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  • 11/04/2025

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00:00Vous écoutez Culture Média sur Europe 1, 9h30, 11h avec Thomas Hille et votre invité ce matin Thomas.
00:06Oui, c'est un honneur de recevoir ce matin un grand monsieur de la télé, de la radio, François Nazaire, René, Simon, Bessy.
00:13Tout ça !
00:14Dit Fabrice. C'est marrant d'ailleurs que vous n'ayez pas choisi un des quatre prénoms qui composaient votre nom.
00:19Vous avez voulu aller en chercher encore un autre, Fabrice.
00:22Oui, parce que je voulais faire FF.
00:25Voilà, c'est ça, il fallait que ça fasse FF.
00:27Et en fait, j'ai chanté Personne n'était à l'abri d'une erreur et François, Fabrice, ça faisait FF.
00:35Et quand je suis rentré dans une radio concurrente que vous connaissez bien.
00:41Au Luxembourg.
00:42On s'est bien bagarré pendant 35 ans, 40 ans.
00:46Mais ce fut une belle bagarre et il y a eu de belles choses des deux côtés.
00:50Qu'est-ce que j'étais en train de dire ?
00:52Ah oui. Alors, je me suis dit, ils m'ont dit, bah oui, mais vous chantez sous le nom de François Fabrice, c'est un peu embêtant quand on est animateur et il ne faudrait pas de confusion, il faut trouver un nom.
01:04Alors j'ai cherché, puis comme j'aimais beaucoup le personnage de Fabrice Deldongo, j'étais en train de le lire et je me suis dit, tiens, Fabrice, ça va très bien, voilà.
01:15C'est comme ça que c'est parti.
01:16Et alors, officiellement, Fabrice, vous vous êtes retiré des médias il y a 25 ans maintenant, en l'an 2000.
01:22C'était volontaire ou on vous a montré la sortie ? Comment ça s'est passé ?
01:25C'était plutôt volontaire parce que c'était l'an 2000, parce que j'allais avoir 60 ans.
01:33Je trouvais que tout ça, bon...
01:34Vous avez arrêté les deux en même temps, radio et télé à la fois.
01:37Oui.
01:38La même année.
01:38Ils avaient l'intention, comme on dit, de rajeunir les cadres, bon, mais ils ne savaient pas trop comment s'y prendre.
01:47Et moi, j'ai fait savoir à la direction que j'en avais assez, j'avais fait mon temps et que j'allais partir parce que j'avais en fait d'autres projets.
01:57Bon, alors, ça s'est passé très bien, à l'amiable, on ne s'est jamais fâché.
02:03Mais il n'y a pas eu un immense vide quand on a fait tout ce que vous avez fait, vous, sans émission, on est en week-end, on entendait que Jean-Luc Lemoyne, et d'un coup, plus rien ?
02:11Non.
02:12Pas vraiment, parce que le premier jour où j'ai fait ce métier, où j'ai commencé cette carrière, je savais qu'il y aurait un dernier jour.
02:19Et je m'y étais préparé depuis fort longtemps.
02:22Je m'étais dit que je préférerais, évidemment, que ce soit moi qui choisisse, ce qui s'est à peu près passé comme ça.
02:28Ils m'ont demandé au dernier moment, parce qu'il y a eu des vagues dans tous les sens, de reprendre l'émission de Bouvard, les grosses têtes.
02:37Oui.
02:39Et je leur ai dit non, moi, maintenant, je nonce, je ne peux pas.
02:42Vous avez annoncé dans tous les journaux qu'il fallait renouveler les cadres, renouveler-les.
02:47Mais moi, en plus, j'ai d'autres projets, donc je ne peux pas le faire.
02:51Est-ce que tu peux rester jusqu'à la fin de la saison, jusqu'au mois de juin ?
02:54J'ai dit oui, ça me paraît logique, je reste jusqu'au mois de juin, et puis après, bon, au revoir à tous.
02:59Voilà, comment ça s'est passé.
03:00Et alors, évidemment, dans vos 35 ans de carrière, Fabrice, il y a une de vos émissions qui a particulièrement marqué les téléspectateurs, c'est celle-ci.
03:07À la queue le le, à la queue le le, à la queue le le, à la queue le le, tout le monde s'éclate, à la queue le le, tout le monde s'éclate.
03:19L'Atlas, c'était tous les soirs, à l'heure du JT sur FR3, vous étiez le professeur d'une classe de cancres, des humoristes, dont vous notiez chacun des sketchs.
03:28Et alors, il y avait vraiment de tout, il y a eu du très bon comme du assez mauvais aussi, parfois.
03:33Forcément, quand c'est tous les jours, vous ne pouvez pas tous les jours travailler dans le génie.
