Pour commencer cette édition, retour sur le camouflet algérien qui se poursuit. Emmanuel Macron multiplie les ripostes molles et fait à nouveau étalage de son incapacité sur la scène internationale.
François Bayrou est à la peine aussi. Après avoir dressé le constat alarmant de la situation financière de la France mardi, le premier ministre n’a pas de propositions. De quoi comprendre que les Français vont encore payer la douloureuse des incuries macroniennes.
Et puis pour terminer, nous reviendrons sur la politique économique de Donald Trump. Après le big bang des taxes douanières, les commentateurs ont multiplié les analyses bancales et péjoratives des mesures présidentielles… passant à côté du véritable plan déjà à l'œuvre.
François Bayrou est à la peine aussi. Après avoir dressé le constat alarmant de la situation financière de la France mardi, le premier ministre n’a pas de propositions. De quoi comprendre que les Français vont encore payer la douloureuse des incuries macroniennes.
Et puis pour terminer, nous reviendrons sur la politique économique de Donald Trump. Après le big bang des taxes douanières, les commentateurs ont multiplié les analyses bancales et péjoratives des mesures présidentielles… passant à côté du véritable plan déjà à l'œuvre.
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00:00Générique
00:00Madame, Monsieur, bonsoir. Je suis très heureuse de vous retrouver ce soir pour cette nouvelle édition.
00:20Je vous rappelle bien sûr ces petits gestes qui nous sont si chers.
00:23Alors n'oubliez pas de cliquer sur le pouce en l'air, de relayer ce programme.
00:27Et évidemment, j'attends vos commentaires juste en dessous.
00:30Pour commencer cette édition, retour sur le camouflet algérien qui se poursuit.
00:35Emmanuel Macron multiplie les ripostes molles et fait à nouveau étalage de son incapacité sur la scène internationale.
00:42François Béroud est aussi à la peine après avoir dressé le constat alarmant de la situation financière de la France mardi.
00:49Le Premier ministre n'a pas de proposition.
00:52De quoi comprendre que les Français vont encore payer la douloureuse des incuries macroniennes.
00:56Et puis pour terminer, nous reviendrons sur la politique économique de Donald Trump.
01:01Après le Big Bang des taxes douanières, les commentateurs ont multiplié les analyses bancales et péjoratives des mesures présidentielles,
01:08passant à côté du véritable plan déjà à l'œuvre.
01:12Générique
01:12Nouvelle réponse timide dans le fiasco franco-algérien.
01:18Emmanuel Macron et Jean-Noël Barraud ont annoncé l'expulsion de 12 diplomates algériens et le rappel de l'ambassadeur.
01:25Un premier pas dans la riposte qui pourrait toutefois ne pas avoir de suite.
01:29Renaud de Bourleuf.
01:30Emmanuel Macron dure à l'allumage face à l'Algérie.
01:33Il en aura fallu des provocations pour que Paris daigne esquisser le début d'une réaction.
01:38Mardi soir, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barraud, a ainsi annoncé l'expulsion de 12 agents diplomatiques algériens,
01:45tandis que le président a rappelé son ambassadeur pour consultation.
01:48Les autorités algériennes ont fait le choix de l'escalade.
01:51Et donc, nous répliquons avec fermeté, comme nous l'avions annoncé.
01:55Avec fermeté, avec la plus stricte réciprocité.
01:58Stricte réciprocité ?
02:0012 agents algériens expulsés contre 12 agents français expulsés par l'Algérie ?
02:04Problème, s'il y avait vraiment réciprocité, la réaction française aurait eu lieu avant.
02:09Tout a commencé au mois de juillet 2024,
02:11quand Emmanuel Macron affirmait dans une lettre au roi du Maroc, Mohamed VI,
02:14que le Sahara occidental était marocain.
02:16Une déclaration qui ne semblait pourtant pas relever de l'impérieuse nécessité à l'instant T.
02:21Sujet épineux entre les deux voisins maghrébins.
02:23Les propos de Paris ont suscité de vives réactions à Alger.
02:26Après le blocage des expulsions de clandestins en refusant la délivrance de l'essai passé consulaire,
02:30puis l'arrestation de l'écrivain naturalisé français Boilem Sansal,
02:34le président algérien Abdelmaladine Tebboune a évoqué ouvertement, je cite,
02:38« des souffrances infligées par la France lors de la colonisation ».
02:41Un sujet qui n'a rien à voir avec la choucroute, mais qui permet de faire durer le feuilleton.
02:45Ainsi, au début de l'année 2025, Alger s'est amusé à renvoyer par avion
02:49des individus expulsés par nos autorités administratives.
02:53Face à cela, Emmanuel Macron et Jean-Noël Barou restaient passifs,
02:57jouant la carte d'un apaisement déconnecté et piétinant les velléités de ripostes graduées
03:02portées par François Béroux et le torse bombé du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau.
