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00:00Bonjour à tous et bienvenue sur CNews ce matin jusqu'à 10h30 et sur Europe 1 jusqu'à 9h30.
00:08Bernard Arnault, le PDG de LVMH, a pris la parole hier lors de l'Assemblée Générale de son groupe
00:13pour dénoncer le pouvoir bureaucratique de Bruxelles qui pénalise les entreprises
00:18et que la France renforce encore en rajoutant, dit-il, des règles supplémentaires.
00:24Dans le Figaro Magazine du jour, Patrick Pouyanné, le PDG de Total,
00:27fustige l'état profond qui s'est créé en France.
00:30Pourquoi écouter un ministre qui ne va pas rester est aujourd'hui le réflexe de l'administration, constate-t-il ?
00:37Et cette administration complique les choses, conclut-il ?
00:42Olivier Andriès, le directeur général de Safran, a aussi pris la parole
00:46pour évoquer comment les écologistes de Rennes ont accueilli son entreprise à coup de tomate.
00:52On se souvient des mots de Florent Ménégaux, le PDG de Michelin,
00:55qui lui aussi avait regretté le poids des normes, les freins à l'activité économique.
01:00Les patrons, les dirigeants de sociétés font entendre leur voix ces derniers mois.
01:05Ils soulignent les obstacles politiques, les difficultés administratives,
01:08à travailler en France, à faire du business.
01:12Ces prises de parole sont salutaires dans un espace médiatique saturé
01:16par des experts économiques sans expérience,
01:19qui jamais n'ont piloté quoi que ce soit,
01:22mais qui théorisent sur les plateaux de télévision ce qu'il faut faire.
01:25Je pense à Sandrine Rousseau,
01:27qui parle économie et plus gravement,
01:29qui a enseigné cette matière à l'université de Lille.
01:32Je pense à Sophie Binet, de la CGT,
01:34je pense à tous ces militants professionnels,
01:37dont la seule vocation est de militer,
01:39tant ils ont compris qu'il sera difficile pour eux de faire autre chose.
01:43Alors oui, écoutons davantage.
01:45Ceux qui ont créé des entreprises,
01:48qui inventent des nouvelles activités,
01:50qui ajoutent de la richesse,
01:52eux, savent de quoi ils parlent.
01:55Il est 9h01.
01:58Adrien Spiteri.
01:599h30, l'heure des pros sur CNews et Europe.
02:02Veillez Pascal demain soir,
02:04ni la messe du dimanche de Pâques au Vatican.
02:06Merci Adrien Spiteri.
02:08Nous sommes ce matin avec Eugénie Bastier,
02:11avec Joseph Massescaron.
02:12On parlera de votre livre, tout à l'heure,
02:14que vous avez écrit, nouveau roman,
02:15roman policier,
02:17La Croix des Ténèbres,
02:18qui fait peur un petit peu.
02:20Je l'ai lu.
02:20C'est pas bien.
02:21J'ai lu cette nuit.
02:22Toujours bien de dire, j'ai lu cette nuit.
02:24C'est toujours quelque chose qu'il faut glisser, comme ça.
02:27Thomas Bonnet est là.
02:28Georges Fenech est là.
02:30Vous êtes en pleine forme, Georges ?
02:31Vous n'êtes pas sorti hier soir,
02:32parce que vendredi dernier...
02:33Là, vous êtes couché tôt ?
02:35Très tôt, pour être en forme le matin.
02:37Sauf que vos amis lyonnais ont perdu hier soir.
02:39Vous avez peut-être regardé Satan.
02:40Un match d'anthologie, franchement.
02:42Oui, je suis d'accord avec vous.
02:43C'est une défaite qu'on aime bien les voir.
02:45Oui.
02:46Ça, c'est vraiment très français.
02:48Vous aimez perdre.
02:50Oui, mais perdre avec le panache.
02:53En fait, vous avez raison,
02:54parce qu'un de nos héros, c'est Cyrano,
02:57et c'est juste un loser, Cyrano.
02:59Mais j'aime bien, mais c'est juste un loser.
03:00C'est quelqu'un qui perd.
03:01Mais les lyonnais se souviendront longtemps de ce match.
03:04Et alors, vous êtes un peu lyonnais,
03:07vous êtes grenoblois.
03:08Oui, oui, mais je soutiens l'OL.
03:10Moi, je suis mortifié.
03:11André Valigny.
03:13Et Thomas, vous êtes aussi de la région, je crois.
03:15Non, non, non, pas du tout.
03:15Mais vous avez regardé ce match, quand même.
03:17C'est terrible.
03:18C'est terrible pour les lyonnais.
03:18Je pense que c'est le pire match qu'ils ont.
03:19Ah oui, oui.
