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00:00Europe 1, 9h31, Culture Média, Thomas Hill.
00:04Merci d'être avec nous pour la suite de Culture Média.
00:07Dans un instant, nous recevrons la grande chéla,
00:09mais on est toujours avec l'animateur Fabrice,
00:12et on va continuer, Fabrice, à se balader dans vos souvenirs avec quelques petits sons.
00:17Voici le premier.
00:18Vous n'allez pas me planter là sans rien m'acheter ?
00:21Vous m'avez fait tout déballer.
00:23Moi ? Je ne vous ai rien demandé ?
00:25Ah bon ? C'est comme ça que vous le prenez ?
00:28Parlons plus.
00:28Écoutez, des cravates, j'en ai plein une commode.
00:33Des stylos, j'en ai trois.
00:34Des petites amies, j'en ai pas.
00:35Alors ?
00:35Vous n'allez pas me faire croire ça à moi, bien comme vous êtes.
00:38Et artiste, en plus.
00:40Vous ne vous reconnaissez pas, Fabrice ?
00:41Mais non, qu'est-ce que c'est, ça ?
00:43C'est votre premier film.
00:44À 16 ans, vous jouez dans Les Jeux Dangereux, en 1958.
00:49Ah oui, oui, oui, c'est vrai, oui.
00:51Parce qu'il faut expliquer que votre père biologique est René Simon,
00:54le fondateur du cours Simon,
00:55et votre père adoptif Maurice Bessie était, lui, un célèbre critique de cinéma, scénariste.
01:01Donc, vous avez vraiment baigné au départ dans ce milieu du cinéma.
01:04Ah oui.
01:05Moi, j'ai vécu à la maison.
01:08Il n'était pas rare de voir débarquer pour le petit déjeuner une star mondiale.
01:14Ah, c'est hallucinant.
01:15Moi, je me souviens très bien d'avoir pris mon petit déjeuner à la maison avec Orson Welles.
01:21Wow, wow, wow.
01:23Rien que ça, bro.
01:24Et j'ai des anecdotes extraordinaires sur Orson, sur tout un tas de gens du cinéma.
01:31Mon père a été intime avec tous,
01:33et notamment Duvivier, par exemple, le grand réalisateur Julien Duvivier,
01:38et plein d'autres, Marcel Carnet, etc.
01:40Et vous, vous n'avez pas eu envie de pousser plus loin votre carrière d'acteur ?
01:44Parce que je trouve que vous avez le physique, la voix d'un acteur.
01:47Vous auriez pu aller vers ça, non ?
01:49Écoutez, vous avez du nez, parce que, en fait, lorsque j'ai fait ce film,
01:53tout à fait par hasard, comme tout ce que j'ai fait dans ma vie,
01:56c'est le hasard qui a guidé les choses.
01:58Et je trouvais ça beaucoup plus rigolo que d'aller au lycée.
02:02Et à la fin du film, j'ai dit à mes parents,
02:07ah, j'aimerais bien continuer tout ça.
02:08Oui, d'abord, tu vas passer ton bac.
02:11Alors, pour passer le bac, comme tu as raté pas mal de mois de lycée,
02:15tu vas aller en pension, bachoter, puis tu vas bosser,
02:19puis quand tu auras passé ton bac, tes bacs,
02:21puisqu'à l'époque, il y en avait deux, et deux complets,
02:25on en reparlera.
02:27Et à la fin de ma carrière, lorsque j'ai pris ma retraite,
02:31je me suis rendu compte qu'au fond, j'aurais voulu être acteur.
02:35Mais je ne le savais pas.
02:37Je ne le savais pas, et j'avais en plus très peur de ça.
02:40Parce qu'on m'avait vraiment flanqué la trouille,
02:43en me disant, tu sais, ce n'est pas des métiers,
02:45c'est le miroir aux alouettes,
02:46tu peux être clochard, finir clochard, etc.
02:49Donc, vous avez du nez,
02:51parce qu'en fait, c'est ça que j'aurais voulu faire.
02:54Mais je suis ravi de ce que j'ai fait.
02:55C'était merveilleux, j'ai eu une vie extraordinaire.
02:58Mais voilà.
02:58Et avant d'en revenir à la télévision,
03:01vous vous êtes donc aussi essayé à la chanson.
03:03Moi, je trouve ça pas mal du tout.
03:23François-Fabrice, c'était votre nom à l'époque, votre pseudo.
03:27Il y a des choses qui ont moins bien vieilli que ça.
03:28C'était très sympa.
03:29Alors, ça n'a pas marqué l'histoire de la chanson.
03:31Ah, ça, on ne peut pas dire.
03:33Mais c'était assez réussi.