03:06Une riposte graduée qui sera restée au stade embryonnaire.
03:08Dernier épisode en date, l'expulsion d'Algérie de fonctionnaires de l'ambassade de France.
03:13Et, cerise sur le gâteau, les justifications données par Alger constituaient ni plus ni moins
03:17qu'une ingérence dans la justice française.
03:20En effet, vendredi à Paris, le parquet national antiterroriste a mis en examen
03:23trois individus algériens, dont un agent consulaire, soupçonné de l'enlèvement,
03:27en avril 2024, sur le sol français de l'influenceur algérien Amir Boukors.
03:32Selon les premiers éléments de l'enquête, il y aurait eu une opération de barbouze algérien
03:36sur le territoire français.
03:38Mais Alger voit dans cette enquête un affront et présente son expulsion de fonctionnaires français
03:42comme une manière de ne pas se laisser piétiner.
03:44En guise de réponse, lundi, Jean-Noël Barraud a dans un premier temps appelé l'Algérie
03:48à ne pas persister.
03:49Et devinez quoi ? Alger ne l'a pas écouté.
03:52Et les fonctionnaires français ont bien été expulsés de l'ambassade.
03:55Après cet échec, Jean-Noël Barraud a donc dû procéder à l'expulsion de 12 Algériens
03:58membres du corps diplomatique et consulaire.
04:01Interrogé ce mercredi matin sur France Inter, il a écarté l'idée d'aller plus loin,
04:05anéantissant donc la fameuse riposte graduée.
04:08Et on n'ira pas plus loin.
04:10Je ne vais pas préempter le futur de nos discussions avec l'Algérie.
04:13Je dis simplement que si nous voulons des résultats pour les Françaises et les Français,
04:16il nous faudra un jour ou l'autre revenir à un dialogue franc.
04:20Plus tard dans la matinée, le ministre a affirmé qu'il faut, je cite,
04:23donner sa chance au dialogue et qualifie d'irresponsable ceux qui soutiendraient le contraire.
04:28En réalité, l'exécutif français semble faire l'impasse sur les nombreux moyens de pression
04:31à disposition pour gagner le bras de fer.
04:33A plus forte raison que la France a un besoin urgent de reprendre la main.
04:49La nationalité algérienne est la première dans les centres de rétention
04:51et certains individus s'illustrent parfois tragiquement dans l'actualité,
04:55comme lors de l'attentat de Mulhouse commis par un clandestin
04:58qu'Algérie avait refusé 14 fois de reprendre.
05:00Depuis, c'est l'écrivain binationnel Boilem Sansal qui croupit malade en prison.
05:04Mardi, ses deux filles ont fait paraître dans le Figaro
05:06une lettre ouverte au président de la République l'appelant à agir.
05:10Un nouveau symbole de l'impuissance d'Emmanuel Macron, combiné à sa nuisance.
05:17François Béroux cessait au en même temps.
05:20Austérité, mais pas de hausse d'impôts.
05:22Une équation aussi intenable que la situation financière exposée mardi par le Premier ministre.
05:27Explication Olivier Frère-Jacques.
05:29Parler le langage de la vérité, c'est le propre des véritables optimistes.
05:35Et je suis optimiste, moi qui pense que ce pays accepte la vérité,
05:40qu'il est prêt à prendre la résolution inflexible de guérir,
05:45et qu'alors il guérira.
05:46Un peu d'optimisme et un slogan pour le moins déroutant,
05:49la vérité permet d'agir.
05:51De quoi prévenir les Français et surtout les contribuables
05:53que le temps n'est pas à la fête et qu'il va falloir faire des économies.
05:57Et d'économies, il en a rapidement été question pour cette prise de parole du Premier ministre,
06:02avec un bilan déplorable pour les deux décennies et demie de politique économique menée.
06:06En l'an 2000, la France avait un solde commercial équilibré.
06:10Et nous avons aujourd'hui un déficit commercial qui s'élève à 100 milliards par an.
06:17Naturellement, sur ces 100 milliards, 40 nous sont imposés,
06:20parce que c'est notre déficit sur le poste des hydrocarbures, le gaz et le pétrole.
06:26Mais bien d'autres postes sont améliorables.
06:30Il est impératif de réduire nos dépendances agricoles, industrielles, intellectuelles,
06:38soit en produisant davantage ce que nous achetons,
06:41soit en modifiant nos modes de consommation.
06:44Nouvelle incantation en faveur d'une relocalisation
06:47qu'Emmanuel Macron a souvent appelé de ses voeux sans jamais la réaliser.
