Jeudi 10 avril 2025, retrouvez Pierre-Yves Dugua (Correspondant américain) dans SMART BOURSE, une émission présentée par Grégoire Favet.
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00:00Smart Bourse vous est présenté par Silex, conseil en investissement, produits structurés, gestion d'actifs, technologie.
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00:21Chaque jour vous nous retrouvez à 20h30 si vous nous suivez à la télévision via vos box
00:25et vous nous retrouvez également tous les jours en replay sur bsmart.fr ou encore en podcast sur l'ensemble de vos plateformes préférées.
00:31Au sommaire de cette édition ce soir, analyse d'un coup de théâtre spectaculaire,
00:37effectivement survenu hier en début de soirée en Europe, en début d'après-midi aux Etats-Unis
00:43avec l'annonce d'une pause de 90 jours pour les tarifs dits réciproques qui frappaient depuis à peine 14h75 pays dans le monde.
00:53Le rétro-pédalage de Donald Trump aura été peut-être aussi rapide que les précédents
00:59concernant la Colombie, concernant le Canada et le Mexique.
01:02On se souvient effectivement que Donald Trump n'en est pas à sa première capitulation
01:06quand il s'agit de stratégie tarifaire.
01:09En revanche, sur la Chine, le ton se durcit et se durcit au point qu'on peut parler d'un embargo tarifaire
01:15désormais sur les produits chinois avec des droits de douane qui se sont élevés à 125%.
01:20Mis bout à bout, 10% de tarifs universels, 125% de tarifs sur la Chine,
01:24ça fait toujours des Etats-Unis le pays au monde avec les droits de douane les plus élevés aujourd'hui,
01:29des droits de douane qui restent largement supérieurs en moyenne à 20%.
01:33Quelles pourraient être les conséquences de ces tarifs qui restent en place ?
01:39C'est bien sûr la question que nous poserons à nos invités dans un instant.
01:42Et puis commentaire sur ces réactions de marché spectaculaires à la hauteur du coup de théâtre
01:47avec une séance historique hier aux Etats-Unis à tout point de vue.
01:51Pauline Grattel vous raconte ça dans un instant.
01:53Et nous y reviendrons bien sûr encore dans le dernier quart d'heure de Smart Bourse ce soir
01:56qui sera un quart d'heure américain spécial avec notre correspondant américain Pierre-Yves Dugas
02:00en visioconférence avec nous depuis Washington.
02:15Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse nous retrouvons Pauline Grattel
02:18qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
02:20Bonsoir Pauline.
02:21Bonsoir.
02:21Et c'est donc un coup de théâtre spectaculaire sur les droits de douane.
02:24Oui c'est effectivement un véritable retournement de situation que vivent les marchés mondiaux.
02:29Donald Trump qui continue de dicter la tendance annonce une pause de 90 jours
02:33dans l'instauration des droits de douane soi-disant réciproques pour tous les pays
02:37à l'exception de la Chine.
02:38On y reviendra.
02:39Pour le reste ce seront des tarifs planchers de 10% qui restent appliqués à ce stade
02:43ainsi que les tarifs spécifiques de 25% sur l'acier et l'aluminium.
02:48Donald Trump a concédé lors d'un point presque que les tarifs ont effrayé des investisseurs fébriles.
02:53En réponse, l'Union Européenne suspend sa riposte qui avait été adoptée hier pendant 90 jours.
02:58Revenons donc sur la Chine qui reste évidemment l'ennemi public numéro 1 des Américains.
03:03Oui, alors que Trump annonce ce répit de 90 jours, il pointe aussi du doigt le manque de respect de Pékin
03:09qui avait répondu en taxant à son tour les produits américains de 84% hier.
03:13Une escalade qui ne s'arrête pas là puisque alors que 75 pays ont droit à une pause,
03:18la Chine, elle, voit ses droits de douane à nouveau relevés de 104 à 125%.
03:23Pékin, qui avait indiqué être prêt à se battre jusqu'au bout, continue d'appeler les Etats-Unis à la raison.
03:28Bon, et les marchés ont donc vécu ces annonces de Trump, ce rétro-pédalage comme un soulagement intense
03:34au point qu'on peut peut-être même parler d'euphorie sur les dernières heures sur les marchés.
03:38Oui, commençons avec la zone euro, les indices sont en fanfare, le Stoxx 600 et l'Eurostoxx 50
03:43bondissent de plus de 5% aujourd'hui, une hausse largement partagée par l'ensemble des indices européens.
03:49Le DAX, le FTSE, le MIB et le CAC 40 sont en hausse du même ordre.
03:53Le CAC 40 renoue avec le seuil de 7200 points en hausse de 5%, donc tiré par des valeurs comme
03:59STMicroelectronics, Stellantis, Saint-Gobain, Publicis et le secteur bancaire
04:03qui ont gagné entre 8 et 10% au cours de la séance.
04:06Un mouvement très violent au point que 26 composantes n'ont pas pu coter à la hausse, à l'ouverture.
04:11Bon, un mouvement violent en Europe qui suit un mouvement extra-violent hier sur le marché américain en pleine séance.
04:18Oui, pour rappel, on a vu tous les indices américains bondir en début de soirée au moment de l'annonce de la pause des tarifs
04:23et quelques heures après que Trump a indiqué sur son réseau social que c'était le moment d'acheter.
04:28Ainsi, le Nasdaq a connu la deuxième meilleure séance de toute son histoire en clôturant en hausse de plus de 12%.
04:34Pour le Dow Jones, c'était la meilleure séance depuis 2008.
