chose
20:06mais tout le monde sait
20:07et moi mon travail aujourd'hui
20:09c'est de parler
20:10à l'écologiste
20:12qui sommeille en chacun
20:13d'entre vous
20:13d'accord mais comment
20:14ça veut dire
20:14est-ce que vous remettez
20:15en cause certaines méthodes
20:16est-ce que vous dites
20:17on a peut-être été
20:18trop radical
20:18ou trop brutal
20:19moi ce que je pense
20:20c'est qu'il faut une écologie
20:21qui tend la main
20:22et je ne dis pas ça
20:23quand je vous dis ça
20:24ce n'est pas que je change d'avis
20:25c'est qu'on est souvent décrit
20:26comme des écologistes
20:28qui pointeraient du doigt
20:29mais nous on ne fait pas ça
20:30ça c'est ce que font les gens
20:31qui ne comprennent rien
20:32à l'écologie
20:33le gouvernement par exemple
20:34nous notre écologie
20:35elle tend la main
20:36c'est-à-dire que
20:37dans les politiques municipales
20:38qu'on mène
20:38c'est les premiers mètres
20:40cubes d'eau gratuits
20:40à Lyon
20:41l'écologie qui tend la main
20:42c'est de l'économie sociale
20:45et solidaire
20:45des emplois de réinsertion
20:46de l'écologie
20:47qui tend la main
20:47c'est des transports gratuits
20:49pour toutes les personnes
20:50c'est du 100% bio et local
20:53dans les cantines scolaires
20:55c'est l'écologie qui tend la main
20:56aux paysans
20:57et aux enfants
20:58c'est les ordonnances vertes
21:00à Strasbourg
21:01la mairie de Strasbourg
21:02a mis en place
21:02des paniers bio
21:03gratuits
21:03pour les femmes enceintes
21:04ça leur permet
21:05de prendre soin d'elles
21:06de prendre soin de leurs bébés
21:07c'est l'écologie
21:08qui tend la main
21:09nos politiques écologistes
21:11quand vous les additionnez
21:12vous avez à la fin de l'année
21:13l'équivalent d'un 13ème mois écologiste
21:15et c'est pour ça
21:16que je suis furieuse
21:16mais on en parlera sûrement tout à l'heure
21:17des coupes budgétaires
21:19successives
21:20intempestives
21:21dans le budget de l'écologie
21:22parce qu'elles signent
21:23des dispositifs hyper importants
21:24là votre partie
21:25c'est qu'est-ce que vous avez
21:26vous voulez parler de l'écologie
21:27parlons-en
21:27nous la nôtre elle tend la main
21:28la leur elle est punitive
21:30la leur c'est enlever
21:31les primes à la reconversion
21:32sur les voitures
21:33c'est enlever
21:34les primes pour aider
21:35à reconvertir
21:35et à isoler son logement
21:37nous nous tendons la main
21:38alors attendez
21:39précisons un petit peu
21:40les choses
21:40parce que votre ligne politique
21:41très souvent on a du mal
21:42à la suivre
21:43donc vous dites que vous êtes
21:44moins radicale
21:45que ce qu'on pouvait imaginer
21:46c'est très radical
21:47ce que je viens de vous dire
21:48permet à des gens
21:49de vivre mieux
21:49c'est très radical
21:50beaucoup moins tout à coup radical
21:52que ce que vous avez pu apparaître
21:53on vous voit souvent
21:54comme des lanceurs d'alerte
21:58est-ce que vous en êtes toujours
21:59on vous voit parfois
22:00comme des décroissants
22:01est-ce que c'est le cas
22:02encore maintenant
22:02est-ce que vous pouvez décrire
22:03l'écologie politique
22:05telle que vous avez envie
22:06de l'incarner aujourd'hui
22:07mais c'est pas une question
22:08de radicalité
22:09la radicalité c'est pas des mots
22:10c'est faire
22:11changer
22:12la vie des français
22:12c'est très radical
22:13et tous les maires écolos
22:15démontrent
22:16qu'ils peuvent être
22:17aux responsabilités
22:18et en crédibilité
22:19mais en ne perdant rien
22:20de leur ambition
22:21de la radicalité
22:22vous parlez beaucoup des maires
22:22vous parlez pas des
22:23des actions
22:25des écologistes
22:26vous voulez que je parle des parlementaires
22:27alors je peux vous en parler
22:28ils ont permis la reconquête des haies
22:29ils ont permis l'interdiction
22:31des polyfluorales
22:33qu'il est des pifas
22:34qui rendent des malades
22:34des français
22:35qu'on retrouve dans l'eau
22:35de tout notre vinée
22:36c'est ça l'écologie qui tend l'avant
22:38mais les militants plus radicaux
22:40qui ont fait des opérations
22:41coup de poing
22:42qui ont suscité contre eux
22:44des grandes réactions
22:46est-ce que vous adhérez
22:48à leurs actions
22:48ou vous dites
22:49non il faut se calmer
22:50mais ça fait deux ans
22:51que vous êtes là-dessus
22:51madame Fressoz
22:52il faut évoluer avec la société
22:53non non
22:53moi je suis sur les résultats
22:54des élections européennes
22:56et la grande
22:56la garantie
22:57est-ce que vous voulez
22:57comprendre qu'en fait
22:59des jeunes
23:00qui voient
23:01qu'on est en train
23:01de flinguer leur avenir
23:02qui savent même pas
23:04dans quel monde
23:04ils vont finir leur vie
23:05et si la planète
23:06sera encore habitable
23:07est un moment de panique
23:08et dans cette société
23:10de somnambule
23:11parce que oui
23:11cette société est somnambule
23:13sur les sujets environnementaux
23:15ils aient envie
23:16de hurler
23:16et ils ne savent plus
23:17comment se faire comprendre
23:19et comment se faire entendre
23:20parce que les politiques
23:21sont somnambules
23:22mais la réalité
23:23c'est que nous sommes
23:24pour une écologie
23:24des 99%
23:2699% des français
23:27ont intérêt à l'écologie
23:28et 1%
23:29les en privent
23:30et c'est eux
23:31qui détiennent
23:31les moyens financiers
23:34de s'opposer à cela
23:34les moyens politiques
23:35de s'opposer à cela
23:36c'est ça la réalité
23:37c'est ça la réalité
23:38alors je vais vous citer
23:39le discours de la servitude volontaire
23:40voilà
23:41ils ne sont grands
23:42que parce que nous sommes
23:43à genoux
23:43et je pense qu'il est temps
23:44de se remobiliser
23:46et de mobiliser autour de nous
23:47alors on a parlé déjà
23:48à plusieurs reprises
23:48des municipales
23:49j'ai envie d'en profiter
23:50pour essayer d'avancer
23:51les municipales
23:53qu'est-ce qu'on fait
23:54vous partez tout seul
23:55vous partez à plusieurs
23:56vous partez main dans la main
23:58avec le PS et les filles
23:59comment vous gérez tout ça ?
24:01je suis en tour de France
24:02permanent
24:02depuis des années
24:03mais spécifiquement
24:04depuis un an
24:05pour préparer les municipales
24:06et donc les groupes locaux
24:07qui sont
24:08en fait les villes écologistes
24:10elles doivent
24:10elles vont rester écologistes
24:11les villes de gauche
24:12elles doivent
24:12elles vont rester à gauche
24:13on va y travailler ensemble
24:15moi
24:15ma valeur ajoutée
24:17c'est d'aller dans les villes de droite
24:19celles qui peuvent basculer
24:21parce que
24:22quand je vais à Mulhouse
24:23à Lorient
24:23à Nîmes
24:25à Amiens
24:25je ne vais pas toutes vous les faire
24:27et là j'ai déjà
24:2725 personnes en France
24:28qui m'en veulent
24:29parce que leur ville aussi
24:29de droite peut passer à gauche
24:31j'ai passé mon temps à ça
24:33vous arrivez dans des villes
24:34au CER
24:34au CER
24:35notre candidate écologiste
24:36aux législatives
24:37elle a fait 60%
24:38au deuxième tour
24:39en 2022 avec la NUPES
24:41en 2024 avec le NFP
24:42alors elle n'a pas gagné
24:43la circonscription
24:43parce qu'il y avait d'autres villes
24:44de droite autour
24:45donc je me dis
24:46mais au CER
24:47pourquoi c'est à droite ?