03:20Oui, mais écoutez, ça, il n'y a pas eu de miracle.
03:22Mais un miracle, il y en a eu à Lourdes, figurez-vous.
03:24Le sanctuaire de Lourdes a annoncé mercredi 16 avril,
03:27donc il y a deux jours, son 72e miracle.
03:30Il s'agit d'Antonietta Racco,
03:32atteinte d'une sclérose latérale primitive
03:34qui a disparu après son pèlerinage en 2009.
03:37Alors évidemment, on est tous quand même très réticents,
03:40bien évidemment, à cette idée de miracle.
03:43Au fond, on se dit, quelle est la part de l'esprit là-dedans ?
03:48Est-ce que la personne n'était vraiment aussi malade que cela ?
03:50Donc c'est pour ça que l'Église prend son temps.
03:53Elle a tellement pris son temps qu'elle a pris 15 ans.
03:55Et nous sommes en direct avec le médecin qui a validé ça,
04:00qui est en Italie, Alessandro Defranceschi,
04:04médecin permanent du Bureau des constatations médicales de Lourdes.
04:07Bonjour, monsieur.
04:09Bonjour. Bonjour à vous, monsieur.
04:10Et merci d'être avec nous, puisque Antonietta Racco,
04:12alors elle a dit, je suis croyante, mais je n'espérais pas un miracle.
04:16J'avais besoin de paix.
04:17Le fait d'aller à Lourdes était une chose formidable.
04:19Bien entendu, j'avais demandé la guérison.
04:21Bien sûr, je crois en la grâce de Dieu.
04:23Et j'ai prié pour ça.
04:24Quand je suis descendu, nous avons dit une prière.
04:27Et c'est alors que j'ai senti comme une caresse dans le cou.
04:29J'ai cru que c'était une volontaire.
04:32Mais en un instant, j'ai entendu une voix de femme très douce
04:37qui m'a dit trois fois, n'ayez pas peur.
04:40J'étais en chaise roulante.
04:41Et c'est alors qu'ils m'ont vu debout,
04:43en train de marcher très librement.
04:44Ils étaient émerveillés car ils ne pouvaient pas l'expliquer.
04:48Donc évidemment, quand on lit ça, d'abord, on est tous...
04:52Moi, je suis un peu comme Saint-Thomas.
04:53Je ne crois que ce que je vois, bien évidemment.
04:55Mais vous, vous avez vu cette dame Antonietta Racco.
04:59Vous l'avez examinée, j'imagine, monsieur.
05:01J'ai connu madame Racco l'année suivante, l'année 2010,
05:06lorsqu'elle est venue déclarer librement sa guélison,
05:10pour nous, à Lourdes, dans la tradition d'un siècle et demi désormais,
05:14une guélison supposée, pas prouvée.
05:17Donc, je l'ai rencontrée, j'ai appris son histoire,
05:20mais surtout, j'ai commencé à ramasser toute la documentation médicale.
05:23Il faut dire que la personne a collaboré activement.
05:26Elle a été suivie déjà depuis cinq ans par le Centre universitaire de nérologie
05:31à l'Université de Turin,
05:33parce qu'elle souffrait des problèmes de mauvais maux de tête,
05:38céphalées très graves.
05:39Et c'est là que, donc, par des gens qui sont très experts
05:42dans les maladies nérodégénératives,
05:44elle a été posée, le diagnostic.
05:46Dans la première année de sclérose latérale amyotrophique douteuse,
05:50ce qu'en France, nous appelons maladie de Charcot,
05:53mais depuis un an presque, très, très clair,
05:55il s'agissait du seul premier neurone moteur,
05:59c'est-à-dire une maladie qu'on appelle sclérose latérale primaire ou primitive.
06:03En tout cas, une maladie nérodégénérative est très grave.
06:06On l'a suivie pendant toutes les années
06:08et on a reconnu, dans la réunion annuelle
06:12du Comité médical international de Lourdes,
06:14le mois de novembre passé,
06:16ça guélison,
06:18parce que nous avons des critères très stricts à Lourdes,
06:20sous l'expérience désormais d'un siècle et demi,
06:22et parmi eux, il y a le critère aussi de la guérison durable dans le temps.
06:28Donc, on avait défini le diagnostic,
06:30on était sûr et certain qu'elle allait bien,
06:32mais on ne pouvait pas, évidemment,
06:34risquer d'arriver à une conclusion
06:37si on était pendant une période qu'on appelle
06:39une période de rémission temporaire des symptômes.
06:43Mais franchement, au but de 15 ans,
06:44on était sûr et certain qu'elle était malade,
06:47effectivement de sclérose latérale primitive
06:49et qu'elle était effectivement guérie
06:51en manière inexpliquée pour nos connaissances.
06:54Voilà.
