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00:0011h-13h sur Europe 1, Pascal Praud.
00:03Avec une dernière minute, puisque le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé jeudi un coup de filet
00:07avec 21 interpellations de trafiquants appartenant au haut du spectre du narco-banditisme, dit-il.
00:14L'opération a eu lieu très tôt ce matin, avec ces interpellations.
00:20C'est un réseau important de Marseille qui a été ainsi démantelé.
00:25Peut-être que dans cette émission nous en saurons davantage.
00:28Mais le premier sujet que je voulais vous proposer, c'est le revers pour l'État.
00:32C'est le lycée musulman Averroès à Lille qui récupère son contrat avec l'État.
00:36Il va donc pouvoir continuer de toucher les subventions.
00:39C'est une des décisions du tribunal administratif qui a rétabli ce contrat résilié en décembre 2023.
00:46Ça date quasiment d'il y a deux ans par la préfecture du Nord.
00:50La préfecture avait évoqué des manquements graves aux principes fondamentaux de la République.
00:54Le ministère de l'Éducation nationale a déclaré dans un communiqué se réserver la possibilité de faire appel.
01:00Le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau a parlé ce matin d'un bastion de l'entrisme islamisme.
01:06Je vous propose peut-être d'écouter Sophie Primas qui est porte-parole du gouvernement.
01:09Comme vous le savez, elle était l'invité ce matin de Sonia Mabrouk sur ses news et Europe 1.
01:13Le dossier est aujourd'hui sur la table d'Elisabeth Borne qui prend le temps de le regarder puisqu'il y avait une question sur la profondeur et la solidité des preuves qui étaient apportées par le préfet.
01:25Et donc, elle décidera avec le Premier ministre s'il y a un appel ou s'il n'y a pas d'appel.
01:29J'entends, mais imaginons que l'État ne fasse pas appel alors qu'en même temps, le ministre de l'Intérieur va déclassifier un dossier, dit-il, choc sur les frères musulmans.
01:39Quel message est-ce que vous envoyez aujourd'hui ?
01:42Le message qu'on envoie, c'est un, il y a des contrôles, deux, il faut qu'il y ait des preuves.
01:45S'il y a des preuves, je pense qu'on ne faiblira pas dans la volonté de fermer ces établissements.
01:50Donc, si j'ai bien compris, l'appel n'est pas du tout exclu, au contraire, l'appel n'est pas exclu et n'est pas décidé, voilà, en fonction de la solidité des preuves.
01:58J'ai l'impression que le dossier était peut-être mal préparé par la préfecture et qu'effectivement, lorsqu'un juge doit expertiser cela et a une grande rigueur, sans doute, sur les documents qui lui sont proposés,
02:10eh bien, il a pris la décision qu'on sait.
02:12Sophie Primas, toujours, est-ce que ces preuves sont avérées ? Écoutons-la.
02:17Il faut simplement savoir si ces preuves sont avérées ou pas.
02:20Si elles sont avérées, il faut continuer le combat juridique et fermer, car il est insupportable pour nous, évidemment, que dans des établissements,
02:29il y ait de l'antrisme, qu'il soit de quelque religion que ce soit, d'ailleurs, mais là, en l'occurrence, des fréristes, donc ça, c'est absolument impossible.
02:36Mais il faut que ces preuves soient avérées.
02:38Et puis, Bruno Rotaillot, ministre de l'Intérieur, qui est intervenu sur ce sujet ce matin.
02:43Évidemment, un contrat d'association ne dépend pas du ministère de l'Intérieur, mais du ministère de l'Éducation nationale,
02:48a indiqué hier qu'elle se réservait le droit de faire appel.
02:52Pour ce qui me concerne, moi, je pense que, évidemment, et je souhaite que ce soit le cas, et que l'État fasse appel.
03:01Maintenant, je voudrais être plus précis, pour redire que les faits sont graves.
03:05Que les faits sont graves, qu'ils sont significatifs de ce que je viens d'appeler l'antrisme islamiste,
03:11que je veux combattre avec la plus grande fermeté.
