En Haute-Savoie, le 30 mars, Yanis âgé seulement de 17 ans, a mis fin à ses jours. Le 16 février, l’adolescent avait appris la sortie de prison de l’homme qui l’avait agressé sexuellement en août 2019, alors qu’il n’avait que 12 ans. Et les parents de Yanis affirment que si leur fils a mis fin à ses jours, c’est parce que la justice a ignoré le traumatisme qu’une telle décision pouvait avoir sur lui. « Nous avons retrouvé une lettre d’adieu de mon fils dans son téléphone, intitulée Lettre de suicide version finale où il indique très clairement que le premier motif de son suicide est la remise en liberté de mon agresseur. C’est un fait. Personne ne peut le nier », affirme son père.
Tout a commencé en septembre 2022, l’adolescent avait confié à l’association «Karl», qui accompagne les enfants victimes d’abus sexuels, avoir été agressé sexuellement durant trois longues années. Elle fait un signalement auprès des autorités et incite Yanis à dire la vérité à ses parents.
Les gendarmes arrêtent rapidement l’intéressé qui se trouve être un récidiviste : il a déjà été condamné en 2007 puis en 2014 pour des infractions sexuelles sur des mineurs, indique le Parisien .
Renvoyé devant le tribunal correctionnel de Bonneville en état de récidive légale, l’homme est condamné pour l’agression de Yanis à cinq ans de prison ferme en octobre 2023. Finalement, l’homme reste deux ans et quatre mois en détention, puis est libéré en février 2025. Il retourne habiter dans le village de Marignier, à trois kilomètres du domicile de la famille de Yanis qui habite dans la commune de Thyez.
L’individu n’a en effet été condamné à aucune mesure d’éloignement à l’encontre de sa victime. L’homme vit sous bracelet électronique, soumis à un suivi psychologique. Cette remise en liberté, le père de Yanis l’apprend au détour d’une conversation avec une connaissance. Il en parle aussitôt à son fils, alors que la justice n’aurait pas pris le soin de le faire directement.
Dans une story publiée sur Instagram peu de temps avant le drame, Yanis écrivait : «Savoir que l’homme qui m’a enlevé trois ans de ma vie soit dehors en liberté à même pas 3 km de chez moi me répugne tellement. J’ai envie de crier, pleurer, casser. Cet homme m’a brisé, détruit, sali.»
Peu de temps après avoir découvert que son agresseur vivait à quelques kilomètres de chez lui, cet adolescent de 17 ans s’est donné la mort le 30 mars dernier, en Haute-Savoie, révèle France 3.
Interrogés par nos confrères de RTL ce lundi matin, les parents de Yanis crient leur révolte : «J’ai de la haine envers ce système», scande son père.
Tout a commencé en septembre 2022, l’adolescent avait confié à l’association «Karl», qui accompagne les enfants victimes d’abus sexuels, avoir été agressé sexuellement durant trois longues années. Elle fait un signalement auprès des autorités et incite Yanis à dire la vérité à ses parents.
Les gendarmes arrêtent rapidement l’intéressé qui se trouve être un récidiviste : il a déjà été condamné en 2007 puis en 2014 pour des infractions sexuelles sur des mineurs, indique le Parisien .
Renvoyé devant le tribunal correctionnel de Bonneville en état de récidive légale, l’homme est condamné pour l’agression de Yanis à cinq ans de prison ferme en octobre 2023. Finalement, l’homme reste deux ans et quatre mois en détention, puis est libéré en février 2025. Il retourne habiter dans le village de Marignier, à trois kilomètres du domicile de la famille de Yanis qui habite dans la commune de Thyez.
L’individu n’a en effet été condamné à aucune mesure d’éloignement à l’encontre de sa victime. L’homme vit sous bracelet électronique, soumis à un suivi psychologique. Cette remise en liberté, le père de Yanis l’apprend au détour d’une conversation avec une connaissance. Il en parle aussitôt à son fils, alors que la justice n’aurait pas pris le soin de le faire directement.
