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Au lendemain de l'agression, le flou règne toujours. Vendredi 25 avril, dans la matinée, le corps d'un homme a été retrouvé dans la mosquée Khadidja, à La Grand-Combe, dans le Gard. L'auteur de l'homicide avait filmé la scène de crime et la victime avec son téléphone portable, après lui avoir asséné plusieurs dizaines de coups de couteau, selon une source proche de l'enquête à BFMTV.

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00:00Et dans le week-end soir, on fait le point sur cette chasse à l'homme, cette course contre la montre dans le Gard pour éviter de nouvelles victimes après le meurtre d'un fidèle hier dans une mosquée à la Grand Combe dans le Gard.
00:11Ce sont les mots du procureur d'Ales qui dit craindre de nouveaux meurtres.
00:15Le suspect a filmé son attaque au couteau. Pour l'heure, toutes les pistes restent envisagées, y compris celle d'un acte à dimension islamophobe.
00:22On fait le point tout d'abord avec Guillaume Lavial.
00:24Hier, en début de matinée, dans cette mosquée du département du Gard, la victime, infidèle d'une vingtaine d'années, est comme à son habitude dans la salle de prière.
00:34Un deuxième homme s'y trouve également. C'est cet individu qui va le poignarder plusieurs dizaines de fois.
00:40Alors qu'il commet ce geste, l'agresseur filme avec son téléphone.
00:44Sur la vidéo que nous avons pu consulter, mais que nous avons choisi de ne pas diffuser, il insulte et menace la victime alors au sol.
00:50Il insulte également son dieu, Allah. Le corps a été découvert par d'autres fidèles à 11h30 hier, à l'heure de la première prière du jour.
00:59Selon une source proche de l'enquête à BFMTV, l'agresseur présumé est un individu de nationalité française, âgé d'une vingtaine d'années.
01:06Il était jusqu'alors inconnu des services de police et de justice.
01:09Pour les personnes que nous avons pu interroger, ce n'est pas un habitué des lieux.
01:13A l'heure actuelle, il est activement recherché.
01:15Toujours selon cette même source, tout laisse à penser qu'il chercherait à commettre de nouveaux meurtres.
01:19C'est une véritable chasse à l'homme depuis 24 heures.
01:22Les services d'enquête travaillent d'arrache-pied pour localiser l'auteur présumé de ce meurtre.
01:27On espère pouvoir le localiser et l'interpeller dans les meilleurs délais pour éviter qu'il ne fasse d'autres victimes.
01:33Si le motif islamophobe se précise, le parquet national antiterroriste pourrait se saisir de l'enquête.
01:39Le frère de l'auteur présumé a été placé en garde à vue ce samedi.
01:42Deux perquisitions ont eu lieu dans le Gard et les Rots.
01:45On va faire le point sur cette affaire et sur ses suites, et notamment sur cette chasse à l'homme qui est en cours dans le Gard.
01:50Sur ce plateau, Boris Karlamov.
01:52Bonsoir Boris, journaliste police-justice, BFM TV.
01:55A vos côtés, Axel Ronde.
01:56Bonsoir, porte-rôle du syndicat CFTC Police.
01:59Et Jérôme Poirot.
02:00Bonsoir, consultant BFM TV, ancien adjoint à la coordination nationale du renseignement.
02:04Alors, Boris, tout d'abord, avant de revenir sur les mots du procureur d'Alès, extrêmement inquiet de possibles nouvelles actions,
02:13on va revenir sur les faits, sur ce qui s'est produit hier.
02:16Oui, les faits se sont donc déroulés hier matin à la mosquée de la Grande Comte, c'est dans le département du Gard, aux alentours de 8h30.
02:24Il n'y avait que deux personnes à ce moment-là dans cette mosquée.
02:28Selon les premiers éléments de l'enquête, les deux hommes étaient en train de prier à quelques centimètres l'un de l'autre.
02:33La victime était un habitué de la mosquée, ce qui n'est pas le cas de l'auteur présumé de cet homicide.
02:40L'auteur des faits s'en est pris alors soudainement à sa victime, sans raison apparente, lui assénant alors plusieurs dizaines de couteaux.
02:48Une autopsie du corps de la victime doit être pratiquée en début de semaine prochaine.
02:54Il y a l'existence d'une vidéo, une vidéo tournée par l'auteur présumé, vidéo que nous avons pu consulter, que nous avons fait le choix de ne pas diffuser.
03:03On y voit alors l'assaillant, couteau à la main, la victime agonisante au sol, gisant dans son sang.
03:09Une vidéo tournée et diffusée ?
03:11Et diffusée dans un premier temps sur le réseau social Snapchat, mais elle a été aussitôt et très rapidement effacée de ce réseau social.
03:18Et cet individu, il a des déclarations, il insulte le dieu de la victime, Allah, il dit qu'il y a une caméra de surveillance dans la salle de prière, qu'il va être arrêté.
03:30Il menace sa victime alors qu'elle est en train vraisemblablement de décéder.
