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00:00Europe 1, 16h, 18h, on marche sur la tête, Mickaël Dorian.
00:04Il est 16h02, bienvenue sur Europe 1, c'est on marche sur la tête sans Cyril Hanouna cet après-midi qui a pris quelques jours de vacances.
00:10J'ai le plaisir de vous retrouver cet après-midi avec l'équipe malgré cette triste nouvelle dont on va parler tout au long de l'après-midi.
00:17Bonjour Valérie Benahim.
00:18Bonjour, comment ça va ?
00:19Eh ben moi ça va très bien, je suis ravi de vous accueillir cet après-midi à mes côtés.
00:22C'est gentil, je suis très heureuse d'être là.
00:23Olivier D'Artigol est avec nous également.
00:25Bonjour Olivier, Jules Torres.
00:27Bonjour Mickaël.
00:28Olivier D'Artigol est présent, ça va ?
00:29Ça va, je remplace Gautier Levrette qui est à Venise.
00:31J'ai bien vu qu'il n'était pas là, Jules, merci.
00:33Je vous donne des infos.
00:35Et on a Fabien Lecovre qui est également avec nous.
00:37Bonjour Mickaël.
00:38Bonjour Fabien, comment ça va ?
00:39Pleine forme.
00:40Vous avez un portrait du pape à nous faire tout à l'heure.
00:43Inattendu.
00:44Portrait inattendu, qu'est-ce que ça veut dire un portrait inattendu ?
00:46Ah ben vous verrez, c'est une surprise.
00:47On a le plaisir d'accueillir également avec nous cet après-midi Odon Vallier qui est historien des religions et qui nous fait le plaisir d'être avec nous dans Marche sur la tête.
00:56Bonjour à vous.
00:57Merci beaucoup.
00:58Merci à vous.
00:59Il était 7h35 ce matin quand le pape François est décédé.
01:03On l'a appris dans les deux heures qui ont suivi et bien évidemment c'est très triste comme nouvelle mais il y a toujours quelque chose de facilement dans ces moments historiques.
01:13Car c'est un moment historique, la mort d'un pape, ça fait partie des rares moments de nos vies dont on se souvient en dehors bien sûr des événements qui nous marquent personnellement.
01:22Mais ce que vous faisiez ce matin aux alentours de 10h chez vous, au travail, peut-être dans votre voiture,
01:27il est fort probable que vous vous en souveniez tout le reste de votre vie et c'est à ça qu'on reconnaît les grands moments d'histoire.
01:33Alors qu'est-ce que vous faisiez Valérie Benaïm à 10h ce matin ?
01:36Alors à 10h ce matin je travaille sur la rédaction de mon prochain livre.
01:38J'étais à ma table de travail en train de compulser mes notes et j'ai eu une alerte en fait sur mon téléphone.
01:45Et c'est l'alerte sur mon téléphone et des alertes se sont succédées parce que je suis abonné à différents organes de presse.
01:51Et donc j'ai vu arriver, les informations se succéder les unes après les autres.
01:54Et en fait, vous l'avez dit, c'est un moment historique donc j'ai tout arrêté.
01:58Je pense qu'il y a beaucoup de Français qui...
01:59Vous avez allumé la télé ?
02:00Exactement, écoutez la radio, allumez la télé immédiatement parce qu'il s'est passé quelque chose de majeur.
02:07Olivier D'Artigolle ?
02:09Je préparais le journal de 13h, j'étais sur le fil AFP pour regarder la situation à Mayotte
02:15et les premières déclarations du président Macron et la nouvelle est tombée.
02:21Et vous avez tout arrêté aussi ?
02:22Oui, je me suis...
02:24Mais moi c'est un pape, on va certainement en parler, qui me touchait beaucoup par ses engagements,
02:29par la manière dont il a mené son pontificat, par les engagements qui étaient les siens.
02:34Voilà, mais on va certainement en parler.
02:36Jules Torres ?
02:37Moi je dormais.
02:38D'accord.
02:38Je me suis couché un peu tard hier.
02:39Pour changer, Jules Torres.
02:40Je suis réveillé, j'ai regardé mon téléphone et j'ai vu le pape François.
02:44On sait qu'en général, avant 11h30, c'est très simple.
02:46Il ne faut pas l'appeler avant midi.
02:49On le sait tous.
02:50Mais quand vous voulez envoyer un message à Jules Torres avant 11h30, vous savez, il y a ce petit message sur le smartphone où il y a écrit
02:55« Les notifications sont masquées ».
