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  • il y a 3 jours
15 jours après la condamnation à de la prison ferme de Marine Le Pen, Alexis Jolly, député RN de l’Isère est l’invité du QG Politique cette semaine pour commenter les conséquences de cette affaire judiciaire sur son parti et les orientations du gouvernement actuel sur le dossier des retraites, la sécurité du quotidien ou encore l’immigration.


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00:00Générique
00:00Bonjour à tous, bienvenue dans le QG, le rendez-vous politique de Télégrenable avec chaque semaine un élu du territoire dont les décisions peuvent impacter directement notre vie quotidienne.
00:27Aujourd'hui j'ai le plaisir de recevoir Alexis Joly, bonjour.
00:29Bonjour, merci pour votre invitation.
00:31Bienvenue, vous êtes député du Rassemblement National de l'ISER depuis 2022, membre de la Commission des Affaires étrangères à l'Assemblée Nationale.
00:39Vous êtes également conseiller régional depuis 2015 et je rappelle que vous avez commencé la politique dans l'agglomération grenobloise en siégeant au conseil municipal des Chiroles et puis à la métropole.
00:51Alors vous êtes élu aujourd'hui de la 6e circonscription de l'ISER, c'est la plus au nord, on la voit sur cette carte, qui englobe des communes comme Crémieux, Morestel.
01:04Notamment c'est un territoire qui est quand même plus tourné vers Lyon que vers Grenoble.
01:08Oui, un territoire qui est à cheval en réalité entre trois métropoles, celle de Grenoble, celle de Chambry et celle de Lyon, qui est un territoire rural, qui est un territoire où il y a peu de moyens de transport, de locomotion et qui souffre notamment des déserts médicaux et par exemple des ZFE qui inquiètent beaucoup de populations,
01:27avec une population qui est très résiliente, qui souffre, qui est pauvre, mais qui est fière d'être française et qui le prouve.
01:34Alors vous avez confirmé votre ancrage sur ce territoire en étant réélu en juin dernier avec 62% des voix au deuxième tour, alors que vous étiez passé avec moins de 51% des voix en 2022.
01:50J'imagine que c'est une satisfaction d'avoir cette progression ?
01:53Alors d'abord une déception parce que je n'ai pas gagné dès le premier tour.
01:56Vous étiez à 47 et demi.
01:58Oui, mais bien sûr une satisfaction. J'imagine que c'est le travail que je mène à la fois à l'Assemblée nationale et bien sûr, bien entendu, d'avant tout en circonscription,
02:08où j'essaye, parce que je suis avant tout un militant, d'être le plus présent sur le terrain, de faire un petit peu de la politique à la manière dont on faisait aussi Alain Moine-Bressan il y a quelques années,
02:18c'est-à-dire serrer des mains, faire des bises, s'être au plus près des gens, de se mettre à leur niveau surtout, pas être prétentieux.
02:24Et c'est vrai que d'être présent partout, d'abord me procure un grand bonheur et j'espère aussi apporter ses fruits et en tout cas me donne une utilité au sein du territoire pour les gens.
02:35Alors vous avez 34 ans, mais depuis le mois de juin, vous n'êtes plus le plus jeune parlementaire de l'ISER, ni le seul d'ailleurs du Rassemblement national.
02:42Il y a eu Thierry Pérez qui a été élu pour votre parti sur la dixième circonscription de l'ISER, qui est venu doubler les effectifs.
02:48Et puis Anand Mansouri qui a 24 ans, qui elle est élue sur la sixième circonscription du côté de Vienne.
02:55Pour l'UDR, qui est le parti fondé par Éric Ciotti, c'est un parti allié. Vous considérez que vous êtes trois députés isérois de la même famille ?
03:03Oui, on est trois députés isérois. L'UDR fait partie de l'alliance de la droite que nous avons menée au mois de juin dernier.
03:10Et Anand a toute sa place effectivement dans notre famille politique avec Éric Ciotti, même s'il y a effectivement quelques différences de tendances, de notions.
03:20Mais ce qui n'empêche pas de nous mettre d'accord sur l'essentiel et d'avoir remporté un certain nombre de victoires au sein de l'Assemblée nationale.
03:29Et également, c'est vrai, remporter trois circonscriptions. Et il y en aura d'autres les prochaines années. Ça me semble assez évident.
03:35Alors, on va parler du RN au cours de cette émission, un parti qui est dans la tourmente depuis le 31 mars.
03:41Et le verdict dans le procès qui concernait une vingtaine de ses membres et élus suspectés de détournement de fonds européens par le biais des postes d'assistants parlementaires.
03:50Alors, pour le tribunal, ce ne sont plus des suspicions, mais des faits établis, puisque Marine Le Pen, qui est accusée d'avoir organisé ce système depuis 2009,
03:58de détournement de fonds, a été condamné. Quatre ans de prison, dont deux enfermes, cinq ans d'inéligibilité, 100 000 euros d'amende.
04:06Il y a eu d'autres personnalités du RN condamnées également dans ce procès.
04:10Vous avez été surpris de ces condamnations, Alexis Joly, ou elles étaient attendues, vu la nature des faits reprochés ?
04:16– Disons que la sévérité dans laquelle la juge a décidé de condamner Marine Le Pen et d'autres personnes est assez surprenante.
04:27Parce que Marine Le Pen clame son innocence, d'abord, et elle a fait appel récemment,
04:31donc nous pouvons espérer un autre procès qui puisse se tenir avant l'été 2026.
04:36Donc Marine Le Pen est à nouveau, en tout cas n'est pas, l'appel lui permet d'être, j'ai perdu le mot…
04:45– Elle suspend la condamnation pour la fin ?
04:46– Non, elle ne suspend pas la condamnation, mais elle est de nouveau présumée innocente.
04:52La férocité dans laquelle Marine Le Pen et d'autres personnes ont été condamnées est surprenante.
04:59Et en réalité, tout au long de ces deux ou trois mois, entre le mois de septembre et le mois de décembre,
05:07la juge a fait preuve d'impartialité en réalité, et Marine Le Pen nous avait expliqué
05:13qu'au bout de quelques heures, elle avait compris qu'elle serait traitée différemment des autres.
05:17Ce qui s'est avéré vrai d'ailleurs, puisque en réalité, cette opération,
05:22elle vise uniquement d'empêcher Marine Le Pen d'être candidate à l'élection présidentielle,
05:26puisque dans son jugement, la juge a exprimé une possibilité de trouble à l'ordre public
05:32à l'occasion des élections présidentielles.
05:34Elle a bien précisé l'élection présidentielle.
05:37Elle n'a pas fait cas de l'élection municipale qui allait se dérouler l'année prochaine.
05:40Elle n'a pas fait cas d'une potentielle élection législative qui pourrait se dérouler
05:44à l'issue d'une dissolution de l'Assemblée nationale.
05:47Donc l'objectif est réellement bel et bien, et c'est inscrit d'ailleurs noir sur blanc,
05:51d'empêcher Marine Le Pen d'être candidate à l'élection présidentielle,
05:55l'empêchant donc de potentiellement devenir la prochaine présidente de la République,
05:59puisque c'est en tout cas ce que donnent tous les sondages, la victoire de Marine Le Pen,
06:03et qui empêche bien sûr 11 millions d'électeurs de porter leur voix sur la candidate Marine Le Pen.
06:09Donc c'est une opération qui est politique, c'est un jugement qui est politique,
06:13qui dépasse l'entendement.
06:16Et malheureusement, en tout cas heureusement pour nous,
06:20je crois que les Français le comprennent, nos adhérents le comprennent.
06:22On a fait, on a enregistré plus de 20 000 adhésions en moins d'une semaine.
06:25On a réuni plus de 7 000 personnes ou 10 000 personnes à Paris dimanche dernier.
06:30Et donc il y a une espèce de révolte qui se crée parmi les Français,
06:36parmi les militants, parce qu'ils ont bien compris aujourd'hui
06:40la nature de cette décision qui est politique et qui vise à empêcher Marine Le Pen
06:45d'être candidate à l'élection présidentielle,
06:47comme cela a été le cas avec des niveaux différents,
06:50Fillon qui a été empêché d'être candidate à l'élection présidentielle,
06:53et d'autres encore avant.
06:54– On voit d'ailleurs quelques images du rassemblement que vous évoquiez à Paris.
06:59Il y avait peut-être moins de monde que ce que vous espériez,
07:027 000 personnes selon la police,
07:04alors qu'on avait rameuté les troupes de toute la France ?
07:06– Vous savez, le Rassemblement national a toujours eu du mal.
07:09Moi, depuis que je suis de la politique, on n'a jamais transcendé les foules,
07:12on n'a jamais réuni énormément de monde dans les meetings.
07:14La différence des autres, des autres adversaires politiques,
07:17c'est que nous, nous faisons 11 millions d'électeurs,
07:19et c'est le plus important.
07:20– Alors vous évoquiez un procès politique,
07:24ça sous-entend que la juge aurait répondu à des consignes ?