06:51Et comme lors de la crise sanitaire,
06:52la situation inquiétante exige une telle mobilisation,
06:55mais comme pour la crise sanitaire,
06:57rien n'indique que ses voeux pieux seront suivis d'une véritable action politique.
07:02En ce sens, mardi, le chef du gouvernement a également égrené
07:05les chiffres déplorables des finances publiques.
07:08Un déficit prévu à 5,4% du PIB en 2025,
07:12que l'exécutif entend réduire à 4,6% en 2026,
07:15ce qui nécessitera 40 à 50 milliards d'euros d'économie.
07:19Dans un pays divisé, avec un échiquier politique explosé,
07:23il a appelé à une mobilisation collective.
07:25Tout en restant vague sur les mesures concrètes,
07:28repoussant les annonces avant le 14 juillet.
07:31Après trois mois de consultation, pour l'heure,
07:33le Premier ministre a tenu à rassurer les contribuables.
07:36La première solution serait de penser que si l'État n'a plus d'argent dans ses caisses,
07:41il suffit d'augmenter les prélèvements.
07:44C'est un raisonnement qui paraît simple,
07:46mais qui est intenable,
07:47car la France est déjà le pays qui détient le taux de prélèvement obligatoire d'impôts et de taxes de toute nature le plus élevé dans le monde.
07:56En 2024,
08:00le taux de prélèvement obligatoire s'établit à près de 43% du produit intérieur.
08:05Les prélèvements en Allemagne sont autour de 6 points de moins.
08:10Et si nous choisissions de continuer à augmenter ces prélèvements,
08:14c'est notre pays qui, au bout du compte, en souffrirait,
08:16parce que c'est devenu une loi presque universelle.
08:19Plus l'impôt est lourd,
08:20plus les contribuables se dérobent,
08:23et moins les investisseurs s'engagent.
08:24Une démonstration qu'il convient de garder bien au chaud pour le jour où le gouvernement Bayrou,
08:29si on lui donne le temps nécessaire,
08:31choisira finalement d'augmenter les impôts.
08:33Un recul a déjà été amorcé avec ce que François Bayrou qualifie d'ajustement fiscal indirect,
08:39notamment via la suppression de niches fiscales.
08:42Le ministre des Comptes publics, Amélie de Montchalin,
08:44a ainsi ciblé les 467 niches existantes,
08:48dont celle pour la garde d'enfants ou le barème kilométrique,
08:51suggérant des économies de 6% sur la dépense publique en 5 ans.
08:54Ce sont donc les familles et les travailleurs qui utilisent leur automobile qui paieront l'addition.
08:59L'abattement fiscal de 10% pour les retraités,
09:02recommandé pour suppression par la Cour des Comptes, est également dans le viseur.
09:05Mais la courbe démographique est telle que le gouvernement pourrait éviter d'y toucher,
09:09surtout à un an des élections municipales et deux ans de la présidentielle.
09:12Le Premier ministre avait été boudé par l'Association des maires de France pour ses annonces.
09:17Et pour cause, les collectivités vont être sollicitées,
09:20comme l'a annoncé le ministre de l'Aménagement du Territoire et de la Décentralisation, François Repsamen.
09:26La contribution des collectivités territoriales au redressement des finances publiques,
09:32une contribution qui soit juste et prévisible.
09:35D'abord, je voudrais faire un constat.
09:37La dégradation du solde des collectivités locales en 2024
09:41est inférieure aux prévisions de l'ordre de 600 millions d'euros.
09:46C'est la preuve, il faut toujours le souligner,
09:49des efforts qui ont été réalisés par les collectivités territoriales.
09:53Des efforts pour les collectivités locales qui devront donc probablement en faire encore plus.
09:59Le Premier ministre, lui, reprend les éléments du rapport Ravignon
10:02qui critique le coût du millefeuille territorial estimé à 7,5 milliards d'euros.
10:07Des coupes dans les collectivités locales,
10:09notamment via une simplification des structures
10:11ou une réduction des aides à la rénovation thermique, sont donc dans les tuyaux.
10:15Au-delà des dépenses dans les collectivités,
10:17les dépenses sociales comme les arts et maladies ou l'assurance chômage
10:20sont aussi scrutées avec une possible nouvelle réforme
10:23malgré l'opposition des syndicats.
10:25François Béroux insiste enfin sur ce qu'il nomme un effort équitable
10:29entre Etat, sécurité sociale et collectivité,
10:33tout en priorisant la défense avec plus 3 milliards d'euros de budget en 2026.
10:37Une dépense indispensable alors que la France a longtemps négligé ce domaine régalien,
10:41mais une dépense qui pourrait être difficilement comprise
10:44si les armes venaient à se taire cette année en Ukraine.
10:47Quelques membres de l'opposition, en dépit des vacances parlementaires,
10:51se sont exprimés sur le sujet.