24:48alors qu'au législatif
24:49quand on est ensemble
24:49deux fois on fait 60%
24:51cette ville n'a rien à faire à droite
24:52cette ville n'a rien à faire à droite
24:54et donc moi je vais le dire
24:54tranquillement
24:55quand les militants
24:56dans certaines villes
24:57me disent
24:57oui mais tel parti
24:58et tel parti
24:59ils ne veulent pas être
25:00dans une pièce ensemble
25:01et bien en fait
25:01je m'en fous
25:02qu'ils ne veulent pas être
25:02dans une pièce ensemble
25:03et ils vont faire un effort
25:04parce que le but
25:05quand on est politique
25:06il ne faut jamais oublier
25:07pourquoi on fait ça
25:08on fait ça pour changer
25:09la vie des gens
25:09on se bat pour des personnes
25:11pour des causes
25:11et pour des valeurs
25:12et expliquer aux français
25:14à certains
25:15qui vont continuer à vivre
25:16dans une ville de droite
25:16non pas parce qu'elle sera
25:17toujours à droite
25:18mais parce qu'on n'a pas été
25:19capable de se mettre d'accord
25:20et de leur proposer
25:21de leur permettre
25:21des politiques progressistes
25:23sociales environnementales
25:24ce serait passer à côté
25:25de ceux qu'on se bat
25:26et j'en serais très fâchée
25:27vous faites quel type d'alliance
25:28est-ce que vous faites
25:29par exemple
25:30vous dites est-ce qu'il faut
25:31un accord national
25:32avec le PS par exemple
25:35ça marche par l'accord national
25:35donc ça veut dire
25:36que vous faites du cas par cas
25:36on parle d'élections municipales
25:37donc du cas par cas
25:38évidemment
25:39mais y compris
25:39avec les insoumis
25:41attendez
25:41toutes celles et ceux
25:42qui ont gagné des villes
25:43savent que les villes
25:44ça se gagne
25:44par le terrain
25:46par la ville
25:47et que la meilleure stratégie
25:48dans une ville
25:49n'est peut-être pas
25:49la meilleure stratégie
25:50dans une autre
25:51c'est pas depuis Paris
25:52ou depuis Énim-Beaumont
25:53ou je ne sais où
25:54qu'on a les idées lumineuses
25:56pour chaque territoire
25:56donc c'est dans les villes
25:58que ça se décide
25:58les gens se connaissent
26:00ça se passe d'ailleurs
26:00souvent mieux
26:01entre eux localement
26:02qu'au niveau national
26:03mais c'est pas mieux pour eux
26:04et je leur souhaite
26:06bon courage
26:06et moi je serai à la disposition
26:07je vous soumets
26:08quelques exemples concrets
26:09dans des villes socialistes
26:10comme Rennes, Nantes, Montpellier
26:12est-ce que
26:13vous jouez quel jeu ?
26:14Est-ce que vous pourriez
26:15faire fond commun
26:15par exemple
26:16avec les insoumis ?
26:16Vous me parlez de villes de gauche
26:17qui seront toujours de gauche
26:19toujours
26:20les gens qui habitent là
26:21ils ont la chance
26:22et les militants
26:23qui militent là
26:24ils ont peut-être même
26:25le loisir
26:26tant mieux pour eux
26:27moi je vous parle
26:28de territoire
26:28où les gens souffrent
26:29depuis des années
26:30de politique
26:31de droite
26:32injuste
26:33stigmatisante
26:34qui n'ont pas d'espace vert
26:35qui n'ont pas de la nourriture
26:36de qualité pour leurs enfants
26:37à la cantine
26:37qui n'ont pas de piste cyclable
26:39et c'est dangereux
26:40c'est ça dont je vous parle
26:41je ne vais pas passer la campagne
26:43j'en ai marre de la gauche
26:44qui parle à la gauche
26:45pour la gauche
26:45avec la gauche
26:46onimilée par la gauche
26:47c'est de nombriliste
26:47les villes de gauche
26:48elles vont bien
26:49elles sont bien gérées
26:50elles seront gagnées à nouveau
26:52tant mieux pour elles
26:53moi mon énergie
26:54pas de doute sur Lyon
26:56mais c'est des élections
26:57c'est jamais gagné
26:58ni perdu d'avance
26:58mais je suis extrêmement fière
26:59du bilan
27:00de toutes nos mairies écologistes
27:01et je vous le dis
27:01avec beaucoup de tranquillité
27:03et on aura un an
27:04pour en parler
27:04mais ce que je vous dis
27:05c'est que mon obsession
27:09vous ne me citez que des villes de gauche
27:10est-ce que vous pourrez regarder
27:12l'autre moitié de la France
27:13qui est de droite
27:14nous on doit faire progrès
27:15mais Grenoble et Lyon
27:16c'est quand même pas gagné d'avance
27:17elles ont raison de poser cette question
27:18mais ce sont des villes
27:19déjà de gauche
27:20je vous parle de conquête
27:21je vous parle de conquête
27:23et de permettre à des gens
27:23enfin d'avoir accès
27:25aux mêmes politiques
27:26qu'à Lyon et à Grenoble
27:26parce que oui
27:27les gens qui sont à Lyon et à Grenoble
27:28ont de la chance
27:29et ils le savent
27:30la présidentielle
27:31pareil même question
27:32vous organisez comment
27:33vous avez dit
27:34il me semble hier
27:35je ne retrouve plus
27:37l'expression que vous avez utilisée
27:38mais
27:39primaire des territoires
27:41je crois que c'est ça le slogan
27:41ça veut dire quoi ?
27:43alors la première chose que j'ai dit
27:44j'ai expliqué
27:45le théorème de l'entonnoir
27:46qui comme chacun sait
27:47a deux côtés
27:48c'est très pratique
27:49mais à condition qu'on s'en serve
27:51dans le bon sens
27:51sinon ça ne marche pas
27:52et donc je pense qu'on doit être
27:53dans un entonnoir
27:54avec les problèmes qu'on aborde
27:55si on commence par les problèmes
27:56les plus compliqués
27:57c'est à dire
27:57qui sera le candidat
27:59ça ne marchera pas
28:00moi je veux qu'on commence
28:01par les problèmes simples
28:02un qui a envie de gagner
28:04normalement cette réponse
28:06est facile
28:06tout le monde
28:07j'espère
28:07deuxièmement
28:08qui va être fidèle
28:10à la promesse de cet été
28:11nous nous avons répondu
28:12très très clairement
28:13dans ce congrès
28:13nous serons fidèles
28:15à la promesse de cet été
28:16celle de tout faire
28:17pour s'unir
28:18et gagner
28:19et c'est possible
28:20la preuve
28:21nous l'avons déjà fait
28:22pour battre l'extrême droite
28:23il n'y a pas de besoin
28:24de trucs hyper compliqués
28:25il suffit d'être meilleur qu'eux
28:28et c'est possible
28:28alors on l'a déjà été
28:29temporairement certes
28:30mais on l'a fait
28:31donc je veux poser la question
28:32à tout le monde
28:33nous les écologistes
28:34nous serons fidèles
28:35à la promesse de cet été
28:36et vous
28:37la troisième chose
28:39vous avez bien vu
28:39que le PS et l'FI
28:41ça y est c'est la discorde totale
28:42mais les congrès
28:43jouent beaucoup de rôle
28:44dans cette affaire aussi
28:45et la bonne nouvelle
28:46c'est qu'au parti socialiste
28:46aussi c'est bientôt fini
28:47il n'y a pas un congrès
28:48si ils les ont soumis
28:49problème suivant
28:50le projet
28:51ça on l'a déjà fait
28:53en plus on l'a fait
28:54en 96 heures
28:54donc j'imagine que
28:55si on a plus de temps
28:56on pourra même le faire mieux
28:57en associant plus
28:58la société civile etc
28:59et alors seulement
29:00on pourra s'occuper
29:01de comment on désigne
29:03et de qui on désigne
29:04et la proposition
29:04que j'ai faite hier
29:05à mon propre mouvement
29:06les écologistes
29:07et à tous les partenaires
29:08qui étaient présents
29:09c'est cette primaire
29:09des territoires
29:10pourquoi ?
