Le pape François est mort d'un AVC ce lundi 21 avril à l'âge de 88 ans. Les cardinaux réunis ce matin ont annoncé que les obsèques auront lieu samedi à 10 heures.
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00:00D'abord beaucoup de peine, ça a été une commotion pour toute la ville, personnellement pour beaucoup de gens qu'on connaît, pour beaucoup de gens qu'on côtoie.
00:09On a été évidemment très affecté par le décès du pape, il était venu ici, vous l'avez dit, ici même à l'endroit où je me trouve.
00:17Il a passé un moment avec nous, il est resté deux jours dans la ville, il y a eu des centaines de milliers de personnes, des moments de ferveur absolument incroyables.
00:24C'est un pape qui dépassait bien évidemment très largement le cadre de l'église catholique, il y avait évidemment beaucoup de catholiques, des chrétiens, des musulmans, des juifs, des croyants, des non-croyants, sur tout le parcours du pape.
00:37Et puis évidemment une rencontre et des moments inoubliables ici même à Marseille avec lui, ça a été pour nous une grande fierté, ça a été pour les marseillaises et pour les marseillais un moment de très grande fierté.
00:48Comment était-il le pape, vous avez pu échanger avec lui ?
00:54J'ai eu la chance de le rencontrer à plusieurs reprises au Vatican, à Marseille et puis à Ajaccio, c'était une personnalité évidemment hors normes, c'est quelqu'un qui ne mettait pas de barrière.
01:06Mais évidemment il avait un tel charisme, il avait une telle puissance dans le regard, à la fois doux et à la fois perçant, qu'il vous mettait en confiance mais évidemment qui était extrêmement impressionnant.
01:18C'est quelqu'un qui avait des mots simples mais très déterminés. C'est quelqu'un qui a voulu une église, on le sait, ça a été dit sur votre antenne, ça a été répété, ce sera probablement répété.
01:28C'est quelqu'un qui choisit un nom qui veut dire quelque chose. Il s'appuie sur l'histoire de Saint François d'Assise, il choisit une église pauvre pour les pauvres, il choisit une église qui se tourne évidemment vers celles et ceux qui en ont le plus besoin.
01:40Et en ça il avait une personnalité extraordinaire, une personnalité qui correspond d'ailleurs à ce qu'est l'âme de Marseille. Finalement c'était un pape très marseillais.
01:50Quand il avait dit, je me souviens, ça avait fait réagir y compris sur votre antenne, quand il avait dit je vais à Marseille et je ne vais pas en France, c'est un clin d'œil bien sûr que Marseille c'est la France.
01:59Mais ça voulait dire quelque chose de l'idée qu'il se fait de l'humanité qui était une forme d'unité pour lui, d'universalisme extrêmement fort.
02:07Et est-ce qu'il a retrouvé à Marseille ce qu'il a pu connaître lui en Argentine ? Lui qui était vraiment un homme du Sud ?
02:15Probablement, je pense que vous avez raison. Probablement. Il y a évidemment cette ferveur populaire à Marseille, il y a évidemment ce métissage à Marseille, ces gens qui sont différents et qui savent s'unir.
02:28Il y a, vous vous en rappelez, ce moment absolument incroyable de cette messe au stade Vélodrome avec près de 60 000 personnes, encore une fois avec des catholiques, des croyants,
02:39un immense typho à l'effigie du pape qui avait été fabriqué par des Marseillais, mais des gens qui étaient catholiques comme des gens qui ne l'étaient pas.
02:47Et il a retrouvé là probablement la ferveur latine d'une ville très méditerranéenne. Pour lui, venir ici, dans la capitale de la Méditerranée, il avait dit « Marseille, c'est le sourire de la Méditerranée ».
02:59Et c'était vrai. Et c'est vraiment ce que je retiens et ce qu'on retient de lui.