04:37L'indice terminant hausse de 8% et le S&P 500 a clôturé à plus de 10%, sa troisième plus forte hausse depuis la Seconde Guerre mondiale.
04:45Aujourd'hui, les indices font face à quelques prises de bénéfices.
04:48Ils cèdent entre 2 et 3% à l'ouverture.
04:51Enfin, la volatilité baisse de plus de 35%, ramenant l'indice VIX à 35%.
04:55Les valeurs tech américaines ont été parmi celles qui ont le plus profité de l'annonce de la pause sur les tarifs.
05:02Oui, Apple signe sa meilleure séance depuis 1998 et clôture en hausse de 15%.
05:07Tesla bondit de 23%, Nvidia d'environ 20%, Meta de 15%, Amazon, Microsoft et Alphabet d'environ 10%.
05:14Et enfin, Trump, Média et Technologie Group bondissait aussi de plus de 20%.
05:18Aujourd'hui, ces mêmes valeurs ouvrent en repli entre 2 et 5% environ.
05:22Bon, et puis quand même, côté macro, un chiffre qui a peut-être un peu moins d'importance dans le contexte actuel.
05:28Mais quand même, on a pris connaissance du rapport mensuel sur l'inflation aux Etats-Unis.
05:32Oui, pour le mois de mars, l'inflation américaine progresse de 2,4% sur un an et recule de 0,1% sur un mois.
05:39C'est inférieur aux attentes.
05:40Et à février, dans sa version cœur, hors alimentation et énergie, l'inflation est en hausse de 2,8% sur un an et de plus 0,1% sur un mois.
05:49Là aussi, c'est inférieur aux attentes et au mois précédent.
05:51Bon, et venons-en au marché obligataire, notamment le marché obligataire américain.
05:55Si Wall Street connaît un rebond intense ou a connu un rebond intense hier, ça n'a pas été le cas du marché obligataire.
06:02Oui, les taux longs s'étaient affolés jusqu'à bondir de 60 points de base en 3 séances pour le 10 ans américain.
06:07Aujourd'hui, ils se détendent d'une dizaine de points de base à 4,30% environ.
06:12Le rendement américain à 30 ans cède plus de 15 points de base à 4,70%.
06:16En Europe, la hausse n'était plus mesurée.
06:18Le 10 ans allemand est stable aujourd'hui sur le marché des échanges.
06:22Le dollar cède légèrement du terrain avec un euro dollar se traitant à 1,10,50%.
06:26Quel sera le programme de demain pour terminer la semaine sur les marchés, Pauline ?
06:29Les investisseurs attendent le retour des publications trimestrielles avec les banques américaines qui vont en donner le top départ.
06:35On attend JP Morgan, Wells Fargo, Morgan Stanley ou encore BlackRock.
06:39Côté macro, les prix à la production américaine seront publiés pour le mois de mars ainsi que l'inflation allemande pour mars également.
06:45Tendance mon ami, chaque soir en ouverture de Smart Bourse, vous retrouvez Pauline Grattel qui vous apporte les infos clés du jour sur les marchés.
07:02Trois invités avec nous comme chaque soir pour décrypter les mouvements de la planète marché.
07:06Maxime Darmé est avec nous, économiste senior chez Allianz Trade.
07:09Bonsoir Maxime.
07:10Bonsoir.
07:10Joachim Jean nous accompagne, directeur de la gestion action de Mansartis.
07:13Bonsoir Joachim.
07:14Bonsoir Lévoire.
07:15Spécialiste des actions asiatiques, je le précise.
07:17On aura sans doute l'occasion de parler de cette zone du monde.
07:21Et Wilfried Galland avec nous également ce soir.
07:23Merci d'être là, Wilfried, directeur stratégiste de Montpensier.
07:26Arbevel, les enseignements de la séquence.
07:29Je le disais, on n'en est pas à la première capitulation de Trump sur les tarifs.
07:32C'était allé très vite pour la Colombie au tout début de son mandat.
07:36On s'en souvient à peine.
07:37C'est allé assez vite également sur le Canada et le Mexique avec une série d'exemptions importantes qui est venue assez rapidement pour ces deux pays.
07:46Et il a fallu à peine 14 heures hier entre le moment où les tarifs sont entrés en application à minuit et le moment où Donald Trump hors Chine a indiqué qu'il revenait sur la couche de tarifs dits réciproques pour une période de 90 jours.
07:59Oui, je pense qu'on a eu globalement trois types de pressions qui se sont exercées sur Donald Trump et sur l'administration.
08:08Le premier type de pression, ce sont des pressions politiques.
08:11On a vu que le bloc commençait à se fissurer légèrement, en particulier quand on voit un Ted Cruz, le sénateur du Texas,
08:18qui est quand même un poids lourd de la majorité républicaine au Sénat,
08:22qui avait déclaré deux jours avant qu'il n'était pas en faveur d'une augmentation sur la consommation des Américains.
08:28C'était déjà un premier coup de semence.
08:31Le deuxième élément, c'est plus généralement l'ensemble des milieux économiques,
08:35qui ont commencé à donner de la voix alors qu'ils étaient un peu tétanisés, voire apeurés, devant la perspective de critiquer le président.
08:43Et on a eu un Bill Ackman, par exemple, gérant du Hedge Fund,
08:47et très fervent soutien de la campagne de Donald Trump, grand donateur,
08:53déclaré, je cite, ce n'est pas pour cela que nous avons voté.
08:57C'est quand même, là aussi, assez violent.
08:59Et puis, dernier type de pression, c'est ce qui nous intéresse évidemment ici au plus haut point,
09:03ce sont les pressions de marché.