29:11parce que moi je viens
29:12du bassin minier
29:12du Pas-de-Calais
29:13et je peux vous dire
29:14que je ressens ça
29:15de là-bas
29:16mais chacun le ressent
29:17de chez lui
29:17on a quand même
29:19la sensation
29:20que ça fait très très longtemps
29:21que la gauche
29:21ne s'est pas adressée
29:22au territoire
29:23et donc moi je demande
29:24qu'on organise
29:25dans le récit
29:27de cette primaire
29:27le mode de scrutin
29:28de tout ça
29:28on verra après
29:29ça ne m'intéresse pas
29:29moi ce que je veux
29:30c'est m'intéresser
29:31au message
29:32qu'on va envoyer aux français
29:33oui
29:33nous nous intéressons à vous
29:35oui
29:35chaque candidate
29:36en général
29:37on parle de fond
29:38quand tout à coup
29:38on se dit
29:38que ça va être compliqué
29:39d'organiser le bon outil
29:40alors ce que je dis
29:40sur les territoires
29:41Madame Bécart
29:41je suis très tranquille
29:42ça fait des années
29:43que je le dis
29:43et ça vient de là
29:45où je vis
29:45c'est ce qui fait
29:46que je me suis engagée
29:47en politique
29:47mais c'est quoi
29:47une primaire des territoires
29:48vous convoquez qui ?
29:50nous allons organiser
29:51on convoque pas les gens
29:52nous on invite
29:53vous vous êtes très vertical
29:54on dirait que vous êtes
29:55dans le verrouillage
29:56de la primaire
29:57déjà Madame Bécart
29:57faites très attention
29:58ça vous emmène très loin
29:59mais ce que je dis
30:00c'est qu'on doit organiser
30:01des débats spécifiques
30:02dédiés à chaque type
30:04de territoire
30:04je veux qu'on débatte
30:06avec les campagnes
30:07à propos des campagnes
30:08de ce qu'on va proposer
30:10concrètement
30:10pour eux
30:10spécifiquement
30:11comment on s'occupe
30:12de leurs besoins
30:13de leur avenir
30:14qu'est-ce qu'on leur propose
30:16les campagnes
30:17c'est 80%
30:18des communes de ce pays
30:19pour qu'on fasse pareil
30:21pour les outre-mer
30:22pour les montagnes
30:2330% du territoire
30:24pour les littoraux
30:248 millions de résidents permanents
30:26pour les grandes villes
30:275 français sur 10
30:28et pour les quartiers populaires
30:29qui sont 1500 dans ce pays
30:31avec 5,5 millions d'habitants
30:33chacun doit savoir
30:34j'habite là
30:35ce qui va changer pour moi
30:36c'est ça
30:37et on va pas le dire
30:37depuis un plateau à Paris
30:39on va devoir se déplacer
30:41prendre du temps
30:42et le faire
30:42mais ça ça prend combien de temps
30:442027 c'est dans 2 ans
30:46j'ai dit qu'au maximum
30:47ça devait avoir lieu
30:48à l'automne 2026
30:49mais si le gouvernement
30:50arrêtait de changer en permanence
30:52les calendriers électoraux
30:53et les modes de scrutin
30:54ce serait plus facile
30:55à préparer
30:55maximum octobre 2026
30:57je vous prends un exemple
30:58dans votre camp
30:58Cyril Châtelain
30:59qui est la patronne
31:00des députés
31:01à l'Assemblée nationale
31:01elle demande une primaire
31:03pour 2027
31:03Yannick Jadot
31:04ce qui est votre soutien
31:06aussi
31:06il dit non
31:07il s'y oppose
31:08qui dit vrai
31:09vous
31:09votre coeur balance ou pas
31:10on débat encore dans ce parti
31:11madame Olivier
31:12c'est vous qui vous contredisez
31:13votre intime conviction
31:14mon intime conviction
31:15c'est que la primaire
31:16je me suis toujours méfiée
31:18des primaires
31:19je me dis que quand on arrive
31:20à une primaire en général
31:21c'est pas très bien engagé
31:23et je vois aussi
31:23comme les congrès
31:24ce que ça provoque
31:25comme friction
31:26mais je sais aussi
31:27que si on n'a pas
31:27de meilleure solution
31:28on devra se résoudre
31:29à faire ça
31:29moi j'ai lu une note
31:31de Rémi Lefebvre
31:32politologue
31:33que vous avez peut-être lu
31:33aussi de 75 pages
31:35qui explique
31:35tous les modes
31:36de désignation possibles
31:37dont beaucoup de modes
31:38au consensus
31:38j'aimerais que nous soyons
31:40capables de procéder
31:41au consensus
31:41on perdrait moins de temps
31:43et on ne serait pas
31:43dans une confrontation
31:44pendant des mois
31:45et des mois
31:45si ça n'est pas possible
31:47si ça n'est pas possible
31:48non je ne suis pas parallèle
31:50moi je suis dans la réalité
31:50madame François
31:51ceux qui sont parallèles
31:52c'est ceux qui n'ont pas compris
31:53le changement climatique
31:54tout ça
31:54les problèmes existentiels
31:55c'est par rapport à la gauche
31:57est-ce que vous n'êtes pas
31:58dans un univers parallèle
32:00il y a eu une rupture
32:01je suis dans un univers parallèle
32:02parce que je veux parler
32:03des territoires
32:04vous voulez que je parle
32:04que de Paris
32:05non
32:05il y a eu une rupture
32:06entre Jean-Luc Mélenchon
32:07et le PS
32:08il y a eu 15 ruptures
32:09entre Mélenchon et le PS
32:10ils ont toujours fini
32:11par refaire un accord
32:12avant la NUPES
32:13il y avait rupture
32:14avant le NFP
32:15il y avait rupture
32:16et en une soirée
32:17on l'a fait
32:18on a démontré cet été
32:19que les gauches irréconciliables
32:20ça n'existe pas
32:21tout ça c'est du cinéma
32:23et c'est indécent
32:25indécent
32:26par rapport à celles
32:27et ceux qui nous regardent
32:28donc oui
32:28moi je vais être
32:29fidèle à la promesse
32:30de cet été
32:30et en cela
32:31je suis très alignée
32:32avec tous les électeurs
32:33de gauche et écologistes
32:34qui m'arrêtent chaque jour
32:35dans la rue
32:36dans le train
32:36dans le métro
32:37en me disant
32:37vous
32:38on compte sur vous
32:40vous on sait
32:40que vous ne lâcherez pas
32:41je vous confirme
32:42je ne lâcherai pas
32:43vous serez candidate
32:44qui sera candidat
32:45donc vous pourriez être candidate
32:49vu ce qu'on vous dit dans la rue
32:50alors moi j'en ai marre
32:51du nombre de candidatures
32:52qui ressemblent au métro
32:53aux heures de pointe
32:54donc pas vous
32:55vous jamais
32:55on ne va pas s'ajouter au problème
32:57mais oui
32:57s'il y a un cadre commun
32:58l'écologie aura un rôle à jouer
33:00et s'il n'y a pas de cadre commun
33:01les écologiques devront
33:02aussi répondre à la question
33:03de qu'est-ce qu'ils font
33:04mais si la question c'est
33:06est-ce que vous voulez organiser
33:07un vote dans votre parti
33:08en disant
33:08est-ce que vous choisissez
33:09Glucksmann ou Mélenchon
33:11je ne vois absolument pas
33:12le sens de faire ça
33:13parce que vous savez
33:13si on fait ce vote là
33:14ce sera déjà perdu
33:15et moi ma ligne politique
33:16c'est l'écologie
33:17mais ma ligne stratégique
33:18c'est l'antifascisme
33:19c'est l'antifascisme
33:21c'est qui les fascistes
33:21en France aujourd'hui ?