07:29– Pas forcément des consignes, mais on sait très bien
07:31que certains magistrats ont des tendances politiques
07:34qui sont à peine cachées d'ailleurs.
07:36Je vous rappelle l'existence du syndicat de la magistrature
07:38qui, lors des élections législatives au mois de juillet dernier,
07:42a appelé à faire barrage au Rassemblement national
07:44et à l'empêcher de gouverner.
07:47C'est inscrit dans un communiqué du syndicat de la magistrature.
07:50Donc on sait que certains magistrats sont des militants politiques.
07:55Voilà, c'est un fait révélé.
07:58Et donc, même si je crois qu'il y a quand même une certaine dépendance,
08:02il n'y a pas de consignes qui sont données depuis là-haut,
08:04mais il y a quand même des juges qui prennent des décisions
08:07selon leur cœur et selon leur tendance politique.
08:10– Bon, Bénédicte de Pertuay, qui est la juge en question,
08:13elle est affiliée à aucun syndicat, à aucun parti.
08:16On ne lui connaît pas de prise de position publique.
08:19– Un petit peu, puisqu'elle avait déclaré quand même
08:21qu'elle avait décidé de se lancer dans une carrière de magistrate
08:25parce qu'elle avait été subjuguée par le talent d'Eva Jolie.
08:28C'est bien la seule.
08:28– Oui, mais son talent professionnel en tant que juge
08:31qui traquait justement la corruption.
08:34Ça peut être une noble intention de devenir juge pour traquer la corruption.
08:38– Ou c'est peut-être aussi une tendance politique qui plaît également à cette juge.
08:42– Bon, en tout cas, elle a appliqué la loi votée par les parlementaires,
08:46dont vous faites partie, même si cette loi en question,
08:49vous n'étiez pas encore en place.
08:51Une loi que le RN estime souvent trop laxiste.
08:55Alors là, pour le coup, on n'a pas eu une justice laxiste.
09:00– C'est moins qu'on puisse dire.
09:01Mais on aimerait bien effectivement que la justice soit beaucoup plus dure
09:05envers le terrorisme du quotidien, envers les délinquants, les meurtriers,
09:09les multicondamnés qui sont généralement mis en garde à vue
09:12puis relâchés par la police et de nouveau arrêtés quelques jours après.
09:16En réalité, je crois que la juge a voulu faire un coup.
09:19Et effectivement, elle a été extrêmement sévère avec Marine Le Pen
09:22et d'autres personnes.
09:25Encore une fois, pour des raisons que j'estime politiques
09:27et qui dépassent l'entendement.
09:29Je crois que l'objectif, encore une fois, était de flinguer Marine Le Pen politiquement
09:34et de faire preuve peut-être d'essayer de marquer les esprits.
09:40Peut-être que cette personne-là voulait aussi se dire
09:42« Ah, j'ai condamné Marine Le Pen ».
09:44Voilà, tout simplement.
09:45– Vous évoquiez l'affaire François Fillon, effectivement.
09:47C'était lors de la présidence présidentielle.
09:49Ça n'avait pas empêché d'ailleurs d'être candidat, même s'il a été battu.
09:53Il y a une autre affaire qui concerne un ancien président de la République en ce moment.
09:56C'est l'affaire du financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007.
10:03Il y a des charges lourdes qui pèsent contre lui.
10:05Sept ans de prison ont été requis par le parquet national financier
10:09pour corruption passive, recel de détournement de fonds publics,
10:11financement illégal de campagne.
10:13Si jamais il était condamné à cette peine,
10:16vous descendriez également dans la rue pour protester contre la décision de justice ?
10:21– Je ne sais pas.
10:21Mais en attendant, je considère effectivement que sept ans de prison,
10:25ça paraît quand même assez excessif.
10:27Il y a des personnes qui ne sont pas suffisamment condamnées
10:33alors qu'ils ont parfois assassiné des personnes,
10:37parfois dealé de manière organisée,
10:42avec des filières internationales, etc.
10:43Moi, je n'ai pas de sympathie particulière avec Nicolas Sarkozy.
10:49J'avoue que je connais un petit peu le dossier
10:51parce que j'ai lu ce qui était écrit dans la presse.
10:55Maintenant, j'ai le sentiment quand même que la justice veut se faire des politiques.
11:00Voilà.
11:00Et que c'est un trophée aujourd'hui que de pouvoir condamner un politique,
11:05même si parfois, il y a des raisons qui sont bien évidemment condamnables,
11:11mais qui ne méritent pas l'acharnement de certains magistrats.
11:15– François Fillon a été finalement condamné pour un emploi fictif de sa femme
11:18pendant près de 20 ans.
11:21S'il avait été élu président de la République avec une telle condamnation,
11:25ça pouvait quand même poser problème ?
11:27– C'est aux Français de juger en réalité.
11:28Si les Français ont l'étonnant les aboutissants,
11:31c'est à eux de se choisir un président ou une présidente de la République, tout simplement.
11:37Ce n'est pas aux juges d'expliquer que telle ou telle personne
11:41ne peut pas être candidat à une élection présidentielle.
11:44Les Français sont des adultes, ils ont mûri collectivement la politique,
11:52ils s'intéressent à la politique.
11:53Et donc lorsqu'ils portent leur voix sur un candidat,
11:57c'est qu'ils savent aussi quel est le projet d'abord pour le candidat,
12:00mais quelles sont aussi parfois les faiblesses de certains.
12:02– Alors il y a une tradition dans cette émission, Alexis Jolie,
12:06c'est que l'invité précédent pose une question à l'invité du jour.
12:11La semaine dernière, je recevais Frédéric Puissard,
12:13qui est sénatrice LR de l'ISER,
12:15et elle a choisi de vous poser une question,
12:17justement en relation avec ce procès.
12:20– Monsieur le député, bonjour.
12:23Ma question est assez simple.
12:25Après la condamnation de Marine Le Pen cette semaine,
12:28quel est l'avenir de votre parti politique ?
12:31– La réponse est peut-être plus compliquée que la question ?
12:34– Non, la réponse est très simple.
12:36Nous avons engrangé 20 000 adhésions supplémentaires en une semaine.
12:40Donc il y a un engouement, bien évidemment,
12:41derrière le Rassemblement national, bien plus que chez les LR,
12:44il faut bien le dire.
12:45Nous portons une espérance incroyable,
12:47je le vois en circonscription,
12:49où les gens, pour beaucoup de personnes,
12:50nous sommes leur dernier espoir.
12:52Beaucoup de gens d'ailleurs qui votaient avant à droite
12:54et qui ont été déçus, trahis par la famille politique de Mme Puissa,
12:58et qui aujourd'hui se tournent vers nous,
12:59parce qu'ils portent un espoir et que nous essayons,
13:01bien sûr, d'être à la hauteur de leurs attentes.
13:04Je crois aujourd'hui que toute la politique nationale
13:07se fait autour des élus du Rassemblement national.
13:10C'est nous qui dictons les thématiques.
13:13Nous parlons d'immigration en France
13:14parce que le Rassemblement national a été le premier
13:16à dénoncer la politique migratoire en France.
13:20Si aujourd'hui, on en parlera après,
13:23M. Retailleau montre les gros bras contre la délinquance
13:25et contre le narcotrafic, c'est parce que le Rassemblement national
13:28a été le premier à en parler.
13:30Si aujourd'hui, nous revenons effectivement à une réflexion
13:33sur la politique du nucléaire,
13:35c'est parce que nous avons été les premiers
13:37à défendre la souveraineté énergétique en France.
13:41Nous sommes le centre politique de la France,
13:44y compris à l'Assemblée nationale,
13:45où il suffit que nous appuyons sur le bouton de la censure
13:47pour remplacer le Premier ministre par un autre.
13:49– On va en parler effectivement dans la suite de cette émission.
13:51Est-ce qu'il n'y a pas quand même une erreur stratégique du RN ?
13:55Là, vous parlez des 20 000 nouvelles adhésions,
13:57ce sont des militants,
13:58mais pour être président, être élu président de la République,
14:00il va falloir élargir au-delà des militants.
14:04Et depuis quelques années, le RN s'était forgé,
14:07une image de respect des institutions,
14:10de bonne tenue à l'Assemblée nationale.
14:11Et puis là, d'un coup, parce que son chef est condamné,
14:14on renie ses engagements contre les juges,
14:17on conteste le pouvoir judiciaire,
14:19indépendance de la justice, on appelle les gens
14:22à descendre dans la rue pour protester,
14:24obligeant même la magistrate en question
14:26à être mise sous protection policière.
14:28Elle a eu énormément de menaces
14:29suite aux réactions des dirigeants du RN.
14:33Là, ça casse un peu l'image rassembleur
14:36que le parti essaye de donner depuis plusieurs années ?
14:38– Alors déjà, vous dire que ce n'est pas normal,
14:39effectivement, que les juges soient menacés dans leur travail.
14:43Nous, nous ne menaçons pas la juge,
14:44nous contestons une décision judiciaire.
14:47– Oui, mais on la pointe en du doigt, récitement.
