Djibril a trouvé le courage de dire qui il est, sans détour, sans masque. Mais ses parents, eux, n’ont pas su l’entendre. Ils n’ont pas accepté son homosexualité. Ce moment, qu’il espérait libérateur, s’est transformé en douleur. Un rejet silencieux, parfois bruyant, mais toujours présent. Pourtant, malgré la peine, Djibril avance. Parce qu’il sait que s’aimer soi-même, c’est déjà une victoire. Et que parfois, il faut perdre certaines certitudes pour trouver sa vraie famille, celle qui aime sans conditions.
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00:00T'as plus de famille, t'as plus de maison, t'as plus d'argent, t'as même pas encore de diplôme, t'as pas de travail, t'as rien.
00:03Je pouvais pas parler à mes frères et soeurs. C'était hors de question que je les approche.
00:07Je pense qu'ils avaient peur que mon frère devienne homosexuel et que ma soeur devienne lesbienne ou bisexuelle.
00:11Donc moi j'ai su que j'aimais les garçons. Je me suis jamais posé de question avant mes 13-14 ans.
00:15Ma famille était un peu fermée d'esprit à ce niveau-là parce qu'ils ont toujours exprimé le fait que s'ils avaient un enfant gay, ils l'accepteraient jamais.
00:20Je me disais c'est interdit, tu peux pas être comme ça, personne va l'accepter, tu dois finir ta vie avec une femme.
00:25Si je leur dis aussi, il y a des risques à prendre, que ça se passe très mal, que la violence, en vrai si tu leur dis et qu'ils te mettent à la rue, comment ça va se passer ?
00:32Moi je sais que mon grand frère par exemple, on était souvent comparé parce que c'est le jour et la nuit, il fait du foot, il est grand, viril, moi je suis un peu plus petit, je suis maniéré, je fais pas de foot, j'aime pas le sport.
00:42Je me suis toujours dit mais pourquoi je suis pas comme lui ? Je me rappelle, j'ai essayé de m'habiller comme lui, j'ai essayé de faire du foot, ça va pas marcher, m'habiller comme lui ça va pas marcher.
00:48Je suis dans un entourage, je voudrais que je sois comme lui mais j'arrive pas.
00:51Quand j'ai compris que j'étais gay et que j'ai commencé à l'accepter, le masque chez moi je le mettais tout le temps, je pouvais pas être moi-même avec mes parents, avec mes frères et ça parce que sinon c'est l'inconnu, c'est je sais pas comment ils vont réagir, c'est la peur de savoir ce qu'ils peuvent faire, ce qu'ils sont capables de faire.
01:03Là je pense que j'ai eu un surplus de me retenir de qui j'étais pendant des mois, des amis.
01:06Je pense que ma mère surtout le savait au fond d'elle, du coup je suis descendu dans sa chambre, j'avais même fermé la porte à Cléo au cas où mon père il arrivait, mon frère aussi.
01:13Si quelqu'un devait m'accepter et me comprendre, même si c'est la dure, c'était elle. J'ai eu du mal à trouver mes mots, après je lui ai dit je pense que je suis gay et là elle était choquée.
01:19La première chose qu'elle m'a dit c'est mais qu'est-ce que je veux dire aux gens ? C'est pas possible, on va pas t'accepter comme ça, faut que tu changes, j'espère que c'est qu'une passade.
01:26Je voulais vraiment lui expliquer que j'étais pas quelqu'un de pas bien, que c'était normal, que fallait vraiment qu'elle ouvre son esprit et que j'ai été son fils avant d'être une personne homosexuelle.
01:34Je suis quand même une personne à part entière, c'est qu'une orientation sexuelle, ça définit pas ma personne et je pense qu'elle a plus pensé sur le moment, à ce qu'elle ressentait, à ce que moi je peux ressentir depuis des mois, des années.
01:44Du coup à partir de ce moment-là, elle m'a laissé quelques jours pour partir de la maison et elle m'a pu adresser la parole.