02:58Oui, oui, c'est exactement ça.
03:00Mais ça, j'ignorais ça de Jules, moi, qu'il le croyait, comme ça, sur le pont, dès 6h du matin.
03:04Je travaille le dimanche, je travaille le dimanche, voilà, il fallait s'offrir un petit réjoignable de midi à 16h.
03:09Comme on dit, l'habit ne fait pas le moine.
03:11Fabien Lecoeur ?
03:12Moi, je travaillais quand je l'ai appris ce matin.
03:13Je suis en train de préparer mon prochain livre, évidemment, donc j'ai beaucoup de textes à faire.
03:16A vous aussi, mais vous préparez tous des livres.
03:18Et pareil, oui.
03:19Et comme je travaille sur des histoires de chansons, je me suis souvenu d'une interview qu'avait donnée le pape François,
03:23à propos des chansons qu'il fredonnait dans son enfance, grâce à son papa Mario et sa maman Regina.
03:29Et comme quoi, on ne guérit jamais de son enfance, y compris quand on est pape.
03:33Audon Vallée, c'est vrai que ça reste un moment historique, la mort d'un pape ?
03:37Moyennement.
03:38Moyennement, pour quelle raison ?
03:39Alors, moi, j'ai été très, très heureux de la mort du pape François.
03:46Alors, expliquez-moi.
03:48Parce qu'il avait souffert tellement fortement, depuis l'âge de ses 20 ans, de ses problèmes pulmonaires,
03:55que l'âge me disait, au fond, on nous a menti.
04:00Il souffrait beaucoup plus qu'on ne l'a dit.
04:02Il vivait avec un seul poumon.
04:04Un poumon un tiers.
04:06Un poumon un tiers.
04:08Et, en fait, il avait probablement une autre pathologie.
04:13Certains disent qu'il avait peut-être un ABC,
04:17parce qu'on ne comprenait rien à ce qu'il disait.
04:21Alors, il y avait une autre pathologie, qu'on ne voulait pas dire.
04:27Mais là, maintenant, il est auprès du bon Dieu, il est au ciel, il ne souffre plus.
04:33Voilà.
04:34Moi, je dis, c'est formidable.
04:36Et alors, il y a énormément de réactions également dans la sphère politique.
04:41Et il y a beaucoup de réactions aussi qui, on ne peut qu'être fasciné aussi par, effectivement,
04:46il y a la souffrance de cet homme, cet homme qui décède, cet homme d'église,
04:51qui décède un lundi de Pâques et qu'on a pu voir jusqu'à là.
04:54C'est très rare d'avoir une personnalité qui décède
04:57et dont on a pu entendre les derniers mots quelques heures avant son décès.
05:01Parce qu'on l'a tous vu hier.
05:03Et en un jour si particulier.
05:04Valérie Biennay, absolument.
05:05Lundi de Pâques.
05:06Et effectivement, on l'a vu hier, avec cette foule amassée.
05:11Avec cette prière du Urbi-Orbi.
05:13Voilà, et avec presque cette espérance.
05:15On avait presque l'espoir que ça dure encore, malgré tout.
05:19Alors, la bénédiction à la ville et au monde.
05:22Et son entrevue avec le vice-président américain, J.D.
05:25Qui sont aussi les dernières images.
05:28Oui, alors même si on a tous eu la même réaction lorsqu'on l'a vu hier.
05:31Jules Torres, peut-être vous aussi.
05:33C'est-à-dire qu'on a tous eu un homme quand même extrêmement fatigué.
05:35Oui, bien sûr.
05:36On sentait quand même qu'on s'approchait des derniers moments.
05:40Oui, moi ce que j'ai trouvé le plus fou ce matin quand je l'ai appris,
05:42c'est que je me suis dit, il y a 15 heures plus tôt,
05:44je commentais chez Eliott Deval sur CNews,
05:46les dernières images finalement du pape.
05:49Et ça, pour le coup, c'est quelque chose, je pense,
05:51qui va me rester jusqu'à la fin de ma vie.
05:53Et ce que je disais en tout cas à ce moment-là,
05:56c'est qu'on voyait un pape affaibli.
05:58Un pape qui peine à être debout.
06:01Qui était d'ailleurs assis.
06:03Les images face à J.D. Vance, honnêtement.
06:04Bon, on voyait bien qu'il était fatigué, mal à l'aise,
06:08que ce n'était pas facile pour lui d'être dans un dialogue,
06:11dans un dialogue où il aurait pu discuter avec le vice-président américain.