09:04Alors, on nous a dit, à juste titre, que Donald Trump n'était pas sensible aux pressions de Wall Street.
09:09En fait, il y a quatre types de marchés.
09:10Il y a les marchés actions, les marchés de taux, les marchés de change,
09:14et les marchés de commodité, donc les matières premières.
09:17Sa clé, pour lui, évidemment, ce sont les marchés de taux,
09:19comme beaucoup de gens d'ailleurs qui suivent les marchés.
09:22Et là, on a vu, et vous l'avez mentionné en début de cette émission,
09:24une tension très forte sur les taux d'intérêt américains,
09:30et à la fois l'impact possible sur le consommateur et l'électorat de Trump,
09:35qui a des taux parce qu'ils ont tous des emprunts,
09:37ils n'ont pas tous des actions, mais ils ont tous des emprunts,
09:39et en plus avec une pression sur les nécessités de refinancement de l'aide américaine.
09:45On savait qu'hier soir, il devait y avoir une adjudication très importante.
09:49Ça s'est passé.
09:50Et ça s'est passé, remarquablement.
09:52Ça a eu lieu.
09:53Voilà, ça a eu lieu.
09:54Oui, demande solide pour le 10 ans américain.
09:55Exactement.
09:56On avait effectivement un début de dislocation sur le marché obligataire,
10:02avec des hedge funds qui vendaient quand même assez massivement,
10:05suite à des appels de liquidité,
10:06qui commençaient à inquiéter un peu la planète finance.
10:11Donc ces trois pressions ont fait qu'à un moment, c'était devenu trop fort,
10:14et il était nécessaire pour lui d'arrêter.
10:17Il a juste essayé de sauver la face en disant,
10:21mais regardez, le grand méchant numéro un, c'est quand même la Chine,
10:24et là, vous allez voir ce que vous allez voir,
10:26je vais les faire plier,
10:28ou sinon, je ne m'appelle plus de la Trump.
10:29Enfin, j'exagère un peu, mais c'est un peu ça.
10:30En termes de position de négociation,
10:33puisque une des explications de Liberation Day,
10:37selon certains membres de son administration,
10:40ceux comme Peter Navarro disent que ce n'était pas une négociation,
10:42ceux comme Scott Besson qui disait que c'était un bargaining chip.
10:46C'était une manière de levager une position de négociation.
10:50Aujourd'hui, il sort avec un levier de négociation plus important,
10:56beaucoup moins important, toujours intact.
10:58Il est, avec un levier de négociation,
11:01toujours très important vis-à-vis des partenaires les plus faibles,
11:05parce que les taxes de 10% restent en place,
11:08et on a juste une épée de Damoclès sur 90 jours
11:11sur la possibilité de remettre ces tarifs,
11:13avec des pays qui ne peuvent pas se passer
11:15carrément du marché américain.
11:16Je pense au Vietnam, par exemple, ou à d'autres pays asiatiques.
11:19Il était quand même assez cocasse, d'ailleurs,
11:21de voir que le deuxième pays derrière la Chine,
11:23le plus dangereux, visiblement, pour Donald Trump,
11:25c'était donc les autos, que je salue d'ailleurs au passage.
11:27Les gens qui nous connaissent le deuxième taux,
11:30il lui fallait évidemment un ennemi à sa mesure.
11:33Donc là, effectivement, on avait un véritable sujet.
11:37Ce qui néanmoins le place dans une position compliquée,
11:41c'est vis-à-vis de la Chine.
11:42C'est-à-dire qu'aujourd'hui, il se retrouve seul face à la Chine,
11:46qui a un régime qui, lui, peut attendre,
11:48alors que lui, clairement, va être rapidement sous pression,
11:50en particulier sous pression politique,
11:51et qui, même s'ils vont être sous pression de leur taux de croissance,
11:55en termes de capacité à résister politiquement à une tension économique,
12:02probablement que la Chine est plus équipée que les Etats-Unis.
12:06Mais on va voir comment est-ce que ça va se dérouler.
12:09En tout cas, ce point chinois est un point quand même essentiel,
12:12parce que c'est quand même, si on regarde,
12:13enfin, Etats-Unis plus Chine,
12:15on est quand même, aujourd'hui, à 40% de l'économie mondiale.
12:18Donc, il ne faut quand même pas rigoler avec ça.
12:19Oui, oui, oui.
12:20Allons-y sur la Chine.
12:22Joachim, alors, je rappelle,
12:23vous êtes directeur de la gestion d'action de Mansartis,
12:25mais vous avez une expertise spécifique sur les actions asiatiques,
12:29et donc, vous regardez la Chine, j'imagine, de près, Joachim.
12:32Quand même.
12:33Comment on se sort de l'affaire ?
12:34La Maison Blanche est en train de clarifier,
12:36donc c'est 125% de tarifs,
12:37mais auxquels il faut ajouter les 20% précédents
12:40qui n'ont jamais été enlevés depuis Trump premier mandat.
12:43Donc, la Maison Blanche dit, c'est bien un cumul de 145% de tarifs,
12:48désormais, sur les produits chinois importés par les Etats-Unis.
12:52Je parlais d'embargo total.
12:54Est-ce que c'est le terme qui convient, Joachim ?
12:57Et comment on sort de ça ?
12:59Ou, en tout cas, côté chinois,
13:00comment on manœuvre face à un Trump,
13:04pour le coup, qui est resté plus que droit dans ses bottes ?
13:07Écoutez, sur ces niveaux-là,
13:08je crois qu'on peut effectivement parler d'embargo total.
13:11C'est assez simple.
