L'historien et chercheur en sciences politiques Christophe de Voogd revient sur sa signature en soutien au professeur agressé à Lyon 2: «C'est le principe de la liberté académique qui a été doublement menacé par des étudiants masqués, anonymes et violents et par une présidente qui ne soutient guère notre collègue.»
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00:00Oui, bonjour à vous. Écoutez, oui, c'est vraiment une évidence, puisque vous avez rappelé les faits, votre reportage est très clair.
00:07Les citations de la présidente sont malheureusement accablantes.
00:11Donc, vous savez, c'est ce principe très clair qui s'appelle la liberté académique, qui a été doublement menacée,
00:17menacée violemment par des étudiants masqués, anonymes, violents,
00:23et d'autre part, par une présidente qui, à l'évidence, faisant un euphémisme, ne soutient guère notre collègue.
00:33Et c'est un cocktail autour, bien sûr, comme toujours du thème de l'islamophobie,
00:39c'est un cocktail que nous redoutons particulièrement, mes amis et moi, qui est un cocktail que nous connaissons bien.
00:49Vous avez démission d'université, menace extérieure, accusation d'islamophobie, c'est une cible dans le dos.
00:56Donc, nous sommes à la fois inquiets et nous avons voulu marquer un coup d'arrêt.
01:00Et là, vous demandez très clairement la démission d'un président de Lyon 2, c'est ça ?
01:05Oui, écoutez, il faut de temps en temps dire maintenant ça suffit.
01:09Vous savez que ces affaires-là se sont produites aux États-Unis, je dis bien avant Trump,
01:14et la présidente de Harvard, avant Trump, a démissionné suite aux innombrables incidents antisémites sur son campus.
01:24Une présidente d'université dépend d'un conseil d'administration.
01:27Nous demandons sa démission pour marquer, encore une fois, un coup d'arrêt à une dérive inquiétante
01:34qui peut se révéler extrêmement dangereuse pour le principal intéressé.