L'ex-Premier ministre Michel Barnier s'est exprimé lors de la passation de pouvoir avec son successeur François Bayrou, à Matignon, ce vendredi 13 décembre.
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00:00Monsieur le Premier ministre, cher François, bienvenue et mes premiers mots seront évidemment
00:07pour vous dire mes vœux personnels et amicaux. Nous nous connaissons depuis longtemps pour
00:14l'action que vous allez désormais engager avec votre nouveau gouvernement. Notre pays
00:20est dans une situation inédite et grave. Je savais depuis le premier jour, le 5 septembre,
00:28que le temps de mon gouvernement était compté, sous la menace d'une alliance improbable
00:37entre des forces politiques que tout oppose, mais réunies dans des circonstances, dans
00:45une volonté de blocage et de confusion. Nous avons proposé un budget, un budget difficile,
00:53où tout était difficile, pour réduire notre déficit. Et avec une majorité de parlementaires,
00:58en particulier au Sénat, nous étions proches d'un accord équilibré. Ce déficit n'a
01:06pas disparu, comme par enchantement d'une motion de censure. On aurait tort d'oublier
01:14ce déficit et la dette qui l'accompagne, faute de quoi ils se rappelleront brutalement
01:20à nous tous. Une telle dette, un tel déficit, ce sont des impôts pour nos enfants.
01:28Notre pays a aussi besoin de justice. Trop de Français ont aujourd'hui le sentiment
01:34que leurs préoccupations quotidiennes ne sont pas prises en compte par les gouvernants.
01:39Ils ont le sentiment de ne pas être considérés, parfois même d'être oubliés.