13:12Mon scénario, moi, c'est qu'on est sur un scénario loose-loose à court terme,
13:16quand même,
13:17même si je pense que l'impact sera plus fort pour le consommateur américain,
13:21puisqu'en fait, on est sur des importations
13:23qui sont difficilement substituables en provenance de Chine.
13:27En revanche, du côté chinois,
13:28lorsqu'on regarde éventuellement ce qui est importé,
13:31puisqu'il y a aussi la réciprocité des tarifs chinois dans l'autre sens,
13:33par exemple, sur le LNG, sur le soja, sur le pétrole,
13:37ils ont des substituts.
13:39D'aller voir, par exemple, les Brésiliens, les Argentins sur le soja,
13:43le LNG, le Qatar, l'Australie.
13:45Donc, on a des substituts.
13:47On a une visibilité plus faible au niveau du consommateur chinois.
13:51Donc, pour moi, à mon sens, ça sera moins pénalisant pour la Chine,
13:54mais on est quand même dans une loose-loose situation à court terme.
13:57A long terme, je pense très clairement
13:58que Trump favorise le projet chinois
14:02de reconversion de l'économie vers la consommation et l'innovation,
14:06puisque aujourd'hui, en fait, ce que va faire la Chine,
14:09c'est qu'elle va répondre avec des mesures
14:11plutôt en faveur de la consommation domestique,
14:14ce qu'on attendait depuis des mois,
14:16puisque c'est ce qui manquait dans l'équation pour la reprise chinoise.
14:19Merci Trump, puisqu'en fait, je pense que ça va accélérer ces mesures-là.
14:24Qui plus est, on voit la Chine plutôt offensive
14:28d'un point de vue de l'innovation.
14:29Et puis, elle va montrer, en fait,
14:31qu'elle ne dépend plus forcément énormément des Etats-Unis.
14:33Aujourd'hui, on est sur des exportations de l'ordre de 17%.
14:36On voit des entreprises chinoises qui arrivent très facilement,
14:40en fait, à graviter au niveau mondial sans les Etats-Unis.
14:43Vous savez, je l'évoque assez souvent,
14:45on a ce leader dans les véhicules électriques BYD
14:47qui nous dit quoi ?
14:49Je fais l'impasse sur les Etats-Unis,
14:50mais je fonctionne très bien en dehors des Etats-Unis,
14:53au LATAM, dans le reste de l'Asie du Sud-Est.
14:54On a Huawei aussi, qui peut montrer qu'on peut fonctionner sans les Etats-Unis.
14:58Et puis, surtout, on a un élément très important,
15:01c'est que la Chine va tout faire pour créer un bloc asiatique.
15:04Et en fait, ce n'est pas anodin
15:06si on voit une communication sur la relance du Recep
15:09avec le Japon et la Corée du Sud.
15:13Et puis, l'agenda de Xi Jinping prochain qui va aller au Vietnam,
15:17qui va aller en Malaisie pour s'entretenir avec les autorités locales.
15:21Donc, il y a une volonté d'être aussi leader sur un bloc asiatique
15:24et de montrer qu'on peut réussir sans les Etats-Unis.
15:26Donc, à long terme, à mon sens,
15:28la politique actuelle de Trump va renforcer la stratégie chinoise.
15:32Dans ce contexte-là, et avec la stratégie très claire que vous délivrez,
15:36que vous expliquez sur le moyen long terme pour la Chine,
15:39l'idée d'une dévaluation du yuan n'est pas une option
15:44qui serait une option satisfaisante, y compris pour Pékin ?
15:48Non, je ne pense pas.
15:49Je pense que c'est un mécanisme sur lequel ils vont être très pragmatiques.
15:53Ils ne vont pas être totalement fous pour rentrer dans une guerre d'échange
15:56au risque de voir quand même une sortie des capitaux assez importante.
15:59Ils vont faire ça de manière assez smart.
16:01On le voit.
16:01Ils jouent sur les fixings.
16:03Ça marche plutôt bien.
16:03C'est pareil pour la dette américaine qui est détenue par les Chinois.
16:07L'idée pour eux, ce n'est pas totalement de la shooter sur le marché,
16:10c'est de le faire progressivement, de montrer qu'ils ont un moyen de pression.
16:13De toute façon, ils ont déjà vendu beaucoup de bêtes américaines
16:17par rapport au pic du stock qu'ils ont pu avoir constitué à un certain stade.
16:21Ils vont continuer dans le futur, mais on n'est plus sur un objectif moyen long terme,
16:25un peu d'étranglement à long terme.
16:27On n'est pas sur une pression forte à court terme.
16:29Donc il y a tous ces mécanismes-là.
16:31Et puis d'un point de vue budgétaire et monétaire,
16:34ils ont beaucoup plus de marge de manœuvre.
16:36On l'a vu sur leurs objectifs.
16:39Ils vont augmenter le pourcentage du déficit.
16:41Et d'un point de vue monétaire, je pense qu'il va y avoir des annonces aussi
16:44de baisse du taux de réserve obligatoire à ces prochainements.
16:47Donc tout ça qui peut entraîner plutôt un vent en faveur des actifs chinois.
16:52Maxime, sur le plan macro,
16:55quels sont les enjeux des 90 jours désormais ?
17:00Il y a l'aspect négociation commerciale,
17:02mais qu'est-ce qui va se passer aussi sur le plan macro pendant ces 90 jours ?
17:06Et puis, est-ce qu'il y a déjà des dommages irréversibles ?