Dans une story publiée sur Instagram peu de temps avant le drame, Yanis écrivait : «Savoir que l’homme qui m’a enlevé trois ans de ma vie soit dehors en liberté à même pas 3 km de chez moi me répugne tellement. J’ai envie de crier, pleurer, casser. Cet homme m’a brisé, détruit, sali.»
Peu de temps après avoir découvert que son agresseur vivait à quelques kilomètres de chez lui, cet adolescent de 17 ans s’est donné la mort le 30 mars dernier, en Haute-Savoie, révèle France 3.
Interrogés par nos confrères de RTL ce lundi matin, les parents de Yanis crient leur révolte : «J’ai de la haine envers ce système», scande son père.
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TVTranscription
00:00Yanis, il avait 17 ans, il s'est suicidé le 30 mars dernier.
00:04Le 16 février, l'adolescent avait appris la sortie de prison de l'homme
00:08qu'il avait agressé sexuellement en 2019.
00:10Boris, c'est pour ça d'ailleurs que vous êtes avec nous.
00:12Quand il a été agressé sexuellement, Yanis, il avait 12 ans, d'accord ?
00:16Là, il s'est suicidé à 17 ans.
00:18Cet homme est sorti au bout de 5 ans.
00:20Parlons d'abord de l'agresseur en lui-même.
00:22Ça, c'était prévu.
00:24C'est ce qu'autorise la loi, de toutes les manières.
00:25Oui, c'est un aménagement de peine pour, dans l'espèce, la bonne conduite du détenu.
00:31On va reprendre le fil des événements.
00:32Dans le jugement rendu le 12 octobre 2023 et que BFM TV a pu consulter,
00:37Jean-Claude P, célibataire, sans profession, âgé de 58 ans aujourd'hui,
00:43a été reconnu coupable d'agression sexuelle sur le jeune Yanis,
00:46vous l'avez dit, âgé de 12 ans au moment des faits.
00:48C'était en août 2019.
00:50Et une condamnation en état de récidive,
00:52puisqu'il a, par ailleurs, été condamné le 20 mars 2014
00:56pour des faits similaires.
00:57C'était entre 2007 et 2014.
00:595 ans de prison ferme, 15 ans de suivi sociaux judiciaire.
01:04Il a notamment écopé d'une interdiction d'entrée en relation
01:06avec la famille et la victime, donc le jeune Yanis.
01:10Oui, mais voilà, après 2 ans et demi de détention,
01:12au mois de février dernier,
01:13Jean-Claude P est sorti de prison.
01:16Il a bénéficié d'un aménagement de peine.
01:19Depuis sa remise en liberté, il est placé sous bracelet électronique
01:22avec des horaires de sortie autorisés.
01:25Le parquet de Bonneville que BFM TV a pu joindre
01:27est bien dit que le juge d'application des peines
01:29a adressé un courrier au mois de février
01:31à la famille pour la tenir informée
01:33de cette remise en liberté.
01:35Oui, mais voilà, la famille dit aujourd'hui
01:36qu'elle n'a jamais reçu ce courrier.
01:38Ce n'est pas une obligation de la part
01:39du parquet de Bonneville de communiquer.
01:43Mais selon lui, ce courrier a bel et bien été envoyé.
01:45Et c'est à ce moment-là, lorsque le papa de Yanis
01:48l'a informé, que son agresseur allait être remis en liberté,
01:52et bien que Yanis s'est suicidé en laissant une lettre
01:57sur les réseaux sociaux auparavant,
01:58en expliquant qu'il ne supportait pas
02:01que son agresseur soit remis en liberté
02:02alors qu'il a été de retour à son domicile
02:05à 3 minutes à pied.
02:07C'est juste à côté de chez lui.
02:10Donc on va rappeler que dans cette affaire,
02:11il n'y a pas eu d'interdiction de paraître
02:13sur le département.
02:15Seulement, entre guillemets,
02:16une interdiction d'entrer en contact avec Yanis.
02:18Mais la crainte de Yanis était de rencontrer son agresseur
02:21lorsque, par exemple, il allait se rendre en gare,
02:23prendre un train aujourd'hui.
02:24Et c'est aujourd'hui la colère de ses parents.