06:55Et cette dame, aujourd'hui ?
06:58Eh bien, j'étais avec elle avant-hier,
06:59elle va très bien.
07:01Elle était toute contente
07:02lorsque son évêque a déclaré formellement,
07:06par décret,
07:07sa guérison être miraculeuse.
07:09Ce que nous avons à Lourdes,
07:11et je vous le dis parce que vous,
07:12vous êtes français, moi, un italien, un immigré,
07:14mais c'est quelque chose à laquelle, dans l'Église,
07:16nous sommes très fiers,
07:17c'est cette distinction rigoureuse
07:19entre le récit,
07:20qui peut être plein d'anges,
07:22et tout ce que vous voulez,
07:23et par contre, la dure réalité médicale.
07:25On est devant une guérison vraie et réelle,
07:28et en médecine, on connaît le phénomène
07:30des rémissions spontanées de maladies graves.
07:33Donc, le phénomène d'une maladie même gravissime,
07:36comme un cancer ou une maladie néo-régénérative,
07:38peut être décrite en médecine.
07:41Le problème est de le prouver
07:42en manière irréfusable,
07:45chose qu'on a fait,
07:46et la personne est ravie, évidemment.
07:48Oui, alors vous dites irréfutable,
07:49mais vous avez dit que c'est supposé tout à l'heure.
07:51Vous n'avez pas dit que c'est avéré.
07:52Vous avez fait une petite distinction,
07:55comme s'il y avait quand même une petite réticence,
07:57ou encore une question
07:58qu'il pouvait se poser.
08:00Non, supposé, c'est...
08:02Je faisais référence à sa déclaration de guérison.
08:06Quand quelqu'un vient chez moi,
08:08comme chez mes prédécesseurs,
08:09et mon successeur un jour,
08:10et vient et nous dit des choses merveilleuses,
08:13pour nous, c'est supposé.
08:14D'accord.
08:14Aujourd'hui, pas de doute.
08:16Elle a été expertisée par l'université.
08:18Non, mais écoutez,
08:19c'est pour ça qu'on voulait vous entendre.
08:21Je rappelle donc que vous êtes...
08:23Vous êtes le médecin qui valide,
08:27si j'ose dire cela,
08:28et c'est important.
08:30Alors, vous êtes en Italie actuellement,
08:33mais vous parlez un français absolument extraordinaire.
08:36Je ne sais pas si vous avez vécu longtemps en France,
08:38sans doute, pour parler aussi bien le français.
08:39Ça fait 15 ans que j'habite en France, c'est tout.
08:42Maintenant, je suis chez ma famille,
08:44parce que c'est le week-end de Pâques.
08:47Oui, donc vous êtes effectivement retourné en Italie.
08:51Écoutez, je vous remercie beaucoup,
08:52parce qu'on n'a pas l'occasion d'avoir si souvent des bonnes nouvelles.
08:57Donc, Antonietta Racco,
08:59moi j'aimerais bien que cette dame,
09:01elle a aujourd'hui 67 ans.
09:04Ça serait bien.
09:04Tout à fait.
09:05Ça serait bien qu'elle puisse l'inviter,
09:09qu'elle puisse témoigner.
09:10Depuis les apparitions en 1858,
09:12l'Italienne est la 72e personne miraculée de Lourdes,
09:15reconnue par l'Église,
09:17sur plus de 7000 dossiers de guérison déposés à Lourdes
09:19depuis les apparitions.
09:2072 cas ont été reconnus.
09:22Plus de 80% des guérisons reconnues miraculeuses
09:24concernent des femmes.
09:26Ça, c'est pas...
09:2880% des guérisons reconnues concernent des femmes.
09:34La plus jeune personne dont la guérison a été reconnue miraculeuse
09:37avait deux ans.
09:39Et les pays les plus touchés par les miracles,
09:41la France, 56, l'Italie, la Belgique, l'Allemagne, l'Autriche, la Suisse,
09:46six personnes avoir été guéries par l'intercession de Notre-Dame de Lourdes
09:50alors qu'elles n'étaient pas venues à Lourdes.
09:52La majorité des personnes a été guéris au contact de l'eau de Lourdes,
09:54la plupart aux piscines du sanctuaire.
09:57Eh bien, je vous remercie beaucoup.
09:59Merci.
10:00C'était très intéressant, évidemment, de vous écouter.
10:03Je ne sais pas si...
10:04Je vous recommande une lecture.
10:05Je vous en prie.
10:06C'est un livre magnifique,
10:08L'insolence des miracles,
10:09de Didier Van Klovert.
10:11Oui.
10:12Mais c'est vrai que chacun de nous, forcément...
10:16Oui, défiant, ce qui est bien normal d'ailleurs.
10:19Et puis, la médecine l'est également.