17:13C'est-à-dire cette séquence qui a généré quand même un niveau d'incertitude maximale,
17:19est-ce parce qu'on a annoncé une pause de 90 jours
17:22qu'on peut rétablir l'entièreté de la confiance perdue
17:26en 90 jours quasiment de mandat de Donald Trump ?
17:31Non, je ne crois pas.
17:32L'incertitude, elle va demeurer de toute façon.
17:34On a encore trois mois, donc on ne sait pas dans trois mois.
17:36Si ça se trouve, le président Trump va revenir avec une nouvelle slave de tarifs.
17:40Ça, c'est le premier point.
17:41Deuxième point, d'autres politiques hétérodoxes peuvent arriver.
17:44Il n'y a pas que les tarifs dans le programme du président Trump.
17:46Il y a aussi la politique du dollar.
17:48Il y a aussi la politique monétaire.
17:51Il n'est pas très content avec les taux d'intérêt de la Fed.
17:53D'ailleurs, j'ai vu ce matin qu'il a demandé à la Cour suprême
17:56l'autorisation de pouvoir licencier des hauts responsables d'agence.
18:01La Fed n'est pas explicitement nommée là-dedans,
18:04mais il voudrait quand même revenir sur cette règle de plus de 90 ans
18:07qui dit que c'est le Congrès qui a la main sur les nominations
18:11du board des gouverneurs du FOMC et de la Fed.
18:15Donc, attention aux nouvelles mesures hétérodoxes qui peuvent arriver.
18:19Ça commence déjà potentiellement à arriver.
18:21Choc, une énorme incertitude qui va durer.
18:25Sur le plan de l'économie mondiale, on a quand même un tarif moyen,
18:27vous l'avez dit, de 25%.
18:28Oui, c'est ça.
18:29J'ai vu 24, oui, 25.
18:30En 24 heures, tout le monde est un petit peu oublié.
18:31Non, mais ça reste x10 par rapport à ce qui prévalait avant.
18:35Je vous rappelle, c'est un niveau que personne n'avait envisagé
18:37il y a encore quelques mois.
18:38Donc, ce niveau moyen de 25% sur les imports...
18:41Parce qu'on a 145% sur la Chine.
18:43La Chine est un des premiers fournisseurs.
18:48Vous l'avez dit, près de la moitié des biens chinois exportés vers les Etats-Unis
18:52sont des biens critiques.
18:53C'est-à-dire qu'il n'y a pas de capacité de les substituer à court terme
18:56ou de trouver des fournisseurs alternatifs.
18:59Donc, les Américains vont devoir continuer à importer
19:00au moins la moitié de leurs importations depuis la Chine.
19:04Donc, effectivement, des hausses de prix.
19:05Le consommateur, pendant l'été, va commencer à voir
19:08les effets sur les prix, sur l'inflation
19:10parce que ça va prendre un petit peu de temps.
19:12Le rapport CPI ce matin était plutôt bon, c'est vrai.
19:15Avec aucune incidence, pour l'instant, sur les prix des biens.
19:19C'est la première chose qu'on regarde.
19:21En revanche, il n'y avait pas tous ces tarifs.
19:24Il y avait le Mexique et le Canada essentiellement.
19:26Et l'acier et l'aluminium.
19:27Effectivement, c'est beaucoup trop tôt pour voir des effets sur les CPI.
19:30En revanche, un point du rapport qui était moins bon,
19:32qui a moins été cité, mais qui est très regardé
19:33par le consommateur et l'électeur américain,
19:36c'est le prix des biens alimentaires.
19:38Beaucoup, beaucoup est importé, notamment du Mexique.
19:40Fruits, légumes.
19:42Et ça, il y a une tendance très nette à la hausse.
19:44Et les prix de production, qui sont le meilleur indicateur
19:47pour prévoir les prix alimentaires à la consommation
19:51au cours des six prochains mois, sont en forte hausse.
19:53Donc, l'inflation alimentaire, elle arrive.
19:55L'inflation des biens, elle arrive probablement,
19:57même si on ne la voit pas encore dans les données.
20:00Donc, je pense que les prochains mois vont être mouvementés.
20:02L'été va être mouvementé.
20:04Et les pressions sur la Fed, je pense,
20:07ça va être un des éléments à regarder de près.
20:09Qu'est-ce qui va se passer ?
20:10C'est la prochaine bataille de Trump ?
20:12Je pense que c'est une des prochaines batailles du président Trump.
20:14Effectivement.
20:14Parce que, juste à présent, ils ont été très sympas.
20:16Parce que le président Trump, il va voir l'économie américaine,
20:19je pense, fortement ralentir.
20:20Donc, il va demander à la Fed de donner un coup de main,
20:22puisqu'au Congrès, il faut beaucoup plus de temps
20:24pour faire passer un paquet législatif de baisse de taxes.
20:27Ça n'arrivera pas avant la fin de l'année.
20:28Même s'il y a court terme, un dernier point là-dessus,
20:31il peut peut-être utiliser une partie des recettes douanières
20:34pour relancer des subventions industrielles.
20:36Oui, bien, enfin, beaucoup moins de recettes douanières,
20:38puisqu'il n'y a plus les tarifs.
20:39Là, on est, alors, sur le niveau actuel,
20:42si ça se maintient peu ou prou,
20:43on est entre 300-400 milliards de recettes additionnelles.
20:48Prolonger les taxes cut Trump, c'est 400 milliards par an ?
20:51Oui, à peu près, 300-400 milliards, c'est ça, par an.
20:53Donc, on peut les financer, mais...
20:54Mais c'est une prolongation.
20:56Alors, attendez, vous avez la prolongation,
20:58vous parlez de la prolongation, mais il y a aussi les nouvelles.