06:15Et c'était un petit peu ce qu'on a vu aussi
06:17pendant ce bain de foule à Place Saint-Pierre.
06:20Il regardait, il tournait la tête à droite, à gauche.
06:22C'était lent.
06:23Mais c'était le dernier, finalement, le dernier combat de sa vie.
06:26Et c'est en cela que c'est encore plus beau
06:28et sa mort est encore plus belle.
06:29C'est que jusqu'au bout, jusqu'au dernier moment,
06:3115 heures plus tôt,
06:33le pape François est allé devant les fidèles.
06:35Moi, j'avais des amis qui étaient sur Place Saint-Pierre
06:37et qui ont été surpris de ce bain de foule
06:39parce que ce n'était pas du tout prévu.
06:40C'était un bain de foule surprise.
06:42Et bon, il a offert à des milliers de croyants,
06:45à des milliers de chrétiens,
06:46à des milliers de catholiques,
06:47un dernier moment.
06:48Et je pense qu'ils s'en rappelleront toute leur vie.
06:50J'aimerais que vous nous appeliez, bien sûr,
06:51pour parler de la disparition du pape François.
06:53Ce que vous faisiez ce matin,
06:55ce que le pontificat de ce souverain pontife vous évoque,
07:00ce que vous garderez, évidemment,
07:03de ce pape 01, 80, 20, 39, 21
07:06pour réagir avec nous en direct.
07:08Et alors, on parlait de ce qu'on faisait ce matin
07:10aux alentours de 10 heures.
07:11Moi, je voudrais qu'on revienne,
07:12allez, à peine une petite heure avant
07:14et qu'on réécoute l'édito de Pascal Praud
07:18ce matin sur CNews.
07:20Assez étrange, je ne vous le cache pas.
07:22avant l'annonce de la disparition du pape.
07:24Pascal, qui est revenu sur sa dernière apparition publique
07:27et il a tenu des propos qui peuvent être perçus
07:30comme prémonitoires.
07:31Écoutez, Pascal.
07:34Le pape François est mort
07:35et l'information a été donnée il y a quelques secondes
07:37sur le fil de l'AFP.
07:39Il était né le 17 décembre 1936 à Buenos Aires.
07:43Il était l'évêque de Rome,
07:44chef du Vatican, 266e pape.
07:47Et vous l'aviez vu hier sur les antennes,
07:50sur le balcon de Saint-Pierre-de-Rome
07:53et chacun avait été frappé
07:55de son état de fatigue,
07:58de son immobilisme.
08:00Il avait prononcé quelques mots
08:02à la bénédiction Urbi et Torbi
08:04et il avait laissé ensuite la parole
08:07à celui que je citais tout à l'heure
08:09qui est Mgr Ravelli,
08:11Mgr Ravelli qui avait fait cette ultime déclaration.
08:15Symboliquement, chacun remarquera
08:17que le pape meurt le lundi Pascal
08:20au lendemain du dimanche de Pâques,
08:23qu'il était présent hier pour une dernière fois,
08:25qu'il a sans doute voulu,
08:27bien évidemment, assurer sa mission
08:29et qu'il restera comme un pape
08:34qui aura marqué l'église de Rome
08:37puisque c'était un jésuite
08:39et qu'il a eu des prises de position
08:41dans la vie civile,
08:46dans la vie politique
08:47qui ont souvent été notées
08:50comme des prises de position,
08:52disons-le, ou progressistes,
08:54en tout cas, penchant plutôt à gauche.
08:57Je dis progressistes,
08:59je devrais quand même limiter ce que je dis là
09:01parce que sur les sujets
09:02comme la fin de vie,
09:04sur l'avortement,
09:05évidemment, il n'y a pas de pape progressiste.
09:07Sur les migrants, oui.
09:09Mais en revanche,
09:10sa prise de pouvoir politique,
09:13évidemment, a été remarquée
09:15jusqu'à sa dernière intervention
09:17puisque sa dernière intervention
09:18était de demander le cessez-le-feu à Gaza.
09:22Voilà, donc ça c'était l'annonce.
09:23Ce n'est pas exactement ce que je voulais
09:24quand on écoute,
09:25mais bon, on l'a écouté quand même jusqu'à la fin
09:27parce que c'est important.
09:28Ça c'était lorsque Pascal,
09:30donc lorsque l'information est tombée
09:32et lorsque Pascal a annoncé
09:34le décès du pape François,
09:37mais quelques minutes avant,
09:39au tout début de son émission,
09:41je ne sais pas si vous l'avez entendu,
09:42Jules Torres,
09:43Pascal Praud a eu ces mots
09:44« Le pape ne s'agenouille que devant Dieu
09:46et ne se couche que pour mourir ».
