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Moscou a revendiqué samedi 26 avril avoir complètement repris la région de Koursk, frontalière avec l'Ukraine. Dans la foulée, le pays de Volodymyr Zelensky a démenti cette information.

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Transcription
00:00Vladimir Poutine, alors je précise tout de suite, ça n'est pas une réaction, j'allais dire directe, à la scène que l'on voit là.
00:09Mais dans le contexte, ce sont des mots importants du président russe qui dit et qui déclare et qui le dit notamment au peuple russe
00:16que la région de Kursk, la région russe de Kursk, qui était contrôlée il y a quelques semaines encore par les Ukrainiens,
00:24ce que dit Poutine aujourd'hui, c'est que les Ukrainiens en ont été chassés complètement.
00:28Et vous nous expliquerez dans un instant, Elsa Vidal, pourquoi la déclaration que l'on entend maintenant est capitale.
00:37Le pari du régime de Kiev a complètement échoué.
00:41La défaite complète de l'ennemi dans la région frontalière de Kursk crée des conditions pour les actions réussies de nos troupes dans d'autres secteurs clés du front
00:48et rapproche la défaite du régime néo-nazi.
00:58On se retrouve Nicolas Kouadou parce que Nicolas, Poutine dit « Nous avons chassé les Ukrainiens de Kursk,
01:05nous avons repris intégralement le contrôle de cette région », ce que, à l'instant, cet après-midi, les Ukrainiens démentent.
01:11Oui, par la voix de l'état-major de l'armée ukrainienne qui dément totalement cette information dans un message publié sur Telegram
01:19qui explique que des combats, des combats extrêmement difficiles, dit-il, sont toujours en cours dans la région de Kursk.
01:25Il faut dire la vérité, depuis plusieurs mois, les gains territoriaux dans cette région russe de l'Ukraine diminuent petit à petit
01:31puisque la Russie a mis énormément de force dans cette contre-attaque.
01:35Pour autant, oui, aujourd'hui, du moins selon l'Ukraine, il y a encore des combats et donc, sur le papier,
01:42l'Ukraine possède encore quelques kilomètres carrés dans cette région de Kursk.
01:46C'est extrêmement important, cette région de Kursk, dans le cadre de ces négociations,
01:50parce que c'est finalement le seul endroit en Russie qui est aujourd'hui occupé par l'Ukraine.
01:57Et aujourd'hui, lorsqu'on regarde les plans de paix qui sont proposés, que ce soit par les Américains, que ce soit par les Européens,
02:03on parle d'un potentiel gel de la ligne de front, ce qui voudrait dire que si l'Ukraine possède des territoires en Russie,
02:11il pourrait les garder. Et donc, c'était extrêmement important pour Vladimir Poutine de récupérer cette zone territoriale.
02:18Aujourd'hui, force est de constater que, du moins, de par les Ukrainiens, ce n'est pas totalement vrai.
02:23D'ailleurs, un petit mot tout de même, ce n'est pas la première fois que la Russie dit avoir reconquis totalement la région de Kursk.
02:31Il y a plusieurs semaines, ils avaient déjà fait une déclaration similaire,
02:34déclaration qui déjà avait été démentie par l'état-major de l'armée ukrainienne, Maxime.
02:40Nicolas Kouadou avec Théo Touché en direct de Kiev.
02:43On va aller à Moscou retrouver Paul Gogo.
02:46Paul, est-ce qu'on a, cet après-midi, la moindre réaction ?
02:49Alors, on a la réaction de Poutine sur Kursk, mais est-ce qu'on a la moindre réaction côté russe concernant, justement,
02:54les tractations qui se sont jouées ces dernières heures du côté de Rome ?
02:58Non, pour l'instant, et c'est comme c'est souvent le cas avec le Kremlin, c'est quelque part presque silence total.
03:05C'est-à-dire que Vladimir Poutine communique, comme on vient de le rappeler, avec des opérations du style
03:11je rencontre des gens du ministère de la Défense, je rencontre des diplomates, je rappelle que je suis le plus fort,
03:17je rappelle quelles sont mes conditions, mais effectivement, le chef du Kremlin ne s'empresse pas de communiquer aujourd'hui,
03:23parce que pour lui, ce qui se passe aujourd'hui à Rome, c'est finalement dans la logique des choses,
03:27c'est ce qu'il a réclamé finalement à Donald Trump, c'est d'aller voir l'Ukrainien, c'est d'aller voir les Européens,
03:33et de leur imposer les choses, de leur expliquer ce que le Kremlin souhaite, ce qui est nécessaire pour pouvoir obtenir un cessez-le-feu dans le Donbass.
03:44Et c'est comme ça que fonctionne le Kremlin, donc il est fort probable qu'aujourd'hui au Kremlin, on se dise,
03:49eh bien voilà, c'est mission accomplie, on a poussé Donald Trump à aller mettre la pression à tous ces pays, à tous nos opposants.
