• il y a 3 mois
Après la nomination de Michel Barnier au poste de Premier ministre, cette personnalité issue de la droite doit former un gouvernement. Cela nécessite de dialoguer avec différentes forces politiques puisqu'aucune ne détient de majorité absolue à l'Assemblée nationale.

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Transcription
00:00La politique Mathieu Croisson au Michel Barnier poursuit ses consultations en vue de la constitution du gouvernement.
00:06Il a rencontré hier les parlementaires du parti présidentiel Renaissance.
00:10Il verra Edouard Philippe et ses proches aujourd'hui à Reims.
00:13Voilà, et d'ailleurs Edouard Philippe sera l'invité de Benjamin Duhamel ce soir à 19h.
00:18Il leur a promis écoute et respect tout en les avertissant.
00:21Il ne s'agira pas d'un remaniement mais d'un nouveau gouvernement.
00:25Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:26Ça veut dire que c'est lui le patron. C'est une formule qui s'inscrit dans les changements et les ruptures
00:31promises par Michel Barnier le soir de sa passation de pouvoir.
00:33C'est surtout un message adressé aux parlementaires Renaissance qui pourrait être tenté de faire monter les enchères.
00:38Hier, Gabriel Attal a donné le ton en disant que son groupe avait le devoir de faire que ça marche
00:44mais qu'il avait aussi des droits.
00:46Gérald Darmanin, l'ancien ministre de l'Intérieur, en a rajouté une couche
00:49en faisant déjà planer la menace d'une démission collective des ministres Renaissance
00:54si des lignes rouges étaient franchies.
00:56Je rappelle que le gouvernement n'est toujours pas constitué.
00:58On est déjà à imaginer de claquer la porte.
01:01Oui, parce qu'il ne faudrait pas quand même se voir trop beau.
01:03Qui dit nouveau gouvernement dit nouveau visage.
01:05C'est aussi ça qu'a voulu dire Michel Barnier.
01:07Oui, attendons de voir.
01:08Il y a des petits nouveaux qui frappent à la porte, on le sait.
01:10Et puis il y a aussi plusieurs ministres qui se verraient bien rempilés dans le gouvernement Barnier.
01:14Donc c'est peut-être aussi à eux que s'adresse ce message.
01:16Mais je vais vous dire une chose.
01:17Ces nouveaux visages, ils ne changeront pas la recette.
01:20C'est une affaire de dosage et pas de recette.
01:22Dans le cocktail du gouvernement Attal, il y avait une petite moitié de ministres issus de la droite,
01:26une bonne rasade de macronistes et quelques est de gauche, si je veux dire.
01:30Dans le gouvernement Barnier, on aura sans doute une grande rasade de droite,
01:33une petite moitié de macronistes et on cherche encore qui fera l'olive de gauche.
01:37Il y a un visage qui ne change pas.
01:39C'est celui du président qui a promis de prendre du champ, vous savez,
01:42qui a promis de laisser le gouvernement gouverner.
01:44Il est très disquet à l'inauguration de sa neuve vie.
01:46Voilà, mais il ne se désintéresse pas du casting d'Emmanuel Macron.
01:48Pas plus tard que jeudi dernier, il a proposé à Bernard Cazeneuve,
01:51qui avait été pressenti pour Matignon, puis finalement qui ne l'est pas,
01:54de rentrer au gouvernement comme ministre d'État.
01:56Et ça, c'était même avant de nommer Michel Barnier à Matignon.
01:59Donc vous voyez qu'il est toujours à la manœuvre.
02:01Mais pardon, nouveau gouvernement, ça veut dire quand même nouvelle politique, non ?
02:03Franchement, on en doute.
02:05Changement de méthode peut-être, mais sur le fond, c'est très peu probable.
02:07D'abord parce que les marges de manœuvre sont inexistantes, il n'y a plus d'argent.
02:11Et ensuite parce que Michel Barnier et son parti sont exactement sur la même longueur d'onde que les macronistes.
02:16On n'augmente pas les impôts, on taille dans la dépense publique, alors ça sera où et où.
02:20Mais on voit bien que c'est la même chose.
02:22Et puis ensuite, parce qu'on a eu hier une idée quand même de la feuille de route DLR
02:25qui a été fixée par Gérard Larcher, le président du Sénat.
02:27Je parlais de l'interview dans le Figaro d'hier, vous savez, j'en ai parlé sur ce plateau.
02:30Qu'est-ce qu'il propose, Gérard Larcher ?
02:32De recycler tout un nombre de projets et de propositions de loi qui étaient déjà dans les tuyaux.
02:36Et même sur l'immigration, j'ai envie de dire que certains macronistes
02:39considèrent aujourd'hui comme une ligne rouge.
02:41Il y a de fortes chances que la droite repropose ce qu'elle avait glissé dans le projet de loi de Gérald Darmanin
02:45qui avait été retoqué ensuite par le Conseil constitutionnel.
02:47Mais ce projet de loi, il avait été quand même voté par les macronistes à 80%.
02:51Mais si rien ne change, il y a un moment où les Français vont dire quelque chose, non ?
02:56C'est une énorme interrogation et franchement un énorme risque démocratique.
03:00Je le répète sur ce plateau depuis la semaine dernière,
03:02si les Français avaient voulu porter les idées de LR au pouvoir,
03:05ils auraient voté LR, idem pour les idées d'Emmanuel Macron.
03:09Or, ce qui s'est passé, c'est précisément le contraire.
03:11Deux tiers d'entre eux, en votant pour la gauche ou pour LR,
03:15ont demandé une rupture avec la politique menée depuis sept ans.
03:19Et faire semblant de ne pas l'entendre ou de ne pas le comprendre,
03:21c'est prendre le risque de s'exposer à une lame de fond.