33:23qui menace
33:23madame Fressoz
33:24les démocraties
33:25dans toute l'Europe
33:26qui menace de prendre le pouvoir
33:28qui est dans l'international fasciste
33:29dont le chef
33:30est à l'Elysée
33:31dans le bureau Val
33:33à l'Elysée
33:33dans le bureau Val
33:34pardon
33:34à Washington
33:35madame Fressoz
33:36a failli s'évanouir
33:37je suis désolée
33:37pour cette frayeur
33:38c'est pas Jean-Luc Mélenchon
33:40vous pouvez considérer
33:41et je sais que vous le considérez
33:42que Jean-Luc Mélenchon
33:42est un problème en France
33:43mais Jean-Luc Mélenchon
33:45il ne menace pas
33:46l'existence des démocraties
33:47en Europe
33:47il ne menace pas
33:48les droits des femmes
33:49il n'est pas dans une politique
33:50raciste
33:51le deuxième risque
33:53pour la sécurité en Europe
33:54c'est Interpol
33:55qui le dit
33:55sur notre territoire européen
33:57c'est l'extrême droite
33:58il n'y a pas d'attentat terroriste
34:00de Jean-Luc Mélenchon
34:00il y a des attentats terroristes
34:02d'extrême droite
34:02c'est ça la réalité
34:03donc je veux qu'on arrête
34:04de ce service de Jean-Luc Mélenchon
34:05comme épouvantail
34:06pour ne pas regarder l'iceberg
34:08qu'on va se prendre
34:09qu'on va se prendre
34:10si on ne se réveille pas
34:11parce que oui
34:11la société est somnambule
34:13comme Christopher Clarke
34:14l'a décrivé en 1914
34:16juste avant la guerre
34:18où les politiques
34:19allaient gaiement
34:20en pensant que tout irait bien
34:21non ça ne va pas bien se passer
34:22et ça ne se passera pas bien
34:24si on n'aborde pas les problèmes
34:25de front en arrêtant
34:26de faire diversion
34:26tout le temps avec Mélenchon
34:27je ne vous dis pas
34:28qu'il n'en est pas responsable
34:29en partie
34:29mais je vous dis que moi
34:30j'ai fini de jouer là
34:31maintenant on est concentré
34:32sur l'objectif
34:33et on va permettre
34:33à ce pays de ne pas basculer
34:35dans le fascisme
34:35si vous me le permettez
34:36Marine Tondelier
34:37la patronne des écologistes
34:38est en question politique
34:40jusqu'à 13h
34:40Marine Tondelier
34:41je voudrais qu'on parle aussi
34:42de la relation
34:43qui existe entre eux
34:45ou pas d'ailleurs
34:45entre les écologistes
34:46et le monde de l'entreprise
34:47on n'a pas oublié
34:48les mots très durs
34:49la semaine dernière
34:50du directeur général
34:51de Safran
34:52devant la commission d'enquête
34:54de l'Assemblée nationale
34:55sur les freins
34:56à la réindustrialisation
34:58en France
34:58on le réécoute
34:59pour commencer
34:59Olivier Andriès
35:01on avait négocié
35:03avec la maire socialiste
35:04de Rennes
35:04encore une fois
35:05ça s'est très très bien passé
35:06et là
35:07les écologistes
35:10nous ont jeté
35:11des tomates
35:12sur le thème
35:13c'est scandaleux
35:14un groupe vient s'installer
35:15créer de l'emploi
35:16c'est l'aéronautique
35:18c'est l'avion
35:19ils vont polluer
35:20et puis c'est le militaire
35:21c'est pas bien
35:22alors
35:23je vais être très très clair
35:24avec vous
35:25pour moi
35:26il n'est plus question
35:27aujourd'hui
35:28d'investir
35:29en France
35:30dans une ville
35:32qui est détenue
35:33par une majorité
35:34écologiste
35:35c'est plus possible
35:36je ne ferai pas
35:37si c'est pour se faire accueillir
35:41quand on crée
35:41500 emplois
35:42dans une région
35:43si c'est pour se faire accueillir
35:45par des tomates
35:46ce n'est pas la peine
35:48je ne ferai pas
35:48un an des élections municipales
35:51on en parlait à l'instant
35:52ce discours là
35:53c'est un sacré coup dur
35:55me semble-t-il
35:55pour le parti écologiste
35:57qu'est-ce que vous lui répondez
35:58précisément
35:59ce n'est pas un coup dur
35:59c'est un épiphénomène
36:01c'est un monsieur
36:02qui dit qu'on lui a jeté des tomates
36:04j'espère que tout le monde
36:04déjà a compris
36:05qu'il parlait au sens figuré
36:06et pas au sens propre
36:07parce que déjà
36:08nous ne gaspillons pas
36:09les fruits et les légumes
36:10et rien qui se mange
36:11deuxièmement
36:12ce qu'il oublie de dire
36:13ce monsieur aussi
36:14c'est qu'il s'installe
36:15sur une friche
36:15une ancienne friche
36:16de Stellantis
36:17qui avait été rachetée
36:18par la collectivité
36:19pour y installer
36:21des industries vertes
36:22de transition écologique
36:23essentiellement
36:24de construction durable
36:25et de mobilité décarbonée
36:27je ne pense pas
36:28que l'aviation
36:29soit une mobilité décarbonée
36:30on est d'accord avec ça
36:31c'est 5%
36:32de la contribution
36:33au réchauffement climatique
36:34l'aviation
36:35et l'avion vert
36:36on ne va pas perdre de temps
36:36avec ça
36:37ça n'existe pas
36:38Total Energy lui-même
36:39dit d'ici 2030
36:40les avions aussi verts
36:42soient-ils
36:42consommeront quand même
36:4394% de Kero
36:44mais donc du coup
36:45ça veut dire quoi
36:45ça veut dire que
36:46Safran c'est pas possible
36:46c'est une industrie
36:47qui ne vous intéresse pas
36:48sur ce terrain là
36:49sur cette friche là
36:50qui était fléchée
36:51vers la transition écologique
36:52le devoir des écologistes
36:54est de souligner
36:54que ce n'était pas exactement
36:55le contrat de départ
36:56quand monsieur le PDG de Safran
36:58dit qu'il ne s'entend pas
36:59avec les villes écolo
36:59ce qu'il oublie de vous dire
37:00c'est que le président
37:01de la métropole de Lyon
37:02Bruno Bernard
37:03qui est lui-même un entrepreneur
37:04qui a travaillé des années
37:05dans le désamiantage
37:06lui a fait un pont d'or
37:08la métropole de Lyon
37:09c'est 48 millions
37:11investis pour permettre
37:12une politique industrielle
37:14sur des friches etc
37:15le PDG de Safran
37:16il y a eu beaucoup
37:17de discussions avec lui
37:18il demandait une stabilité
37:19du prix d'énergie
37:20sur 10 ans
37:20personne ne peut garantir ça
37:22et ça a chauffé tellement
37:23que monsieur Wauquiez
37:24que je vois à l'écran
37:24car il est en direct
37:25dans une émission concruente
37:26à la nôtre
37:27qui s'affiche devant moi
37:28Laurent Wauquiez
37:29des Républicains
37:30lui
37:30il s'est complètement embrouillé
37:33avec eux
37:33il aura supprimé
37:33toutes leurs subventions
37:34et je n'ai pas entendu
37:35un cinéma sur monsieur Wauquiez
37:37non
37:37parce que les attaques
37:38du PDG de Safran
37:39sont politiques
37:40et oui
37:41on a peut-être un combat politique
37:42à mener avec lui
37:43parce que l'emploi
37:44c'est la clé
37:45mais la clé
37:46c'est aussi sa durabilité
37:47de l'emploi
37:48vous savez
37:49dans une planète
37:50qui ne sera plus habitable
37:50l'emploi ça n'existera plus
37:52et donc je trouve
37:53qu'il n'aborde
37:53qu'une partie du programme
37:54et du problème
37:55et par ailleurs
37:55les écologistes René
37:56je les connais très bien
37:57ce sont des gens
37:58sérieux
37:59compétents
37:59fiables
38:00qui ont tout mon soutien
38:01jamais ils n'ont dit
38:02qu'ils ne voulaient pas
38:02d'aviation et d'armement
38:03jamais
38:04ils ont juste dit
38:04sur ce site là
38:05c'est pas la promesse
38:07qu'on avait faite
38:07alors je voudrais
38:08qu'on aborde aussi
38:08et on a peu de temps
38:09un autre dossier industriel
38:11avec le groupe
38:12sidérurgiste
38:12ArcelorMittal
38:13cette fois
38:14qui a annoncé cette semaine
38:15plus de 600 suppressions
38:16d'emplois dans le nord
38:17de la France
38:17trop de normes
38:19a expliqué cette semaine
38:20Xavier Bertrand
38:21le président de la région
38:22des Hauts-de-France
38:23si on veut garder nos usines
38:24notre industrie
38:25l'Europe doit changer d'attitude
38:26qu'est-ce que vous lui répondez
38:27est-ce qu'il y a un peu
38:28trop de normes
38:29aujourd'hui ?