01:51D'ailleurs on m'a fait mes cartons à ma place. Je me rappelle la dernière semaine où j'étais chez moi, je pouvais pas parler à mes frères et soeurs.
01:56C'était hors de question que je les approche. Quand j'essayais de leur faire des bisous pour la bonne nuit, tout ça, j'avais pas le droit.
02:01Ils avaient peur un peu que je les influence dans leur orientation sexuelle. Je pense qu'ils avaient peur que mon frère devienne homosexuel et que ma soeur devienne lesbienne ou bisexuelle.
02:08Pour eux, je pense que l'homosexualité c'est un peu comme une maladie qui se transmet. Ils sont tellement pas informés, ils sont tellement dans les clichés, les stéréotypes, qu'ils sont dans la bêtise entre guillemets.
02:17C'est bête de penser ça. Du coup, je pouvais pas rester chez moi comme ça. Il y avait trop de tensions, trop de peur, trop d'angoisse.
02:22Je me suis dit, là c'est tout ce que je voulais pas. C'est tout ce que j'avais peur, c'est tout ce que j'appréhendais depuis des mois, des années, ça se passe maintenant.
02:28Quand j'ai senti que j'étais vraiment dans la détresse, là j'ai commencé à en parler parce que j'étais pas bien. Et là, mes amis se sont tous mobilisés, ils se sont tous étaient là pour moi.
02:37Vraiment, ils se rendaient plus compte de la situation que moi parce que moi j'étais tellement sous un état de choc que je venais tellement d'encaisser plein de paroles de ma mère blessante.
02:44Eux, vraiment, ils étaient choqués, leurs parents, ils étaient choqués. Du coup, quand je suis parti chez moi, j'étais hébergé par des amis pendant un mois.
02:49Je faisais un peu le relais. Je voyais plus mes frères et soeurs alors que j'étais tout le temps avec eux. Je voyais plus ma mère, plus mon père, mon frère.
02:55Je me suis dit, là c'est vraiment vrai ce qui se passe. Là, t'as plus de famille, t'as plus de maison, t'as plus d'argent, t'as même pas encore de diplôme, t'as pas de travail, t'as rien.
03:03T'es hébergé chez des amis, temporairement on va dire, parce que j'allais pas rester non plus toute ma vie chez mes amis. Et là, je me suis dit, voilà, c'est la fin.
03:10Là, vraiment, je crois que ça a été l'une des plus grosses dépressions de toute ma vie.
03:12Je comprenais pas qu'une orientation sexuelle, ça joue autant dans l'amour que tu peux porter à tes enfants.
03:17Dans ma tête, là, j'ai commencé à leur en vouloir. J'ai vraiment commencé à avoir une haine, à pas comprendre leur choix.
03:21J'ai essayé de comprendre leur choix, en fait. Du coup, je me suis dirigé vers une assistante sociale.
03:23Elle m'a conseillé de contacter une association. Donc, c'est l'association Le Refuge.
03:29Du coup, l'association Le Refuge a lutte contre les homophobies familiales en général.
03:33Moi, j'étais un cas d'urgence, donc ils m'ont mis en priorité.
03:35Du coup, j'étais un jeune hébergé. Il y a aussi des jeunes suivis par des psychologues via Le Refuge.
03:39Ils ont été vraiment super cool, compréhensifs, bienveillants et super accueillants.
03:43Là, vraiment, quand je suis arrivé là-bas, je me suis dit que je perds une famille, je vais en retrouver une autre.
03:46C'est vraiment structuré. Je n'étais vraiment pas lâché dans une jungle que je ne connaissais pas.
03:50C'est vraiment un nouveau départ pour moi parce que je me suis vraiment concentré sur mes objectifs.
03:54J'ai tout fait pour réussir mes épreuves de bac anticipé. J'ai commencé à enchaîner les jobs étudiants.
03:58J'ai fait des petits jobs serveurs, plongeurs, babysitter, argent de nettoyage. J'ai un peu presque tout fait.
04:02Parce que du coup, Le Refuge, c'est une association qui héberge les jeunes temporairement.