14:48– Non, non, non, on n'a jamais pointé du doigt
14:51un magistrat parce qu'elle est magistrate,
14:54peut-être parce qu'elle a des tendances politiques,
14:56ça c'est différent, mais la justice, les magistrats,
14:59les juges doivent pouvoir exercer leur travail
15:01de manière tout à fait naturelle,
15:06sans subir la pression de certaines personnes
15:10qui, si cela est avéré, seront condamnées.
15:12– Voilà, vous pouvez me répéter votre question ?
15:16– L'image qui est donnée, en tout cas pour une frange
15:20de la population aujourd'hui, depuis ce procès,
15:24c'est d'un rassemblement national qui finalement ne respecterait pas
15:26les règles de la République, notamment une règle fondamentale
15:28de la démocratie, qui est que la justice est indépendante
15:32et ne doit pas être remise en cause.
15:34– C'est la première fois que nous sommes en démocratie
15:36et j'espère qu'on peut encore en France pouvoir contester
15:39ou discuter d'une décision judiciaire contre une personne.
15:47Puis il s'agit quand même de Marine Le Pen,
15:49je veux dire Marine Le Pen qui est donnée dans tous les sondages
15:51prochaine présidente à l'élection présidentielle.
15:54On sait comment ça fonctionne, je veux dire,
15:57ce qui s'est passé en Roumanie il y a quelques mois,
16:00quelques semaines n'est pas anodin, c'est-à-dire
16:02qu'un candidat anti-Union européenne qui est arrivé en tête
16:05des élections en Roumanie, l'élection a été annulée
16:09sous pression de l'Union européenne et le candidat
16:13qui est arrivé en tête a été empêché de se représenter
16:16à cette élection. Donc on essaie d'effacer un petit peu
16:19le courant patriote pour obéir finalement à cette idéologie
16:24de l'Union européenne qui est défendue par l'intégral.
16:25– Ça se sent quand même qu'il y a un complot,
16:27que ce n'est pas uniquement un magistrat.
16:28– Je ne dis pas qu'il y a un complot, mais lorsqu'on parle
16:30d'ingérence russe ou qu'on parle d'ingérence américaine
16:33en France ou dans l'Union européenne, on ne dit jamais
16:35qu'il y a des milliardaires russes comme M. Soros
16:38qui financent des activités, des associations,
16:42des courants de pensée en France et qui ont elles aussi
16:45des influences dans nos démocraties.
16:49Il y a eu le cas également aussi en Géorgie
16:51où le candidat pro-Union européenne a perdu.
16:53Eh bien la personne, la présidente actuelle s'est accrochée
16:56au pouvoir et elle refuse de quitter le pouvoir.
16:57Donc moi, si vous voulez, c'est plutôt ça qui m'inquiète
17:00dans la démocratie européenne, c'est d'avoir ce sentiment
17:03qu'ils ne nous laisseront jamais gagner en fait.
17:07Ils utiliseront tous les moyens, leurs possessions
17:09pour nous empêcher de gagner.
17:10Aujourd'hui, ils veulent empêcher Marine Le Pen d'être candidate.
17:13Peut-être que demain, ils tricheront dans les urnes.
17:15Je sais qu'ils l'ont déjà fait dans certaines communes,
17:17ne vous inquiétez pas.
17:18On le sait, la triche existe en France.
17:20Mais peut-être que lorsque nous gagnerons,
17:21ils s'accrocheront au pouvoir et ne nous laisseront pas
17:23exercer ce pouvoir-là.
17:25Mais on est là aussi pour dire aux Français que
17:27si nous, on ne fait pas ce travail-là,
17:29si nous, on ne continue pas le combat politique
17:31pour les Français, personne ne le fera à leur place.
17:34Et donc, c'est aussi tout le rôle que nous avons.
17:36Et c'est aussi pour ça que nous portons l'espoir
17:38de millions de Français.
17:39– Alors, dans la question de Frédéric Puissa
17:40sur l'avenir du RN, il y avait aussi l'avenir
17:43de Marine Le Pen.
17:45Si la peine était confirmée en appel,
17:49on saura ça à l'été 2026, normalement,
17:52est-ce que votre position de la maintenir
17:56comme une candidate à l'élection présidentielle
17:58pourrait bouger ?
17:59– J'ai du mal à imaginer en réalité
18:02cette possibilité que Marine Le Pen
18:05ne puisse pas être candidate à l'élection présidentielle.
18:07– Non, là, je vous parle de sa condamnation.
18:08Si elle était condamnée, même à une peine moins forte,
18:11mais qu'elle était condamnée,
18:12ce qui semble quand même assez probable
18:13dans ce procès…
18:15– Si elle est condamnée
18:17et que l'inéligibilité à titre provisoire est maintenue,
18:21elle ne pourra pas être candidate.
18:23Et c'est cela que je vous dis,
18:24que j'ai du mal à l'imaginer.
18:26Et très honnêtement, en interne,
18:27on n'est pas du tout dans cet état d'esprit-là.
18:30Pour nous, Marine Le Pen sera candidate
18:32et on ne parle pas de plan B.
18:33Le plan B, c'est le plan Marine Le Pen encore.
18:35– Donc même en cas de condamnation,
18:37sans inéligibilité, vous la soutiendrez ?
18:39– Tout à fait.
18:39– Je fais allusion, vous le savez,
18:40à la phrase de Jordan Berdella,
18:43qui a quelques mois exigé un casier judiciaire vierge
18:46pour pouvoir se présenter à une élection au nom du RN.
18:49C'était en novembre 2024.
18:51Et puis, je pourrais rebondir sur des propos de Marine Le Pen
18:53qui sont un peu plus anciens,
18:54où elle estimait qu'un élu condamné
18:57à du détournement en argent public,
18:58quelle que soit la peine,
18:59devait être inéligible à vie.
19:01Donc là, on a deux avis
19:02qui finalement seraient opposés
19:04à ce que le RN pourrait faire en cas de condamnation,
19:07mais avec une possibilité de se présenter légalement.
19:12– Eh bien, vous leur posez la question.
19:13– Vous avez une position là-dessus ?
19:15Il y aura forcément un débat au sein du parti ?
19:19– Non, je pense qu'il n'y aura pas de débat.
19:20– Ce sera Marine Le Pen ?
19:21– La Cognac naturelle et Marine Le Pen,
19:23c'est elle qui porte l'espérance de millions de Français.
19:27Et donc, si les Français veulent Marine Le Pen,
19:30alors nous présenterons Marine Le Pen.
19:32Et si les Français élisent Marine Le Pen,
19:34alors tous nos adversaires politiques devront s'y faire
19:36et devront lâcher le pouvoir
19:37pour nous permettre d'exercer le pouvoir
19:40et de redresser la France.
19:41Parce que la France, on n'en parle pas beaucoup,
19:43mais elle a une grande difficulté.
19:45Et c'est notamment dû à toutes les personnes
19:47qui aujourd'hui sont ravies
19:48que Marine Le Pen ait des problèmes judiciaires.
19:50– Bon, Jordan Bardena n'aurait pas dû dire ça.
19:52Alors, il s'est planté en novembre
19:54en parlant d'un casier judiciaire vierge qui paraît cohérent.
19:57– Vous lui poserez la question dans quelques semaines.
19:58– Bon, est-ce qu'il viendra en Isère, justement, Jordan Bardena ?
20:03Il était venu l'an dernier à la foire de Beaucroissant.
20:07On voit quelques images.
20:09Alors, je ne sais pas s'il avait rencontré beaucoup d'agriculteurs,
20:11mais il avait rencontré beaucoup de fans à sa sortie de voiture.
20:14Est-ce qu'il reviendra pour l'édition 2025 ?
20:16– Je crois que c'est indiqué dans son agenda, oui.
20:21Voilà.
20:21– C'est quelqu'un dont vous êtes proche, Jordan Bardena,
20:25ou vous êtes plutôt sur le courant de Marine Le Pen ?
20:29– Il incarne aussi le marinisme.
20:32Donc, nous sommes proches idéologiquement, bien sûr.
20:34Nous sommes presque identiques, j'imagine.
20:37Donc, c'est quelqu'un de très grand talent
20:39qui, vous le voyez, attire énormément de monde autour de lui
20:43et qui a une manière de faire de la politique différente, c'est vrai.
20:47On a tous les deux la trentaine.
20:48Et donc, c'est vrai qu'on se retrouve sur beaucoup de sujets.
20:51Nous avons commencé à militer en même temps.
20:53Et donc, il aura tout mon soutien également
20:55en tant que président du Rassemblement National.
20:57– Vous le verriez, président de la République,
21:00dès 2027, si le cas de figure se présentait.
21:04– Mais si les Français le décident, tout à fait, bien sûr.
21:06– Il a l'étoffe ?
21:07– Oui, je crois que oui.
21:08Il l'a démontré.
21:08– Alors, on va revenir à la politique nationale.
21:14Est-ce que cette situation, d'ailleurs, va changer la stratégie du RN
21:17à l'Assemblée Nationale ?