20:59Bien sûr, ça ne finance pas les nouvelles baisses d'impôts.
21:02On est d'accord.
21:03Il va financer aussi la prolongation des taxes cut Trump.
21:06La Chine, là, pendant ces 90 jours,
21:11le fait que le reste du monde ne soit plus taxé
21:13qu'à 10% à l'entrée du marché américain,
21:16ça va rerouter, la Chine va en profiter
21:18pour rerouter énormément de produits
21:20par ses partenaires classiques
21:22et les nouvelles routes qu'on a vues se développer
21:24depuis la première guerre commerciale,
21:26Vietnam, Mexique ou autre.
21:29Effectivement, choc massif de compétité relative,
21:32puisque les droits de douane sont à 10% pour tout le monde,
21:34sauf pour les Chinois.
21:34Donc, notamment, les pays asiatiques dans la région,
21:37ils ont un choc relatif de compétitivité favorable.
21:39Notamment, on parle beaucoup du Vietnam,
21:42les pays du sud-est asiatique,
21:43dans une moindre mesure, l'Inde aussi peut-être.
21:46Rerouting, peut-être, mais attention,
21:49l'administration Trump est très au fait
21:51de cette problématique du rerouting.
21:54Donc, dans les prochains mois,
21:55on parlait des politiques hétérodoxes,
21:56j'ai parlé de la Fed,
21:57mais il y a une nouvelle politique hétérodoxe,
21:59encore la politique commerciale,
21:59des tarifs secondaires,
22:01des tarifs sur les produits chinois
22:02qui viennent au Vietnam, par exemple.
22:04Ça peut faire partie des deals.
22:05Attention, ou deuxième élément,
22:07ou deuxième levier d'action,
22:09il faut un contenu minimum
22:10du produit vietnamien avant qu'il vienne aux Etats-Unis.
22:12S'il y a X% du contenu qui est chinois,
22:15on ne le prend pas.
22:16Il y a déjà des pays qui se sont protégés.
22:17J'ai en tête que l'Indonésie a déjà mis
22:19des barrières tarifaires
22:20par rapport aux produits chinois,
22:22avant même que Trump ne soit réélu.
22:25Massif pour l'économie mondiale,
22:26parce que vous avez un surplus massif de production,
22:28qui est d'ailleurs corroboré
22:30par les dernières données
22:31de prix de production en Chine,
22:32moins 2%, moins 2,5% sur un an,
22:34ce qui signale qu'il y a
22:35une surproduction massive en Chine,
22:37cette production risque de s'écouler,
22:40dans les autres marchés,
22:41notamment les marchés européens.
22:43Et donc, on va répondre à ça, Wilfried ?
22:46On va espérer que non.
22:49Toute la question qui se pose
22:51sur cet environnement-là,
22:52c'est quel va être l'impact
22:55sur la croissance globale
22:56et quel va être l'impact
22:57sur la croissance américaine.
22:58Parce que là, on raisonne
22:58beaucoup à iso-croissance.
23:00Quand on raisonne sur la base fiscale,
23:03on raisonne à iso-croissance.
23:06L'ombre de la récession a disparu
23:08depuis hier ou pas ?
23:09Pas du tout.
23:10Ce qui est très clair,
23:11c'est que les droits de douane
23:12agissent comme,
23:15et c'est d'ailleurs Thetcrow
23:16qui l'a rappelé,
23:17comme un impôt massif.
23:18On est en train de relever
23:20massivement les impôts.
23:21Maintenant, la voie de la raison,
23:23c'est devenu Thetcrowse.
23:24Il faut quand même se souvenir
23:24qu'il est Thetcrowse.
23:25Mais bon.
23:27On en est là.
23:28On en est là.
23:29J'attends désormais
23:30la pitié marjorie
23:30de la grille.
23:31C'est le stade d'après.
23:34Ce n'est pas celui
23:34qui faisait griller du bacon
23:35sur sa mitraillette
23:38pendant la première campagne ?
23:39Voilà, c'est ça.
23:41Exactement.
23:42Mais ça, c'est le stade.
23:44En tout cas,
23:44il a compris la mécanique économique
23:46des tarifs Thetcrowse.
23:47Et en fait,
23:49ce que ça nous dit,
23:50c'est que sur 70%
23:51de la croissance américaine,
23:53donc la consommation,
23:54on va avoir
23:55une imposition massive.
23:57Et cette imposition massive
23:58va avoir des impacts
23:59à la fois
24:00sur la consommation,
24:02bien sûr,
24:03mais va avoir surtout
24:03des impacts
24:04sur toute la chaîne
24:05de production
24:07aux Etats-Unis.
24:08Ce qu'on appelle
24:08le corporate GDP
24:09aux Etats-Unis
24:10va être extraordinairement impacté.
24:12Avec potentiellement
24:13des baisses de marge,
24:14avec potentiellement
24:15des investissements
24:16qui ne vont pas se faire,
24:17avec des emplois
24:18qui ne vont pas être créés.
24:20Et donc,
24:21toute la question
24:21qui va se poser maintenant,
24:23ce n'est pas tellement
24:23de comment réagir
24:25à telle ou telle mesure,
24:26c'est de voir
24:27comment est-ce que
24:28l'impact macroéconomique
24:29va se développer
24:30pour qu'ensuite,
24:31effectivement,
24:32on voit comment
24:32les équilibres financiers
24:33vont se faire.
24:34Je suis relativement pessimiste
24:36sur la possibilité
24:37au Congrès américain
24:38de se mettre d'accord
24:39assez vite,
24:40compte tenu
24:40déjà de fractures
24:42à l'intérieur
24:42de la Chambre des représentants
24:44sur l'objectif
24:46à chercher.