04:05Donc c'est pareil, je savais très bien que je n'allais pas rester là-bas toute ma vie, mais que je pouvais compter sur eux si j'avais un problème.
04:10Et à cette même période, je suis toujours continué à avoir mon assistante sociale à côté.
04:14Et elle m'a conseillé de contacter une avocate pour déjà avoir le droit de visite de mes frères et soeurs.
04:19Parce que même si je ne suis plus chez moi et que j'ai 18 ans, j'ai le droit de revoir mes frères et soeurs.
04:23Et ça, je ne savais pas parce que pour moi, il n'y avait que les parents divorcés qui avaient ce droit-là.
04:26Parce que je ne les ai pas vus pendant 13 mois, mes frères et soeurs.
04:28Et ça a été vraiment la période la plus compliquée.
04:30Je pensais tous les jours à eux, c'est vraiment dur.
04:32J'en parlais à mes amis, parce que je devais extérioriser, mais c'était super dur.
04:35Et du coup, mon avocate, elle a été super assurante aussi, super bien le lien de compréhensif.
04:39Elle était un peu sous le choc de tout ce que je lui ai raconté, mais elle a super bien géré la situation.
04:42Et elle m'a également conseillé de demander une pension.
04:46Sauf que pour moi, je ne devais pas demander de pension, j'avais 18 ans.
04:49J'étais parti, j'avais peur, en fait, de demander une pension.
04:51Je me suis dit, là, j'en ai besoin financièrement.
04:54Et je me dis, ça va encore dégrader les rapports que j'ai avec eux.
04:57La haine va encore s'alimenter.
04:58Je me suis dit, non, ce n'est pas possible.
05:00Mais avec le refuge, j'ai réussi à me reprojeter.
05:02Et en me reprojetant, je me suis dit que là, j'ai besoin d'une pension.
05:04Parce que sinon, je n'avancerai jamais.
05:06Et en vrai, c'est normal qu'à 18 ans, je n'ai pas non plus le revenu de quelqu'un qui a 30 ans.
05:09Donc, je l'ai demandé, ça s'est fait en deux procès.
05:12Donc, je les ai tous les deux gagnés.
05:13Et du coup, entre le moment où le procès a commencé et le moment où j'ai eu la réponse,
05:17mes parents, ils m'ont reproposé de voir mes frères et soeurs entre les deux.
05:19Je me rappellerai tous les jours de ce jour-là.
05:21C'était vraiment mes...
05:22J'avais les larmes aux yeux quand je les ai revus.
05:23Vraiment, au bout de 13 ans, j'avais l'impression de les redécouvrir.
05:26Et du coup, à partir de ce moment-là, j'ai commencé un peu à les voir de plus en plus.
05:29Donc, là, ça m'a fait du bien.
05:30Vraiment, ça m'a même reboosté.
05:32Du coup, quand j'étais au refuge, je me voyais en terminale, passer une bague dans mon appart.
05:35Mais j'ai compris que la réalité des choses, ce n'était pas du tout ça.
05:37Que pour avoir un appart, c'était difficile.
05:39À 18 ans, 100 parents, 100 garants, avec des jobs étudiants, on était en terminale.
05:43Donc, j'ai dû vraiment apprendre à être patient, à accepter la réalité des choses.
05:48L'alternance, c'était la meilleure des solutions.
05:50C'était tu travailles et tu es payé.
05:51Tu es étudiant en même temps et tu as un diplôme à la fin.
05:53J'ai eu beaucoup de mal à trouver mon alternance.
05:55Pendant 8 mois, j'ai cherché.
05:55C'était compliqué.
05:56C'est bête, c'est des choses bêtes.
05:58Mais j'étais avec mes amis, je me rappelle un soir.
06:00Et je ne trouvais rien.
06:02Donc, là, c'était le dernier délai pour avoir une alternance.
06:04Donc, je me suis dit, là, du coup, tu n'as pas d'alternance.
06:05Donc, j'étais encore en refuge à ce moment-là.
06:07Donc, pas de travail, pas d'études.