21:19– Le fait que Marine Le Pen ait été condamnée
21:22et qu'il y ait une incertitude sur sa potentielle candidature en 2027 ?
21:26– Nous allons continuer à faire notre travail.
21:28Nous allons continuer à respecter les institutions,
21:31à respecter le Parlement, c'est-à-dire à faire l'inverse
21:34de la bordalisation auquel nous assistons de la part de la gauche.
21:37Nous avons énormément de propositions, nous sommes constructifs,
21:43nous votons dans l'intérêt commun, nous ne sommes pas dans la logique partisane
21:48ou parce qu'un amendement ou une proposition de loi émane de la gauche,
21:52de la LFI, nous serions automatiquement contre.
21:55Nous, ce que nous… avant d'appuyer sur le bouton,
21:57on se demande quel est l'intérêt pour les Français.
22:00C'est notre seul boussole, c'est l'intérêt des Français,
22:03ce n'est pas les intérêts partisans.
22:04Et donc c'est ce que les Français veulent
22:06et c'est ce que nous allons continuer de faire jusqu'aux prochaines élections législatives.
22:09Vous savez, les Français, ils ont constaté que le Rassemblement national
22:13était une force de proposition, que nous étions crédibles
22:16et que nous pouvons aspirer à la fois prendre le pouvoir demain,
22:21mais surtout l'incarner et l'exercer.
22:23Et c'est aussi tout le travail de réflexion que nous menons à l'Assemblée,
22:26c'est pas seulement obtenir le pouvoir, mais c'est aussi pouvoir l'exercer.
22:29– Les Français ne portent pas dans leur cœur le gouvernement Bérou,
22:32si on en croit les sondages, avec une cote de popularité très basse.
22:37Vous ne l'avez pas censuré, ce gouvernement Bérou ?
22:39Ça veut dire que vous êtes satisfait de son action ?
22:41– Non, nous ne l'avons pas censuré au mois de janvier,
22:45parce que nous considérons encore une fois qu'il faut au moins laisser sa chance
22:48à un gouvernement de pouvoir déjà expliquer quelles sont ses intentions.
22:52et puis parce que la France connaissait des difficultés liées à l'absence d'un budget.
22:58Donc il fallait effectivement en responsabilité pouvoir présenter un budget
23:02aussi mauvais soit-il, et que moi j'ai beaucoup critiqué,
23:05mais qui au moins a le mérite d'exister, au moins a le mérite de stabiliser le pays,
23:10plus ou moins stabiliser, parce qu'en réalité on voit très bien que le budget est très mauvais
23:15et il a des conséquences assez néfastes pour les Français.
23:17Mais au moins il a permis de pouvoir se projeter sur les prochains mois,
23:22mais rien ne nous empêche aujourd'hui de censurer François Bayrou
23:25à l'occasion d'une motion de censure, bien sûr.
23:28– Ça fait des hypothèses que vous évoquez ?
23:30– Ah oui, oui, c'est des hypothèses que nous évoquons.
23:32Je crois que s'il ne respecte pas sa parole, notamment sur la question de la proportionnelle,
23:38ou s'il décide d'augmenter les impôts ou de baisser les pensions de retraite,
23:43là il nous trouverait face à lui, parce que la censure en réalité
23:48elle a été extrêmement bénéfique pour les Français.
23:50Je veux dire, la facture d'électricité a baissé de 15% au mois de février,
23:55on a empêché la hausse de 40 milliards d'euros d'impôts et de taxes supplémentaires.
23:59Donc ça ce sont des choses positives pour les Français qui les touchent directement,
24:02même s'ils ont le sentiment que c'est un petit peu éloigné,
24:05et que surtout on entend une petite musique, parfois médiatique et parfois militante,
24:10de la part d'adversaires politiques, qui expliquait qu'une motion de censure
24:14allait provoquer la fin de la vie sur la Terre,
24:18alors qu'en réalité la Constitution prévoit ces aléas qui sont parfois bénéfiques.
24:27Et ma foi, peut-être que François Bayrou sera censuré dans quelques mois,
24:30quelques semaines, on ne sait pas.
24:33– Vous savez peut-être mieux que moi, en tout cas,
24:35puisque vous êtes au cœur de la machine,
24:38et comme vous l'avez rappelé, c'est le RN qui peut décider ou pas
24:41de faire tomber ce gouvernement.
24:43Dans ce gouvernement, il y a un ministre isérois, un collègue à vous,
24:46puisqu'il est député, Yannick Noder,
24:49très engagé pour la lutte contre les déserts médicaux,
24:53que vous évoquiez aussi concernant votre circonscription.
24:56Il est crédible dans ce poste et sur ses missions ?
25:00– Alors il est crédible dans le sens où il est médecin,
25:01donc il sait de quoi il parle, et ça c'est très bien.
25:04En revanche, moi je n'ai pas le sentiment que son action politique aujourd'hui
25:08allait porter ses fruits, ça fait que quelques mois, c'est vrai,
25:11mais par exemple, lorsqu'il a été nommé ministre autour de Noël,
25:16je lui ai envoyé un courrier le jour même de sa nomination,
25:19parce qu'il y avait les urgences de Bourgouin et de Pont-de-Beau-Voisin
25:23qui fermaient régulièrement la nuit.
25:25J'attends toujours ma réponse.
25:27Donc si vous voulez, on pouvait s'attendre à ce qu'un…
25:30En tout cas, certaines personnes pensaient que le fait d'avoir un ministre isérois
25:34allait régler les problèmes médicaux en Isère, ce n'est pas du tout le cas.
25:38Après, je connais très bien Yannick, c'est quelqu'un qui est très engagé,
25:41qui est sur le terrain, mais il y a des difficultés auxquelles il ne répond toujours pas.
25:46J'espère qu'on arrivera à trouver une solution, effectivement,
25:48pour à la fois permettre l'embauche, mais la formation en tout cas,
25:53de nouveaux médecins supplémentaires et surtout faciliter leur installation
25:57dans les déserts médicaux qui sont ruraux, mais qui sont aussi dans les zones urbaines,
26:02où beaucoup de médecins ne souhaitent pas s'installer
26:04parce qu'ils ont peur d'être agressés
26:06ou parce que le territoire n'est plus du tout attractif pour y faire de la médecine.
26:11Et ça, ce sont des choses que nous dénonçons depuis que je suis élu,
26:14donc ça fait plus de 10 ans maintenant.
26:16Au début, j'étais le seul à le faire, mais maintenant, tout le monde est d'accord
26:18pour s'accorder à dire qu'effectivement, des médecins ne veulent plus s'installer
26:22en millions ruraux parce que les territoires ruraux ne sont malheureusement plus attractifs,
26:26mais également non plus dans les milieux urbains où ils risquent de se faire menacer
26:29et parce que certains se font agresser, menacer et empêcher d'exercer leur profession.
26:34– Il faut les obliger à s'installer justement dans ces déserts médicaux,
26:38comme on le fait pour les professeurs ?
26:39Un professeur, il n'a pas le choix, il va là où on lui dit d'aller
26:41pour qu'il y ait une répartition à peu près homogène sur le territoire ?
26:44– Je ne suis pas forcément obligé d'obliger les gens.
26:45Moi, j'ai du mal toujours avec la contrainte,
26:47mais on peut les inciter, ces personnes-là, à venir s'installer.
26:49– Ce qui est fait depuis des années, ça ne fonctionne pas très bien.
26:51– Il faut les inciter, il faut peut-être leur nom proposer, par exemple,
26:54aux médecins retraités de pouvoir reprendre leur activité,
26:57de ne pas payer d'impôts sur le revenu,
26:59pour pouvoir les inciter à retravailler et à s'implanter justement dans ces déserts médicaux.
27:03Je crois qu'il faut les inciter fiscalement, financièrement,
27:06et puis je crois qu'il faut aussi redynamiser, bien évidemment,
27:09tous les territoires ruraux qui aujourd'hui sont quasiment enclavés,
27:12où on a des difficultés à la fois à embaucher tout court,
27:16à se déplacer, à se former, à aller se soigner.
27:20Voilà, c'est tout un travail, de toute manière,
27:21je crois qu'il faut reprendre tout le travail de A à Z,
27:24pas seulement, je pense qu'il faut recréer un cercle vertueux
27:29qui reporte la France un petit peu vers le haut,
27:32en termes d'éducation, en termes de transport, en termes d'ambition,
27:35en termes de rayonnement, en termes de réindustrialisation, etc.
27:38Et je peux faire la transition, du coup.
27:40– Alors il y a un autre ministre qui prend la lumière
27:42dans ce gouvernement de François Béroux, c'est Bruno Retailleau,
27:45qui est ministre de l'Intérieur,
27:46qui a d'ailleurs fait une conférence de presse cette semaine
27:48pour dresser le bilan de ses six premiers mois d'action,
27:50parce que lui, il faisait déjà partie du gouvernement de Michel Barnier,
27:53qui a été censuré avant Noël,
27:57Bruno Retailleau d'ailleurs, qui est passé en visite,
28:01on le voit là sur ses images, à Grenoble, il y a quelques semaines.
