Michel Barnier, ancien Premier ministre, était l'invité du Face à Face d'Apolline de Malherbe ce mardi 15 avril sur RMC et BFMTV.
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00:00Et ce problème s'inscrit dans le défi général de l'impuissance publique.
00:06Hier, on a déploré le décès d'un grand prix Nobel de littérature,
00:11Mario Vargas Llursa, qui était franco-péruvien,
00:15et qui disait un jour dans une interview,
00:17« On ne peut pas vivre qu'avec des vérités. »
00:21Et je serais tenté de dire, j'oserais dire à votre micro,
00:24« On ne peut pas gouverner sans dire la vérité. »
00:27Donc c'est ce que j'ai essayé de faire quand j'ai été Premier ministre.
00:30Dire la vérité, sur les comptes publics,
00:33sur le fait qu'on tire des chèques en blanc ou en bois
00:37sur la tête de nos enfants depuis trop d'années,
00:39je rappelle le chiffre, on va payer au titre des intérêts
00:42à des gens qui nous prêtent de l'argent,
00:44souvent des fonds de pension américains ou autres,
00:47on va payer 60 à 65 milliards d'euros cette année.
00:52Et puis l'impuissance publique,
00:53c'est le deuxième constat que j'ai fait en devenant Premier ministre.
00:56Et vous avez avec ce témoignage de ce boulanger un exemple,
00:58de l'impuissance publique à réduire la bureaucratie,
01:02à donner de la souplesse, à permettre aux gens qui veulent travailler de le faire,
01:06à réduire l'immigration, à la supprimer, l'immigration clandestine,
01:11à réduire la dette.
01:11L'impuissance publique, à se parler, à prendre en charge l'intérêt national.
01:17Pourquoi je suis tombé ? Parce que vous avez des partis politiques,
01:19l'extrême droite d'un côté, l'extrême gauche de l'autre,
01:21et le parti socialiste qui, à cet instant-là, était irresponsable,
01:25qui ont laissé de côté l'intérêt du pays.
01:28L'intérêt du pays, c'était de chacun prendre sa part,
01:31chacun prendre sa part du déficit de la France
01:33et de réduire ce déficit pour nos enfants.
01:36S'ils ne le font pas pour les autres,
01:38qu'ils le fassent au moins pour leurs enfants,
01:40ou pour les jeunes français.
01:41Et donc, il faudra que chacun rende des comptes.
01:44Voilà ce que je pense.
01:44En 2027, le jugement du peuple arrive.
01:47En 2027, il va falloir que chacun rende des comptes.
01:49Et on...