03:14Et le lycée Averroës est, pour nous, un bastion de cet antrisme.
03:20C'est quand même ennuyeux d'entendre un ministre de l'Intérieur aussi clair sur le lycée Averroës
03:26et une justice administrative qui a proposé, quoi, qui a décidé, que ce lycée puisse rouvrir.
03:34Monsieur Chenu, qui est un député du Rassemblement National du Nord,
03:39il écrit ceci.
03:40« Le vrai scandale, dit-il, le vrai scandale, c'est la subvention pendant des années que Xavier Bertrand versait au nom de la région,
03:49alors que nous lui disions au groupe Rassemblement National que ce lycée était tenu par des frères musulmans.
03:55Les élus républicains ont lâchement voté pendant des années.
04:00Alors, tout cela mériterait vraiment une enquête.
04:02C'est la phrase de Monsieur Chenu, moi, je ne peux pas vérifier ce qu'il dit.
04:06Et il ajoute, par lâcheté, en renvoyant des ascenseurs acquis de droit suite au Régional 2015 gagné face à Marine Le Pen,
04:14Xavier Bertrand s'est comporté lâchement et nous a placé dans cette ornière avec Averroës.
04:19Alors aujourd'hui, Monsieur Bertrand, manifestement, il fait marche arrière.
04:23Et il dit, au vu de la gravité des faits mis en lumière lors de la procédure,
04:26« Je souhaite que l'État fasse appel de la décision du tribunal administratif qui annule la résiliation du contrat,
04:32qu'il y ait l'État au lycée Averroës de Lille.
04:34En attendant un jugement définitif, la région Hauts-de-France ne reprendra pas le financement du lycée. »
04:40J'ai envie de dire, il est bien tard quand même.
04:42Parce que si tout cela était avéré, et si certains avaient dit que ce lycée était infiltré,
04:50c'est ce que dit en tout cas Monsieur Retailleau, on peut regretter que cela ait perduré aussi longtemps.
04:56On va marquer une pause et on va être dans un instant avec Claude Moniquet, pardonnez-moi, que vous connaissez.
05:02Il est spécialiste des questions de renseignement, on parle de l'influence des frères musulmans en France.
05:07Qu'en est-il exactement ? A tout de suite.
05:09Et pour participer à l'émission et réagir, vous nous appelez au 01 80 20 39 21 01 80 20 39 21.
05:17Le numéro est non surtaxé. Belle matinée avec Pascal Praud sur Europe 1.
05:26Pascal Praud et vous.
05:2712h à 13h sur Europe 1 et Pascal, nous sommes avec Claude Moniquet au téléphone.
05:30Alors on est avec Claude Moniquet, mais on est dans le studio avec notre ami Olivier Guenek,
05:35qui est en train d'essayer tous les sièges et d'essayer.
05:38Mais qu'est-ce qui se passe cher Olivier ?
05:39Pascal, il y a peut-être 6, 7 sièges.
05:42Et on les essaye tous pour votre petit dos, pour que ça se passe bien,
05:45parce que vous me faites le reproche que votre siège n'est pas bien adapté à votre position au micro.
05:50Si, si, si, si.
05:52Je prends Trina à témoin.
05:54Est-ce que M. Guenek dit la vérité ?
05:57Non.
05:58Merci.
06:00Il casse tous les sièges.
06:01Écoutez, l'actualité, oui, essayez quand même de, voilà, parce que là, vous m'avez mis en difficulté.
06:07Je ne veux pas mettre les auditeurs dans la confidence, mais ce qui se passe est catastrophique.
06:12Vraiment, le siège que vous m'avez donné n'est pas convenable.
06:17Non, mais là, c'est vraiment, le roi et son gueule, on est vraiment sûr.
06:20D'abord, je saurais m'en souvenir, mais je saurais passer outre, parce que l'actualité nous réclame.
06:26Claude Moniquet, donc spécialiste des questions de renseignement, vous le connaissez, il intervient régulièrement sur les antennes de CNews et sur l'antenne d'Europe 1.
