Reportage -
Octobre 1981 -
Comm FRA
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00:00Du brouillard, des supporters en rouge et blanc, un stade anglais, Liverpool, non, Brest en Bretagne.
00:12Le dernier rempart du stade brestois le voici, Daniel Bernard, il a 32 ans, soit un an de plus que le club dont il défend les couleurs.
00:23Avec lui veille sur cette jeune équipe doudou gay, un défenseur d'expérience venu de Sochaux.
00:30Brest a connu il y a deux saisons un calvaire pour sa première accession à la division 1.
00:34Et lorsque le championnat a démarré cette année, les experts étaient très inquiets quant à la défense de l'équipe qu'on disait jeune, inexpérimenté, friable.
00:42Pourtant après 12 journées de championnat, l'équipe n'a perdu qu'un match et à Bastia s'il vous plaît.
00:47C'est un joueur d'expérience, Patrick Parizon, qui nous donne l'explication de cette réussite.
00:51Je pense qu'il y a un bon amalgame qui s'est fait cette année entre anciens et jeunes.
00:59Vous savez, on a des joueurs qui sont en devenir, surtout derrière, on a trois jeunes, les garçons comme Richard Norin, comme Yvon Leroux, Bernard Parleau,
01:08qui sont bien commandés derrière par deux anciens, deux plus vieux, Daniel Bernard et Doudou Gay.
01:16Au milieu de terrain, la venue de Gérard Bernardet et de Georges Van Stralen apportait un peu d'assise à un compartiment de jeu où il fallait canaliser la fougue généreuse de Lionel Justier, voire de Bernard Pardot.
01:30Un effectif bien plus riche qu'il y a deux saisons, les joueurs sont complémentaires, témoignent cette quatrième place après 12 journées de championnat.
01:38Brest possède déjà autant de points à ce stade de la compétition qu'en une saison complète il y a deux ans.
01:44Encore convient-il de signaler que les Bretons ont joué sept fois à l'extérieur.
01:47Opérant souvent en contre grâce à la mobilité et à la vivacité de ces petits gabarits, les Bretons ont eu une certaine part de réussite,
01:57ce que ne conteste pas Alain Demartigny, un entraîneur qui travaille sur trois terrains à la fois, le physique, le technique et le psychologique,
02:05en privilégiant selon le moment celui qui lui paraît le mieux adapté.
02:10Demartigny bénéficie d'une attaque très efficace, ouvrient les deux Yougoslavs, Vabec et Radovitch.
02:14Vabec, c'est l'artiste, le fou improvisateur.
02:17Sa vitesse et son sens du but en font un danger constant pour les défenseurs adverses.
02:24Il déclenche les passions d'une foule à vide de ses exploits techniques,
02:28mais aussi souvent les colères de ses partenaires pour qui le football reste avant tout un sport collectif.
02:39Le dernier arrivé, Milan Radovitch a coûté cher au cautionnaire du club une bonne partie des actions à 10 000 francs,
02:44mais personne apparemment ne les regrette.
02:47Nous avions, nous le pensions en tout au moins, investi pour avoir une équipe de milieu de tableau,
02:56ce qui systématiquement nous assurait le maintien.
03:00Il serait souhaitable, ne serait-ce que pour des besoins financiers, que la 10e place soit la dernière l'année prochaine.
03:07Nous essayons donc de mener une bataille qui est de prouver que le football professionnel de haut niveau peut exister à Brest.
03:15Manque pourtant un point essentiel, des conditions d'accueil correctes pour un public qui n'hésite pas à faire 100 km et plus parfois,
03:22pour voir jouer le nouveau porte-drapeau du football breton.
03:25Il y a plusieurs choses dans les équipements. Il y a le confort d'une part et puis il y a la capacité.
03:33Nous, nous avons fait une étude de faisabilité sur un grand équipement dans la région et puis aussi y compris sur le football professionnel.
03:39Et nous nous sommes arrivés à la conclusion qu'il nous faut absolument un stade qui soit une capacité plus importante que 20 000 places.
03:48En espérant, le stade Brestois travaille d'arrache-pied, la prudence et le maître mot, l'exemple de tour n'a pas été oublié.
03:56Et puis, en attendant 20 000 bonnes places, les rouges essaieront de remplir le plus souvent possible les 18 000 qui sont toujours à leur disposition.