Frédéric Durand et Élisabeth Lévy reviennent sur les déclarations d'Emmanuel Macron sur le conflit en Ukraine.
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00:00 – Ce qui est certain, c'est qu'il met ses oppositions en difficulté,
00:05 puisque si vous dites "mais non Macron a tort de dire ça
00:08 et de vouloir envoyer les troupes au sol etc."
00:10 à ce compte-là vous êtes rangé immédiatement dans le camp de Poutine,
00:12 c'est un peu ça le jeu.
00:13 – Complètement, ou alors vous êtes lâche, à minima vous êtes lâche,
00:17 non à minima au pire vous êtes un ami de Poutine.
00:19 – Oui voilà, vous êtes lâche et vous êtes un ami de Poutine.
00:21 – Ah oui, vous pouvez avoir le doublé au championnat.
00:23 – Je pense que c'est le doublé pour le main pris.
00:24 Donc si vous voulez, cette manière-là de rentrer en campagne européenne,
00:27 elle est plutôt… elle est assez intelligente, elle est très dangereuse
00:31 parce qu'évidemment se servir d'une actualité aussi grave, aussi brûlante
00:38 pour pouvoir finalement refaire le scénario,
00:41 parce que là le scénario c'est RN en marche, on a bien compris,
00:44 enfin Renaissance, on a bien compris quel était le scénario
00:47 qu'on nous resservait à chaque fois pour nous redire au bout d'un moment
00:51 et à la fin "mais attention parce qu'il va falloir maintenant faire barrage au RN".
00:56 C'est-à-dire que ça fait 7 ans qu'ils sont en commande, qu'il ne faut…
00:59 alors il n'y a qu'eux en plus qui peuvent faire barrage au RN
01:02 en prenant des dispositions qui soient en faveur du peuple français,
01:06 parce que s'ils le faisaient mon Dieu, mais le RN automatiquement baisserait,
01:10 comme ils ne le font pas, ils vont nous demander à nous ensuite
01:12 avec notre bibliothèque de vote évidemment de le faire.
01:14 Donc si vous voulez, j'ai l'impression que ça se voit maintenant,
01:17 que ça se voit un peu…
01:18 – C'est un peu gros, si ça vous voulez dire, un peu trop.
01:20 – Je crois que c'est un peu trop gros et d'autant plus qu'il n'y a pas que le RN aujourd'hui
01:23 qui s'oppose à ça, j'ai écouté sur votre télé…
01:26 – Ah ben non, on vient d'entendre Emmanuel Bopard.
01:29 – Voilà, Emmanuel Bopard, il y a beaucoup de gens qui s'opposent à dire
01:32 "il n'y a plus de limite", c'est ça qui fait peur.
01:35 Dire "il n'y a plus de limite", ça veut dire quoi ?
01:36 Alors non seulement on envoie le troupeau au sol, mais pourquoi on n'y va pas ?
01:39 – Mais attend, Bardo, est-ce que quand même, moi je veux quand même risquer une défense,
01:43 je ne m'éconnais pas, l'instrumentalisation, ça c'est vraiment…
01:47 si c'est que ça, c'est vraiment dégoûtant.
01:49 Maintenant, qu'est-ce qu'il est passé ?
01:50 La première déclaration, il sort d'un sommet européen,
01:53 et il dit "on a parlé de cette éventualité",
01:55 parce que, si vous voulez, qu'est-ce que ça veut dire dans l'autre sens ?
01:59 C'est-à-dire si on dit "c'est exclu", et je vous donne un autre exemple,
02:02 aujourd'hui Biden a dit "Israël ne peut pas attaquer Rafa, c'est exclu",
02:06 ça veut dire quoi ? Que le Rama c'est un Rafa aujourd'hui,
02:08 et qu'il peut rester un Rafa puisqu'il le sait,
02:10 c'est-à-dire dire à l'adversaire "voilà ce qu'on va faire ou ce qu'on ne va pas faire".
02:14 – Non mais là ça va plus loin.
02:16 – Et dernière chose, tous les partis qui étaient là,
02:20 la même unanimité, il y en a une grande partie qui ne vont pas voter l'aide à l'Ukraine,
02:25 donc qui nous disent, qui versent des larmes de crocodile,
02:28 en nous disant "oui on veut aider les Ukrainiens mais pas avec des soldats",
02:31 alors pourquoi ils ne votent pas l'arme ?
02:34 À ce moment-là, ça veut dire quoi ?
02:35 Ça veut dire qu'on ne veut pas les aider du tout.
02:37 – Bon.
02:38 [Musique]
02:41 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]