06:37L'influence des frères musulmans en France, c'est intéressant d'ailleurs d'en parler au moment où la Jordanie a interdit les frères musulmans.
06:45Mercredi, toutes les activités des frères musulmans, et elle a fermé également les bureaux imputants à cette confrérie islamiste des activités de nature à déstabiliser le pays.
06:55Et ça se passe en Jordanie, notamment la fabrique et le stockage de roquettes et d'explosifs.
07:01Mais, sauf erreur de ma part, Claude Moniquet, bonjour, cette idéologie islamiste, les frères musulmans ne sont pas interdits en France.
07:10Oui, bonjour Pascal, et bien non, ils ne sont pas interdits en France, ils ne sont d'ailleurs interdits nulle part en Europe, où ils sont extrêmement actifs depuis maintenant certainement 30 à 40 ans.
07:22Ils ne sont pas interdits, et pourtant, ils inquiètent.
07:25Pas plus tard qu'il y a quelques mois, en 2024, Bertrand Chamouleau, le directeur du renseignement territorial, estimait qu'il y avait à peu près 100 000 frères musulmans en France.
07:40Il faut savoir qu'en 2019, les mêmes services estimaient qu'ils étaient 55 000.
07:44Donc, leur nombre a doublé en 5 ans, ce qui montre bien leur influence.
07:49Alors, c'est entendu, mais je lisais également l'intervention de Marine Le Pen, qui a dit, rappelons que cette confrérie est inscrite sur la liste des organisations terroristes dans de nombreux pays.
07:58La Jordanie, elle commentait évidemment la décision de la Jordanie, n'est pas le premier pays musulman à l'interdire.
08:04Combien de temps encore le gouvernement français aura la main qui tremble, pour en faire de même sur le territoire national.
08:10La lutte contre les idéologies islamistes impose de réduire au silence ces organisations qui s'en font le relais, et d'agir sans faiblesse face aux prosélites de l'islam radical.
08:24Pourquoi, selon d'ailleurs Madame Le Pen, pourquoi le gouvernement français aurait-il la main qui tremble, Claude Moniquet ?
08:32Alors, d'abord, Madame Le Pen a raison sur les faits, sans aucun doute.
08:36Les frères musulmans sont interdits aux Émirats Arabes Unis, à Bahreïn, en Arabie Saoudite, en Égypte.
08:42Ils sont interdits en Russie.
08:43Alors, bon, tous ces pays ne sont pas exactement démocratiques, et n'ont pas le même fonctionnement que le nôtre.
08:48Mais Donald Trump, lors de son premier mandat, avait réfléchi à la possibilité de les inscrire sur la liste des organisations terroristes.
08:55Alors, pourquoi pas en France ? Pour deux raisons.
08:58Enfin, je dirais trois raisons.
08:59La première raison, c'est que les frères musulmans, officiellement, n'existent pas.
09:03Il n'y a pas d'association des frères musulmans en France.
09:06Il n'y a pas une pancarte ou une petite plaque sur une porte, quelque part, dans un arrondissement de Paris.
09:12Elle agit par le biais d'organisations qui lui sont affiliées, plus ou moins discrètement.
09:19Deuxièmement, c'est une idéologie aussi.
09:23Donc, on pourrait dissoudre toutes les organisations qu'on voudrait, l'idéologie continueraient, et les organisations se recréeraient sous d'autres noms.
09:32Et troisièmement, il y a eu une expérience, celle du CCIF, le collectif contre l'islamophobie en France,
09:38qui était une émanation des frères musulmans, qui a été dissous en 2020.
09:42Eh bien, illico presto, ils se sont refondés, si je puis dire, en Belgique,
09:46où ils sont devenus le collectif contre l'islamophobie en Europe.
09:50Et maintenant, en fait, ça leur a donné encore plus d'audience, je dirais.
09:55Donc, c'est extrêmement difficile.
09:57Je pense que c'est nécessaire, parce qu'effectivement, les frères musulmans sont une organisation subversive
10:02qui ne pratique pas elle-même le terrorisme en Europe.
10:06Elle le pratique au Moyen-Orient.
10:07Le Hamas, c'est une des branches armées des frères musulmans.