38:29Moi je ne suis pas là
38:30pour répondre à Xavier Bertrand
38:31parce qu'on travaille ensemble
38:32sur ce dossier
38:34on a travaillé ensemble
38:36la dernière séance
38:38du conseil régional
38:38une motion de soutien
38:40à Arcelor
38:40et vraiment ça s'est bien passé
38:42parce qu'il faut que
38:44vous sachiez
38:44que je suis conseiller régional
38:45des Hauts-de-France
38:46et que sur les 7 usines
38:48que compte Arcelor en France
38:50il y en a 4
38:51dans les Hauts-de-France
38:52je suis écologiste
38:54j'ai travaillé
38:55vous le savez
38:56pendant 5 ans
38:56sur la qualité de l'air
38:57à ce titre
38:58on discutait beaucoup
38:58avec ArcelorMittal
38:59évidemment que c'est de la pollution
39:00évidemment que c'est un problème
39:01mais on n'est pas hypocrite
39:04de l'acier
39:04c'est stratégique
39:05on en a besoin
39:06pour notre industrie
39:07pour nos structures
39:10et pour notre défense
39:11et donc
39:13nous ne sommes pas hypocris
39:14quand on a besoin d'acier
39:15on préfère qu'il soit produit
39:16à Fosse-sur-Mer
39:17ou à Dunkerque
39:17qu'à l'autre bout du monde
39:19ce qui est beaucoup plus
39:20coûteux environnementalement
39:21et à des normes sociales
39:22qui ne sont pas les mêmes
39:23c'est la même chose
39:24que j'ai dit
39:24quand je suis à la Michelin
39:25ils m'ont dit
39:25on fait des pneus
39:26ils veulent nous soutenir
39:26oui quand je rénove mon grenier
39:28quand j'isole mon grenier
39:29il y a un artisan qui vient
39:30juste à preuve du contraire
39:31en voiture
39:31avec des pneus
39:32et je préfère qu'ils soient produits
39:34par vous à Cholet
39:34on est très clair là-dessus
39:36mais ce que je sais aussi
39:37c'est que ma région
39:38elle a donné
39:38en toutes les subventions publiques
39:41ma région
39:42l'Europe
39:42l'Etat
39:43392 millions d'euros
39:45de subventions
39:45ArcelorMétal
39:46entre 2013
39:47et 2023
39:48donc ça suffit
39:49maintenant
39:50il n'y a plus d'aide
39:51sans condition
39:51il ne peut plus y avoir
39:52d'aide sans condition
39:53et la solution pour moi là-dessus
39:54c'est d'avoir le courage
39:55de faire ce que les Royaumes-Unis
39:56ont fait
39:57ils ont fait passer
39:58une loi d'urgence
39:59pour prendre le contrôle
40:00des hauts fourneaux
40:00c'est comme ça qu'ils ont
40:01sauvé leurs deux hauts fourneaux
40:04du hors de l'Angleterre
40:04c'était très récent
40:05pour empêcher le licenciement
40:07des salariés
40:07et surtout
40:08empêcher la perte
40:09de l'outil de travail
40:09parce que quand on n'aura plus
40:10de hauts fourneaux
40:10qu'on ne dépendra plus
40:12que des Etats-Unis
40:13et de la Chine
40:13je peux vous dire
40:14qu'en termes de souveraineté
40:15je le dis pour tous les patriotes
40:17de Pacotie
40:17qu'ils sont
40:18avec beaucoup de dément
40:20on a les moyens
40:20de la renationalisation
40:21dont vous parlez
40:22ou pas ?
40:22on a les moyens
40:23de cette renationalisation
40:24ou pas ?
40:25est-ce que c'est
40:25de la renationalisation ?
40:26écoutez
40:26le Royaume-Uni l'a fait
40:27je ne vois pas pourquoi
40:28on n'en serait pas capable
40:29c'est notre devoir
40:30c'est notre devoir
40:31Marine Tandelier
40:31vous savez aussi
40:32que cette crise
40:33de la sidérurgie
40:33elle est avant tout
40:34européenne
40:35entre une hausse
40:36des prix de l'énergie
40:37une baisse
40:38de la consommation
40:38d'acier sur le continent
40:39et une surproduction
40:41d'acier chinois
40:42à bas prix
40:43comment on résout
40:44l'équation ?
40:45Est-ce que
40:45vous pensez
40:47qu'il faut réduire
40:47de manière drastique
40:48les importations asiatiques
40:50autorisées en Europe ?
40:52à un moment oui
40:52il va falloir se poser
40:53la question
40:54d'interdire l'importation
40:56d'acier de Chine
40:57en Europe
40:58parce que
40:5870% de l'acier
41:00acheté en Europe
41:01aujourd'hui
41:01vient de nos fourneaux
41:03et ces fourneaux
41:04ils pourraient fermer
41:05en 2032
41:05c'est ça qui va se passer
41:06donc moi je pense
41:07que c'est la mer
41:08de toutes les batailles
41:08et surtout ce que je voulais
41:09faire ce matin
41:10c'est adresser mes pensées
41:11très fortes
41:11à ces 636 emplois directs
41:14qui sont menacés
41:15à ArcelorMittal
41:15parce que
41:16souvent on pense
41:17aux drames familiaux
41:19aux drames sociaux
41:19et c'est important
41:20de le faire
41:21mais ArcelorMittal
41:22c'est pas juste
41:23les emplois
41:23c'est la vie
41:24c'est les sous-traitants
41:25c'est même le
41:26finalement
41:27c'est le cœur battant
41:29de ce territoire
41:29comme je le disais
41:30à Val-Dune
41:30à Trissin-Léger
41:31sur les roues
41:32et les essieux de train
41:32on a réussi
41:33à sauver cette usine
41:34par notre mobilisation
41:34mais ce qui me scandalise
41:36surtout
41:36c'est cette inertie
41:37de l'Etat
41:38il y a un élu local
41:39là de l'Est
41:40des autres sites d'Arcelor
41:41qui a une phrase très juste
41:42il a dit
41:42dans un gouvernement
41:43qui fonctionne
41:44le ministre de l'Industrie
41:45nous aurait déjà réunis
41:46que font-ils ?