03:57Maintenant, voyons ce qu'on va faire, et c'est évidemment, mais ça, on l'a tous bien compris,
04:01ce sera le plus intéressant dans les temps qui viennent, dans les heures, voire les jours qui viennent,
04:04c'est de savoir de quoi tout cela va résulter, parce qu'il faut quand même le rappeler,
04:09il y avait un envoyé de Donald Trump qui était encore à Moscou hier pour sa quatrième visite,
04:13et ils se disent des choses pendant plusieurs heures à chaque fois,
04:17et on a finalement très peu d'écho sur ce qui se dit pendant ces réunions-là,
04:20et peut-être que ce qui se passe aujourd'hui, que ce soit les déclarations de Vladimir Poutine à propos de Kursk,
04:25ou ces scènes auxquelles on a assisté à Rome,
04:28vont nous permettre d'en savoir un peu plus dans les jours qui viennent
04:31sur ce que les Américains et les Russes se sont dit, sur quoi ils se sont mis d'accord,
04:37et sur quoi ils essayent finalement de tordre le bras des Ukrainiens,
04:41et aussi visiblement des Européens.
04:42– Paul Gogo en direct de Moscou dans cette édition spéciale,
04:47mais précisément El Zavidal, il faut revenir à ce qui se passe à Rome,
04:50à ce qui s'est passé à Rome ces dernières heures,
04:52on le disait tout à l'heure, est-ce que la paix en Ukraine se joue à Rome ?
04:55Est-ce qu'en tout cas, une partie du conflit et une partie des blocages
05:00peuvent sauter après des discussions comme celles qui viennent d'intervenir à Rome,
05:04entre Zelensky et Donald Trump ?
05:06– Oui, dans la dimension psychologique, dans la qualité de la relation entre les deux leaders
05:12qui était devenue un obstacle évident aux yeux de tous,
05:15oui, cette journée à Rome peut jouer le rôle d'une remise à zéro.
05:21– Il fallait se revoir et se reparler.
05:22– Oui, pour repartir sur des bases plus saines,
05:25et à défaut d'être positives, en tout cas neutres,
05:27qui permettent la bonne circulation des idées,
05:30et une négociation qui n'est pas parasitée par une fâcherie,
05:34et par une colère d'un côté ou de l'autre.
05:37Personnellement, je pense qu'il s'agit de psychologie de la part de Volodymyr Zelensky,
05:41de manière à pouvoir infléchir Donald Trump
05:45et lui permettre de mieux se faire l'écho,
05:48et peut-être le messager de certaines demandes ukrainiennes,
05:52qui pour le moment ont fait l'objet d'une attention quand même
05:54beaucoup moins favorable que les demandes russes.
05:59Je rappelle quand même que du point de vue des concessions
06:01que les Russes seraient prêts à faire dans le plan de paix américain
06:04qui a été fuité dans différents médias,
06:07commencés par l'agence Reuters,
06:09les concessions russes restent absolument virtuelles,
06:12c'est-à-dire que Moscou renonce à envahir complètement l'Ukraine,
06:15c'est-à-dire ce qu'elle n'a pas été capable de faire en plus de trois ans de guerre.
06:18Donc on peut quand même s'attendre à ce qu'il y ait plus de concessions véritables.
06:21Mais oui, c'est un très bon début pour tourner la page de la Maison-Blanche,
06:27de l'attaque en règle contre Volodymyr Zelensky,
06:31et pour repartir sur une base absolument ouverte.
06:35Ulysse Gosset, encore et toujours, on s'arrête sur cette image des deux présidents,
06:39je veux dire genoux à genoux quasiment, qui sont assis face à face.
06:45En quelques minutes, juste avant les obsèques, on n'a pas le temps d'entrer dans le détail.
06:48Ils n'étaient pas là pour ça, tous les deux.
06:50Donc c'est comme le dit Elsa, c'est-à-dire que c'était juste une reprise de contact direct,
06:54et pour la première fois, sans aucun intermédiaire, sans aucun spectateur même.
06:58C'est-à-dire qu'on se souvient de la scène dans la Maison-Blanche, dans le bureau Oval,
07:02où vous aviez notamment Jane Evans qui ont rajouté,
07:04des journalistes américains qui ont rajouté, qui ont rejeté encore sur le dos de Volodymyr Zelensky.
07:10Là, il n'y a rien de tout ça.
07:11C'est toi, moi, on se parle, vraiment, mais quelques minutes.
07:14Et dans un contexte favorable pour Zelensky,
07:16puisque Trump avait fait un message sur les réseaux sociaux disant à Poutine
07:21« Arrête de bombarder, arrête Poutine, arrête Vladimir ».
07:24Et c'était non pas un changement de politique, mais quand même un changement de ton,
07:28reconnaissant qu'effectivement les bombardements sur l'Ukraine se poursuivaient
07:32alors qu'on était en train de parler d'un possible cessez-le-feu.
07:35Et donc Zelensky a pu lui dire merci de cette, je dirais, non pas fermeté,
07:41mais de cette remarque qui pousse Poutine quand même à réfléchir un peu.
07:44Et puis, merci surtout de me recevoir parce que je voudrais te dire ce que j'attends
07:49et ce que je suis prêt à faire.
07:51Et de son côté, Trump a dû lui dire,
07:53quand je dis qu'il faut admettre que la Crimée restera russe,
07:57l'Ukraine ne va pas reconquérir la Crimée, ce n'est pas réaliste, pense Trump.
08:01Les Ukrainiens pensent le contraire, eux.
08:02Mais dans l'actuelle situation, à court terme, ça paraît effectivement irréaliste.
08:07Et c'est...
08:07Et c'est...

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