10:13Elle ne le fait pas en Europe.
10:14Au contraire, elle dit qu'elle s'oppose à la violence.
10:16Mais très clairement, c'est une organisation islamiste qui vive à l'imposition de la charia en Europe.
10:22Alors, lorsque je vous entends, d'abord, je suis un peu inquiet,
10:24parce que vous dites que lorsqu'on interdit, finalement, ça peut perdurer,
10:31comme vous le dites assez justement, on n'interdit pas une idéologie.
10:35Je voulais vous citer, le 9 avril, M. Georges-François Leclerc,
10:39il a été entendu par la commission d'enquête parlementaire sur le contrôle des établissements scolaires par l'État.
10:45Et Georges-François Leclerc, c'est l'ancien préfet du Nord, qui avait décidé de résilier le contrat.
10:51Il avait assuré qu'il disposait à l'époque d'éléments suffisamment tangibles
10:55pour considérer que les élèves étaient en danger au sein d'Averroès.
10:59Eh bien, sa décision reposait notamment sur la mention,
11:02dans la bibliographie d'un cours d'éthique musulmane,
11:04d'un recueil de textes religieux contenant des commentaires prenant la peine de mort
11:10en cas d'apostasie, ainsi que la ségrégation des sexes.
11:15Un livre qui n'a jamais été présent au sein de l'établissement assure les responsables d'Averroès.
11:20Et c'est peut-être une des raisons pour lesquelles,
11:22aujourd'hui, le tribunal administratif a pris la décision qu'on sait.
11:26Comment vous analysez ce qui s'est passé avec ce tribunal administratif ?
11:33Eh bien, ce souverain administratif, en fait, ça soulève un problème que je connais depuis très longtemps,
11:40puisque j'ai passé pas mal d'années dans le renseignement.
11:45La plupart des choses que l'on sait sur Averroès ne sont pas issues d'enquêtes de police
11:50diligentées par son ordre de juge, puisqu'il n'y avait pas de délit fondamentalement à la base,
11:54donc il n'y a pas de raison que la police intervienne.
11:57Ce sont des rapports de renseignement, des rapports qui viennent du renseignement territorial,
12:00des rapports qui viennent de la DGSI, et le problème du renseignement et de la justice,
12:05c'est qu'on fonctionne sur deux modes différents.
12:07Dans le renseignement, nous devons prouver intellectuellement,
12:10et de manière logique, et de manière irréfutable,
12:13les faits sur lesquels les enquêtes se font.
12:18La justice, elle, a besoin d'actes tangibles, de faits tangibles,
12:23de déclarations, de saisies, de témoignages, etc.
12:27C'est beaucoup plus compliqué. Il y a beaucoup, dans le domaine, surtout de la subversion,
12:33dans le domaine de l'influence, il y a beaucoup de choses que nous savons dans le renseignement,
12:38mais qu'on ne peut pas prouver judiciairement.
12:40Et je pense que la difficulté est là.
12:42Pourtant, dans le cas d'Averroès, il y a quand même des faits tout à fait clairs.
12:45Je vais en citer trois.
12:49Makhlouf Mamesh, qui est un des présidents de l'association Averroès,
12:53qui a été à l'origine du lycée, a été vice-président de l'UOIF,
12:57qui est aujourd'hui devenu musulman de France,
13:00qui est proche des frères musulmans.
13:02Ammar Lassar, qui était président du lycée jusqu'en 2013,
13:07était vice-président de l'UOIF.
13:10L'imam Hassan Ikhwissen,
13:13qui a été expulsé de France dans les conditions qu'on connaît en 2020,
13:17était membre de l'UOIF et était frère musulman.
13:23C'est lui, d'ailleurs, qui s'occupait de ce cours d'éthique musulmane
13:26auquel vous faisiez allusion.
13:28Et Ammar Lassar, par exemple, que je viens de citer,
13:32déclarait dans une interview à La Croix en 2017,
13:35nous ne faisons pas partie des frères musulmans,
13:38mais nous nous inscrivons dans leur courant de pensée.