10:52Ainsi, le centriste Charles de Courson, rapporteur général du budget à l'Assemblée nationale,
10:57a évoqué l'incertitude budgétaire.
10:59On est dans une incertitude complète.
11:02Donc, ceux qui croient que la croissance paiera, ils se trompent complètement.
11:08D'autant plus que la croissance potentielle française, depuis 10 ans,
11:11elle tourne toujours autour de 1%.
11:12Donc, il reste les recettes et les dépenses.
11:15Les recettes, on a le taux de problème obligatoire le plus élevé de toutes les démocraties.
11:21Le président de la Commission des finances, le LFiste Eric Coquerel,
11:24a lui déploré la baisse des dépenses et les politiques d'austérité.
11:28Peut-être qu'il faut aller chercher du côté des recettes qui nous manquent.
11:31Pas baisser les dépenses publiques.
11:32Nous, c'est quoi ? Nous, on fait une politique d'austérité.
11:35On va baisser les dépenses publiques, ça va avoir un effet récessif.
11:38On ne va pas répondre aux besoins des Français en matière de logement, d'éducation, d'écologie.
11:43Et on va être encore à la traîne.
11:44Donc, c'est une politique qui ne tient pas compte qu'on a changé de moment.
11:48En quête de consensus, le Premier ministre joue la carte de la co-construction
11:51avec les partenaires sociaux et les oppositions.
11:54Mais les tensions politiques et la précarité parlementaire du socle commun
11:57semblent considérablement fragiliser l'exécutif,
12:00qui aura une très faible marge de manœuvre.
12:03D'autant qu'il devra également négocier sur le front du conclave des retraites.
12:11À quoi rime le plan de Donald Trump ?
12:13Après l'annonce choc des taxes douanières,
12:15les commentateurs n'ont pas manqué pour railler la stratégie du président américain.
12:20Nous sommes allés tendre le micro aux Français pour voir ce qu'ils en pensaient.
12:23C'est le délire de Trump, quoi.
12:25Il se protège en faisant ça.
12:29Mais d'un autre côté, les gens, ils vont agir.
12:32Ils vont se protéger.
12:33Ils vont chercher d'autres marches ailleurs.
12:35Les gens, ils vont s'adapter, quoi.
12:37Donc, je ne sais pas s'il va être gagnant.
12:40Alors, est-ce que c'est pour se réindustrialiser ?
12:42Ça, je ne sais pas.
12:43Après, Donald Trump, sur sa manière de faire...
12:46En fait, c'est un comédien, lui, un peu, je trouve.
12:48Parce que c'est vraiment un comédien.
12:50Parce qu'en fait, il nous met des droits de douane super chers.
12:53Alors que, eux aussi, ils vont payer, en fait.
12:57En fait, il veut montrer une facette
12:59comme quoi il veut sauver l'économie de l'Amérique.
13:02Mais en soi, il est en train de la couler.
13:03Les droits de douane, je pense qu'il faut les penser
13:04non pas seulement au niveau de la France,
13:06mais au niveau de l'Europe.
13:07Parce que pour le coup, alors moi, je suis plutôt un pro européen.
13:11Quand on voit justement les grands monstres qu'on a autour de nous,
13:15que ce soit les États-Unis, que ce soit la Chine,
13:17que ce soit la Russie,
13:19même si c'est une puissance un peu en déclin.
13:22Mais on voit bien que militairement, en tout cas,
13:23ils sont encore bien là.
13:25Moi, ce serait plutôt une réflexion plus globale
13:27à avoir au niveau européen, à mon sens.
13:29Les tarifs douaniers peuvent être intéressants.
13:32Et on regarde avec Trump ce qui se passe.
13:34Mais en constatant ce qui se passe avec la Chine,
13:36c'est peut-être un peu complexe.
13:38J'aurais tendance à dire que ça pourrait être intéressant
13:46de réfléchir à un modèle qui favorise l'export,
13:51mais qui limite l'import,
13:53pour pouvoir faire cet effet de bulle, je dirais,
13:59où on laisse rentrer,
14:01enfin, où on laisse sortir, mais on ne laisse pas forcément rentrer.
14:03Rentrer en guerre commerciale,
14:06notamment comme le fait le président Trump,
14:09on voit les effets de jour en jour,
14:14les effets d'impact, les effets d'annonce, etc.
14:17Au final, je pense qu'il faudra juger, évidemment,
14:18tout ça aux deux, trois, quatre prochaines années
14:21avec les résultats obtenus.
14:24De l'importation, je sais que ça,
14:26ce n'est pas très bien, surtout pour les producteurs français.
14:29parce que le problème, c'est qu'on s'habitue trop
14:33aux produits extérieurs des autres pays,
14:39ce qui fait couler, en soi, le Made in France.