10:20L'Église l'est tout autant.
10:22On ne peut pas...
10:24Vous y croyez ?
10:25Moi, j'ai une foi très cartésienne.
10:28J'ai plutôt une approche très rationnelle de la foi.
10:30Je suis toujours...
10:32Comment dire ?
10:33Presque heurtée par le miracle.
10:34Mais ce qu'on peut noter, c'est que l'Église...
10:38Une foi cartésienne, c'est un oxymore.
10:39Non, ce n'est pas un oxymore.
10:41Mais enfin, pour moi, ce qui me plaît dans la foi catholique,
10:43c'est l'alliance de la foi et de la raison.
10:44Et c'est une recherche aussi intellectuelle.
10:48Et j'ai plutôt cette tendance et cette...
10:50Mais je suis aussi touchée.
10:51J'ai été à Lourdes plusieurs fois.
10:53J'étais enfant.
10:54J'ai même...
10:55Je distribuais l'eau de Lourdes aux balades.
10:57Oui, parce que vous êtes native de la région.
11:00Oui, je ne suis pas très loin.
11:01Je suis à Toulouse.
11:02Et mon père travaillait à la grotte de Lourdes.
11:05On y allait tous les étés en pèlerinage.
11:07Et qui s'est fait à la grotte de Lourdes, votre père ?
11:08Il faisait partie de la sécurité.
11:10Enfin, c'était son...
11:11Pendant le pèlerinage.
11:12Bref.
11:13Et il est vivant depuis 20 ans.
11:15Et donc, je connais très, très bien cet endroit.
11:17Et je trouve que c'est extrêmement touchant, en fait.
11:20Et bouleversant, la manière dont les gens se rendent en pèlerinage là-bas.
11:23Il y a une atmosphère dans ce lieu, une foi,
11:25qui ne peut que toucher même les esprits les plus cartésiens, comme le mien.
11:28Eh bien, je veux remercier vraiment le médecin, le docteur Alessandro De Franchisi,
11:34médecin permanent du Bureau des Constatations Médicales de Lourdes.
11:38C'est vous qui avez constaté le miracle.
11:39Vous êtes actuellement en Italie, dans l'évêché de la miraculée.
11:43C'est formidable, cet évêché de la miraculée.
11:47Non, mais c'est la tradition de Lourdes.
11:50Lourdes fait l'enquête médicale.
11:53C'est tout.
11:53Et après, c'est l'évêque de Lourdes qui transmet les résultats à l'évêque de la personne guérie.
11:59Donc, à l'exception des premiers miracles reconnus par l'évêque du Temple des Apparitions à Lourdes,
12:05Mgr Laurence, les autres miracles ont été toujours reconnus par l'évêque de la personne guérie.
12:10L'avant-dernière, c'est-à-dire à Liverpool, l'archevêque de Liverpool,
12:15le précédent, Bernadette de Moriaux, par l'évêque de Beauvais en France,
12:19elle habite encore dans le département de l'Oise, diocèse de Beauvais.
12:22Le précédent encore, par l'italienne, l'évêque de Pavie, etc.
12:27Donc, ce n'est pas nouveau, c'est la procédure très stricte.
12:30Nous, nous faisons l'enquête médicale rigoureuse,
12:33et comme disait la dame auparavant, cartésienne.
12:36En fait, ce n'est pas un miracle, ce n'est pas nous.
12:38Dans les livres de médecine et dans nos textes, il n'existe pas le paragraphe miracle.
12:43Eh bien, merci, merci.
12:44Moi, j'aimerais qu'il y ait des miracles parfois avec Bruxelles et l'Union Européenne,
12:48parce que la bureaucratie est très puissante.
12:51C'est cartésienne.
12:51Et merci beaucoup, vraiment, et bonne journée en ce vendredi de Pâques.
12:56Parce qu'on va écouter Bernard Arnault.
12:59Et ce qui est intéressant, c'est que maintenant, des patrons parlent.
13:02De plus en plus.
13:03De plus en plus.
13:03Et c'est bien, parce que je rappelle quand même que c'est eux qui créent le business.
13:08L'emploi public, ce n'est pas ce qui peut sauver la France.
13:11Donc, qu'est-ce qu'il dit Bernard Arnault ?
13:12En plus, il les cache maintenant.
13:14Il dit les choses, mais en fait, il dit les choses que tout le monde pense, croit, voit.
13:18Mais en même temps, ça a plus de poids parce que c'est lui qui le dit.
13:21Bernard Arnault, c'était hier de l'Assemblée Générale de LVMH.
13:23Et moi, je suis favorable, je ne sais pas si ça pourra se faire, mais à essayer de trouver la possibilité de créer une zone de libre-échange entre l'Europe et les États-Unis.
