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À quelques heures de la fin de la campagne d'adhésion ce jeudi 17 avril pour élire le nouveau président des Républicains dans tout juste un mois, les camps de Bruno Retailleau et de Laurent Wauquiez se battent pour décrocher de nouveaux adhérents.

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Transcription
00:00Et votre choix ce soir dans 3 heures et maintenant 17 minutes, vous ne pourrez plus vous inscrire pour voter les 17 et 18 mai et choisir le président des Républicains.
00:08Il y a d'ores et déjà un gagnant, le trésorier du parti. La compétition Retailleau-Wauquiez fait recette.
00:15Ah oui, 43 900 militants recensés en février et les LR espèrent dépasser ce soir la barre des 115 000 adhérents au parti pour pouvoir voter.
00:24Alors pourquoi ce succès ? Parce que la droite retrouve un peu de fierté mais surtout parce que la compétition ça fait des cartes.
00:29Il faut faire rentrer les militants qui vont voter pour vous. C'est aussi pour ça.
00:33L'élection du président du parti par les militants, c'est une vieille histoire chez les gaullistes.
00:39Ça n'est pas passé facilement. En 1974, Jacques Chaband-Elmas la réclamait déjà.
00:45Pourquoi vouliez-vous cette réforme, M. Chaband-Elmas ?
00:48Nous aurons la garantie que le prochain secrétaire général ne devra rien à un coup de théâtre mais devra tout à la volonté des militants.
00:59Les courants, non. Les militants, oui. Mais il faudra attendre 2012 pour que finalement ça passe dans les mœurs.
01:04Aujourd'hui, ça y est, les militants veulent choisir le chef. On ne peut plus faire autrement.
01:08Et en 2025, qui est favori ?
01:10Selon Rotaillot, c'est lui qui est favori. Alors il l'ajout modeste. Il sait qu'il reste encore un mois de campagne.
01:15Mais il le dit, les salles sont pleines quand il se déplace. Il y voit un signe positif.
01:18Mais selon Laurent Wauquiez, la victoire a déjà choisi son favori. Et son favori, c'est qui ? C'est vous, M. Wauquiez, non ?
01:26Ce n'est pas que je pense que je vais gagner. C'est que je suis convaincu que je vais gagner.
01:31Parce que je sens qu'il y a une dynamique qui est en train de s'installer.
01:33Moi, je ne propose pas un duel. Je propose un duo. Je propose qu'on soit chacun dans notre rôle.
01:37Bruno Rotaillot au ministère de l'Intérieur. Et ça nécessite un ton plein, vu l'explosion de l'insécurité.
01:42Mais de l'autre côté, ce que moi, je peux apporter, c'est-à-dire ces nouvelles propositions, cette proposition de rupture, et surtout une parole libre.
01:51Ah, il est sûr de gagner, mais vous avez vu sa ligne d'attaque.
01:53On ne peut pas être sérieusement dans un gouvernement et candidat et diriger un parti.
01:58Eh bien ça aussi, c'est une ligne d'attaque qui a plus de 50 ans.
02:02Vous aussi, M. Chirac, en décembre 1974, vous étiez Premier ministre, vous vouliez devenir président de parti et on vous le reprochait.
02:08Mais pourquoi vouliez-vous devenir président de parti ?
02:11Parce que j'ai besoin, aujourd'hui, et plus encore demain, et quand je dis demain, il s'agit des semaines à venir, d'être indissolublement lié à notre mouvement
02:23et de ne pas être seulement un Premier ministre cherchant à assumer le moins mal possible ses responsabilités.
02:33Laurent Wauquiez ne lâche pas Bruno Rotaillot sur ce point. Il doit être plus utile au ministère de l'Intérieur.
02:38Il doit s'y engager à fond, à temps plein. D'ailleurs, sur l'affaire des OQTF à Saint-Pierre-et-Miquelon, ça a donné des échanges un peu aigres doux entre les deux rivaux.
02:48Quand Bruno Rotaillot trouve déroutante la proposition de Laurent Wauquiez d'aller mettre les OQTF dangereux à Saint-Pierre-et-Miquelon,
02:55Laurent Wauquiez lui répond déroutant. Ce qui est déroutant, c'est que les OQTF soient en liberté, ne soient pas expulsés.
02:59Quand ce matin, Rotaillot dit « Vive Saint-Pierre-et-Miquelon », le prenant un peu avec ironie,
03:04eh bien Laurent Wauquiez réplique encore. Il dit « Vive la France, débarrasser des OQTF ».
03:09Vous voyez, c'est quand même assez agressif.
03:11Je répète donc ma question, puisque vous n'avez toujours pas répondu. Qui est favori ?
03:14Alors, les barons du parti et les sondés sont pour Rotaillot.
03:17Mais les barons, donc une voix chacun, et les sondés, ils ne votent pas.
03:20On l'a vu, c'est les militants encartés qui votent.
03:23Et l'appareil, il est mis en place depuis de nombreuses années par Laurent Wauquiez,
03:27qui a pu le structurer avec l'aide d'Éric Ciotti.
03:30Cela dit, les 70 000 nouveaux adhérents, ils ne sont pas venus seulement par et pour Wauquiez.
03:35Il y en a peut-être aussi pour Rotaillot.
03:36Donc, réponse, on ne sait pas qui va gagner.
03:39Mais on sait déjà le pire scénario qui pourrait advenir pour le parti.
03:42Le pire scénario, c'est celui-ci.
03:45Les militants et les militantes de l'UMP viennent aujourd'hui de m'accorder la majorité de leur suffrage.
03:52Ces résultats me donnent une courte victoire de 223.
03:57Je ne laisserai pas voler la victoire aux militants.
04:01Aïe, aïe, aïe, 19 novembre 2012, la catastrophe ex-aequo, accusation de triche.
04:06Est-ce que les LR, le 18 mai, vont vivre le même cauchemar ?
04:09Bon, il y a quand même quelque chose que l'on sait.
04:11Le vainqueur du 18 mai ne sera pas forcément candidat à l'élection présidentielle.
04:16Mais le vaincu du 18 mai aura beaucoup de mal à être candidat à l'élection présidentielle.
04:20Voilà pour le choc, Christophe.

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