28:04Il veut reprendre notamment le contrôle de l'immigration en France.
28:09Comment vous jugez son action ?
28:11Il est un peu sur une ligne qu'on peut avoir également
28:14du côté du Rassemblement national sur ces questions.
28:16– Eh bien, il est comme beaucoup de LR, que je connais d'ailleurs,
28:19pas M. Retailleau personnellement, mais beaucoup de LR que je connais,
28:21c'est-à-dire qu'il parle comme le Rassemblement national
28:24et il vote systématiquement comme la gauche.
28:28Ce que vous ne montrez pas sur ces photos,
28:29c'est qu'à 200 mètres, il y avait un point de deal à l'ALMA
28:31et qu'une personne sur le bâtiment S a filmé depuis son balcon
28:36la cérémonie tenue par M. Retailleau.
28:39Et à 200 mètres, il montrait qu'il y avait des gens qui étaient en train de dealer.
28:42Et M. Retailleau était venu justement précisément
28:44pour parler de lutte contre le narcotrafic.
28:47Donc si vous voulez, il y a ce choc parfois des images,
28:50il y a le choc de ce que ressentent les Français
28:52et le choc de ce que peut dire un responsable politique, un ministre,
28:56et malheureusement les faits derrière qui ne suivent pas.
28:59En réalité, M. Retailleau n'a rien fait pour lutter contre le narcotrafic.
29:04Il y a toujours autant de dealers,
29:06les opérations coup de poing sont utiles 12 heures, 18 heures,
29:10et puis finalement les trafics reprennent parce qu'en réalité la justice a des carences
29:19pour condamner justement les trafiquants de drogue,
29:23a des carences pour appliquer les peines des dealers.
29:27La France a des carences pour lutter contre le trafic de drogue,
29:30pour lutter pour rétablir la fouille dans les ports, etc.
29:35Le budget de la douane a extrêmement baissé.
29:37J'ai rencontré les douaniers, s'est cherché une aiguille dans une botte de foin.
29:41Et puis en termes d'immigration, M. Retailleau est totalement impuissant.
29:47Il veut, il souhaite appliquer les OQTF, mais elles ne sont toujours pas appliquées.
29:51Parce qu'il n'y a pas cette décision, cette volonté politique aujourd'hui
29:55que de prendre ce problème à bras-le-corps
29:57et parfois de devoir décevoir la gauche.
30:02Parce que toute la droite, ils parlent comme nous,
30:04mais ils ne veulent surtout pas déplaire à la gauche
30:07qui parfois les aide à se faire réélire.
30:11Et ça, c'est un vrai problème aussi.
30:12C'est que pour avoir le courage de lutter contre le narcotrophisme,
30:15pour avoir le courage de lutter contre l'immigration,
30:17il ne faut pas se poser la question de savoir de qu'est-ce que la gauche,
30:21l'équipe de la bien-pensance, va penser de nous.
30:24Il faut agir dans l'intérêt des Français.
30:25Il faut être courageux, il faut être fort, il faut être rapide,
30:28il faut être intransigeant.
30:29Et aujourd'hui, je crois que Bruno Retailleau manque de cette intransigeance,
30:33manque de cette volonté politique.
30:36Vraiment, même au-delà des mots, il n'a pas eu de résultat escompté.
30:41Donc c'est problématique.
30:43Il a été bloqué, effectivement, par l'État algérien
30:45quand il a voulu renvoyer en Algérie des étrangers,
30:51enfin des Algériens en situation illégale en France,
30:53les fameuses OQTF.
30:54Comment vous, si vous aviez été au pouvoir,
30:57vous auriez pu forcer un pays étranger ?
31:01Nous serions revenus sur les accords 68.
31:03Mais je vous rassure, le petit storytelling de Bruno Retailleau,
31:07elle n'est même pas cousue de fil blanc.
31:09C'est-à-dire que vous avez des énormes câbles
31:10qui sont cousus comme ça, fluorescents.
31:13M. Retailleau se plaint de ne pas pouvoir expulser les OQTF.
31:18Et puis, il souhaite être candidat à l'élection de l'LR.
31:21Et donc, il démissionnera de son mandat,
31:26en tout cas de son poste de ministre de l'Intérieur
31:29pour pouvoir se présenter à l'élection interne d'LR
31:33en disant, vous voyez, je n'ai pas pu faire mon travail,
31:37exercer ma mission correctement, convenablement
31:39au sein du ministère de l'Intérieur.
31:40Donc, je décide de démissionner
31:42pour me présenter ensuite à l'élection présidentielle.
31:44Vous pourrez ressortir les images lors d'un prochain JT.
31:46On va voir, puisque c'est prévu au mois de mai.
31:48Donc, on va vite voir si le scénario que vous évoquez va se réaliser.
31:51Il y a un autre candidat à cette élection interne des LR.
31:57C'est Laurent Wauquiez, que vous connaissez bien,
31:59puisque vous avez siégé, et vous siégez encore,
32:01sur les bancs du conseil régional au Véan-Rhône-Alpes.
32:05Laurent Wauquiez qui a fait cette semaine une proposition,
32:07celle d'enfermer les étrangers dangereux sous OQTF,
32:11à Saint-Pierre-et-Miquelon.
32:13Est-ce que là, il n'est pas en train d'essayer de doubler le RN sur sa droite ?
32:16Il ne double rien du tout.
32:17Il fait du chasse-neige parce que sa campagne interne batte l'aile.
32:21C'est ce qu'on puisse dire.
32:22Il est donné à moins de 5% dans l'intégralité des sondages.
32:25Donc, il sait qu'il ne sera jamais président de la République.
32:27Mais par égo, il souhaite évidemment être candidat à l'élection présidentielle,
32:30donc remporter l'élection interne des LR.
32:32Et donc, pour ça, il utilise des petits artifices comme ça
32:34pour essayer de marquer, de marteler quelque chose.
32:38Alors que la seule chose qu'il a martelé,
32:39c'est qu'il a été élu grâce aux voix des écologistes au mois de juillet dernier.
32:43Donc, il n'y a rien à attendre de M. Wauquiez.
32:46Moi, je suis un petit peu surpris, si vous voulez,
32:48qu'on utilise des territoires d'outre-mer
32:51comme des espèces de variables d'ajustement.
32:54C'est un manque de respect pour un territoire qui est magnifique, d'ailleurs.
32:58Et je crois que s'il avait vraiment voulu expulser les OQTF,
33:02il faut dire que ces OQTF doivent être expulsés dans leur pays d'origine.
33:08C'est tout.
33:08Les OQTF, par définition, n'ont rien à faire sur le territoire français.
33:13Et les dom-toms, Saint-Pierre-et-Miquelon,
33:15n'ont pas vocation à servir de camp d'enfermement
33:20ou de je ne sais quoi pour les OQTF.
33:22Laissons les habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon tranquilles.
33:25Laurent Wauquiez, qui était favorable comme d'autres,
33:27à une restriction du droit du sol à Mayotte.
33:30Il la demande d'ailleurs pour l'ensemble du territoire français.
33:32Là, il est en phase avec vous.
33:34Ah oui, effectivement, il est en phase avec nous.
33:36Peut-être un petit peu trop tard,
33:37parce que nous, ça fait 15 ans que nous le proposons.
33:39Mais ce qui est marrant, c'est que lorsque nous le proposons
33:40et que nous le faisons mettre au voie à l'Assemblée nationale,
33:43les LR, comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
33:45votent comme la gauche et votent contre notre proposition.
33:48Laurent Wauquiez, qui est président du groupe LR à l'Assemblée nationale,
33:52pour vous, donc il joue la carte de la Provoque
33:54pour exister médiatiquement avec ce genre de sortie ?
33:57Je n'ai même pas envie d'avoir passé plus de temps
33:58à parler de M. Wauquiez en réalité, donc je vais vous prendre oui.
34:02Bon, il y a un autre élu local qui aime manier aussi la Provoque médiatique,
34:07c'est Éric Piolle, qui a demandé dernièrement
34:10à tester les députés de l'Assemblée nationale,
34:13faire des tests salivaires pour voir s'ils consommaient ou pas de la drogue.
34:16C'est un test sur lequel vous seriez prêt à jouer le jeu ?
34:19Oui, il n'y a pas de problème.
34:20Mais moi, je propose aussi qu'on aille tester les élus
34:22à la sortie du Conseil municipal de Grenoble.
34:26Bon, qu'est-ce que vous pensez de la légalisation ?
34:28Oui, il n'y a pas besoin d'un test salivaire, on a le test olfactif qui suit.
34:32Bon, moi, je n'ai jamais siégé dans aucune de ces assemblées,
34:36donc je vous fais confiance.
34:37Éric Piolle, qui propose aussi plus sérieusement,
34:39je pense que c'était plus de la Provoque,
34:41sa proposition de tester les parlementaires,
34:43mais qui est sur une ligne de légalisation du cannabis,
34:46estimant qu'on n'arrive pas à contrer ce trafic
34:50et que finalement, ça pourrait faire des recettes pour l'État,
34:53ça pourrait développer une filière agricole en France
34:55de légaliser la consommation du cannabis ?