03:36Et puis alors, ensuite, vous avez commencé à faire de la télévision,
03:39Fabrice, et de la radio,
03:40en présentant des jeux comme celui-ci, par exemple.
03:49Je ne sais pas si ça vous parle, ça.
03:51Si ça vous parle, à tout cadeau ?
03:53C'est une musique que j'ai composée, ça.
03:54Ah, d'accord.
03:55Ah oui, oui, oui.
03:56C'est un générique que j'ai fait, oui.
03:58Avec un bon tant pis ?
03:59Oui.
04:01Avec une espèce d'orgue électronique.
04:08Ça n'a pas non plus marqué l'histoire de la musique.
04:10Non.
04:11Mais c'était un jeu avec Sophie Garel.
04:13Et c'est vrai que vous avez présenté beaucoup de jeux au cours de votre carrière,
04:16Fabrice, les jeux du dimanche, Trivial Poursuite.
04:20Et puis ensuite, vous avez fait aussi des pas de côté, comme cette émission.
04:23Est-ce que ça vous dit quelque chose ?
04:32Il y a une vraie chaleur.
04:34C'est quoi ?
04:34C'est une émission de Pascal Brognaud.
04:37Sexy folie.
04:38Ah !
04:39Dans les années 80, c'était très années 80.
04:42Vous avez les bleus et les yeux au ciel, Fabrice.
04:44Vous y aviez une rubrique assez particulière, Fabrice, dans cette émission.
04:47Je ne me souviens pas.
04:49C'était une rubrique strip poker, durant laquelle deux couples avaient un questionnaire un peu érotique
04:55et ils devaient enlever un vêtement à chaque bonne réponse.
04:58Apparemment ?
05:00Vous n'en souvenez pas ?
05:01Pas bien, non.
05:02Ah oui, si.
05:02Mais en fait, c'est un de mes vieux rêves, ça.
05:04J'ai toujours eu envie, non pas de me déshabiller devant tout le monde,
05:08mais de faire une émission érotique.
05:10Ah bah, et voilà.
05:11Il n'y a rien de plus difficile que ça.
05:14L'érotisme, c'est difficile de le faire sans montrer un peu.
05:19Oui, sans que ça tombe dans la vulgaire.
05:21C'est très compliqué parce qu'il faut faire ça par petites touches et tout.
05:26Et je n'ai plus pas le talent d'inventer une émission érotique qui tienne la route.
05:32D'ailleurs, il n'y en a pas eu beaucoup.
05:33Il n'y en a pas eu beaucoup.
05:34Non, il n'y en a pas eu beaucoup.
05:35Mais dix ans plus tard, vous ferez aussi ce grand chose sur le couple.
05:41Moi, ça, je m'en souviens.
05:43Moi aussi.
05:44C'est pour la vie, c'est pour la vie.
05:46Oh bah, je sanglotais tout le temps.
05:49C'était des couples qui venaient se raconter.
05:51C'est ça, c'était en prime sur TF1 ?
05:52C'était des gens qui venaient raconter leur vie
05:54et qui essayaient de former un couple qui fonctionne, bon.
06:00Et alors, ils racontaient leur vie.
06:01Et malheureusement, souvent, ce n'était pas d'une gaieté folle.
06:05Et comme je suis un être sensible,
06:07eh bien, il y a des moments, ça me faisait pleurer.
06:11Vous étiez souvent ému, oui.
06:12Alors, les cadreurs, ils attendaient tous les larmes à l'œil.
06:16Ils étaient là, ils n'avaient pas pleurer, oui ou non.
06:18Et en fait, j'en ressortais de là,
06:21mais je mettais 48 heures à m'en remettre.
06:25Ah oui, à ce point-là.
06:25Ah, c'était épuisant.
06:26D'abord, c'est très long, très difficile à faire.
06:29Et j'étais épuisé, puis j'étais ému.
06:31J'étais un peu bouleversé par moments, oui.
06:34Et alors, je me souviens de vous aussi, Fabrice,
06:36dans cette émission, évidemment.
06:37Interville, on formait un binôme avec Jean-Pierre Foucault.
06:48Oui, avec Jean-Pierre.
06:50Et alors, l'émission va revenir cet été.
06:52Vous avez vu ça dans une nouvelle version.
06:53Avec Nagui, je crois.
06:54Avec Nagui, avec Bruno Guillon, sans vachettes.
06:57Vous, vous les avez bien connues, les vachettes, Fabrice.
06:59Vous les avez redoutées, même.
07:01Ah, moi, j'avais très peur des vachettes.
07:02Et je dois dire qu'avec cet extraordinaire courage
07:06qui me caractérise,
07:07un jour, il y a les vachettes qui chargent.