09:48Vous avez raison de le dire,
09:50c'était quasiment prémonitor
09:52puisqu'à ce moment-là,
09:53objectivement,
09:54il n'y a personne,
09:55il n'y a aucun observateur
09:56de la curie
09:57qui pensait que le pape mourrait
09:59aujourd'hui.
10:00Quand on l'a vu hier,
10:01certes, il n'était pas
10:02en très bonne forme,
10:03je parle sous le contrôle
10:04de monsieur l'historien,
10:06mais voilà...
10:07À moins que Pascal ait eu des informations
10:08qu'on n'avait pas
10:09puisque le pape est décédé à 7h35.
10:10Oui, après,
10:10il a souvent des informations
10:11que personne n'a.
10:12Pascal est formidable
10:14parce qu'il a dit
10:15qu'il a sans doute vomi.
10:17Et certains des plus grands médecins
10:19disent qu'il a forcément vomi
10:22avant de mourir.
10:23Et pour quelles raisons ?
10:25Parce qu'il y a des problèmes
10:27qui sont au niveau,
10:31d'abord de l'intestin,
10:33ensuite, etc.
10:35Et il ne peut pas s'en sortir.
10:36Pascal Proy a eu l'annonce
10:38de la dissolution
10:38avant le Premier ministre
10:39qui était en poste.
10:40Donc, c'était une voie autorisée.
10:42Une heure avant.
10:44Donc, il a des infos qu'on appelle.
10:46Il a des canons.
10:48On a Brigitte
10:49qui est en ligne avec nous
10:50du Val-de-Loire.
10:51Bonjour, Brigitte.
10:52Oui, bonjour à toute l'équipe.
10:54Écoutez, moi, j'avais...
10:56Enfin, je trouve que c'est un symbole fort
10:58que le pape nous ait quitté ce matin.
11:02Et c'est vrai que pour l'avoir vu hier
11:04lors de la bénédiction pascale,
11:07je l'avais trouvé,
11:09comme tout le monde, bien sûr,
11:11très, très diminué.
11:13Mais le fait de nous quitter
11:14le lundi de Pâques,
11:17pour les chrétiens, j'entends,
11:19ça donne une autre connotation.
11:23Et je trouve que c'est...
11:26Ça symbolise quelque chose pour vous ?
11:28Ah ben, tout à fait.
11:29Tout à fait.
11:30Bon, moi,
11:31je ne rentrerai pas dans les détails
11:33par respect pour la vie privée
11:35de ma famille,
11:36mais j'ai eu une épreuve douloureuse
11:38la semaine sainte.
11:40Et c'est vrai que, déjà,
11:43j'ai eu l'impression d'être aidée.
11:46Et le fait que le pape nous quitte
11:48le lundi de Pâques,
11:50c'est quelque chose de fort.
11:53Et puis, peut-être qu'il...
11:56Enfin, moi, j'en vois toujours ma maman
11:59qui disait qu'elle voulait avoir
12:01les derniers sacrements.
12:03Et quand le prêtre est venu,
12:05le lendemain, il nous a quittés.
12:06Donc, est-ce que le pape
12:08n'était pas aussi à ce stade
12:10où il se sentait partir ?
12:13Et le fait d'avoir donné la bénédiction
12:15à tous les chrétiens,
12:17j'oserais presque dire,
12:20il avait fait son devoir, quoi.
12:21C'est vrai.
12:23Emeric Pourbé,
12:24qui vient de nous rejoindre
12:25dans cette émission.
12:26Bonjour, Emeric.
12:27Bonjour, Michael.
12:27Merci d'être avec nous.
12:29Emeric, qu'on ne présente plus
12:30présentateur d'enquête d'esprit
12:32sur Europe 1 et sur CNews.
12:34Emeric, Brigitte nous disait
12:36que pour elle,
12:37la mort du pape François,
12:39aujourd'hui,
12:40en ce lundi de Pâques,
12:42ça représentait quelque chose.
12:43C'était forcément,
12:45il y avait forcément
12:45un symbole derrière tout ça.
12:48D'abord, il y a le symbole
12:49de ce que désormais
12:50il doit attendre,
12:51c'est-à-dire la résurrection,
12:54puisque après la mort,
12:56les chrétiens pensent
12:57qu'il y a quelque chose,
12:58que ce quelque chose,
12:59c'est la résurrection.