34:57Non, moi, je suis viscéralement opposé à cette légalisation du cannabis
35:02parce que c'est une solution de facilité.
35:06Et puis, vous savez, dans les pays qui ont permis la légalisation du cannabis,
35:11que ce soit la Hollande, par exemple, ou le Canada,
35:13en réalité, vous avez des filières différentes de drogues
35:17qui se mettent en place, avec des drogues beaucoup plus dangereuses,
35:21avec des effets beaucoup plus nocifs pour les habitants.
35:24Et donc, je ne crois pas que ce soit la bonne solution.
35:26Je crois plutôt en la répression, en la prévention, bien sûr,
35:31en la répression, mais pas en la légalisation, non.
35:34Alors, vous avez évoqué en change de sujet tout à l'heure les retraites,
35:38comme quoi la baisse des pensions de retraite pouvait être une ligne rouge
35:41à ne pas franchir pour le Rassemblement national,
35:45qui pourrait entraîner une censure.
35:46En ce moment, la réforme des retraites est en discussion
35:49entre les partenaires sociaux et le patronat.
35:52François Béraud a appelé ça un conclave qui devrait d'ailleurs se terminer prochainement.
35:57On était partis sur une durée de trois mois, si je me souviens bien.
36:00Vous en entendez quoi, de ce conclave ?
36:03Alors, d'abord, nous ne sommes pas intégrés, le Rassemblement national.
36:06Donc, le combat, nous le menons dans l'hémicycle.
36:09Malheureusement, je crains que ce conclave accouche d'une souris
36:12parce que je ne vois pas comment est-ce qu'on pourrait en même temps...
36:16Et d'ailleurs, il a eu énormément de mal à pouvoir s'organiser,
36:19à pouvoir se dérouler comme il le faut,
36:21puisque beaucoup de gens ont claqué la porte, sont revenus, sont repartis, etc.
36:24On cassait de la vaisselle et finalement, on recollait de la vaisselle.
36:27Mais en même temps, nous expliquer qu'il fallait entraîner l'économie de guerre.
36:31On sait que l'État, le déficit de l'État va être bien davantage dans le rouge,
36:39qu'il va falloir faire des économies supplémentaires.
36:41Donc, je ne vois pas comment est-ce que le gouvernement...
36:44D'ailleurs, ils l'ont exclu tout de suite.
36:45On sait très bien qu'ils ne reviendront pas à 62 ans.
36:48Ils l'ont expliqué.
36:49Mais c'est un petit peu la méthode Bayrou d'essayer un petit peu de donner à l'un,
36:53donner à l'autre, faire croire qu'il y a des discussions, des échanges, des réunions, des machins.
36:56Pour au final, n'aboutir à rien.
36:58Et je crois que ce conclave n'aboutira à rien.
37:01Je crois que les Français, aujourd'hui, s'ils veulent un retour à la retraite à 62 ans,
37:04il va falloir qu'ils votent pour le Rassemblement national en 2027.
37:06– Vous restez favorable, justement, à cette mesure, ce retour en arrière sur l'âge de la retraite ?
37:12Marine Le Pen évoquait même 60 ans.
37:14– Les 60 ans, c'était... – Il y a longtemps.
37:17– Il y a quelques années, aujourd'hui, nous...
37:19– Vous êtes en 62 ans.
37:21– 62 ans pour les carrières courtes.
37:23Et puis ensuite, un dégressif pour les personnes qui ont commencé à attraer un peu plus tard.
37:26– Si jamais on reste sur les 64 ans à l'issue de ce conclave...
37:31– Alors, je ne sais pas, ce n'est pas moi qui vais faire le programme du Rassemblement national.
37:34Et puis, je suis incapable de vous dire ce qu'elle sera précisément notre programme en 2027.
37:41Mais aujourd'hui, nous sommes contre, effectivement, cette réforme.
37:44Nous sommes tellement contre que nous avions proposé au mois de novembre, au mois d'octobre, je ne sais plus,
37:48à l'occasion de la niche parlementaire du Rassemblement national,
37:51de revenir à la retraite à 62 ans, un sujet auquel nous sommes majoritairement favorables dans l'Assemblée nationale.
37:59– Avec les élus gauches ?
38:00– Exactement, puisque la gauche y est favorable.
38:02Et par posture idéologique, toute la gauche n'a pas souhaité voter notre proposition à revenir à 62 ans.
38:08Donc, ils sont un petit peu responsables, par deux ou trois fois d'ailleurs, la gauche,
38:12à cette mesure antisociale de la retraite à 64 ans.
38:16Parce que d'abord, ils ont voté Emmanuel Macron deux ou trois fois.
38:18Ils ont voté à chaque fois pour des députés en marche.
38:22Parfois, ils se sont même désistés pour faire élire des députés en marche.
38:25Et malheureusement, ils n'ont pas souhaité notre proposition la dernière fois.
38:28Donc, ils ont une certaine part de responsabilité, je trouve.
38:30– Allez, on reste dans le domaine économique avec la décision très attendue ce jeudi du tribunal de commerce de Lyon
38:37sur l'avenir de l'usine chimique Vancorex du Pont de Clé, un redressement judiciaire depuis huit mois.
38:43Les juges du tribunal, qui sont des chefs d'entreprise, je le précise,
38:46avaient le choix entre un projet de coopérative porté par des salariés et des collectivités locales
38:51qui préservaient 250 emplois sur les 450 actuels.
38:55Et puis, une offre d'un groupe chinois à minima, avec une cinquantaine d'emplois préservés seulement.
39:01Et c'est la proposition chinoise qui a été retenue, entraînant un tollé dans la classe politique.
39:07Comment vous réagissez à cette décision, Alexis Jolie ?
39:09– C'est une honte, c'est un scandale, mais en même temps, c'est aussi la politique menée par Emmanuel Macron
39:19depuis des années, c'est-à-dire dépecer, vendre, brader.
39:24Alors aujourd'hui, notre industrie chimique, mais c'est vrai aussi pour le photovoltaïque,
39:29c'est vrai aussi pour les voitures électriques, c'est vrai aussi pour les éoliennes,
39:32c'est vrai pour le textile, c'est vrai pour l'automobile, c'est vrai pour énormément de secteurs de l'économie
39:38qui aujourd'hui sont mis en concurrence déloyale, mais c'est même plus du dompique,
39:42c'est du vol que la France subit aujourd'hui dans toute une part de son économie,
39:47parce que l'idéologie imposée par Emmanuel Macron, mais pas seulement, par la droite, par la gauche,
39:55et par l'Union européenne, empêche aujourd'hui la mise en place du patriotisme économique
40:01et d'une souveraineté européenne, française.
40:04Aujourd'hui, on parle de souveraineté européenne.
40:06Nous, nous parlons de souveraineté française.
40:08Il y a quelques années, lorsque nous parlions de souveraineté française,
40:12de patriotisme économique, on était des ringards, on saoutait de notre gueule,
40:16on rigolait, on disait « ah, je dis n'importe quoi, vous ne connaissez rien, vous êtes nuls ».
40:20Et aujourd'hui, tout le monde a emmagasiné, a compris qu'il fallait aujourd'hui
40:26faire comme tous les autres pays du monde, comme le font la Chine d'ailleurs,
40:30parce que la Chine a mis en place une politique très protectionniste de son économie.
40:37Les États-Unis le font, le Canada le fait, l'Australie le fait.
40:40Il n'y a que la France qui ne le fait pas.
40:41Il n'y a que l'européenne qui se laisse envahir de produits chinois.
40:45La filière, je crois qu'aujourd'hui, même en Isère, on rencontre énormément de difficultés.
40:51Beaucoup d'entreprises sont mises en difficulté par la Chine.
40:53C'est le cas de Vancorex, c'est le cas de Timtex, dans ma circonscription,
40:58c'est le cas de Valeo à Bourgoin, à l'île d'Abo, c'est le cas aussi de Photowatt à Bourgoin,
41:05qui était la dernière entreprise française à fabriquer des panneaux photovoltaïques.
41:12Mais vous voyez, on ne peut pas critiquer à la fois le dumping économique que nous fait la Chine
41:18et en même temps favoriser ces entreprises-là.
41:21Par exemple, la métropole de Grenoble et les communes de la métropole,
41:26elles utilisent un label qui s'appelle Citergy, je crois,
41:30qui vise à mettre en place des panneaux solaires sur les bâtiments publics.
41:35Très bien, mais ce ne sont que des panneaux photovoltaïques chinois ou qui viennent d'Asie.
41:40Donc il y a une espèce de contradiction dans les agissements des élus,
41:47notamment de gauche, avec la réalité aujourd'hui qui leur éclate au nez, éclate au visage,
41:53avec malheureusement, effectivement, une tragédie pour un secteur de la chimie,
41:59qui fabrique des composants extrêmement importants dans l'industrie,
42:05pour la défense, pour le spatial.
