Sur CNEWS, jeudi 10 avril, l'avocat Pierre-Henri Bovis s'interroge sur le timing de la déclaration d'Emmanuel Macron sur la Palestine.
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00:00D'un point de vue, on peut rentrer dans la technicité,
00:03mais d'un point de vue du droit international,
00:04ça ne change pas fondamentalement les choses.
00:07Parce qu'un État, sans juridique du terme,
00:09c'est un peuple, c'est un territoire,
00:10c'est un sentiment d'appartenance.
00:11Donc, en clair, aujourd'hui, la Palestine est un État,
00:15en tant que tel, selon le droit international.
00:17Le reconnaître, c'est lui donner une légitimité
00:19sur le plan politique.
00:21Et donc, c'est là où on peut se poser la question,
00:22effectivement, du timing.
00:24Est-ce que c'était le bon moment, effectivement,
00:26pour donner de la légitimité à l'État palestinien,
00:28en l'État, avec le Hamas, aujourd'hui,
00:30qui n'est pas encore éradiqué ?
00:31Donc, c'est vrai qu'en termes de temporalité,
00:33on peut se poser la question de cette question-là,
00:36de vouloir remettre sur la table aujourd'hui,
00:38je ne dis pas qu'il ne faut pas le faire,
00:39mais de remettre aujourd'hui ce fameux débat
00:40avec les accords d'Oslo qui ont échoué
00:42pour cette solution à deux États,
00:44avec ce principe de réciprocité, il faut le dire aussi,
00:47parce qu'Emmanuel Macron a insisté là-dessus,
00:48un principe de réciprocité pour que aussi les autres pays
00:50puissent reconnaître l'État d'Israël.