13:01Et donc, voilà,
13:03il doit aspirer, finalement,
13:04à ce pourquoi il s'est battu
13:05toute sa vie,
13:06c'est-à-dire d'arriver au ciel.
13:08Après, effectivement,
13:08moi, ce qui me frappe,
13:09c'est qu'il est allé jusqu'au bout,
13:11c'est-à-dire qu'hier encore,
13:13il était sur la place Saint-Pierre,
13:14il a dit quelques mots,
13:15c'était la fête de Pâques,
13:16la plus importante de l'histoire
13:17du calendrier chrétien.
13:20Et donc, voilà,
13:21il a voulu tenir son rôle,
13:23sa fonction,
13:24sa charge,
13:24jusqu'au bout.
13:25Et ensuite,
13:26en quelque sorte,
13:28en tout cas,
13:28moi, c'est l'impression que j'ai,
13:30il s'est abandonné à la mort,
13:31parce que la mort est toujours
13:33un acquiescement,
13:34finalement,
13:34un accouchement,
13:35même parfois,
13:36on peut dire,
13:37certains le disent.
13:38Et donc, voilà,
13:39on sait qu'il a beaucoup souffert
13:40pendant un mois
13:41de son hospitalisation,
13:42qu'il était à bout de force.
13:43On ne sait pas encore
13:44quelle est la raison médicale précise
13:45de son décès,
13:46on va le savoir
13:46dans les heures qui viennent.
13:48Peut-être a-t-il été contaminé
13:51par un virus
13:52puisque son immunité
13:53était très faible.
13:54peut-être était-il maintenu
13:57avec des médicaments,
14:00voilà,
14:01et qu'il a été vraiment
14:02au bout de ses forces.
14:03Mais là,
14:03je pense qu'effectivement,
14:04mourir le lendemain de Pâques,
14:05c'est extrêmement symbolique.
14:07Mourir aussi le lendemain
14:08d'une intervention
14:08comme la sienne,
14:10comme celle qu'il a faite hier,
14:12comme la prière
14:12qu'il a pu faire hier
14:13quelques heures
14:14avant sa mort.
14:15En fait,
14:15c'est ce qu'on appelle
14:16la bénédiction
14:18urbi et torbi
14:19à la ville
14:19et au monde,
14:20c'est-à-dire que
14:21deux fois par an,
14:21le pape fait un état des lieux
14:23du monde entier,
14:24des situations de guerre,
14:25des enjeux internationaux
14:27qui le préoccupent.
14:28Donc effectivement,
14:28il a parlé d'Israël,
14:29il a parlé de l'Ukraine,
14:31il a parlé aussi
14:31des enjeux sociétaux,
14:33c'est-à-dire la fin de vie,
14:34la question du début
14:35et la fin de la vie
14:36qui le préoccupent beaucoup,
14:37on le sait,
14:38et sur lesquels
14:38il a été extrêmement ferme.
14:40Et donc,
14:41effectivement,
14:41c'est un peu son héritage
14:42qui laisse ainsi
14:43cette déclaration,
14:44cette longue déclaration
14:45qui a été lue
14:46par un autre cardinal,
14:47évidemment,
14:47parce qu'il n'avait plus
14:48la force de le faire,
14:49mais néanmoins,
14:50on peut quand même penser
14:50que c'est lui
14:54que je peux dire
14:56que vous avez 69 ans,
14:57Brigitte ?
14:58Non,
14:59c'est moi pas trop vite,
15:00je vais avoir 68.
15:0268 ?
15:03Pourquoi ils écrivent 69 ans
15:04sur ma fiche ?
15:05Ils vous ont vieillis.
15:06Ils m'ont vieillis.
15:07Vous allez avoir 68 ans,
15:09Brigitte,
15:09vous avez,
15:10donc ce n'est pas
15:11le premier pape,
15:13vous n'assistez pas
15:14à la mort du premier pape
15:15dans votre vie.
15:17Quel souvenir
15:18vous garderez de François ?
15:20Écoutez,
15:21ça a été peut-être
15:24plus compliqué
15:25que le pape précédent,
15:27mais moi,
15:29ce que j'aimerais,
15:30c'est qu'il n'y ait pas
15:30d'engagement politique
15:32avec la religion,
15:33ce qui me semble
15:34un petit peu compliqué,
15:36mais j'étais un peu
15:40de la vie à Pascal Praud
15:42ce matin
15:42où je pense
15:44qu'il faudrait
15:45un pape plus jeune
15:47pour changer
15:49certaines choses
15:51tout en respectant
15:54bien évidemment
15:55les valeurs
15:56de la chrétienté,
15:57mais je pense
15:59que ce n'est pas
15:59pour rien non plus
16:00qu'on a
16:01de plus en plus
16:02d'adultes
16:04qui font
16:05leur baptême
16:07à Pâques.