42:06Voilà, donc je trouve aussi que certaines personnes qui ont pleuré beaucoup sur la situation de vent en grex
42:15devraient faire aussi leur examen de conscience.
42:18Vous évoquez peut-être Christophe Ferrari, qui est le président de la métropole,
42:23qui est le maire également du pont de clé,
42:25qui sera d'ailleurs notre prochain invité dans cette émission,
42:28qui lui, un peu comme vous, a clairement pointé la responsabilité de l'État,
42:32estimant que le ministre de l'industrie, Marc Terrati, n'a rien fait.
42:34– Je peux me permettre de dire quelque chose de supplémentaire ?
42:36Effectivement, je rejoins M. Ferrari sur certains points.
42:39J'ai été présent avec Christophe Ferrari et d'autres maires,
42:44Raphaël Guerrero et d'autres parlementaires de l'Assemblée et du Sénat,
42:50à une réunion au mois de février, je crois, autour de François Bayrou.
42:54Et j'ai très vite compris, effectivement, qu'on assistait plus à une tentative de diversion,
43:01où on faisait semblant d'essayer de parler, d'examiner, qu'on avait le dossier,
43:05je parle de Matignon, qu'ils avaient le dossier en tête et qu'ils allaient faire quelque chose.
43:09Et à l'issue de cette réunion, je savais très bien qu'il ne se passerait pas grand-chose.
43:12Et malheureusement, l'État a une responsabilité terrible dans cette situation.
43:17Elle a laissé l'entreprise être vendue à son principal concurrent chinois.
43:21C'est surréaliste, mais malheureusement, encore une fois, c'est aussi permis par l'absence totale
43:26d'une politique de souveraineté économique, de réarmement face à nos adversaires,
43:31à nos concurrents économiques.
43:33Et donc ça, pour le coup, je suis d'accord avec ce Ferrari,
43:36sauf que nous nous défendons depuis très longtemps l'idée de patrottisme économique.
43:39Il aurait fallu nationaliser, même temporairement ?
43:42C'est ce que nous demandions, oui.
43:42Tout à fait, c'est ce que nous demandions, une nationalisation temporaire.
43:45Et à l'issue de cette réunion avec le Premier ministre,
43:47le Premier ministre a dit, non, non, hors de question, qu'on nationalise.
43:49Donc c'était difficile, à la sortie de cette réunion,
43:52de se projeter vers une situation positive,
43:55même si, effectivement, les élus locaux et beaucoup de salariés
43:59se sont démenés pour essayer de trouver une solution
44:02qui, visiblement, était à deux doigts d'aboutir.
44:04Donc cette décision est d'autant plus incompréhensible.
44:07– Alors, j'ai peut-être trouvé un sujet sur lequel vous seriez en phase
44:10avec le gouvernement actuel de François Béroux.
44:13C'est l'instauration d'une dose de proportionnel dans le scrutin législatif.
44:16Il y est favorable, comme, je crois, le Rassemblement national.
44:19Est-ce que vous savez si cette mesure va aboutir à quelque chose ?
44:23– Alors, on en parle de plus en plus.
44:25Visiblement, le Premier ministre devrait rencontrer les présidents de groupe
44:31pour discuter de cette proposition.
44:33Elle devrait peut-être être présentée d'ici cet été à l'Assemblée.
44:36– François Béroux qui fait avoir aussi un retour en arrière
44:40sur la loi du non-cumul des mandats.
44:42Qu'est-ce que vous en pensez ?
44:43– À titre personnel, j'y suis assez opposé.
44:48Maintenant, c'est des discussions qui doivent être négociées.
44:52Ça me paraît difficile de pouvoir revenir,
44:54d'instaurer la proportionnelle sans présenter le cumul des mandats.
44:58Je pense que l'un ne va pas sans l'autre, pour le coup.
45:00– Alors, on peut quand même cumuler aujourd'hui.
45:02Vous êtes la preuve, puisque vous êtes conseiller régional et député.
45:05Ça dépend des types de mandats.
45:07Comment vous arrivez, d'ailleurs, à gérer les deux ?
45:09– Très bien. Vous savez, la région se réunit de moins en moins.
45:12On se réunit, je crois, quatre plénières par an,
45:15donc tous les trois mois.
45:17Mais vous savez, quand on fait ce métier-là,
45:20on n'a pas beaucoup de temps pour soi.
45:21Donc, encore une fois, je le redis,
45:23on tire un peu un tri sur sa vie perso et familiale
45:25pour pouvoir se consacrer uniquement à notre mandat et aux Français.
45:29– Bon, la région qui a quand même pointé vos absences répétées
45:31en séance plénière et aux réunions en commission
45:34pour en engager une procédure en juin dernier,
45:36mettant en doute vos mots d'excuse des arrêts maladie en l'occurrence.
45:40– Mais écoutez, mon état de santé n'a pas à être divulgué sur la place publique.
45:44– C'est une procédure qui est en cours encore aujourd'hui ?
45:47Vous n'avez pas eu de nouvelles de leur part ?
45:50Vous pourriez être amené à rembourser des indemnités ?
45:53C'est un peu, je crois, l'idée de cette démarche.
45:57– Je ne sais pas.
45:57– Bon, puisqu'on parle de cumul des mandats,
46:00est-ce que vous envisagez de vous présenter aux prochaines municipales ?
46:03Vous avez déjà été candidat à cette élection ?
46:05– J'ai été candidat deux fois aux élections municipales.
46:08Ce sera ma troisième campagne,
46:10mais a priori, je ne serai pas candidat en tête de liste sur une liste, sur une commune.
46:15Je serai plutôt en fin de liste pour essayer de pousser la liste
46:19d'une commune que je pense que nous allons gagner.
46:21– D'accord, ce sera quelle commune ?
46:23– Je pense que ce sera les avenirs.
46:25– Sur votre territoire actuel ?
46:27Vous votez dans cette commune ?
46:29– Oui, bien sûr.
46:29– Aujourd'hui, vous êtes domicilié électoralement ?
46:31– Je vote sur la commune, je suis électeur de la commune, oui.
46:34– Est-ce que vous avez toujours un magasin à Villars-de-Lens ?
46:36– Tout à fait, tout à fait.
46:38– Alors, il y a une enquête publique en cours actuellement,
46:41jusqu'au 30 avril à Villars-de-Lens,
46:43sur le projet immobilier porté par Tony Parker
46:46pour aménager une résidence de tourisme haut de gamme
46:48sur le site de la Côte-de-Mille, sans les images qu'on voit,
46:51c'est au départ des remontées mécaniques,
46:53centaines d'appartements pour loger jusqu'à 700 personnes.
46:57C'est un sujet très clivant sur le massif du Vercors,
46:59comme vous avez votre activité là-bas.
47:01Quelle est votre position sur ce projet ?
47:04– C'est très clivant comme dès que vous avez des personnes
47:08qui arrivent avec des idées, un dynamisme,
47:11cette volonté de changer, de bousculer un petit peu les choses.
47:15à Villars-de-Lens, la population est quand même assez entêtée.
47:19Vous avez les habitants de longue date
47:23qui, comme moi, sont assez favorables à un changement,
47:28à un renouveau, à un dynamisme,
47:30parce qu'on sait qu'on doit beaucoup au tourisme, au ski.
47:37Je veux dire, moi, mon commerce, il tourne grâce au ski.
47:40Il ne vit pas grâce aux habitants de Villars-de-Lens
47:42qui ne consomment pas local.
47:44C'est ailleurs étonnant, d'ailleurs, parce que beaucoup de gens
47:46issus de la gauche, qui clament qu'il faut consommer local,
47:52ne le font pas et surtout s'opposent à tout.
47:54Ils s'opposent à tout.
47:55Ils voudraient vivre reclus.
47:58Ils voudraient que le tourisme s'arrête, en fait.
48:00Ils veulent la fin du ski.
48:02Ils le négocient, d'ailleurs, à travers les chartes,
48:04notamment la charte du parc naturel régional du Vercors,
48:07où il est indiqué la fin du ski à Lens-en-Vercors.
48:10Ils veulent finalement qu'on finisse comme Rancurel ou Saint-Martin-Vercors.
48:15Voilà, c'est-à-dire des communes très charmantes,
48:18mais où tous les commerces sont fermés, malheureusement,
48:20au profit d'autres communes comme Villars-de-Lens.
48:22Donc, j'ai bon espoir parce qu'en réalité,
48:23on entend surtout l'opposition,
48:25mais beaucoup de gens sont favorables à ce projet
48:27parce qu'il va redonner un nouveau souffle à la commune.
48:30Il va permettre d'attirer du monde,
48:31notamment en dehors des saisons, et ça, c'est important.
48:33Il va, j'espère aussi, permettre d'attirer de nouvelles populations,
48:36de nouvelles catégories qui viennent à Villars-de-Lens,
48:40qui viennent pratiquer le ski.