41:48excusez-moi
41:48mais que font-ils ?
41:49je suis sur plusieurs dossiers
41:50sur la chapelle d'Arblay
41:51sur Val-Dune
41:52sur Metex
41:53sur Michelin
41:54ils sont où en fait ?
41:55ils sont où ?
41:57alors une fois
41:57on n'a pas de Premier ministre
41:58après on en a un
41:59mais il ne sait pas
41:59pour combien de temps
42:00après ils sont là
42:00dans leur budget
42:01ça dure trop mal
42:02ça c'est pas de leur faute
42:03pour le coup
42:03si
42:04c'est de leur responsabilité
42:06et donc ils sont où ?
42:07ils font quoi ?
42:08et ils seront
42:10enfin nous
42:10après on n'aura plus
42:11que nos os pour pleurer
42:12quand on n'aura plus
42:12ces industries
42:13qui sont vraiment vitales
42:14je voudrais aussi
42:15qu'on entende ce témoignage
42:16qui a marqué
42:17cette semaine
42:18le témoignage
42:19de la fille
42:20de François Bayrou
42:21qui comme des centaines
42:22d'élèves
42:23d'autres élèves
42:24du collège lycée
42:25de Bétarame
42:25a été victime de violence
42:26elle le raconte
42:27dans le livre
42:28d'Alain Esquer
42:29le porte-parole
42:29du collectif
42:30des victimes de Bétarame
42:31elle l'a raconté aussi
42:32jeudi matin
42:33dans la matinale
42:34de France Inter
42:34on écoute Hélène Perlan
42:35il est le père
42:37d'une victime
42:37ce qu'il ne savait pas
42:39et d'ailleurs
42:39quand je leur ai dit
42:41qu'effectivement
42:42je témoignais dans le livre
42:42je n'ai pas donné le contenu
42:44ils ne le savaient pas
42:44et ce que je voulais dire aussi
42:47c'est qu'il y a
42:48cette envie
42:49de répondre
42:51moi ça a été
42:51une de mes obsessions
42:52pendant qu'il m'a fait rester
42:54dans les starting blocks
42:55avant qu'il ne sorte le livre
42:56j'entendais tellement de gens
42:58écrasés
42:59par l'idée
43:00que les fameux
43:02pseudo-notables
43:03auraient consenti
43:05à ce qu'ils soient
43:06battus ou violés
43:08sous prétexte
43:09il y a eu une phrase terrible
43:10que leurs enfants
43:11seraient d'une autre texture
43:12que les autres
43:13cette phrase
43:14elle m'est restée
43:15en travers de la gorge
43:16et j'ai envie de leur dire
43:18la libération
43:18ça commence par là
43:19on se libère
43:20du poids
43:22nous
43:22de croire
43:23enfants de nos tables
43:24et je veux dire
43:24à l'Assemblée
43:25enfants de députés
43:26dans ma promo
43:27nous sommes deux
43:27et j'ai l'autorisation
43:29de l'autre
43:29de dire à l'Assemblée
43:30100% des enfants
43:32de députés
43:33à Bétarame
43:34ont été
43:34ou tabassés
43:36ou violés
43:36et puis elle a parlé
43:39dans une autre interview
43:40Hélène Perlan
43:41à Mediapart
43:41et elle a clairement
43:43dit que son père
43:44avait rencontré
43:45un juge
43:45qui était en charge
43:46de cette affaire
43:47en 1998
43:48il a menti
43:49ou pas
43:49François Bayrou
43:50je pense que c'est manifeste
43:52depuis le départ
43:53qu'il ment
43:54c'est manifeste
43:55depuis le départ
43:56moi je le pense
43:57depuis sa première réponse
43:59aux questions
43:59au gouvernement
44:00sur le sujet
44:00et ce qui est terrible
44:02c'est que
44:02déjà elle a un courage
44:04incroyable de parler
44:05et on sent l'émotion
44:06des décennies après
44:07c'est des vies brisées
44:09c'est pas juste des enfants brisés
44:10c'est des futurs adultes brisés
44:11on n'oublie jamais
44:12ce qu'on a vécu
44:13et je pense qu'on doit
44:14tous être conscients
44:15grâce à celles et ceux
44:17qui parlent
44:17que dans chaque classe
44:19de primaire
44:20de ce pays
44:20il y a
44:22un, deux, trois enfants
44:23qui subissent
44:24des violences
44:25des violences
44:26ou des violences sexuelles
44:27que c'est un fléau
44:28dans ce pays
44:29et qu'on en est tous
44:30finalement complices
44:31parce que tant qu'on n'en parle pas
44:33tant qu'on n'en fait pas
44:33un sujet majeur
44:34partout
44:35tout le temps
44:36ça continuera
44:37vous vous rendez compte
44:37que pendant des décennies
44:39ces enfants-là
44:40ils ont vécu avec ça
44:41peut-être même
44:41qu'ils en ont parlé
44:42c'est le cas d'autres victimes
44:44de parable
44:44qui en ont parlé
44:45il y a un gamin
44:47qui a été orphelin
44:48de père et de mère
44:48qui raconte
44:49avoir été violé
44:51mais très régulièrement
44:52par celui
44:53qui avait sa responsabilité
44:54dans le dortoir
44:55qui aujourd'hui
44:56dans un EHPAD
44:57qui, ironie de l'histoire
44:58est installé
44:58dans l'ancien dortoir
44:59de Bétadram
45:00qui coule des jours heureux
45:01et quand sa grand-mère
45:02il en est parlé à sa grand-mère
45:03qui avait commencé à en parler
45:05je ne sais pas comment dire
45:08le clergé de Bétadram
45:08est venu lui demander
45:09de se taire
45:10en disant
45:10vous aurez des problèmes
45:10on va saisir vos meubles
45:11comme si
45:12mais elle disait là-bas
45:13le clergé
45:14était plus craint
45:14que l'État
45:15les conséquences politiques
45:17est-ce que vous demandez
45:18comme les insoumis
45:19la démission de François Bayrou
45:20parce qu'il aurait minoré
45:22comme Sandrine Rousseau également
45:24la politique tourne en bout
45:25sur la politique
45:26je trouve important
45:27que vous parliez des enfants
45:28parce que
45:28le sujet
45:29ce n'est même pas
45:30que François Bayrou
45:31lui c'est un sujet
45:31mais vous dites
45:32il a menti
45:33non mais lui c'est un sujet
45:33parce qu'il est Premier ministre
45:34donc évidemment
45:35c'est un sujet politique
45:36mais qu'il a menti
45:37mais ce n'est pas
45:37qu'un sujet politique
45:38non non non
45:39le sujet de société grave
45:40le sujet politique est le suivant
45:41est-ce que vous dites
45:42François Bayrou
45:43doit partir
45:43ou la commission d'enquête
45:45doit faire en sorte
45:46de trouver les moyens
45:48que ça ne se reproduise pas
45:50et donc
45:50de regarder
45:52toute la chaîne
45:52des responsabilités
45:53moi depuis le début
45:54ce que j'attends de lui
45:55c'est des mots d'excuse
45:56des mots forts
45:57pour dire
45:57j'ai compris
45:58et je vais
45:59j'attends un virage de lui
46:02à 180 degrés
46:03pour dire
46:04mais désolé
46:05alors soit il démissionne
46:06soit il en fait le combat
46:07de sa vie
46:07qu'il serve à quelque chose
46:08mais vous ne demandez pas
46:09sa démission
46:09on a l'impression
46:10qu'il ne réalise pas vraiment
46:13de quoi il était complice
46:15qu'il a menti
46:16qu'il est Premier ministre
46:17qu'il doit être exemplaire là-dessus
46:18et comment vous voulez demander
46:19aux parents de ce pays
46:20de se bouger sur le sujet
46:21quand y compris
46:21le Premier ministre
46:22n'a toujours pas l'air
46:23d'avoir compris
