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00:00Ce matin, nous vous parlons d'un établissement ouvert en juillet 2024, c'est la guinguette chez Eric,
00:04qui est devenue en quelques mois un lieu de soirée très prisé sur la côte basque.
00:09Eric Naviner, vous en êtes le patron de cette guinguette à Anglette, zone des Pontos.
00:14Votre établissement ouvert en juillet dernier est sous le coup d'une fermeture administrative de deux mois,
00:18imposée par la préfecture, fermeture qui court jusqu'au 4 juin, et vous êtes notre invité avec Yves Tussaud.
00:24Eric Naviner, bonjour.
00:25Bonjour.
00:25Lucas le disait, établissement fermé depuis le 2 avril dernier, des violences, du bruit, des problématiques de stationnement,
00:31plus d'une dizaine d'incidents recensés entre août et février, selon la préfecture, deux mois de fermeture.
00:38Les faits, pour commencer, les faits sont avérés.
00:41Les faits sont avérés, malgré tout le travail qui est fait autour de la sécurité, du stationnement, en collaboration avec la mairie.
00:50Je reste très à l'écoute avec les services de police.
00:53Sur la direction de tous ces faits, voilà.
00:59Donc c'est maintenant, aujourd'hui, une sanction lourde que vous avez contestée hier devant le tribunal administratif de Pau,
01:06un référé en urgence, où votre avocat s'appuie plus sur la forme que sur le fond.
01:11Tout à fait.
01:12Vous attendez une réponse quand ?
01:14Aujourd'hui ou demain, on m'a dit à peu près 48 heures.
01:17Donc je pense que demain soir, j'espère être fixé par rapport au personnel, à tout le monde.
01:22Les fins de soirée sont compliquées.
01:24Qui est responsable de ce qui se passe à partir de la fermeture de l'établissement, qui est vers 2h du matin ?
01:30Alors on ferme, l'établissement arrête de servir à 1h30, afin que l'établissement soit vide à 2h du matin.
01:39Forcément, c'est un débit de boisson, donc je suis responsable des sorties, le fait d'avoir...
01:47Et de l'alcoolisation de vos clients ?
01:49Voilà, c'est la loi.
01:50Il y a jusqu'à 700 personnes qui peuvent être chez vous ?
01:52700 personnes, personnelles compris.
01:55Donc c'est pour ça qu'il y a souvent la queue des files d'attente devant l'établissement,
02:00car on fait tout pour que la jauge soit respectée.
02:04Je suis très intransigeant là-dessus.
02:05Et c'est gérable les fins de soirée ?
02:07C'est gérable les violences, les bagarres, les gens qui parlent fort, le stationnement anarchique ?
02:13Voilà, il faut être de plus en plus vigilant.
02:15Évidemment, on a un service de sécurité le week-end jusqu'à 8 personnes.
02:20Il y a des caméras de vidéosurveillance ?
02:21Oui, on a 18 caméras entre l'extérieur et l'intérieur, donc tout est vraiment sécurisé au maximum.
02:29Moi, je fais vraiment un gros travail pour être appliqué, que je sois entendu par la police.
02:37Vraiment, on est vraiment tous très impliqués.
02:41Les employés ont fait une formation pour la gestion des conflits.
02:45J'ai maintenant un médiateur à l'intérieur qui gère l'alcoolisation des gens pour que ça reste modéré.
02:52Mais visiblement, tout cela ne suffit pas.
02:54Est-ce que c'est peut-être le concept même qui n'est plus tenable aujourd'hui ?
02:59700 personnes réunies au même endroit avec la volonté de faire la fête, de profiter de la vie.
03:05Est-ce que ce concept aujourd'hui est tenable ?
03:07Alors, le concept, je pense qu'il est tenable et puis on a un succès quand même plus qu'évident.
03:13Maintenant, c'est une application au quotidien.
03:16Encore plus, je pense qu'il va falloir prendre d'autres moyens supplémentaires.
03:20On y pense.
03:23Mais je pense que la clientèle, tout le monde est ravi.
03:26On a une clientèle de 30 à 60 ans.
03:30Le week-end, 80% de demoiselles et de dames.
03:34Donc, je pense que tout le monde se sent sécure.
03:38Voilà, c'était le concept initial, j'y crois, dur.
03:418h21 sur ICI, Pays Basque.
03:43Notre invité ce matin, Éric Naviner, le patron de la guingate chez Éric en Anglette.