03:35Et cette vidéo a été retrouvée sur le réseau social, on en sait plus aussi sur le profil de l'auteur présumé désormais.
03:42C'est un homme âgé de 20 ans, de nationalité française, qui est inconnu des services de police et de justice.
03:49Et il est toujours donc très activement recherché du fait de son extrême dangerosité.
03:54Pour être complet, un mot sur la victime ?
03:56Alors la victime, elle est de nationalité malienne, elle est âgée d'une vingtaine d'années, c'était un fidèle qui avait l'habitude de fréquenter cette mosquée du département du Gard.
04:06Jérôme Poirot, ce qui interpelle forcément, c'est un acte extrêmement violent commis à l'intérieur d'une mosquée par un jeune homme qui filme son acte et qui le met sur un réseau social.
04:17On aurait tendance à penser à un acte à volonté revendicative ?
04:22C'est en tout état de cause une affaire assez exceptionnelle.
04:26En raison des éléments que vous rappeliez, que Boris Karlamov a développés.
04:31Je crois qu'un des points, parmi tous les points qui sont vraiment très particuliers dans cette affaire, c'est que l'auteur présumé de cet assassinat n'était pas connu des services de police et de justice.
04:42Donc le premier acte criminel ou délinquant pour lequel il va être dorénavant connu, c'est celui-là.
04:48Donc on a un passage direct, j'allais dire, on en sait peu sur lui, mais on peut considérer que c'était monsieur tout le monde, puisqu'il n'était pas connu.
04:54Même pour des faits mineurs de vol, de violences légères, etc.
04:59C'est donc un assassinat.
05:01Et ce qui est très étonnant aussi, c'est que dans les informations que le service police-justice de PFM a obtenues,
05:07les enquêteurs, le procureur, craignent qu'ils ne cherchent à tuer à nouveau.
05:12Donc il y a un déclenchement subi.
05:14Oui, les mots du procureur sont extrêmement inquiétants.
05:16C'est très très fort.
05:17Parce qu'il dit qu'il y a une chasse à l'homme parce qu'on est peur qu'il y ait une nouvelle victime.
05:19Voilà, donc ce sont quand même des éléments extrêmement, je vais dire, assez rares.
05:23On fait une affaire assez exceptionnelle avec les éléments dont nous disposons jusqu'à présent.
05:28Qu'est-ce qu'il faudrait pour que le parquet antiterroriste soit saisi ?
05:31Il faudrait vraiment qu'il y ait une dimension terroriste.
05:33On peut rappeler ce qu'est un acte terroriste.
05:35C'est très simple, c'est un crime au profit d'une idéologie.
05:40Ça peut être l'extrême-gauche, on a connu ça en France, en Europe, partout.
05:43L'extrême-droite, des éco-terroristes, ça existe.
05:46Ça peut être un motif religieux.
05:49Mais l'acte criminel a pour vocation de terroriser et d'amener le plus largement possible de gens
05:55à adhérer à la cause considérée.
05:58Des éléments dont on dispose, on n'en est pas tout à fait là.
06:01Voilà, un crime, même si c'était un crime raciste,
06:04tous les crimes racistes ne sont pas des crimes terroristes.
06:08Donc c'est tout à fait normal que le parquet national antiterroriste soit en observation,
06:13regarde ce qui se passe, analyse les éléments qui sont recueillis par le procureur,
06:17par les enquêteurs, mais nous verrons, je pense, plus tard demain, s'il se saisit ou non.
06:23Axel Ronde, on imagine qu'il y a énormément d'effectifs sur place qui sont déployés au vu.
06:28Encore une fois, des mots très inquiétants du procureur.
06:30On n'est pas habitués à ce type de communication, c'est-à-dire une chasse à l'homme
06:34parce qu'on a peur qu'il y ait de nouvelles victimes.
06:37Ce qui va en faveur des forces de l'ordre, c'est qu'on sait qu'il y avait par exemple
06:40des caméras à l'intérieur et à l'extérieur de la mosquée.
06:44Tout ça, ça peut servir.
06:45On sait qu'il y a eu des perquisitions.
06:47Il y a beaucoup d'actes, en fait.
06:48Oui, bien sûr, le profil est vraiment inquiétant de cet individu.
06:52Comme vous l'avez souligné, on l'a filmé, on sait qui il est, donc il est activement recherché
06:58parce que peut-être lui-même est en chasse, en chasse pour faire des nouvelles victimes.
07:02On ne sait pas puisque c'est un profil quand même très, très inquiétant.
07:06D'après les déclarations du procureur de la République, il a attaqué un lieu de culte
07:11avec un fidèle qui a été littéralement massacré, une quarantaine de coups de couteau quand même.
07:17Ce n'est pas rien, il s'est acharné sur la victime.
07:20Donc forcément, nous mettons en place des moyens exceptionnels.
07:26La Gendarmerie nationale qui s'occupe du dossier, c'est la section de recherche de Nîmes
07:32qui est actuellement mobilisée pour ratisser le périmètre au plus large,
07:37pour avoir des informations.