14:41Donc, je ne suis pas trop pour.
14:43Je ne pense pas que Trump soit débile jusqu'à ce point-là.
14:46Je pense que derrière, il y a une équipe,
14:49je pense que je sais ce qu'ils font.
14:51Alors, de faire le yo-yo, je monte, je descends,
14:54alors ils gagnent un peu, ils reperdent,
14:56peut-être qu'ils sont tout le temps gagnants.
14:57Je ne sais pas, il faut voir les cours de bourse,
15:01comment derrière, comment ça se passe.
15:07Et à présent, il est temps d'essayer de comprendre
15:09cette stratégie, tantôt qualifiée de fou,
15:12tantôt d'imbécile.
15:13Et si Donald Trump suivait bel et bien un plan,
15:16réponse tout de suite.
15:17Stephen Miran.
15:18Ce nom vous est peut-être inconnu,
15:20il est pourtant celui du cerveau économique de Trump.
15:23Son mantra, les droits de douane
15:25comme levier de négociation.
15:27Mais ces taxes ne sont que la première étape
15:29d'un plan bien plus ambitieux,
15:31restructurer entièrement le commerce mondial
15:33à l'avantage des Etats-Unis.
15:35Miran part d'un constat.
15:37Dans un discours à l'Hudson Institute
15:39le 7 avril dernier,
15:40il déclarait que les Etats-Unis
15:41offraient des biens publics au reste du monde.
15:44Tout d'abord, les Etats-Unis procurent un parapluie de sécurité
15:48qui a créé la plus grande ère de paix
15:50que l'humanité ait jamais connue.
15:51Deuxièmement, les Etats-Unis procurent le dollar
15:53et la sécurité financière des avoirs de réserve
15:55qui rendent possible le commerce international
15:57et le système financier mondial
15:58qui ont permis la plus grande ère de prospérité
16:00que l'humanité ait connue.
16:02Dans un essai publié en novembre dernier,
16:05Miran soutient, à l'instar de l'économiste
16:07américano-belge Robert Triffin,
16:10que la position du dollar comme monnaie de réserve
16:12entraîne sa surévaluation,
16:14nuisant de facto aux exportations américaines.
16:17Mais le dollar jouit aussi d'un pouvoir immense.
16:20Les pays doivent détenir des dollars
16:21pour pouvoir commercer.
16:23Ils proposent donc de taxer les obligations
16:24du trésor des étrangers,
16:26une sorte de péage pour utiliser
16:28le système financier américain.
16:30Un cas des tensions grandissantes avec la Chine,
16:32Miran estime que les droits de douane
16:34protégeront les usines locales.
16:36Il n'hésite pas à théoriser une dépréciation
16:38de la monnaie américaine
16:39pour rendre les produits made in USA
16:41plus compétitifs.
16:43Miran et Trump jouent donc sur le long terme
16:45et ne s'inquiètent pas des mouvements de panique
16:47qui se sont emparés des marchés.
16:50Le président a été très clair.
16:51Il s'engage dans une amélioration à long terme
16:53de l'économie américaine
16:54et une amélioration à long terme
16:55de la situation des travailleurs américains
16:57vis-à-vis du reste du monde.
16:58Les incertitudes temporaires
17:00viendront avec cette transition
17:01et avec la mise en place de ces politiques.
17:04Il n'y a pas de doute là-dessus.
17:05Cependant, je pense qu'il est important
17:07de comprendre que l'incertitude
17:08ne cause pas vraiment de récession.
17:10Je ne connais pas d'exemple de récession
17:12causée par des gens
17:13qui se demandent ce qu'il se passera demain.
17:15Il rêve ainsi d'une grande négociation
17:17qu'il appelle les accords de Mar-a-Lago
17:19en référence à la résidence de Trump en Floride.
17:22Une refonte du système commercial mondial
17:24qui ferait presque écho aux accords
17:26de Bretton Woods de 1944
17:27qui avait fait du dollar la monnaie de référence
17:30et cette fois-ci déconnecté de l'étalon or.
17:33L'idée ?
17:34Réunir les grandes puissances
17:35pour négocier un rééquilibrage.
17:37Les partenaires devraient accepter
17:39de vendre des dollars
17:40pour en réduire la valeur,
17:41acheter plus de produits américains
17:43et financer la dette des Etats-Unis
17:45via des obligations.
17:46En échange,
17:47ils continueraient de bénéficier
17:48de la stabilité du dollar
17:50et de la protection militaire américaine.
17:52Une sorte de dédollarisation douce
17:54et maîtrisée par l'oncle Sam lui-même.
17:57Le dollar resterait
17:58la première monnaie de réserve du monde
17:59mais le yuan, l'euro ou même le rouble
18:02partagerait désormais une partie de sa puissance
18:04mais aussi et surtout de son fardeau.