13:36Bon, alors, ce n'est pas toujours facile parce que l'Europe, bon, elle n'est pas dirigée par un pouvoir politique, mais par un pouvoir bureaucratique,
13:42qui passe son temps à éditer des réglementations qui s'imposent malheureusement à tous les États membres
13:49et qui, d'ailleurs, quelquefois, comme la France en rajoute au passage pour compliquer encore la réglementation
13:55et qui pénalisent beaucoup nos secteurs d'activité.
14:00Par exemple, l'agriculture en France, il ne se passe pas une semaine sans qu'on leur colle une nouvelle réglementation.
14:06Vous voyez ? Donc, la discussion n'est pas forcément facile, mais c'est à ça qu'il faudrait aboutir.
14:11Il faudrait aboutir à une zone de libre-échange avec le premier marché du monde, qui est quand même toujours les États-Unis,
14:20et faire en sorte que ça puisse recréer un climat de confiance, d'échanges commerciaux, de progression réciproque.
14:29Je ne sais pas si on va y arriver, j'espère, mais, voilà, sinon, si on se retrouve avec des droits de douane élevés,
14:38eh bien, effectivement, on a une partie de notre production qui est faite aux États-Unis.
14:44On a même, donc, certaines entreprises américaines, comme Tiffany,
14:49et on sera amené à augmenter nos productions américaines, forcément, pour éviter les droits de douane.
14:57Et ça, si l'Europe n'arrive pas à négocier intelligemment, ils auront cette conséquence dans beaucoup d'entreprises.
15:05Il y a des entreprises pharmaceutiques, j'ai déjà entendu plusieurs sociétés qui envisagent d'augmenter leurs capacités aux États-Unis,
15:13mais il ne faudra pas dire que c'est la faute des entreprises.
15:15Ce sera la faute de Bruxelles, si ça devait arriver.
15:18Il faudrait que les États européens réussissent à essayer de maîtriser cette négociation et ne pas la laisser à des bureaucrates.
15:27Bon, c'est passionnant, quand même, d'écouter ça, parce que personne ne le disait il y a 20 ou 25 ans.
15:32Et Bernard Arnault, forcément, il a une proximité avec Emmanuel Macron, c'est les gens qui se parlent.
15:37Bon, et je pense qu'Emmanuel Macron, il pense la même chose que Bernard Arnault.
15:39Mais il n'a pas réussi. Il n'a pas réussi. Il avait 8 ans, j'imagine que lui-même doit faire la même analyse.
15:47C'est-à-dire qu'en fait, tu as une sorte de technostructure qui a pris le pouvoir, et tu n'y arrives pas.
15:53Tu n'y arrives pas.
15:55André Valini ?
15:56C'est vrai qu'on critique souvent la bureaucratie bruxelloise, elle existe, c'est une réalité.
16:02Mais en l'occurrence, et ce que dit Bernard Arnault se rapporte à l'actualité,
16:06en l'occurrence, il ne faut pas quand même renverser la charge de la preuve, si j'ose dire.
16:10Ce qui se passe actuellement, c'est de la faute de Trump.
16:12Les difficultés auxquelles risque de se heurter Bernard Arnault pour exporter...
16:16André, c'est pas ce qu'il dit.
16:20D'accord.
16:21C'est pas ça qu'il dit.
16:21Justement, Bernard Arnault...
16:22Vous allez taper sur Trump, c'est votre truc, vous êtes content, vous avez votre diable.
16:29C'est extraordinaire.
16:31Il parle de la technostructure européenne.
16:33Au lieu de parler de ça, vous parlez de Trump.
16:36Il parle aussi des droits de banlieue.
16:37Mais c'est pas le...
16:38Mais après, mais c'est autre chose.
16:40Il parle des exportations.
16:41Non, ce qu'il dit.
16:42Et Bernard Arnault est proche de Trump, il a été invité à son investiture, il a investi aux Etats-Unis.
16:46En fait, c'est insupportable.
16:47Pascal.
16:48Je vous adore, mais c'est insupportable, en fait.
16:50Je vous assure.
16:50Est-ce que je peux terminer ?
16:51Oui, mais surtout, essayez.
16:53Est-ce que vous pouvez un jour dans votre vie ne pas réfléchir avec l'idéologie ?
16:59Est-ce que un jour vous pouvez vous dire que c'est pas exactement ce qu'il dit ?
17:05Que Trump, c'est autre chose.
17:06Il vous dit que la technostructure bruxelloise et que la France en rajoute.
17:10C'est ça que vous devriez combattre.
17:12Je dis qu'il a raison.
17:13Je dis qu'il a raison.
17:14C'est votre idole de Trump, c'est malheureux diable.
17:16Parce que je développe pour raison.
17:17Et pourquoi vous défendez Trump à ce point ?