48:41Je crois qu'en réalité, il faut, de manière globale, en France,
48:45avoir une réflexion sur la montagne
48:47pour permettre à la montagne de travailler,
48:49d'investir, de se développer,
48:51et surtout, et surtout, donner moins d'importance
48:55aux associations environnementales et aux écologistes
48:57qui empêchent la moindre évolution du monde.
48:59– Les écologistes qui seront également, j'imagine,
49:03remontés contre le projet des Jeux olympiques
49:06dans les Alpes en 2030.
49:10C'est la région qui pilote ce projet avec le Sud.
49:15C'est bien parti pour vous, ce dossier ?
49:18– Je crois que pour les Alpes, oui,
49:19ça a l'air d'aller dans le bon sens.
49:22Pourvu que ça dure, il y a eu quelques problématiques
49:24de nomination de personnes.
49:26Et c'est là aussi que l'ego de certains entre en piste
49:30avec des tensions entre les uns et les autres.
49:32Mais je crois que la montagne, elle mérite bien plus que ça,
49:35bien mieux que cela.
49:36Et de toute façon, les sportifs et cet événement
49:38se fera avec ou sans certaines personnes
49:42qui sont là, je suis désolé, je ne donne pas de nom,
49:44mais sont là pour flatter leurs égaux.
49:47Et puis de toute façon, j'ai bon espoir
49:49que ce soit Marine Le Pen qui puisse inaugurer
49:51ces Jeux olympiques.
49:52– Ce sera effectivement en 2030,
49:54donc ce sera le nouveau ou la nouvelle présidente
49:57de la République qui aura ce privilège.
49:59Avant ça, il y aura les JO en 2028 aux États-Unis.
50:02Et là, c'est Donald Trump qui les inaugurera.
50:05Ce sont les Jeux d'été à Los Angeles.
50:07Comment vous jugez l'action de Donald Trump
50:09depuis son arrivée à la Maison-Blanche ?
50:11– Je crois qu'il respecte son programme.
50:13En réalité, nous, on fait mine d'être surpris
50:15par les décisions qu'il a prises récemment.
50:18Mais en réalité, s'il applique son programme
50:20de manière brutale, c'est vrai qu'on n'a pas l'habitude
50:22de faire de la politique de cette manière-là.
50:24Nous, vous savez, nos dirigeants politiques
50:25sont plutôt mous, ils hésitent, ils sont tiraillés,
50:31ils ne disent pas les choses.
50:33Donc là, il y a un président qui dit, qui affirme,
50:35avec brutalité, c'est vrai, avec une manière particulière
50:37qui est la sienne.
50:39Voilà, la réalité, c'est qu'il défend son pays,
50:44il défend son peuple, il défend son économie.
50:47C'est vrai que c'est dur à encaisser, j'imagine,
50:48pour l'économie américaine aujourd'hui.
50:50Mais j'imagine qu'il sait ce qu'il fait.
50:53Moi, je ne sais pas ce que font mes dirigeants.
50:55Mais je pense que les Américains savent ce que Donald Trump
50:57veut faire, où il va les emmener.
50:59Et puis on verra dans quelques temps quels seront
51:01les bénéfices pour les Américains.
51:03Mais la réponse que nous devons avoir, nous, en France,
51:05c'est de faire la même chose.
51:06Nous, on ne sait pas défendre les intérêts des Français.
51:09Nous, on veut continuer à brader.
51:10On l'a fait avec la Chine.
51:12Hier, une industrie de la chimie qui est vendue aux Chinois,
51:17ce n'est pas possible aux États-Unis.
51:18Ce n'est plus possible.
51:19Et nous, on continue.
51:20Donc il y a une différence de traitement,
51:23en tout cas, entre nos deux continents.
51:26– Et vous ne vous faites pas peur, aujourd'hui, de Donald Trump ?
51:28– Non, non, non.
51:29Je n'ai pas peur de Donald Trump, non.
51:31J'ai plutôt peur d'Emmanuel Macron.
51:33J'ai plutôt peur, vous voyez, d'Elizabeth Borne,
51:35qui veut obliger les enfants à choisir un métier à délai maternelle.
51:38J'ai plutôt peur de certains politiques
51:41qui veulent encore accueillir de l'immigration, etc.
51:45Moi, c'est plutôt mes dirigeants qui me font peur.
51:47– On sent quand même certaines récitances.
51:49Alors, pas chez vous, Alexis Jolie,
51:50mais Jordan Bardella avait reculé cet hiver.
51:53Il devait intervenir lors de la convention conservatrice aux États-Unis,
51:57ce qui était une audience assez exceptionnelle pour un dirigeant français.
52:02Et puis, c'était un retour en arrière au dernier moment,
52:07suite à des saluts nazis de certains dirigeants américains.
52:10– Nous ne sommes pas des soutiens de Donald Trump.
52:11Nous, ce que nous pouvons saluer, c'est le fait qu'effectivement,
52:14un président défend d'abord son pays.
52:18Voilà, « Make America Great Again »,
52:20c'est rendre la grandeur à l'Amérique, c'est défendre les Américains.
52:24Nous, on nous parle de défendre l'Union européenne, etc.
52:28Nous, on veut défendre l'intérêt des Français.
52:30Encore une fois, je vous le dis, quand on vote un texte,
52:32on se demande quel est l'intérêt des Français.
52:33Et c'est en cela que j'ai une pointe d'admiration pour lui, bien sûr,
52:37parce que c'est rare aujourd'hui de trouver des dirigeants
52:39qui sont prêts à sacrifier leur vie,
52:40qui se prennent des balles pour défendre leur peuple.
52:43Voilà, nous, on a des dirigeants qui,
52:46lorsqu'ils sont éjectés à coups de pieds aux fesses,
52:48sont recasés dans des emplois bien payés
52:52ou parce qu'ils ont été nommés par leurs amis.
52:54Voilà, c'est la différence.
52:55– Il y a un autre dirigeant qui défend son peuple à sa manière en ce moment,
52:59c'est le président d'Israël, Benjamin Netanyahou,
53:03qui a reçu aussi la visite de Jordan Bardella.
53:06C'était la première fois dans l'histoire du Rassemblement national
53:08ou du Front national qu'un élu était reçu officiellement en Israël.
53:13On se souvient que Jean-Marie Le Pen a été condamné plusieurs fois
53:15pour antisémitisme.
53:16Il a dû se retourner dans sa tombe ?
53:19– Non, pourquoi ?
53:20Je crois aujourd'hui que les Français de confession juive
53:23ont compris que nous étions la manière de les protéger
53:27face à l'augmentation des faits d'antisémitisme, de l'islamisme
53:31qui aujourd'hui attaquent de manière très importante
53:34les Français de confession juive.
53:37Ce voyage a été organisé par Israël.
53:41Donc c'est Israël qui nous a accueillis,
53:43enfin qui a accueilli Jordan Bardella.
53:46Et donc c'est très bien aussi pour les discussions,
53:48les échanges, les relations que chacun doit avoir
53:51entre les deux pays.
53:52Ils ont été reçus, Jordan Bardella a été reçus comme un chef d'État,
53:55comme Marine Le Pen a été reçus comme une chef d'État
53:58il y a quelques semaines en Afrique.
54:01Aujourd'hui la caricature que veulent faire de nous,
54:03nos adversaires politiques, est désuée, elle est ringarde.
54:07Et les Français comprennent aujourd'hui que nous sommes
54:09leurs protecteurs, que nous allons protéger le peuple français
54:12et y compris les Français de confession juive
54:14qui eux savent qui les menace.
54:17– Eh bien merci Alexis.
54:19– Merci à vous.
54:19– Pour ces réponses à mes questions.
54:22Il vous reste une mission, cette fois c'est à vous de poser
54:24une question à pas à moi, mais à l'invité de la prochaine émission
54:27qui sera donc Christophe Ferrari, le président de Grenoble Alpes Métropole.
54:32– Bonjour M. le Président, cher Christophe,
54:35VanCorex sera donc vendue à une usine,
54:37enfin une entreprise chinoise,
54:40mettant en concurrence donc nos entreprises
54:43et étant donc symptomatique de l'absence aujourd'hui
54:46de souveraineté économique et de patriotisme économique.
54:48Pourtant on a vu depuis de nombreuses années la gauche
54:52notamment attaquer par de nombreuses normes,
54:56par de nombreuses attaques vis-à-vis de l'énergie en France,
55:03mettant en concurrence encore une fois nos industries françaises.
55:06Est-ce que vous n'avez pas le sentiment d'être un petit peu responsable,
55:09vous et vos amis en France et au Parlement européen,
55:12sur une situation qui aurait pu être évitée
55:13si nous avions appliqué depuis quelques années
55:15le patriotisme économique et le protectionnisme intelligent ?
55:19– Merci Alexis Joly, Christophe Ferrari vous répondra sur ce plateau
55:23dans la prochaine émission.
55:25Je vous rappelle que vous pouvez retrouver
55:26tous les QG politiques de Télégorlobe en ligne sur notre site internet.
55:30Il y a même ceux d'Alexis Joly des années précédentes.
55:34Merci à tous.
55:34– Sous-titrage ST' 501
55:43– Sous-titrage ST' 501

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