13:41Et là, on saisit toute la difficulté des choses.
13:43appartenir à une organisation, ça pourrait éventuellement être incriminant.
13:48S'inscrire dans un courant de pensée,
13:50ça devient beaucoup plus flou et beaucoup plus difficile à prouver.
13:53Alors, je vous entends, Claude Moniquet, il est 11h22,
13:56vous êtes en direct sur Europe 1, je vous entends,
13:59et je vois au-delà de vos analyses,
14:02en tout cas, je perçois, et peut-être l'auditeur également,
14:07une forme d'inquiétude quand même.
14:08Parce que qu'est-ce qu'on fait ?
14:09Qu'est-ce qu'on peut faire ?
14:11Quels sont les moyens dans nos démocraties,
14:13pour lutter contre cela ?
14:16Et on a le sentiment que chaque année qui passe
14:21ne diminue pas cette influence.
14:27Nous avons des problèmes.
14:29La démocratie, par définition, est faible.
14:31Alors, beaucoup de gens disent qu'elle est forte,
14:33parce que c'est les démocratiques, la liberté,
14:35tout ça, c'est vrai.
14:36Philosophiquement, je n'ai aucun doute là-dessus.
14:38Le problème, c'est que pratiquement, pragmatiquement,
14:42la démocratie est faible, parce qu'elle a, c'est un état de droit,
14:45donc la nécessité de l'administration de la preuve, etc.,
14:49qui repose entièrement entre les mains de la justice
14:53et des services régaliens.
14:55Mais effectivement, il y a ce qu'on s'inquiéte.
14:56C'est les Frères Musulmans en France,
14:58c'est donc Musulmans de France.
15:01C'est une association qui s'appelle
15:03Étudiants Musulmans de France,
15:05qui est une des 32 organisations membres
15:10d'une centrale des Frères Musulmans
15:11qui s'appelle Fémisaux,
15:13qui est basée à Bruxelles,
15:14à proximité de la Commission européenne.
15:16C'est le Collectif des Musulmans de France,
15:18qui a été fondé en 1990,
15:21et qui est proche à la fois des Frères Musulmans et du Qatar.
15:23C'est l'Institut européen des sciences humaines
15:26qui forme des imams.
15:27Il y en a deux en France.
15:29Il y a l'école de Château-Chinon,
15:31il y a l'école de Paris.
15:32Ils en ont créé deux en Grande-Bretagne,
15:34une à Francfort, une en Finlande.
15:36C'est une galaxie, c'est une nébuleuse
15:38et qui est extrêmement dangereuse.
15:40Alors effectivement, ces dernières années,
15:42on a été beaucoup plus braqués sur les salafistes.
15:45Les salafistes, ce sont les gens, entre autres,
15:46qui ont fait les attentats de Paris en novembre 2015
15:50parce que c'était la violence,
15:52c'était le terrorisme, c'était la mort administrée
15:54dans nos rues pratiquement tous les jours
15:57ou en tout cas toutes les semaines
15:58entre 2015 et 2017.
16:00Et on a un peu négligé du coup l'idéologie.
16:02Les Frères Musulmans, c'est l'idéologie.
16:04Là où les salafistes manient en Europe
16:06la Kalachnikov,
16:07les Frères Musulmans manient les diplômes.
16:10Ils recrutent des jeunes très brillants,
16:12ils les forment,
16:13ils sont les bons étudiants,
16:14ils les forment, ils les infiltrent
16:16dans les administrations,
16:17dans les institutions européennes,
16:19dans les entreprises.
16:20C'est un risque beaucoup plus pernicieux,
16:23mais à long terme.
16:24Eh bien merci.
16:25Merci grandement.
16:2611h24, c'était extrêmement à la fois intéressant
16:29et qu'il est temps également de vous écouter.
16:30Claude Moniquet, vous êtes spécialiste
16:32des questions de renseignement
16:33et vous nous avez renseigné précisément
16:35sur ce sujet des Frères Musulmans en France.
16:37Il est 11h24.
16:3811h-13h sur Europe 1.
16:41Pascal Proulx.