17:19Mais je ne le défends pas.
17:19C'est votre idole.
17:20Mais pas du tout.
17:21C'est votre idole, Trump.
17:23Avec ce qu'il fait sur les droits de douane.
17:24Bernard Arnault a des grandes difficultés pour exporter.
17:26Alors, il dit qu'il a investi aux Etats-Unis.
17:28Vous savez qu'il a investi.
17:30Vous me laissez parler, Pascal, 30 secondes.
17:32Il a inauguré une usine avec Trump lors du premier mandat de Trump.
17:35Il est allé inaugurer une usine, Louis Vuitton, aux Etats-Unis.
17:391000 emplois devaient être créés.
17:40Et 300 seulement l'ont été.
17:41Parce qu'ils ne trouvent pas la main d'oeuvre qualifiée aux Etats-Unis.
17:44Bernard Arnault est très embêté de ce que fait Trump.
17:47Il est très déçu.
17:48C'est un amoureux dépité.
17:49C'est une déception amoureuse.
17:51Il a misé sur Trump.
17:52Il est allé à l'investiture de Trump.
17:53Et Trump met des droits de douane qui vont mettre en difficulté Bernard Arnault.
17:56Voilà pourquoi Arnault dit que ce qui se passe est très dommageable.
17:59Et il a raison.
18:00Que la technocratie bruxelloise en rajoute.
18:03Et vous avez raison, Pascal.
18:04La technocratie bruxelloise en rajoute souvent.
18:07Mais l'origine du problème actuel, c'est Trump.
18:09Que vous le vouliez ou non.
18:10Je sais que ça vous déplaît parce que Trump est devenu votre idole.
18:13Mais pourquoi vous dites ça ?
18:16Parce que vous défendez Trump à longueur de plateau.
18:18Mais jamais de la vie.
18:19Vous défendez Trump à longueur de plateau.
18:20Mais jamais de la vie.
18:20Je vous assure que je préférais, quand c'était Reagan ou d'autres présidents.
18:25Vous savez ce que je dis, comme tout à chacun.
18:27Trump c'est une réaction.
18:29A force de ne pas écouter les peuples, vous avez Trump.
18:31Vous croyez que ça nous fait plaisir d'avoir Trump, sérieusement ?
18:34Et d'avoir une forme de vulgarité au pouvoir comme ça ?
18:37Surtout cette incohérence.
18:38Bon, et cette incohérence ?
18:39Mais si on écoutait un peu plus les peuples, on n'aurait pas des Trump.
18:43Vous pouvez comprendre ça ?
18:44Que ça fait des années que les peuples en Europe ou aux Etats-Unis ne sont plus écoutés.
18:48Alors quand ils ne sont plus écoutés, effectivement ils vont chercher d'autres personnes.
18:52Donc arrêtez de dire que je défends Trump.
18:54Mais en revanche sur Bernard Arnault, ce qui m'intéresse c'est son constat sur l'économie française.
18:59Parce que ça va avec Pouyané, ça va avec Safran, ça va avec M. Ménégo de Michelin.
19:04C'est ça qui m'intéresse.
19:05Alors sur Safran.
19:07Eugénie Bastier.
19:09Non mais là où je suis d'accord avec André Maligny, c'est qu'il ne faut pas non plus tout céder à Donald Trump et céder à ses exigences.
19:17L'Union Européenne doit se battre pour ses propres intérêts comme Trump se bat pour ses intérêts.
19:22Et c'est vrai qu'on est dans une reconfiguration de la mondialisation aujourd'hui.
19:25On n'est plus dans un libre-échange mondialisé.
19:27Mais on a d'un côté la Chine qui va faire des partenariats avec les pays qui sont autour d'elle.
19:32Les Etats-Unis aussi.
19:34Et nous il faut que l'Europe, on s'allie aux Etats-Unis.
19:38Ce serait le sens à mon avis de l'histoire.
19:40Et il faut travailler là-dessus.
19:42Mais il y a beaucoup de naïveté.
19:44L'Union Européenne, c'est la seule zone du monde où on croit encore au libre-échange en réalité.
19:50Vous savez que par exemple, aux Etats-Unis, vous avez des monopoles privés aujourd'hui gigantesques.
19:53En Chine, vous avez des monopoles privés gigantesques.
19:56L'Union Européenne en 2019 a interdit la fusion Alstom-Siemens
19:59qui permettrait de faire un géant européen de l'acier au nom du dogme de la concurrence.
20:04Donc on empêche le développement de géants européens, de grandes entreprises européennes,
20:08au nom d'un dogme, non pas juste d'excès de normes, mais ça c'est un gros problème de l'Union Européenne,
20:12mais au contraire, un dogme de la concurrence qui est complètement obsolète.