07:39Donc c'est pour ça que le frère a été placé en garde à vue, pour connaître...
07:43C'est habituel que l'entourage soit placé en garde à vue ?
07:45Oui, oui, c'est tout à fait.
07:46On va faire un travail de quadrillage, en tout cas, des individus auxquels il est en contact
07:54pour savoir s'ils peuvent nous donner des indications sur des lieux où il pourrait se cacher.
08:03C'est ça le but, c'est de le retrouver rapidement parce qu'on a peur,
08:07avec cet individu qui est quand même un profil extrêmement inquiétant.
08:11Vous avez vu ce qu'il a commis, donc il ne faudrait pas qu'il réitère.
08:15En tout cas, on va faire tout notre maximum pour l'en empêcher.
08:18Ça, c'est le travail des enquêteurs.
08:21Bien évidemment, il y a la police judiciaire de Nîmes qui est aussi saisie
08:25et on va mettre en place toute cette expertise pour pouvoir le ramener rapidement devant la justice.
08:31Boris Karlamoff, j'aimerais vous montrer une réaction, c'est celle du Premier ministre François Bayrou
08:37qui a réagi ce soir sur X.
08:39Un fidèle a été assassiné hier près d'Alès à la mosquée de la Grande Combe.
08:43L'ignominislamophobe s'est exhibé sur une vidéo.
08:46Nous sommes avec les proches de la victime, avec les croyances y choquées.
08:49Les moyens de l'État sont mobilisés pour que l'assassin soit saisi et puni.
08:54Pour l'heure, que dit le procureur d'Alès sur les différentes pistes envisagées ?
09:00Alors, le procureur est extrêmement clair aujourd'hui.
09:02Il n'y a aucune piste qui est privilégiée, aucune qui n'est écartée,
09:06ni même celle d'un acte islamophobe.
09:09Bien sûr, la piste islamophobe, elle est sur la table des enquêteurs,
09:12mais tout comme plusieurs autres hypothèses, le mobile du crime à ce stade n'est pas connu.
09:18L'enquête en coulisses progresse extrêmement vite,
09:21mais quand on lit le tweet du Premier ministre,
09:23c'est vrai qu'on pourrait penser qu'il a tendance un peu à s'avancer dans ce dossier.
09:30C'est une piste parmi tant d'autres.
09:31L'acte islamophobe, à l'heure où l'on se parle,
09:33demain ça peut forcément évoluer,
09:36mais voilà, islamophobe, tout comme plusieurs pistes à côté.
09:39Alors, on imagine que tout va être scruté, Jérôme Poirot, y compris la vidéo,
09:46la personne à qui il a envoyé aussi,
09:48parce qu'on sait qu'il a envoyé cette vidéo à quelqu'un.
09:50Oui, les enquêteurs, vous le disiez, tous les deux travaillent très vite,
09:54parce qu'il y a beaucoup d'éléments qui ont été laissés par le suspect.
09:59Deux perquisitions ont déjà eu lieu, et puis son frère est en garde à vue.
10:02Il n'est pas auditionné en qualité de témoin, comme les proches le sont habituellement.
10:07Qu'il soit placé en garde à vue, ça veut dire qu'a priori,
10:08les enquêteurs ont des choses à lui reprocher,
10:11parce qu'on ne place pas les...
10:12La garde à vue, c'est une mesure de privation de liberté.
10:15Pour qu'on comprenne, puisque nous, on est moins habitués que vous, forcément.
10:19Quand il se passe ce genre de fait, l'entourage est entendu,
10:22mais pas forcément placé en garde à vue.
10:23Ça veut dire que là, il y a un degré supplémentaire.
10:25C'est que les enquêteurs pensent, vraisemblablement, qu'il a joué un rôle,
10:30peut-être de complice, peut-être l'a-t-il aidé dans son projet,
10:33peut-être était-il là aussi pour l'aider dans la suite de son péril criminel,
10:38si c'est bien le cas.
10:39Et puis, ces perquisitions qui ont eu lieu ont sans doute permis,
10:42s'il avait un ordinateur, de le récupérer.
10:44Et puis, comme beaucoup de la vie des gens est dans l'espace numérique,
10:47évidemment, les enquêteurs ont, dès à présent, accès à ces factures téléphoniques,
10:52c'est-à-dire toutes ces correspondances, ces SMS,
10:55là où il était sur les réseaux sociaux,
10:57dont je pense que l'information est considérable.
11:00Et c'est aussi cette somme d'informations qui va permettre de qualifier l'acte.
11:05Peut-être trouveront-ils, les enquêteurs, une revendication,
11:07quelque part sur son ordinateur, une lettre chez lui,
11:10et qu'il expliquera pourquoi il a entrepris ce parcours criminel.
11:15Donc, ça ira très très vite.
11:17Il y a beaucoup d'informations, manifestement, beaucoup de moyens,
11:19vous le soulignez, police et gendarmerie.
11:22Ça reste, je crois, pour l'instant, une affaire,
11:25je ne dirais pas hors normes, mais assez exceptionnelle.

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