06:09Ok, tu as ton bac, mais tu n'as rien, là, du coup, pour l'instant.
06:12Tu es au chômage et déscolarisé, entre guillemets.
06:13Donc, là, j'ai eu une grosse période de dépression.
06:16C'est tout bête.
06:17Ce soir-là, je m'étais fait voler mon téléphone.
06:19Et c'était la seule chose que j'avais.
06:20Je n'avais pas d'ordinateur, une télé au refuge.
06:22Mais voilà, c'était vraiment la seule chose que j'avais.
06:24Et ce soir-là, vraiment, j'ai craqué.
06:26J'ai dit à mes amis, là, j'ai parlé avec mon cœur.
06:28J'ai dit, je n'en peux plus.
06:28Là, c'est fini.
06:29J'en ai marre.
06:30Je vais tout arrêter.
06:31Je ne peux plus.
06:32Mes amis, vraiment, là, ils ont eu peur.
06:33Ils sont vraiment tous mobilisés, encore une fois, tous autour de moi.
06:36Et du coup, j'ai passé le week-end avec eux.
06:38Ils m'ont vraiment remotivés.
06:39Ils m'ont fait comprendre que je devais me battre, que je devais me remotiver,
06:44que je devais retrouver des solutions.
06:47Du coup, deux jours après, ce jour-là, j'ai continué mes recherches d'alternance.
06:51Et j'ai signé mon contrat.
06:52Vraiment, je me suis dit, mais c'est un karma, mais puissant, là.
06:55T'as eu des raisons de ne pas abandonner.
06:56Parce que je voulais abandonner.
06:57Il me reste juste à trouver mon appartement et à me stabiliser.
07:00Parce que même si le refuge, c'est une association qui est stable,
07:02c'est une stabilité personnelle que je voulais.
07:05En février 2021, j'ai commencé à me renseigner sur les appartements,
07:08parce que là, du coup, le temps d'économiser, de me poser.
07:10J'ai fait une visite.
07:11Première visite, coup de cœur à l'appartement.
07:13Je pensais que je n'allais jamais l'avoir.
07:14Au final, je l'ai eu.
07:15Là, je me suis dit, mais c'est trop bien.
07:16Je n'avais pas de garant.
07:22C'était vraiment l'accomplissement de tout ce que j'attendais depuis 20 mois.
07:28Vraiment, c'est 20 mois de galère, 20 mois où j'ai dû encaisser,
07:32où je me suis battu, où je me suis redécouvert.
07:36Avant, on me servait tous dans un plateau d'or, je n'allais pas du tout au charbon.
07:40Là, vraiment, je suis beaucoup plus autonome, indépendant, motivé.
07:43Et je suis fier vraiment de la personne que je suis devenu.
07:45En deux ans, là, vraiment, si on me voit deux ans en arrière, je suis méconnaissable.
07:49Vraiment, je suis super fier de moi.
07:50Là, mes amis me le rappellent tous les jours, même le refuge.
07:52C'est un changement radical que j'ai eu dans ma personne.
07:55Moi, j'ai toujours dit que mon coming out, c'était la meilleure,
07:57comme la pire des choses qui me sont arrivées.
07:58C'est la meilleure dans le sens où j'ai réussi à me reconstruire,
08:01à me relever de tout ça, à essayer de passer à autre chose avec mes parents,
08:04à ne plus avoir la ligne contre eux, à avoir mon appartement,
08:07un travail, une école, mon bac, revoir mes frères et soeurs.
08:09J'ai fait plein de choses.
08:11Vraiment, j'ai pu m'accepter comme je suis à 100%.
08:13Là, je n'avais pas de barrière.
08:14Je n'avais plus de barrière.
08:15Depuis que je suis parti de chez moi, je n'ai plus de barrière.
08:17Je vis comme je suis à 100% et c'est super bien.
08:19Ça, c'est vraiment la meilleure des choses qui me sont arrivées.
08:21Et la pire, dans le sens où même ce qui m'est arrivé, c'est bien,
08:25parce que dans le sens où j'ai réussi à me recouvrir,
08:27j'ai toujours des séquelles.