20:16Et donc il faut que l'Union Européenne se reconfigure aux nouvelles exigences de la mondialisation.
20:20Juste un point.
20:22Eugénie Bassier ne peut pas le dire, donc je le dis à sa place.
20:25Elle a fait une chronique géniale sur un livre d'Arnaud Horin
20:30qui est absolument extrêmement important, qui s'appelle Le monde confisqué,
20:33et qui montre qu'aujourd'hui nous sommes entrés dans le capitalisme de la finitude.
20:39Et c'est ça qui est en jeu. C'est-à-dire que l'idée que l'on puisse continuer la croissance
20:44d'une manière exponentielle, c'est terminé.
20:48Et Trump, ce n'est pas simplement une réaction populaire,
20:50c'est aussi une réaction économique, d'intérêt, qui prend en compte cet élément.
20:55Et justement, ce livre permet de dire,
20:58bah oui, on sait quelle est la stratégie de Trump, il n'est pas incohérent,
21:01il n'est pas... Non, mais je suis désolé, il n'est pas incohérent.
21:03Non, non, non, il y a une cohérence, il a pris tout à fait la mesure
21:08de la finitude aujourd'hui du capitalisme.
21:10C'est un livre essentiel.
21:11Ce retour au protectionnisme et au mercantilisme.
21:13Absolument.
21:14Donc, dire c'est de la faute de l'un, c'est de la faute de l'autre,
21:18moi je veux bien, mais moi ce qui me manque, ce qui manque,
21:20c'est une vision globale de ce qui est en train de passer.
21:23Nous vivons la fin d'une forme de mondialisation, c'est tout.
21:27Pour revenir au patron, je pense comme vous qu'il faut écouter les patrons.
21:31Sauf que c'est nouveau quand même, les patrons s'expriment,
21:35parce qu'il y a une époque, dès qu'ils l'ouvraient un petit peu,
21:38ils étaient virés, moi.
21:39Rappelez-vous toutes les commissions d'enquête absolument extraordinaires,
21:42on a vu M. Lévy, l'EDF, M. Henri Proglio,
21:45qui alertaient sur la filière nucléaire, ils ont été virés.
21:49Et ça va continuer.
21:51Moi, je ne sais pas le sort qui sera réservé au président de Safran,
21:55qui l'a ouverte, très fort.
21:57C'est le directeur général, mais ce que je veux dire...
21:58Il parle aussi en raison de la faiblesse du MEDEF.
22:01Pourquoi j'ai proposé d'écouter Bernard Arnault ?
22:05Pourquoi je dis qu'il ne faut pas de l'idéologie ?
22:07Il faut encourager le business, c'est tout.
22:09Il faut encourager l'initiative.
22:11Mais on est d'accord.
22:11Vous êtes d'accord ? Non, en fait.
22:14Ah bon ?
22:14Non, vous n'êtes pas d'accord.
22:14Alors, je vais vous expliquer ce que j'ai fait en Isère.
22:16Mais je ne vous parle pas de...
22:17Oui, mais justement, parce que les écologistes,
22:19moi, je les combats aussi sur le développement économique.
22:22J'ai voulu implanter un center park en Isère,
22:24quand j'étais président du département.
22:25Il y a eu tellement de manifestations.
22:26Ils ont installé une ZAD.
22:28Monsieur Piole en tête.
22:29Ils sont montés, manifestés.
22:30ZAD pendant des années.
22:32Pierre Révacan s'est retiré en disant,
22:33c'est terminé.
22:34On ne veut plus investir en France.
22:35Plus de center park.
22:36Actuellement, il y a un grand projet d'extension
22:38de ST Microelectronics à 20 kilomètres de Grenoble.
22:41Les communes, la communauté commune, le département,
22:43on a mis énormément d'argent public depuis 20 ans
22:46pour en faire un fleuron de l'industrie nationale.
22:48Tous les présidents sont venus.
22:50Chirac, Hollande, Sarkozy, Macron,
22:52tout le monde est venu à ST Microelectronics.
22:54Il y a un projet de développement, d'agrandissement,
22:56pour créer encore plus d'emplois de richesse.
22:58Les écologistes s'y opposent.
23:00Mais qui a fait l'alliance avec les écologistes,
23:02historiquement ?
23:03C'est François Hollande.
23:04Mais pardonnez-moi.
23:05Ça date d'un grand français.
23:08Mais pardonnez-moi, c'est vos amis.
23:11Je veux dire, vous pouvez vous en laver les mains.
23:15C'est la majorité plurielle.
23:17C'est toutes ces décisions depuis 30 ans.
23:19Et puis maintenant, vous venez aujourd'hui critiquer.
23:21Mais vous êtes avec eux.
23:22Et sur le nucléaire, ça a été pire encore.
