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 Le président LR de la région des Hauts-de-France Xavier Bertrand, qui ne cache plus ses ambitions pour l'élection présidentielle de 2027, estime que le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau serait "un très bon président des Républicains". Mais est-ce que le principal intéressé, Bruno Retailleau, se prépare-t-il réellement à la présidentielle de 2027? 

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Transcription
00:00Votre choix du 20h BFM, Anne-Charlène Bézina, est consacré au ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, qui était sur le terrain aujourd'hui à Grenoble, évidemment, et qui aussi, cette semaine, ça y est, il est sorti du bois, a fait acte de candidature pour la présidence des LR.
00:17Vous avez observé minutieusement ce déplacement aujourd'hui du ministre de l'Intérieur. Morale de l'histoire, ce soir ?
00:23Alors, morale de l'histoire, c'est qu'il était aujourd'hui à Grenoble, il était hier à Mayotte, et on se demande s'il ne sera pas demain à l'Elysée, ou en tout cas, si ça n'est pas son idée,
00:33puisqu'on a vu une espèce de déambulation de Bruno Retailleau qui donnait ce sentiment de quelqu'un d'en campagne. Alors, on le sait, il est en campagne pour être à la tête du parti des LR,
00:44et c'est une véritable histoire qui se raconte pour Bruno Retailleau, d'abord parce qu'il a une posture tout à fait inédite, il a réussi à marquer dans les gouvernements les plus précaires de la Ve République,
00:54et même à garder sa place et à être identifié, connu. En réalité, c'est un soldat de la droite sénatoriale, depuis déjà la loi réforme des retraites, immigration, où il a dit d'accord pour un pacte avec le Centre, mais à condition d'exister.
01:08Alors, cette nouvelle candidature à la présidence des LR, elle a un risque quand même, pour notamment son ministère, parce que c'est un risque pour le soldat de l'efficacité de la perdre, pour ce ministère.
01:20Puisque, évidemment, ses détracteurs disent tout de suite qu'il a dansé des chantiers tout à fait ambitieux, je le cite, reprendre le contrôle de l'espace public, lutter contre l'impuissance normative, rétablir l'autorité.
01:32Et il est même le rédacteur de ce tweet, qu'on devrait voir s'afficher, et qui nous dit, la sécurité et l'ordre public, ce n'est ni de droite, ni de gauche, alors pourtant que ses opposants l'ont toujours trouvé ni de gauche, ni de gauche.
01:46Donc, on se pose vraiment la question de savoir jusqu'où il veut aller, et il est un peu atteint de cumulite, en quelque sorte, il disait ne pas avoir le virus politique, mais au fond, il l'a un peu acquis,
01:57étant donné que ça rappelle un certain Gabriel Attal, qui a la présidence de son groupe, la présidence du parti, candidat potentiel à la présidentielle, et qui, justement, avait même peut-être candidaté à la mairie de Paris.
02:08Alors, les détracteurs, ils sont nombreux, et notamment une certaine Ségolène Royal, qui s'exprime dans des termes pas forcément très tendres.
02:16C'est ça pour la présidentielle. Le gars, il est ministre de l'Intérieur, mais qui s'occupe de son travail, qui obtienne des résultats, et pas seulement de la communication et des conférences de presse.
02:28Le gars, carrément.
02:29Le gars, il est ministre de l'Intérieur, et pourtant, il s'imagine peut-être un petit peu plus loin, et alors, on se demande qui il s'inspire, Manuel Valls, Bernard Cazeneuve, pour être Premier ministre ?
02:38Plutôt Nicolas Sarkozy pour être, peut-être, président. Et surtout, si ces élections présidentielles sont anticipées, alors ça ferait que le chantre de l'ordre deviendrait le chantre du désordre, cette fois-ci,
02:48et il y a des risques. Se déclarer trop tôt, on le sait, Alain Juppé, Édouard Balladur, il y en a beaucoup qui pourraient nous le dire.
02:54Et puis, en plus, ajouter aussi des candidatures, alors Laurent Wauquiez, Gérald Darmanin, on voit que ça fait beaucoup, donc on va reprendre les mots de Bruno Retailleau en demandant de l'ordre, de l'ordre, de l'ordre, dans toutes ces candidatures.
03:05Et ce point sensible, cette double casquette, si je puis dire, c'est précisément un point sur lequel Laurent Wauquiez, son futur rival, a beaucoup insisté ces derniers jours.
03:17C'est vrai, et le risque, c'est peut-être que Laurent Wauquiez ait essayé de ne pas prendre des coups, là où Bruno Retailleau a mis en scène le fait d'en prendre beaucoup.
03:28Donc voilà, on va se dire qu'il y a un risque de confusion des candidatures, un risque aussi de perte d'efficacité pour un ministère qui, on l'aura bien compris, est tout à fait central.
03:36Et je précise que Laurent Wauquiez, lui aussi candidat à la présidence DLR, sera l'invité de Benjamin Duhamel. Ce sera ce dimanche à 18h, interview dans la durée, ce que Laurent Wauquiez fait très rarement.
03:48Donc on va suivre ça, évidemment, attentivement.

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