08:28J'ai perdu confiance en moi à cause de ça, confiance aux autres.
08:31J'ai du mal à mourir des fois de nouvelles personnes.
08:34Parce que comme je l'ai dit tout à l'heure,
08:35j'ai l'impression que maintenant, tout le monde pense un peu comme mes parents.
08:38C'est horrible à dire,
08:38mais j'ai l'impression que tout le monde ne va pas m'accepter comme je suis.
08:42Mais plus le temps passe, et moins cette sensation, elle est présente.
08:46Je pense que j'ai grandi un peu trop vite avec cette histoire.
08:48Dans le sens où j'ai vraiment dû me bouger.
08:49J'étais le seul de mon entourage à avoir 18 ans,
08:52à faire des tafs partout, à finir à 22h,
08:54à faire plein de choses comme ça.
08:56Et je me suis dit que là, je n'étais pas fier de moi sur le moment.
08:58Pour moi, c'était normal ce que je faisais.
09:01Je devais m'en sortir.
09:02Mais là, aujourd'hui, je suis vraiment fier de tout ce que j'ai fait.
09:05Je suis content.
09:05Je me suis dit, là, je ne me suis pas laissé abattre.
09:07Je me suis battu.
09:08J'ai eu un soutien, heureusement.
09:09Parce que sans le soutien que j'ai reçu du refuge et de mes amis,
09:11je n'aurais jamais fait tout ça.
09:12Vraiment, j'ai galéré.
09:14Aujourd'hui, je m'en suis sorti.
09:15Et si aujourd'hui, mon histoire, elle peut être source de motivation pour des jeunes,
09:18vraiment, ça me touche droit au cœur.
09:20Ce n'est pas des paroles en l'air.
09:21Vraiment, c'est super bien.
09:22Si des jeunes peuvent s'identifier à moi,
09:23parce que moi, je n'ai pas forcément pu trouver l'exemple.
09:25Je n'ai pas eu d'histoire similaire à la mienne avant d'arriver au refuge.
09:29Moi, je trouve que pour les parents qui sont fermés d'esprit,
09:32j'aimerais vraiment leur dire qu'il faut vraiment prendre du recul sur la situation.
09:36Et ne pas forcément penser à ce qu'on ressent quand on a ce genre d'annonce
09:39et comprendre l'enfant.
09:41Parce que moi, je n'ai pas été compris.
09:42Je pense que s'il y avait du recul et un peu plus d'ouverture d'esprit,
09:46ça se serait bien passé.
09:46Tu ne peux pas faire ça à ton enfant.
09:48Tu fais un enfant, ce n'est pas pour qu'il soit une copie exacte de ce que tu veux qu'il soit
09:51ou de toi-même.
09:52Tu fais un enfant pour l'accepter comme il est et pour l'aimer.
09:55Il n'y a pas à juger comme ça.
09:57Parce que si ses parents ne sont pas capables de l'aimer pour ce qu'il est ou ce qu'elle est,
10:00l'enfant va forcément trouver un soutien d'autre part.
10:02Les associations, ils ne vont jamais laisser un enfant comme ça.
10:04Il y a plusieurs associations, on n'en parle pas assez malheureusement.
10:06Il n'y a pas que le refuge.
10:07Mais il aura forcément un soutien quelque part.
10:09Moi, je n'ai pas lâché grâce à mes amis, grâce au refuge.
10:12Et 6 mois, je l'ai fait.
10:12Mais les jeunes, dans ma situation, ils peuvent aussi le faire.
10:15Maintenant que je me suis sorti, j'ai vraiment envie d'être de l'autre côté
10:17et d'être la personne qui aide les autres à s'en sortir.
10:19Je me suis toujours dit ça.
10:20Donc là, après, j'ai un peu moins de temps pour être bénévole au refuge.
10:22Mais je pense que l'année prochaine, j'aurai plus de temps.
10:24Et même là, franchement, j'y pense beaucoup en ce moment à devenir bénévole.
10:29Donc je pense que ça n'a pas tardé.