46:24alors que ça fait des semaines
46:25qu'on ne parle que de ça
46:26à la télé
46:27quand est-ce qu'il va comprendre
46:28ça va prendre combien de temps
46:29alors vous
46:30Marine Tondelier
46:31parce qu'il faut encore accélérer
46:32vous avez dû gérer
46:33une autre affaire
46:34l'affaire Bayou
46:35accusée de harcèlement moral
46:37et d'abus de faiblesse
46:37par son ancienne compagne
46:39pardonnez-moi
46:40la plainte a finalement été classée
46:41sans suite
46:42est-ce que cette affaire
46:43restera comme une tâche
46:45sur votre premier mandat
46:47c'est un peu plus compliqué que ça
46:49parce que
46:49si ce que vous voulez me faire dire
46:51c'est que ça a été
46:51le dossier le plus difficile
46:53que j'ai eu à gérer
46:54de ma quartier politique
46:54la réponse est oui
46:56j'en ai pas dormi
46:59pendant des nuits
46:59parce que la réalité
47:00c'est que ce dossier
47:01était insoluble
47:02quand je suis devenue
47:02secrétaire nationale
47:03le dossier était déjà
47:04sur la table
47:05et très mal engagé
47:06ma question c'est
47:08est-ce que le rôle d'un parti
47:09c'est de s'immiscer
47:10aussi loin
47:11dans la vie de ses cadres
47:12et de ses militants
47:13le rôle de toute structure
47:14quand vous avez des femmes
47:16qui vous appellent
47:18et qui vous font
47:18des témoignages extrêmement choquants
47:20que vous n'êtes d'ailleurs
47:20jamais formée
47:21ni à recevoir
47:22ni à vraiment savoir quoi en faire
47:23toute structure doit
47:25se donner les moyens
47:26de faire éclater la vérité
47:28parce que vous savez
47:28dans des révolutions
47:30toutes les révolutions
47:31celle de MeToo en particulier
47:32il y a deux écueils
47:33le premier écueil
47:34c'est un moment d'abandonner
47:35c'est trop dur
47:35trop compliqué
47:36ou alors il y a des risques
47:37le deuxième écueil
47:39et j'y viens Madame François
47:40ne vous inquiétez pas
47:41c'est l'arbitraire
47:42c'est d'essayer de se faire justice
47:44soi-même
47:45c'est de sortir de l'état de droit
47:46et quand vous arrivez
47:47dans un parti
47:47qui voulait faire ce calme
47:49puis il y a un dépôt de plainte
47:51de l'ex-compagne de Julien Bayou
47:52au pénal
47:53et que ça engendre
47:54des grèves militantes
47:55ça engendre des gens
47:56qui enquêtent
47:57les uns sur les autres
47:58en disant
47:58on veut savoir
47:59une panique générale
48:00et c'est logique
48:00dans toute structure
48:01on ne peut pas s'en fiche
48:02on ne peut pas faire
48:03comme si ça n'existait pas
48:04c'est l'ancien chef du parti
48:05quand j'ai demandé
48:06une enquête externe
48:07c'était pour mettre fin
48:10au règne de l'arbitraire
48:12c'était pour qu'on sache
48:12et l'enquête
48:13que nous avons menée dans le parti
48:14donne d'ailleurs
48:15le même résultat
48:16que celui de la justice
48:17alors si quelqu'un
48:18sur ce plateau pense
48:19qu'il aurait mieux fait que moi
48:20c'est votre droit
48:21mais je dois vous dire
48:22que je pense
48:23que c'est facile
48:24de penser ça
48:25je pense d'ailleurs
48:25que peu de gens le pensent
48:26au fond de soi
48:27et que j'ai fait
48:28comme je pouvais
48:29sur un dossier impossible
48:30et que je m'en serais bien passée
48:31merci Marie-Thordelier
48:33vous restez avec nous
48:34on va parler d'écologie
48:35avec plaisir
48:36avec notre second invitée
48:38Corinne Lepage
48:38France Inter
48:40questions politiques
48:45Karine Bécard
48:48on vous a fait patienter
48:50pardonnez-nous infiniment
48:51bonjour Corinne Lepage
48:52bienvenue sur le plateau
48:53de questions politiques
48:54on vous connait bien
48:55vous êtes avocate
48:56spécialiste en droit
48:57de l'environnement
48:58ancienne ministre
48:59ancienne députée européenne
49:00également
49:01et vous venez de publier
49:02un livre
49:02assez technique
49:03quand même
49:04il faut le dire
49:04assez juridique
49:05sur un sujet
49:05dont on ne parle
49:06probablement pas assez
49:08les crédits
49:09et marchés carbone
49:10et vous vous posez
49:11cette question
49:12faut-il y voir un risque
49:13ou sont-ils
49:14une solution
49:14c'est sorti aux éditions
49:15Lamy
49:16et on va essayer
49:17d'y voir un peu plus clair
49:18grâce à vous Corinne Lepage
49:19grâce à vous également
49:20Marine Tondelier
49:21sur ces crédits carbone
49:22qui doivent normalement
49:23nous permettre
49:24de baisser
49:24en tout cas
49:25de compenser
49:26nos émissions
49:26de gaz à effet de serre
49:27première question
49:27toute simple
49:28Corinne Lepage
49:28pour que tout le monde réussisse
49:29pardonnez-moi
49:31à nous suivre
49:31et à comprendre
49:32qu'est-ce qu'on appelle
49:33un crédit carbone
49:34Un crédit carbone
49:36c'est un instrument financier
49:40qui va correspondre
49:42à une économie
49:44d'émissions de carbone
49:45alors ça peut être
49:46de la forêt
49:47ça peut être
49:48une autre méthode
49:49pour cultiver la terre
49:50ça peut être
49:52les mangroves
49:52qui sont des outils
49:54absolument merveilleux
49:55de stockage de carbone
49:56et ça peut être aussi
49:57c'est là où il y a
49:58le plus de débats
49:59des outils technologiques
50:01et on parle aujourd'hui
50:02beaucoup de séquestration
50:03du carbone dans le sous-sol
50:05vous avez peut-être vu
50:06que la ministre
50:07a signé une charte
50:08il y a quelques jours
50:09avec des industriels
50:10précisément
50:11pour voir comment
50:11les crédits carbone
50:14peuvent être
50:15davantage développés
50:16en France
50:16alors voilà
50:17vous parlez de la France
50:18mais c'est un système
50:19qui a été imaginé
50:20il y a une trentaine d'années
50:20à la suite du protocole
50:23de Kyoto
50:23absolument
50:23et donc tous les pays
50:25sont concernés
50:25c'est pas franco-français
50:27non non c'est tout le monde
50:28respecte et applique
50:29c'est planétaire
50:30alors il y a eu
50:31je vais le faire très vite
50:32parce qu'on a très peu de temps
50:33il y a ce qui se passe
50:36au niveau européen
50:37et dans d'autres pays du monde
50:38c'est les états
50:39qui ont mis en place
50:39des systèmes
50:40d'échange
50:41de quotas d'émissions
50:42voilà
50:43ça on a ça au niveau européen
50:44on a ça aux Etats-Unis
50:45il y en a dans beaucoup de pays
50:47ensuite
50:48il y a eu
50:49les crédits carbone
50:50qui ont été générés
50:51au moment du protocole
50:52de Kyoto
50:52avec les pays du sud
50:53et qui ont servi
50:55à financer des opérations
50:56dans les pays du sud
50:57et là on est dans
50:58une troisième étape
50:59au niveau international
51:00qui est celle
51:01des accords de Paris
51:02qui dans leur article 6
51:04ont prévu
51:05précisément
51:06des crédits carbone