24:47C'est-à-dire qu'on a
24:48toute une partie
24:49de la Chambre des représentants
24:50aux Etats-Unis,
24:52la partie traditionnelle,
24:54qui dit
24:54qu'il faut absolument,
24:56comme vous l'avez dit,
24:56M. le Président,
24:57dans votre campagne,
24:58revenir à un déficit budgétaire
25:00de 3%.
25:01C'était un des axes
25:02de Scott Bessette.
25:033% de déficit,
25:053% de croissance,
25:06et 3 millions
25:07de barils
25:08de pétrole supplémentaires.
25:10Allons-y.
25:11Faisons ce
25:12pour quoi
25:13on a été élu.
25:14L'autre partie
25:15nous dit
25:15non, non, non,
25:16là, on commence
25:17à rentrer
25:17dans une zone politique
25:18un peu difficile.
25:20Il faut très, très vite
25:20baisser les taxes
25:21parce que sinon,
25:22comme vous augmentez
25:23les taxes de l'autre côté,
25:24ça ne va pas être possible.
25:26Le schéma,
25:27il est irréconciliable
25:28des deux côtés.
25:29Il va falloir trouver
25:29très rapidement
25:30une solution
25:31avec en plus
25:32le petit feuilleton
25:34qui nous anime régulièrement
25:35sur ce plateau
25:36et sur d'autres,
25:37en fait,
25:37le plafond de la dette
25:38aux Etats-Unis.
25:39Mais qui à un moment donné,
25:41compte tenu de la polarisation
25:42extraordinairement élevée,
25:43qui ne cesse de monter,
25:45y compris à l'intérieur même
25:46du camp républicain,
25:47on peut avoir un accident
25:48sur ce sujet-là.
25:50Donc moi,
25:50c'est vraiment
25:51les sujets
25:51que je surveille aujourd'hui.
25:55D'une certaine manière,
25:56la pause sur les tarifs
25:58nous a gagné du temps.
25:59Maintenant,
26:00on va voir
26:00comment est-ce que
26:01déjà ces 10%
26:03vont des 10%,
26:04c'est quand même
26:04déjà énorme.
26:05Oui, bien sûr.
26:06C'est quand même
26:06une multiplication
26:07quasiment par 3
26:08du niveau des taxes
26:09aux Etats-Unis
26:10sur la consommation.
26:11Comment est-ce que ça va
26:12se déployer ?
26:14On va le voir
26:14assez vite,
26:15les effets de ces 10%
26:17s'ils restent en vigueur
26:18pendant 90 jours
26:19puisque tout est possible
26:20désormais.
26:21Dans les données dures,
26:23on va assez vite
26:24avoir des effets ?
26:24A priori,
26:25d'ici le début de l'été,
26:26ça sera très visible.
26:27Et donc un pic
26:28probablement autour
26:29de juillet-août.
26:30C'est un peu les délais
26:31de transmission
26:31typiques dans ce genre de...
26:33Et on va voir d'abord
26:34une baisse de la croissance,
26:35une hausse de l'inflation,
26:36ça va être concomitant,
26:37c'est un séquençage
26:39qui peut se dérouler
26:40de quelle manière ?
26:41C'est difficile à dire.
26:42Pour l'instant,
26:42les données macro
26:43jusqu'à mars,
26:44début avril
26:44sont plutôt bonnes.
26:45les données de l'emploi américaines
26:46résistent.
26:47D'ailleurs,
26:48soit dit en passant,
26:48il est possible
26:49que le marché de l'emploi
26:50résiste bien
26:50parce que les entreprises
26:51veulent garder leurs salariés.
26:53C'est un phénomène
26:53de rétention d'un autre.
26:54On embauche moins,
26:55mais on ne gère pas.
26:56C'est possible.
26:57C'est un scénario
26:58que je n'excuse pas du tout
26:59et c'est plutôt mon scénario
27:00de base,
27:00même si le chômage
27:01est un petit peu augmenté.
27:02Ça, ça monte un peu.
27:03Un petit peu augmenté,
27:03peut-être vers 5%
27:04d'ici le début de l'année,
27:07fin de l'année 25,
27:08début de l'année 26.
27:09Donc, oui,
27:10votre question
27:11sur le timing.
27:12Oui, le séquençage,
27:13effectivement,
27:14des effets macro, là.
27:16Probablement,
27:16ça peut arriver
27:16à peu près au même moment.
27:18C'est-à-dire,
27:18à la fin du deuxième trimestre
27:19et surtout,
27:20le troisième trimestre
27:20va être hyper important
27:21à suivre.
27:22C'est là que...
27:22Donc, petit choc stagflationniste.
27:24Stagflationniste,
27:25fin du T2, je dirais,
27:26et surtout le T3.
27:27Ça va nous faire
27:27des super vacances, ça.
27:30Juste pour les deux.
27:30C'est formidable.
27:31Merci, Maxime.
27:32On va demander à Maxime
27:33de date de vacances.
27:34Est-ce qu'on peut partir ?
27:36Ce que vos commentaires,
27:38le prisme du stock picker,
27:42de l'analyse des entreprises,
27:44on entre dans la période
27:45de publication de résultats.
27:47Moi, j'ai hâte de découvrir
27:48quels vont être
27:48les messages des entreprises,
27:50les grandes entreprises américaines,
27:51mais aussi européennes
27:52et puis asiatiques.