03:38Donc, il y avait effectivement des émissions qui étaient fabuleuses et d'autres qui étaient beaucoup moins bonnes.
03:44Et les notes, c'était vraiment vous qui les donniez, on ne donnait pas de consigne ?
03:47Non, rien. Simplement, moi je leur avais dit, c'est très difficile de noter des professionnels, parce que c'était de jeunes professionnels, mais c'était des professionnels.
03:57C'est difficile, et puis, ça pourrait vite tourner au navrant, parce que, je suis un type, vous êtes très mauvais, etc.
04:05Non, je m'arrangeais pour être aimable et pour donner des notes qui étaient quand même des bonnes notes.
04:12D'autant plus qu'on n'est pas à l'abri d'une erreur.
04:15Rappelez-vous mon début de carrière dans cette digne maison, et où ils m'ont dit que je ne ferais jamais rien dans ce...
04:21Mais tout le monde peut se tromper.
04:24On ne sait pas ce que les gens vont devenir.
04:26Et il n'empêche que vous avez révélé toute une génération d'humoristes.
04:29Élie Kaku, Muriel Robin, Michel Larocque, Pierre Palmatte, Vincent Lagave, Jean-Marie Bigard, ils ont tous démarré dans cette émission dans la classe.
04:37Ça a duré 7 ou 8 ans, c'est ça ?
04:40Ça a duré 7 ans, puisque ça a démarré le jour de la naissance de ma fille, alors ça évidemment, je m'en souviens.
04:48Et ça s'est arrêté en 1994, où le patron de la chaîne, qui n'aimait pas l'émission,
04:56parce que dans ses dîners en ville, on lui disait que cette année n'était pas une émission...
05:00Oui, c'était pas très aimé par l'intelligentsia à la classe.
05:03Ah, pas du tout !
05:04Trop populaire !
05:05Le problème, c'est que l'intelligentsia déteste tout ce qui est populaire.
05:11C'est assez incompréhensible, mais c'est comme ça.
05:14Alors, il a supprimé l'émission deux jours avant de partir.
05:20Moi, j'en avais assez, ça faisait 7 ans, c'était beaucoup quand même.
05:237 ans, tous les jours, c'était un peu fatigant.
05:26Puis j'avais envie de changer, etc.
05:28Enfin, ça a été une belle aventure.
05:30Alors qu'au départ, c'était quand même pas gagné, cette histoire,
05:31parce que ça remplaçait une institution, les Jeux de 20h, qui occupaient la case jusque-là.
05:36C'est une idée de Guilux, la classe.
05:39Au départ, ils voulaient l'appeler Chahubahut, mais c'était déjà déposé.
05:42Il paraît, oui.
05:43Donc c'est devenu la classe.
05:45C'est vrai qu'aujourd'hui, on vous en parle encore de cette émission.
05:47Ah bah bien sûr !
05:49Bien sûr, mais c'était encore une de ces idées de Guilux,
05:54qui en avait 72 par jour.
05:56Mais là, ils n'avaient absolument rien préparé.
06:00C'est-à-dire que, tu vas présenter l'émission, la classe.
06:05Oui, bon.
06:06Et alors, c'est quoi ?
06:07Eh bah voilà, il y a des gens qui sont là, c'est une classe, ils sont élèves,
06:11et puis ils font rire.
06:13Oui, mais ils font quoi pour faire rire ?
06:16Oh bah tu sais, ils se débrouillent.
06:18Voilà, ouais.
06:19Tu dis, mais attends, elle dure combien de temps l'émission ?
06:21Il y a à peu près une demi-heure.
06:22Tu dis, on va faire rire pendant une demi-heure sans avoir rien comme biscuit ?
06:27C'est pas possible.
06:29Mais si !
06:30Il y avait des gens comme Patrick Topalov, des gens comme ça, etc.,
06:33qui a travaillé ici à l'Europe.
06:35Et ça a été une catastrophe, évidemment.
06:38Et au bout de trois jours, il y a une deuxième production,
06:41celle de Jacques-Antoine, Téléunion,
06:43qui, avec Guilux, a repris l'émission en main,
06:46et qui ont fait un truc tout simple,
06:48c'est de faire des sketchs.
06:49Et les jeunes sont arrivés avec des sketchs.
06:52Vous vous souvenez des audiences ?
06:53Parce que j'ai l'impression que tous les Français regardaient ça à 20h.
06:55J'ai regardé par curiosité,
06:57en préparant cette émission,
06:58c'est monté jusqu'à des 25% d'audience face aux JT de 20h.
07:02Donc c'était très puissant à la classe à une période.
07:05On va continuer à revenir sur quelques grands moments de votre carrière,
07:09Fabrice, dans un instant.
07:10Mais d'abord, c'est le journal des médias qui arrive tout de suite.

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