07:10Et il y avait Foucault qui était devant moi.
07:13Je l'ai poussé vers les vachettes
07:16pour qu'il fasse un bouclier.
07:20Ça fait peur, ces bestiaux-là.
07:22C'est pas pour Jean-Pierre.
07:23Oui, le pauvre.
07:24Enfin, non, mais je l'aime beaucoup
07:26parce qu'on s'est bien amusés ensemble.
07:28Et puis, on riait des mêmes choses.
07:30Et puis, on riait de nous-mêmes, d'abord.
07:32Quelle émission intervile, quand même.
07:34C'était quand même quelque chose.
07:35C'est un truc de battleur, là.
07:36C'est ça qui est génial.
07:37Bien sûr, c'est essentiellement une émission de battleur.
07:40Et Guilux venait à tous les tournages.
07:42Oui.
07:43Il était là alors qu'il n'avait plus de vraiment...
07:44Il n'avait plus d'intérêt financier dans cette affaire.
07:47Mais il venait là parce qu'il adorait son métier,
07:50parce qu'il aimait ces émissions auxquelles il avait participé.
07:53C'est quand même un des pionniers de la télé.
07:55Il a inventé plein de trucs.
07:57Et un monsieur âgé, déjà, et sous des soleils effroyables du mois d'août,
08:03à Montauban, il faisait 40 degrés.
08:06Et bien, il était sur le plateau.
08:09Et il rentrait des clous qui dépassaient du décor, etc.
08:13Je trouvais ça assez émouvant.
08:15Aimer son métier à ce point-là, c'est émouvant.
08:18Et vous faites partie de ceux, Fabrice,
08:19qui pensent que c'est une bonne chose de ne plus jouer avec les animaux,
08:22de ne plus avoir de vachettes, ou ça vous agace ?
08:24Qu'est-ce que vous en pensez, vous ?
08:26Moi, évidemment, ça faisait partie de l'émission, les vachettes.
08:30C'était un folklore, etc.
08:32Qu'il n'y ait plus de vachettes,
08:33ça ne me pose pas de problème particulier.
08:37Je ne sais pas pourquoi il n'y en a plus.
08:38Pourquoi elles n'étaient pas bien, ces pauvres bêtes ?
08:41C'est le fait de jouer avec des animaux, je pense.
08:44Jouer avec des animaux, oui.
08:46Tout comme les tigres dans Fort Boyard.
08:48C'est ce qui se passe en ce moment.
08:52Moi, j'aime beaucoup les animaux.
08:54J'ai toujours vécu avec des animaux, avec des chats notamment.
08:59Et j'adore les animaux, mais là, je ne me rends pas bien compte.
09:03Je ne sais pas.
09:04Est-ce que ça va enlever beaucoup à l'émission ?
09:06Ce n'est pas sûr.
09:07Est-ce que c'est une bonne chose pour les vachettes ?
09:10C'est possible.
09:11Voilà, je laisse chacun juge.
09:14Donc vous regarderez cet été intervile.
09:15Oh, j'en prends un coup d'œil, oui.
09:16Ce serait devant votre écran.
09:18Merci Fabrice d'être venu nous voir ce matin.
09:20C'était un bonheur de vous recevoir.
09:22Merci beaucoup.
09:23Vous êtes très gentil, merci à vous tous.
09:24Juste avant de partir, un petit truc.
09:26C'est quand même par Europe 1 que je me suis intéressé à la radio quand j'étais adolescent.
09:34Parce que j'écoutais pour ceux qui aiment le jazz.
09:36J'étais un fou de jazz.
09:38Avec Daniel Filippaki.
09:39Filippaki et Franck Tenno.
09:41C'était extraordinaire à l'époque.
09:43C'était à 10h le soir.
09:45Et j'étais pensionnaire.
09:46Et j'écoutais ça sous les draps.
09:48En écoutant Miles Davis, etc.
09:50Un petit salut à l'Europe de l'époque.
09:52Eh bien l'Europe de l'époque qui fête ses 70 ans cette année.
09:55Cette année, c'est la grande année anniversaire d'Europe 1.
09:59Donc vous pouvez retrouver tous ces moments, Fabrice et ainsi que les auditeurs,
10:02en podcast sur europe1.fr.
10:04Et notamment des moments avec Daniel Filippaki.
10:06La suite, Thomas Hill, avec votre invité culture dans un instant.
10:09Mais oui, dans un instant, on sera avec votre vieille amie, Sheila,
10:12avec qui vous avez traversé beaucoup de grands moments.
10:15Eh bien elle va faire son entrée dans ce studio dans un instant.
10:18A tout de suite.