Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, est l'invité de Tout le monde veut savoir ce mardi.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00J'ai été misé finance il y a une douzaine d'années, je m'étais illustré par une formule sur le bol fiscal.
00:04Je continue de penser que dans notre pays, on a aussi un taux de prélèvement obligatoire très élevé
00:08et qu'on ne peut pas continuer à utiliser en priorité le levier fiscal.
00:12Ça, je le crois.
00:13Et je dis aussi que c'est par des économies sur la dépense publique qu'on finira par résorber nos déficits
00:19et par maîtriser notre dette.
00:21Cela dit, est-il possible ou pas de s'abstenir, de s'affranchir de tout effort de prélèvement obligatoire ?
00:28Je ne le promettrai pas aujourd'hui.
00:29Pourquoi ? Pour deux raisons.
00:31D'abord parce qu'il y a des questions de rendement financier et je ne sais pas exactement où il est dangereux qu'il faut trouver.
00:35La deuxième, c'est parce qu'il y a aussi des questions d'équité, de justice.
00:39Et puis enfin, il y a une troisième raison, c'est comme les trois bousquetaires,
00:42qui est qu'il y a un problème de faisabilité politique, qu'il faudra trouver une majorité.
00:45Ce n'est pas mon sujet.
00:46Mais je crois qu'il faut démarrer.
00:48D'abord, le diagnostic, il faut le partager.
00:50De ce point de vue-là, démarche du Premier ministre est juste.
00:52Il ne faut commencer par être lucide.
00:54Et après ça, il faut trouver des solutions.
00:56Les solutions, elles supposent aussi qu'il y ait une certaine forme de consensus, une certaine forme d'équilibre.
01:01Les Français vont faire beaucoup d'efforts.
01:03Il faut que tous les Français fassent cet effort à hauteur, en quelque sorte, dans la capacité contributive.
01:07Et donc, sur la fiscalité, je dirais vraiment, point trop d'en faut, mais pas de tabou non plus.
01:11Et puis enfin, c'est un débat démocratique.
01:13On ne peut pas dire à la fois, on vous demande un effort considérable,
01:16et puis toutes les voies sont fermées, ou certaines sont fermées, ou certaines sont ouvertes.