18:07Dans son discours d'avril,
18:08Miran a évoqué un tribut
18:10pour l'hégémonie américaine.
18:12Le partage de notre fardeau
18:13permettra aux Etats-Unis
18:14de continuer à mener le monde libre
18:15pour de nombreuses décennies.
18:17C'est obligatoire.
18:18Non seulement pour des questions de justice
18:19mais également de faisabilité.
18:21Si nous ne reconstruisons pas
18:22notre secteur industriel,
18:24nous serons sous tension
18:24concernant notre sécurité.
18:26La sécurité du monde
18:27est pour soutenir nos marchés financiers
18:29ainsi que les marchés financiers mondiaux.
18:31Le monde peut toujours bénéficier
18:32du parapluie de sécurité américain,
18:33de notre système commercial
18:34et de nos avoirs de réserve.
18:36Mais il doit commencer
18:37à en payer sa juste part.
18:38Le plan de Trump et Miran
18:40présente pourtant une faille
18:41et non des moindres.
18:42La conscience des nations
18:43envers les Etats-Unis
18:44n'est plus la même qu'en 1944.
18:47Les déboires interventionnistes
18:47des néo-conservateurs américains
18:50ont peu à peu convaincu
18:51les puissances du Sud global
18:52à investir dans des moyens
18:54d'émancipation.
18:55L'essor des briques
18:56s'en est une démonstration.
18:58De quoi assurer
18:58que le bras de fer économique
19:00ne fait que commencer.
19:01Et à présent, c'est le moment
19:06du rapide tour de France.
19:10Les prisons passoires attaquées.
19:12Depuis dimanche,
19:13une dizaine d'établissements
19:14pénitentiaires ont été visés
19:15par des incendies de véhicules,
19:17principalement en Ile-de-France
19:18et en Provence-Alpes-Côte d'Azur.
19:20Des domiciles d'agents pénitentiaires
19:22ont également été pris pour cibles
19:23un peu partout sur le territoire.
19:24La prison de Toulon-la-Farlette
19:26dans le Var
19:26a fait les frais
19:27de tirs d'armes lourdes
19:28de type Kalachnikov.
19:30Un représentant du syndicat
19:31UFAP-Unsa-Justice
19:32de la région PACA-Corse
19:33est revenu sur l'attaque.
19:34Cette nuit,
19:35entre mi-hier et demi
19:37et une heure du matin,
19:38un véhicule est venu
19:40devant l'établissement.
19:41Ils ont fait des inscriptions
19:43avec une bombe
19:44et derrière,
19:45ils ont pris une arme automatique
19:48et ils ont rafalé
19:50à peu près une quinzaine
19:51d'impact sur la porte
19:54de l'établissement.
19:55Je vais vous dire,
19:56heureusement que derrière la porte,
19:58on n'avait pas de personnel
19:59en véhicule ou à pied
20:02parce que vu que ça a traversé,
20:05effectivement,
20:05ça aurait pu être plus grave
20:08que ce que ça a été.
20:09Heureusement,
20:09il n'y a pas eu de blessés,
20:10il n'y a pas eu de mort.
20:10Les slogans anarchistes
20:11ont été retrouvés
20:12sur certains véhicules incendiés.
20:13Un sigle inconnu
20:14des DPF
20:15pour droit des prisonniers français
20:17a été tagué sur place
20:18suggérant une revendication organisée.
20:20Le Parquet national antiterroriste
20:21s'est saisi de l'enquête.
20:23Le ministre de la Justice,
20:24Gérald Darmanin,
20:25s'est déplacé
20:25au centre pénitentiaire de Toulon.
20:27Je me réjouis
20:28que le Parquet national antiterroriste
20:29se soit saisi.
20:31Il a ouvert sur trois qualifications
20:32dont l'association
20:33de bain faiteurs terroristes
20:34en vue de commettre des crimes.
20:36Ce sont des qualifications
20:37donc extrêmement graves
20:38et à la hauteur
20:39de ce qu'est l'attaque
20:41contre le service public pénitentiaire,
20:42c'est-à-dire une attaque terroriste.
20:45La police judiciaire
20:46qui agit sous l'autorité
20:47du Parquet national
20:48met des moyens très importants
20:50pour retrouver, je le sais,
20:51les auteurs
20:52et j'espère qu'ils seront confondus
20:54puis condamnés
20:56extrêmement lourdement
20:57parce qu'on ne peut pas
20:58s'en prendre impunément
20:58aux agents pénitentiaires
20:59et aux services publics.
21:00Le garde des Sceaux
21:01cible donc
21:01ceux qui sont passés
21:02entre les larges mailles
21:03de son filet
21:04lorsqu'il était ministre de l'Intérieur.