16:08C'est un record
16:09cette année.
16:11Tout à fait.
16:11je pense
16:15qu'à 76 ans,
16:18c'est que mon opinion,
16:21mais je pense
16:22que c'est tard
16:23pour prendre
16:24ce rôle de pape
16:25et puis
16:26forcément,
16:28en vieillissant,
16:29c'est plus compliqué.
16:31Merci beaucoup Brigitte
16:32d'avoir été avec nous.
16:33Allez-y.
16:34Si vous m'autorisez
16:35juste une petite minute,
16:37comme je vous l'ai dit,
16:38sans rentrer,
16:38j'ai des personnes
16:39à remercier.
16:40Bien sûr, allez-y.
16:41Je veux remercier
16:41l'évêque de Chartres
16:43qui m'a tellement soutenue
16:45mardi dernier,
16:47Vincent,
16:48le diacre
16:49et ami
16:50que j'ai
16:51et une amie
16:53Amélie
16:54qui est très proche
16:56de moi
16:56et qui m'a soutenue
16:57dans les différentes épreuves
16:58que j'ai pu traverser.
17:00Et je disais aussi
17:02ce matin,
17:03je pensais ce matin
17:04quand il disait
17:04oui,
17:05l'avortement,
17:06tout un tas de choses,
17:08je pense que
17:09quand même
17:09le corps
17:11de la chrétienté
17:12est à l'écoute
17:13des gens.
17:14Moi,
17:14l'évêque,
17:15mardi soir,
17:16a été à mon écoute
17:17et sincèrement,
17:19je le remercie
17:19du fond du cœur.
17:21Merci beaucoup,
17:21Brigitte,
17:22d'avoir été avec nous
17:23cet après-midi
17:24sur Europe 1
17:25et vous continuez,
17:26vous aussi,
17:26bien sûr,
17:26de nous appeler
17:27comme Brigitte
17:27pour témoigner
17:28cet après-midi
17:29au 01-80-20-39-21.
17:31C'est intéressant aussi
17:32ce que nous disait
17:33Brigitte
17:34sur le nombre
17:35de baptêmes adultes
17:37en ce week-end de Pâques
17:38qui est un week-end record.
17:39Alors,
17:39c'était déjà un record
17:40l'an dernier,
17:41le record est encore battu
17:43cette année.
17:44On aura le témoignage
17:44d'ailleurs tout à l'heure
17:46d'une catéchumène,
17:47c'est comme ça qu'on dit,
17:49Aymeric,
17:49Ambre Madeleine
17:50qui a été baptisée
17:52dans la nuit de Pâques
17:52cette année
17:53et qu'on aura
17:53au téléphone avec nous
17:55pour nous en parler
17:56tout à l'heure.
17:58Ambre Madeleine
17:58c'est quelque chose,
18:00c'est aussi quelque chose aussi.
18:01C'est-à-dire que
18:02depuis quelques années
18:02on sent une explosion
18:04évidemment du nombre
18:06de baptêmes,
18:06ça montre aussi
18:08quelque chose
18:08de notre époque,
18:09de notre société,
18:11ce retour à Dieu
18:12finalement
18:13de bon nombre
18:14de chrétiens.
18:15Est-ce qu'on peut dire
18:16que le pape François,
18:17peut-être que son pontificat
18:19y a été pour quelque chose ?
18:22Je pense que c'est
18:23un peu tôt pour le dire.
18:24En revanche,
18:25ce qu'on peut constater
18:26c'est qu'il y a effectivement
18:27une coïncidence
18:28entre ces baptêmes
18:29d'adultes
18:29qui majoritairement
18:30proviennent
18:31de milieux populaires
18:32et de fait
18:33les analyses montrent
18:35que depuis
18:36plusieurs décennies
18:37on était peut-être
18:39dans une foi
18:40d'une manière
18:40un peu générale
18:41mais assez intellectuelle
18:43qui avait perdu
18:44le contact
18:45avec ces milieux populaires.
18:48Et par ailleurs,
18:48le deuxième fait
18:49qu'on peut rapprocher
18:50de cela,
18:51c'est effectivement
18:51ce souci
18:52du pape François
18:53pour...
