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Le ministre de la Justice Gérald Darmanin a annoncé ce lundi qu'il rencontrera les parents de Yanis, un adolescent de 17 ans qui s'est suicidé le 30 mars dernier après la remise en liberté de son agresseur sexuel. Son père déplore une justice qui "oublie les victimes".

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Transcription
00:00Le sourire de Yanis veille sur ses parents et ses trois frères et sœurs.
00:04L'adolescent de 17 ans s'est suicidé le mois dernier,
00:07quelques semaines après la remise en liberté du pédocriminel récidiviste
00:11qu'il avait agressé en 2019.
00:13Il précise bien que les causes de son acte, c'est la remise en liberté de son agresseur.
00:20Il avait peur, peur de sortir, peur de le croiser, peur de croiser son regard.
00:25Depuis sa remise en liberté, l'homme habite à 3 km du domicile de Yanis.
00:30Une libération et une proximité que la famille du lycéen dit avoir apprise par hasard,
00:34sans en avoir été informée par la justice.
00:37Les victimes, on en fait quoi ? On les oublie.
00:39Mais clairement, c'est ce qui se passe. On les oublie.
00:41Le fait de savoir et tout nous aurait permis déjà d'en discuter beaucoup plus avec lui.
00:46Lui, ça l'aurait rassuré de se dire, de toute façon, il n'a pas le droit de s'approcher,
00:50il n'a pas le droit de me contacter. Là, on était dans le flou.
00:52Le parquet de Bonneville assure qu'un courrier avait été envoyé, mais n'a pas été reçu.
00:56Alors il faut améliorer la procédure pour cette association qui avait accompagné Yanis.
01:02On doit les différer de sorte à ce que les autorités judiciaires soient obligées
01:06de prévenir la victime et sa famille lorsqu'elle est mineure,
01:09et voire de les consulter pour savoir où en est la victime,
01:13et qu'elle serait dans la mesure du possible ses volontés.
01:16Un dispositif similaire existe déjà pour les victimes de violences conjugales.

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