21:06Pierre Palmade
21:07va faire ses soirées à domicile.
21:09Ce mercredi,
21:09l'humoriste a quitté
21:10la prison de Bordeaux-Gradignan
21:12où il était incarcéré
21:13depuis décembre dernier.
21:14La cour d'appel de Bordeaux
21:15a en effet validé
21:16sa libération conditionnelle.
21:18Rappelons qu'en février 2023,
21:19Pierre Palmade avait pris
21:20le volant de sa voiture
21:21à la fin d'une soirée
21:22Shemsex,
21:23une orgie avec consommation
21:24de cocaïne,
21:25et provoqué un accident
21:26blessant gravement
21:27trois personnes
21:28dont une femme enceinte
21:29dont le bébé est mort.
21:31Il a été condamné
21:31à deux ans de prison ferme
21:32et n'aura finalement passé
21:33que 127 jours en prison.
21:35Il doit donc purger sa peine
21:36à domicile
21:36avec brassée électronique
21:38avec 38 heures par semaine
21:39de sortie autorisée.
21:41Les riches
21:42doivent-ils payer plus
21:43pour se soigner ?
21:44C'est l'une des hypothèses
21:44avancées par la Cour des comptes
21:46pour réformer
21:46la sécurité sociale.
21:47Concrètement,
21:48les Français seraient
21:48plus ou moins remboursés
21:49en fonction de leurs revenus
21:50comme c'est le cas en Allemagne.
21:52Il est soutenu
21:52par le ministre de l'Économie
21:54Éric Lombard.
21:54Sur LCI,
21:55en janvier,
21:55il s'interrogeait
21:56« Être remboursé
21:57à 100% des médicaments
21:58quand on a des revenus
21:59supérieurs à la moyenne,
22:00est-ce que c'est vraiment
22:00indispensable ? »
22:01L'idée ne fait pas
22:02pour autant l'unanimité.
22:03Le président de la Fédération
22:04des syndicats pharmaceutiques
22:05rappelle de son côté
22:06que les riches
22:07payent déjà plus
22:08à travers leurs impôts.
22:09Un suicide
22:10qui aurait pu être évité.
22:11Le 30 mars dernier,
22:12Yanis,
22:13un adolescent de 17 ans,
22:14s'est donné la mort.
22:15Il avait appris
22:16trois jours auparavant
22:17que le pédocriminel
22:18qui avait abusé de lui
22:19à l'âge de 12 ans
22:20venait de sortir de prison
22:21et s'était installé
22:22à 3 km de son domicile.
22:24Le jour où Yanis
22:25aurait dû fêter ses 18 ans,
22:26son père est allé
22:27choisir son cercueil.
22:28Dans sa lettre d'adieu,
22:29Yanis déclarait clairement
22:30que son geste
22:31était motivé
22:32par la remise en liberté
22:33de son agresseur.
22:34Pour la famille,
22:35la justice est coupable
22:36de sa mort
22:36puisqu'elle ne les a pas prévenus
22:38et n'a pas pris de disposition
22:39pour que le pédocriminel
22:40fasse au moins l'objet
22:41d'une mesure d'éloignement.
22:46Et nous poursuivrons
22:47avec l'actualité internationale.
22:52Le retour de la ligne rouge
22:55pour Zelensky
22:55alors que le Parlement ukrainien
22:57vient de prolonger
22:58pour la 15e fois
22:59la loi martiale
22:59permettant au président
23:00de rester en place
23:01au moins jusqu'au 6 août.
23:02Ce dernier a déclaré
23:04que la reconnaissance
23:04de tout territoire occupé
23:06comme russe
23:06serait une ligne rouge
23:07à ne pas franchir.
23:08Une réponse à l'émissaire américain
23:10Steve Witkoff
23:10qui a estimé
23:11après sa rencontre
23:13avec Vladimir Poutine
23:14à Saint-Pétersbourg
23:14que les éventuels accords
23:16de paix statueraient
23:16sur l'avenir
23:17des cinq territoires
23:18à savoir
23:19les quatre oblastes
23:20de l'Est de l'Ukraine
23:21ainsi que la Crimée.
23:22Un point de vue pragmatique
23:23basé sur la réalité militaire
23:25à laquelle
23:25Vladimir Zelensky
23:26n'a pas décidé
23:27de se résoudre
23:28pour se maintenir au pouvoir
23:29le plus longtemps possible.
23:31Une trêve
23:32qui attendra
23:32le Hamas
23:33a annoncé mardi soir
23:34avoir perdu contact
23:35avec le groupe
23:35détenant l'otage
23:36israélo-américain
23:37Eden Alexander
23:38après une frappe israélienne
23:40à Gaza.