51:06au niveau planétaire
51:07et ça
51:08maintenant
51:09c'est un système
51:09qui est abouti
51:11il a abouti à Bakou
51:12et donc il va
51:13entrer en vigueur
51:14alors
51:14pourquoi est-ce que je dis
51:16menace ou risque
51:17menace ou avantage
51:181
51:19ou solution
51:20GIEC nous dit
51:21sans compensation
51:24sans crédit carbone
51:25il n'y aura pas de neutralité
51:25en 2050
51:26donc on en a besoin
51:272
51:28pas question
51:29de remplacer
51:30les efforts d'atténuation
51:31par de la compensation
51:32c'est en plus
51:33ça c'est quelque chose
51:34de fondamental
51:35et qu'il faut garder
51:35dans l'esprit
51:36en permanence
51:373
51:38on peut générer
51:39énormément d'argent
51:40or
51:41on sait très bien
51:42que les fonds publics
51:44sont limités
51:44on en a parlé
51:45on en a parlé
51:46tout à l'heure
51:47les crédits carbone
51:48c'est un moyen
51:49de générer de l'argent
51:50pour financer
51:51des opérations
51:54de récupération
51:55du CO2
51:56et beaucoup d'argent
51:58puisqu'on parle
51:59d'un marché
51:59de plusieurs centaines
52:00de milliards
52:00mais ça veut dire
52:00quand même aussi
52:01qu'on a certaines entreprises
52:02qui s'achètent
52:03une bonne conscience
52:05c'est à dire
52:05qui continuent à polluer
52:06qui continuent à surproduire
52:07qui continuent à surconsommer
52:09et qui du coup
52:10achètent des crédits carbone
52:12alors
52:12c'est pour ça
52:13que je disais tout à l'heure
52:14que ça ne peut jamais
52:15être à la place
52:16de l'atténuation
52:16on doit d'abord atténuer
52:18mais vous parliez
52:19par exemple
52:19de l'acier tout à l'heure
52:20on sait très bien
52:21que l'acier
52:21il ne peut pas éviter
52:23d'émettre des tonnes
52:24de CO2
52:25c'est impossible
52:26donc ce qu'il faut
52:27c'est que ces tonnes
52:29supplémentaires
52:30c'est à dire au-delà
52:31de celles
52:31qu'il va pouvoir éliminer
52:33elles puissent faire
52:34l'objet d'une compensation
52:35oui bien sûr
52:36c'est utile
52:37Marie Dondelier
52:38est-ce que c'est un bon outil
52:39est-ce que vous le validez
52:41parce qu'il y a quand même
52:41souvent des polémiques
52:42on considère souvent
52:44qu'il y a des millions de tonnes
52:45il y a eu de la fraude aussi
52:46mais évidemment
52:48je ne peux pas le dire
52:49moi je suis très d'accord
52:50avec l'analyse
52:51que madame Lepage
52:52fait de cet outil
52:53j'en profite
52:54pour la remercier
52:55parce que
52:56vous savez
52:56des personnes qui se battent
52:57inlassablement
52:58pour l'écologie
52:59depuis des décennies
53:00même si on n'est pas
53:00toujours d'accord sur tout
53:01on le sait
53:02mais franchement
53:03madame Lepage
53:04elle a fait pour l'écologie
53:05politiquement
53:06dans la bataille culturelle
53:07dans la bataille juridique
53:08elle est l'avocate
53:09de dossiers extrêmement courageux
53:10et les personnes
53:11ont de la chance
53:12quand elles ont madame Lepage
53:13comme avocate
53:13parce que c'est des gens
53:14qui souvent
53:14sans madame Lepage
53:16n'arriveraient pas
53:16à mener ces combats
53:17donc je la remercie aussi
53:18pour ça
53:19et elle parle
53:20d'un sujet dans son livre
53:21dont je pense
53:22qu'il intéressera
53:23les audisseurs de France Inter
53:24c'est important de savoir
53:25que des puits de carbone
53:26vous en avez parlé
53:27les mangroves etc
53:28mais ils ne sont en train
53:29de plus réussir
53:30à jouer leur rôle
53:30les forêts françaises
53:31leur rôle de puits de carbone
53:33a été divisé
53:34par
53:3550%
53:36par 2
53:37donc moins 50%
53:38en 10 ans
53:39parce que les forêts
53:40elles sont malades
53:40parce qu'elles n'ont pas
53:41assez d'eau pour se développer
53:41Vous êtes d'accord
53:42avec créer des outils technologiques
53:44il faut qu'on n'en passe par là
53:45De toute façon
53:45on en est à un moment
53:46où toute solution
53:47est bonne à prendre
53:48donc on ne va pas
53:49faire la fine bouche
53:50en attendant la solution parfaite
53:51et le grand soir de l'écologie
53:52il ne va pas arriver tout de suite
53:53donc on fait
53:54tout ce qu'on peut
53:55chacun à notre poste
53:57et c'est pour ça
53:57que je vous dis
53:57les écologistes
53:58arrêtez de vous friter
53:59quand vous n'êtes pas d'accord
53:59sur des trucs
54:00on est chacun à notre poste
54:01des avocats
54:02des entrepreneurs
54:03des politiques
54:04des associatifs
54:05des amoureux de la nature
54:06des avocats du vivant
54:07et on a besoin de tout le monde
54:08et il va falloir ramer ses verres
54:09donc on est là
54:10Françoise une micro-question
54:11parce qu'on devrait
54:12rencontrer
54:12Micro-question
54:12pour vous entendre
54:13toutes les deux
54:14et le gros sujet aujourd'hui
54:15c'est la remise en cause
54:16de l'écologie
54:17par les normes
54:18au niveau européen
54:19alors est-ce que l'Europe
54:21fait un énorme erreur
54:23en revenant en arrière
54:25ou est-ce qu'elle a raison
54:26de vouloir s'adapter ?
54:27Alors moi je suis très pragmatique
54:29ce qui pour moi
54:30a été absolument essentiel
54:32c'est qu'on avance
54:34deuxièmement
54:34nous avons un avantage compétitif
54:36nous en Europe aujourd'hui
54:37avec tout ce qu'on a fait
54:37le Green Deal
54:38c'est un avantage compétitif
54:40donc dans la compétition mondiale
54:43dans ce que Trump
54:43est en train de nous faire
54:44si nous abandonnons
54:46cet avantage compétitif
54:47ça veut dire qu'on abandonne
54:48des années
54:49des années d'investissement
54:50c'est stupide
54:51par contre
54:52d'aller vers
54:53l'allègement
54:54d'un certain nombre de normes
54:55ce qu'on est en train de faire
54:56dans Omnibus
54:57à condition de ne pas aller trop loin
54:58quand même
54:58pas de remise en cause
55:00mais effectivement
55:01la CSRDC
55:02il y a beaucoup
55:03beaucoup de règles
55:04je ne suis pas contre
55:06à la condition
55:06que ça serve à aller plus loin
55:08et plus fort
55:09dans ce qui fait notre force
55:11et n'oubliez pas
55:12que les Chinois
55:12sont en avance sur nous
55:14ils ont une CSRD
55:15les Chinois
55:16ils ont des normes
55:17et c'est contre eux
55:18maintenant qu'on va devoir se battre
55:20et je ne peux pas vous donner la parole
55:21Marie-Port Denier
55:22je suis vraiment désolée
55:23à toutes les deux
55:25merci Corinne Lepage
55:26je rappelle le titre
55:26de votre ouvrage
55:27Crédit et marché carbone
55:29risque ou solution
55:30aux éditions Lamy
55:31merci à toute l'équipe
55:33je vous dis à la semaine prochaine
55:34chinois
55:35à la semaine prochaine
55:36Sous-titrage .

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