03:47Votre établissement est sous le coup d'une fermeture administrative pour deux mois.
03:50Alors, est-ce que vous payez l'affaire du BO la nuit du 30 au 31 janvier ?
03:54Les joueurs du BO sont en vacances.
03:56Ils sont chez vous.
03:57Ils profitent de la soirée alcoolisation.
03:59Et l'un des joueurs va agresser l'un de ses coéquipiers.
04:02Le mordre et lui arracher une partie de la joue.
04:04Cette affaire a fait le tour des médias.
04:06Vous payez ça ?
04:07Et où est-ce que vous payez aussi, quelque part, peut-être,
04:09la jalousie de concurrents ?
04:11C'est fort possible.
04:12Non, je ne veux pas rentrer dans ce dilemme.
04:15Je pense que, oui, il y a certainement de jalousie.
04:17Par rapport au Biarritz Olympique,
04:19ils étaient dans l'établissement, 45, ils ont bu.
04:25Les faits se sont passés à l'extérieur, 40 minutes après la fermeture.
04:30A priori, ils ont beaucoup bu.
04:31Voilà.
04:32Donc, je reviens sur le fait que je suis responsable de les avoir alcoolisés.
04:38Voilà, donc, certainement trop.
04:41Après, c'était entre eux.
04:43Moi, j'ai assisté le blessé en attendant les pompiers et les services de police.
04:50Je suis resté avec la police pour...
04:52C'est gérable, une équipe de rugby, en soirée ?
04:5445, non.
04:55De toute façon, maintenant, la décision est prise.
04:58Je ne prendrai plus d'équipe de rugby au complet.
05:00En attendant, Éric Naviner, la décision du tribunal administratif,
05:05la fermeture court jusqu'au mois de juin.
05:06C'est deux mois de fermeture.
05:08Pendant ces deux mois, comme c'est une sanction,
05:10les salariés ne sont pas en vacances,
05:11ils ne sont pas pris en charge par Pôle emploi, par exemple.
05:14C'est vous qui payez.
05:15L'addition est corsée.
05:16Elle se monte à combien, l'addition, chaque mois ?
05:18L'addition au total, avec le loyer, les charges,
05:21on est à 220 000 euros par mois.
05:25C'est tenable ?
05:26On va essayer.
05:27J'ai rendez-vous tout à l'heure avec le comptable pour faire un bilan.
05:30J'attends surtout la décision pour pouvoir évaluer
05:33les possibilités de continuer ou pas.
05:37Pour le moment, fermeture jusqu'au 4 juin.
05:39Vous allez rouvrir, de toute façon, plus tard au 4 juin.
05:42Est-ce qu'il y a des choses ?
05:43Vous avez expliqué, vous mettez plein de choses en place.
05:45Est-ce que vous avez un bout de solution pour que tout ça n'arrive plus ou arrive moins ?
05:50Est-ce que vous voyez vraiment un petit peu la lumière ou pas du tout ?
05:53Je vois la lumière.
05:54Il va falloir continuer dans cet élan.
05:57Je vais rencontrer à nouveau, j'espère, monsieur le maire,
06:01les services de police.
06:04A savoir aussi que, durant l'hiver,
06:06la police municipale n'est pas présente le soir à Anglette,
06:10parce que le service arrête à 19h30.
06:12C'est un problème pour vous, ça ?
06:13Disons, une présence policière,
06:16ça dissuade toujours les quelques énergumènes perturbateurs.
06:21Après, je comprends que les services de police ne peuvent pas être partout.
06:25C'est compliqué déjà pour eux, au quotidien.
06:28Juste en un mot, Éric Naviner, 220 000 euros par mois.
06:30Si la sanction dure deux mois, c'est 440 000 euros.
06:33En un mot, vous avez les finances pour tenir ?
06:35On va essayer, avec un report de l'URSSAF.
06:38Je suis en entretien avec eux.
06:41La TVA, enfin voilà, le comptable gère avec les services financiers du ministère.
06:47Voilà, j'espère trouver une solution.
06:49Merci Éric Naviner d'avoir accepté notre invitation.
06:51Bonne journée.
06:52Merci beaucoup.
06:52Je rappelle que vous êtes en attente d'une décision du tribunal administratif
06:55et que pour l'instant, la fermeture de chez Éric court jusqu'au 4 juin.
06:58Merci à vous.
06:59Merci à vous.