23:41Cette perte de contact
23:42intervient alors que
23:43sa libération
23:44était prévue
23:44dans une proposition
23:45de trêve israélienne
23:46incluant un cessez-le-feu
23:47de 45 jours.
23:49La libération
23:49de 1231 prisonniers
23:51palestiniens
23:52et l'entrée
23:52d'aides humanitaires.
23:54Le même jour
23:54Benjamin Netanyahou
23:55en visite à Gaza
23:56a réaffirmé
23:57sa détermination
23:58à obtenir
23:58la libération
23:59des otages
23:59tout en intensifiant
24:01la pression militaire
24:02sur les 251 personnes
24:04enlevées
24:04lors de l'attaque
24:05du Hamas
24:05le 7 octobre 2023
24:0758 restent captives
24:09dont 34 présumées mortes.
24:11Le Hamas
24:11juge inacceptable
24:12la condition israélienne
24:13d'un désarmement
24:14pour une paix durable.
24:16Joe Biden
24:17n'est pas mort.
24:18L'ancien président
24:19américain
24:19a donné des signes
24:20de vie
24:20mardi
24:20en prononçant
24:21un discours
24:22de 30 minutes
24:22critiquant son successeur
24:24invité à Chicago
24:25pour une conférence
24:26autour de la sécurité sociale.
24:28Le démocrate
24:28en a profité
24:29pour régler ses comptes
24:30avec son ancien rival.
24:31Joe Biden
24:32a notamment déclaré
24:32qu'en moins de 100 jours
24:33Donald Trump avait semé
24:35la destruction en Amérique.
24:36L'ancien président
24:37n'a presque pas bafouillé.
24:38Chose rare
24:39pour un discours
24:40aussi long.
24:41Un conflit meurtrier
24:42mais négligé.
24:43Londres accueille
24:44ce mardi
24:44une conférence internationale
24:45sur le Soudan
24:46deux ans après le début
24:47d'une guerre dévastatrice
24:48entre le général
24:49Abdel Fattah Al-Bourhan
24:51et Mohamed Hamdan Daglo,
24:53chef des forces
24:54de soutien rapide.
24:55Ce conflit
24:55qui a fait des dizaines
24:57de milliers de morts
24:58et plus de 13 millions
24:59de déplacés
24:59a plongé le pays
25:00dans une crise humanitaire
25:01majeure avec 30 millions
25:03de personnes
25:03nécessitant une aide
25:04urgente
25:05selon l'ONU.
25:06Coorganisé par le Royaume-Uni,
25:08l'UE, l'Allemagne,
25:09la France
25:09et l'Union africaine,
25:10la conférence vise
25:11à mobiliser des fonds
25:12et à trouver des solutions
25:13pour mettre fin aux souffrances
25:15tandis que la famine
25:16et les atrocités
25:17s'aggravent.
25:18En France et en Europe,
25:18ce conflit connaît
25:19un très faible éco-médiatique
25:21car contrairement
25:21au conflit israélo-palestinien
25:23qui mobilise
25:23d'un côté
25:24comme de l'autre
25:24pour des raisons
25:25tantôt communautaires,
25:26tantôt politiques,
25:27la guerre du Soudan
25:28ne produit aucun bénéfice électoral.
25:35Et voilà,
25:35nous approchons
25:36de la fin de cette édition.
25:37Ce soir,
25:38à partir de 20h,
25:39un nouveau numéro
25:40de Bistro Liberté.
25:41Éric Morillot reçoit
25:41le président de l'UPR,
25:43François Asselineau.
25:45C'est que d'une certaine façon,
25:46c'est un brevet d'opposition
25:47qui est donné par les juges
25:49à Mme Le Pen.
25:50En quoi Mme Le Pen
25:51et le Rassemblement National
25:52s'opposent-ils à Macron
25:53en ce moment ?
25:54Elle n'est pas pour le Frexit, c'est ça.
25:55Elle est pour le maintien
25:56dans l'UE,
25:57elle est pour le maintien
25:57dans l'euro,
25:58elle est pour le maintien
25:59dans l'OTAN,
26:00quand le JL,
26:00c'est l'élément du RN.
26:02Elle a bloqué
26:03la procédure de destitution
26:05de Macron
26:06qui avait été lancée
26:07par le NFP.
26:09Également au programme
26:09Passé-présent,
26:10Guillaume Fiquet
26:11reçoit l'historien
26:12Dominique Lormier
26:13pour évoquer
26:13les vérités cachées
26:14de la victoire
26:15de 1945.
26:17C'est à présent
26:17la fin de cette édition.
26:19Merci à tous
26:20pour votre fidélité.
26:21On se retrouve demain.
26:22Bonsoir.
26:22Sous-titrage Société Radio-Canada
26:27Générique