18:54c'était le pape
18:55des classes populaires.
18:57Vraiment,
18:57il a,
18:58que ce soit
18:59dans son enfance,
19:00dans son quartier
19:01de Buenos Aires
19:02où il a appris
19:03à aimer la Vierge Marie
19:04avec sa grand-mère
19:05notamment,
19:06où il a appris
19:07à aimer Saint Joseph,
19:09où il a aimé
19:09le Sacré-Cœur de Jésus,
19:10tout ça,
19:11qui est ressorti ensuite
19:12dans son pontificat,
19:13on le sait moins
19:13dans le grand public,
19:14mais de fait,
19:15voilà,
19:15toutes ces marques
19:16de la piété populaire
19:17qu'il a voulu
19:18remettre en vigueur
19:19encore dans sa dernière
19:20encyclique,
19:21il a dit
19:21n'oubliez pas
19:22la piété populaire,
19:23c'est une des marques
19:24de son pontificat
19:25et de fait,
19:26effectivement,
19:26je pense que,
19:27voilà,
19:28s'il y a quelque chose
19:29à retenir,
19:29même si,
19:30encore une fois,
19:30il faut se garder
19:31de jugements trop rapides
19:32à la mort d'un pape,
19:33il faut du temps
19:34pour décanter tout cela,
19:36je pense qu'il aura laissé
19:37justement ce souci
19:38d'aller chercher
19:40ceux qui sont
19:41plus humbles,
19:42plus proches du peuple,
19:44à défaut,
19:45ou au contraire,
19:46plutôt d'une église
19:47qui,
19:47effectivement,
19:48parfois,
19:48peut être considérée
19:49comme trop bourgeoise.
19:50Je posais la question
19:51tout à l'heure
19:51au chroniqueur Emric,
19:52vous faisiez quoi,
19:53vous,
19:53tout à l'heure,
19:54lorsque vous avez appris
19:55le décès du pape François ?
19:56Écoutez,
19:57j'étais sur le départ
19:57justement pour rentrer à Paris,
19:59donc,
20:00voilà,
20:00j'ai foncé dans ma voiture
20:02et...
20:03Comment est-ce que vous avez réagi ?
20:04Qu'est-ce que vous avez dit
20:05sur le moment ?
20:06Que vous alliez avoir
20:07une longue journée ?
20:08Oui,
20:08d'une part,
20:09j'ai réagi comme un journaliste,
20:10c'est-à-dire qu'effectivement,
20:12après,
20:13voilà,
20:13pour ne rien cacher,
20:15évidemment,
20:15comme chaque rédaction,
20:17on se prépare,
20:17on prépare un numéro
20:19du journal dont je m'occupe,
20:21France catholique,
20:21on prépare aussi,
20:22effectivement,
20:23tout ce qui va suivre,
20:24c'est-à-dire les discussions
20:25autour des enjeux
20:26très importants pour l'Église,
20:28futurs conclaves,
20:29voilà,
20:29à tout cela,
20:30il faut être prêt,
20:30bien sûr.
20:31Au Don Vallée,
20:32on parlait tout à l'heure
20:33des autres papes
20:34qui sont décédés,
20:36vous avez...
20:38Vous vous souvenez peut-être
20:40encore aujourd'hui,
20:40d'ailleurs,
20:41du décès.
20:41Alors,
20:41on ne va pas parler de Benoît XVI
20:42parce que c'est différent,
20:43puisque Benoît XVI,
20:44effectivement,
20:45lorsqu'il est décédé,
20:46il n'était plus pape,
20:47donc il y a quelque chose
20:49qui diffère là-dessus,
20:51mais par exemple,
20:51pour Jean-Paul II.
20:53Ah oui,
20:54mais Jean-Paul II,
20:55c'est un numéro spécial.
20:56Ah aussi ?
20:57Ben oui,
20:58parce que
20:59il a dit
21:01n'ayez pas peur.
21:02Tout le monde
21:03a prouvé,
21:05applaudi.
21:06Moi,
21:06j'étais allé le voir
21:07chez le PSG,
21:10là,
21:11ben oui.
21:12Parc des Princes.
21:13Parc des Princes,
21:14c'était extraordinaire,
21:16extraordinaire.
21:18Et moi,
21:19je pense
21:19qu'on est
21:20dans un autre univers.
21:22Alors,
21:23pour comprendre
21:24ce qui s'est passé,
21:26il faut aller
21:26au sacré cœur.
21:28Je vais vous dire
21:28pourquoi.