23:25Je vous assure, quand je vous écoute,
23:27je me dis, mais pourquoi cet homme n'a pas quitté la gauche ?
23:30Ah ben, je suis toujours de gauche.
23:31Oui, ben, je ne sais pas en quoi.
23:32Toujours de gauche, ben oui.
23:33Je ne sais pas en quoi.
23:34On ne se refait pas.
23:34Oui, mais...
23:36La justice sociale, l'universalisme républicain,
23:38l'égalité des chances.
23:40Mais ça, c'est de gauche.
23:41Ah oui, bien sûr, c'est de gauche.
23:42Ah oui, ce n'est pas de droite, la justice sociale.
23:43C'est un peu plus de gauche.
23:44Ah bon ?
23:45Ah oui, quand même.
23:46C'est formidable, d'ailleurs.
23:46Donc, vous avez le monopole du cœur.
23:48En fait, on en est toujours là.
23:50On n'a pas évolué.
23:52Ça fait 50 ans que vous avez le monopole du cœur.
23:54On n'avait pas dit qu'on avait le monopole.
23:55Mais si !
23:56Mais on a quand même historiquement une tradition.
23:58Mais vous avez le monopole du cœur.
23:59Vous avez le monopole du cœur.
24:00De l'égalité républicaine.
24:01On en est là, on est en 1974.
24:04Eh bien, moi aussi, j'ai un cœur.
24:05Il bat à sa mesure.
24:08Et je trouve toujours arrogant de s'arroger le monopole du cœur.
24:13Ça a 50 ans.
24:14Comment ?
24:15À 50 ans ?
24:15Après 51 ?
24:1674 ?
24:17Un demi-siècle.
24:18Alors, M. Hill, la semaine prochaine, M. Hill, ce sera Jean-Pierre Foucault qui sera à votre place,
24:26qui reprend sa place de titulaire, puisque vous, vous êtes...
24:30Je ne suis que le remplaçant, bien sûr.
24:31Le remplaçant 300 jours sur...
24:33360 jours quasiment sur 365.
24:37Mais lui, c'est le vrai titulé.
24:39Bien sûr, évidemment, évidemment.
24:40Comment ça va ?
24:41Non, mais je dis ça, je fais référence à la vidéo que vous avez faite avec Jean-Pierre Foucault,
24:46qui est vraiment drôle.
24:47Et vous êtes bon comédien.
24:48Vous avez toutes les qualités.
24:49Ah, vous vous faites plaisir.
24:50Vous avez toutes les qualités.
24:52Mais vous, vous êtes bon imitateur.
24:54Vous êtes bon imitateur.
24:55Je viens de découvrir ça, là.
24:58Ah oui, oui.
24:59Vous n'étiez pas né en 74.
25:01Non, mais alors figurez-vous qu'on va aller se balader dans cette période-là aussi ce matin,
25:04parce qu'on va parler des shows de Mariti et Gilbert Carpentier.
25:07Je ne sais pas si vous regardiez numéro 1.
25:09Ah, ça c'est formidable.
25:11Oui, parce qu'il y a un doc ce soir qui passe.
25:13Oui, parce qu'ils fêtent leur 50 ans aussi cette année.
25:15C'était en 1975.
25:16C'était numéro 1.
25:17Numéro 1.
25:18Et il y avait, comment ?
25:19Top A.
25:20Alors, il y avait Top A avant.
25:22Oui.
25:22Effectivement, Top A.
25:23Et quand TF1 a été créé en 60, pas privatisé.
25:30L'éclatement de l'ORTF, oui.
25:32Privatisé, en fait, a été créé en 75.
25:35En 75, en automne 2, etc.
25:36Exactement, en antenne 2.
25:38Et il y avait numéro 1, le samedi soir.
25:42Et après, il y avait un feuilleton.
25:44Je me souviens.
25:45Dallas.
25:46Ah non, mais bien après Dallas.
25:48Dallas, c'était à...
25:4981, 80.
25:49En plus, Dallas, c'était à 20h30.
25:51Non, mais vraiment.
25:52Non, là, il y avait un feuilleton à 21h30.
25:54Il y avait le Richel Pauvre, Peyton Place.
25:56Ah oui, oui.
25:57Et après...
25:57On avait le droit à la télé-histoire, là.
26:01C'était très chiant, le feuilleton.
26:02Des feuilleton.
26:03Oui, non.
26:03Et il y avait parfois Téléfoot, aussi, avec Pierre Camjoni, le samedi soir.
26:07Oui, bien sûr.
26:07Bon, ben, moi, je vais vous laisser faire un petit point à la télé.
26:11Ben oui, monsieur, on va...
26:12Et puis, on se retrouve dans 11h.
26:14A toute heure.
26:14Merci, merci à vous.