21:29Parce que
21:30une bonne partie
21:32des Français
21:33d'extrême droite
21:36souhaitent
21:37que l'on chasse
21:39les Français
21:41qui ne conviennent pas.
21:42Ils n'ont pas toujours
21:43tort,
21:44loin de là.
21:44mais,
21:46mais,
21:46mais,
21:46mais,
21:47il y a des cas
21:48incroyables.
21:50Exemple,
21:51au Sacré-Cœur,
21:52il y a des équipes
21:53d'enfants de cœur,
21:54enfin,
21:54ils ont entre 18 et 25 ans,
21:56mais ils sont formidables.
21:58C'est-à-dire que
21:59il y en a
21:59dont les familles
22:00ont souffert
22:01mort et passion
22:02au Sri Lanka
22:02ou autre,
22:03et
22:04ils sont
22:05vraiment extraordinaires.
22:07Et alors,
22:07il y a le meilleur
22:08du meilleur
22:09du meilleur,
22:10il y a le jeune Joseph
22:11qui a fait
22:134000 kilomètres
22:15dans le désert
22:16de la Guinée
22:17à
22:18à Paris.
22:20Alors,
22:20on va rester bien sûr
22:21sur le pape
22:22et puis dans un instant,
22:23Jules Torres,
22:23on va parler de...
22:24Il y en a un pour qui
22:25les relations avec le pape
22:26ont toujours été
22:27un petit peu...
22:27Tumultueuses.
22:28Tumultueuses,
22:29vous avez raison.
22:30C'est Emmanuel Macron.
22:31Et tactile.
22:31Et franchement,
22:32et tactile.
22:33Le pape aussi
22:38était justement
22:40assez familier
22:41plus que ses prédécesseurs.
22:43Il était plus dans son rôle.
22:44Oui,
22:44avec le président
22:45de la République française,
22:46je ne sais pas.
22:46Mais Emmanuel Macron
22:48aussi l'a tutoyé.
22:48Mais Emmanuel Macron
22:49qui tutoyait le pape.
22:51Alors,
22:51est-ce qu'on tutoie le pape ?
22:52Ça, c'est aussi une question
22:53qu'on peut se poser.
22:54Moi, j'entendais
22:55le père Michel Viau
22:56sur Seigneault
22:57qui dit que ça ne se fait
22:58absolument pas.
22:58Il n'y a personne.
22:59Il n'y a qu'Emmanuel Macron
23:00qui a fait ça.
23:01Il n'y a qu'Emmanuel Macron
23:01qui s'est permis ça.
23:02Valérie Benahim.
23:02Oui,
23:03ça me surprend.
23:05Alors,
23:05est-ce qu'il a pensé
23:07à l'espagnol
23:08où on tutoie souvent ?
23:10Mais normalement,
23:11y compris en espagnol
23:12quand on tutoie,
23:14on vouvoie
23:14les personnes plus âgées
23:15ou qui ont un rapport
23:16hiérarchique avec nous.
23:18Voilà.
23:18Donc,
23:19je ne m'explique pas
23:20ce tutoiement.
23:21C'est ce tutoiement
23:22un peu surprenant.
23:23Emmanuel Macron a toujours
23:23un peu cassé les codes.
23:24Même avec le pape.
23:25Il est disruptif,
23:25le mec, le pape.
23:26Oui, c'est ça.
23:27Disruptif,
23:28ça dépend ce qu'on met derrière.
23:29Emmanuel Macron
23:29qui est visiblement
23:31à Mayotte
23:31mais donc,
23:32on ne parle absolument pas.
23:33Je crois que ce n'est pas
23:34le sujet du jour.
23:35Ce n'est pas le moment
23:36qui l'arrange le plus.
23:36On pense aussi aux Mahorais
23:38qui, une fois de plus,
23:39vont se retrouver relégués
23:40au second plan.
23:41Au second plan, absolument.
23:42On va en parler
23:43des relations tumultueuses.
23:44Vous le disiez,
23:45Jules Torres,
23:45entre Emmanuel Macron
23:46et le pape François.
23:48Des relations complexes
23:48aussi entre le pape François
23:50et la France.
23:52Tout simplement.
23:52Restez avec nous
23:53pour la suite
23:53dans Marche sur la tête
23:54et puis vous nous appelez
23:55bien sûr pour réagir.
23:56C'est une émission spéciale
23:58cet après-midi
23:59au 01 80 20 39 21
24:0101 80 20 39 21
24:03A tout de suite sur Europe 1.

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