27:54Est-ce qu'on va avoir
27:55un rush de capex
27:57vers les Etats-Unis
27:58puisque ça fait partie
27:59des objectifs
28:00et que Donald Trump
28:01fait le compte
28:02de toutes les entreprises
28:03qui sont prêtes à investir ?
28:05Est-ce qu'on va avoir
28:05un mouvement inverse ?
28:06Non, mais pourquoi pas ?
28:08Et pourquoi pas ?
28:09On a bien eu des boîtes
28:10qui ont annoncé
28:11quand même certains plans
28:12de capex jusqu'à présent.
28:13Il va y avoir une communication symbolique,
28:15je pense,
28:16qui va être très vite relayée
28:17par Donald Trump.
28:19Les boîtes n'ont plus envie
28:20d'aller investir aux Etats-Unis ?
28:21Je ne suis pas chef d'entreprise
28:23ou multinationale.
28:24Je me mets à la place
28:25d'un chef d'entreprise.
28:27Je pense qu'il faut être
28:28totalement fou aujourd'hui
28:30pour dépenser des milliards
28:32de dollars d'investissement
28:33avec des plans à capex
28:34sur plusieurs années
28:35dans un niveau d'incertitude
28:38aussi important
28:38sur une politique
28:40totalement instable
28:41et puis on va avoir
28:43les mi-termes
28:43puis dans X années
28:45on aura un autre président.
28:46Pour moi,
28:47c'est totalement fou
28:48de penser ça.
28:49Aujourd'hui,
28:49à mon sens,
28:50le mal est fait
28:50quel que soit le scénario.
28:52On voit,
28:53on ne sait pas
28:54vers quel scénario
28:54on va s'orienter
28:55mais le mal est fait
28:56que ce soit au niveau
28:57du consommateur,
28:58du chef d'entreprise
28:59ou des investisseurs.
29:00Au niveau des entreprises,
29:01on le voit déjà
29:02auprès des entreprises américaines.
29:03On a vu les communications
29:04d'Amazon,
29:05de Delta,
29:06je ne vais pas revenir dessus.
29:07Moi,
29:07j'ai une entreprise
29:08qui est assez symbolique.
29:10C'est japonais,
29:10c'est Nintendo.
29:12Malheureusement,
29:12elle n'a pas eu de chance
29:13mais c'est assez symbolique
29:14et assez intéressant à analyser.
29:16Elle lance sa nouvelle console
29:18qui est importante
29:19pour cette multinationale.
29:20Elle l'annonce le 2 avril
29:22avec un prix
29:22qui est annoncé le 2 avril.
29:23Manque de pot,
29:24le soir même,
29:25on a l'annonce des tarifs.
29:27Qu'est-ce qu'elle fait
29:27le lendemain ?
29:28Elle ne sait pas
29:28comment gérer ça.
29:30En plus,
29:31il y a les 90 jours
29:32qui viennent s'ajouter.
29:34J'en parlais encore
29:35ce matin
29:35avec des spécialistes japonais.
29:37On est totalement
29:37dans le flou.
29:39Donc,
29:39c'est suspendu
29:39les livraisons,
29:40c'est ça ?
29:40On a suspendu
29:41les commandes aujourd'hui
29:42et on ne sait pas
29:43quel pricing on va mettre.
29:44Et on parle d'un pays
29:45qui a un accès VIP
29:46pour négocier avec Trump.
29:47Exactement.
29:47Mais le problème
29:48de Nintendo,
29:49c'est qu'elle produit
29:50en Chine ses Switch.
29:51Donc,
29:51aujourd'hui,
29:52elle a la chance
29:53d'avoir une flexibilité
29:54en termes de logistique
29:55pour produire
29:56dans l'Asie du Sud-Est
29:57mais elle ne sait pas
29:58dans 90 jours
29:59quel sera le taux de taxation
30:00sur ces pays-là.
30:02Elle ne sait pas
30:02quel prix
30:03elle doit mettre
30:04sur cette console-là.
30:05Donc,
30:06aujourd'hui,
30:06on est dans l'attente.
30:07On ne met pas de prix,
30:08on ne met pas de précommande
30:09aux Etats-Unis
30:09et on a un impact
30:10sur cette entreprise-là.
30:12Mais c'est symbolique
30:13mais ça va être le cas
30:14pour toutes les entreprises.
30:15On est dans un tel niveau
30:17d'incertitude
30:17que le mal est,
30:18à mon sens,
30:19déjà fait.
30:19Une donnée très parlante
30:21de ce point de vue-là,
30:21je parle sous le contrôle
30:22de Maxime
30:23qui est économiste US
30:24chez Allianz Red
30:25mais donc l'enquête NFIB
30:26auprès des petits patrons
30:28sous la première guerre
30:30commerciale de Trump,
30:31vous aviez toujours
30:32grosso modo
30:32un tiers de ces patrons
30:34d'entreprise
30:34qui vous disaient
30:35c'est le bon moment
30:36pour investir,
30:37c'est un bon moment
30:37pour moi pour investir.
30:38Là,
30:38les dernières enquêtes
30:39ne cessent de se dégrader
30:40et je crois que
30:41sur la question
30:43est-ce que c'est un moment
30:44favorable pour vous
30:45pour déployer
30:46des investissements
30:46du CapEx,
30:47on est revenu
30:48sur des plus bas
30:49qui étaient d'ailleurs
30:49des plus bas
30:50qu'on a connus
30:50pendant le mandat
30:51de Joe Biden.
30:52Donc on n'est pas du tout
30:53dans une confiance
30:54qu'on a pu conserver
30:57pendant le premier mandat
30:58de Donald Trump.
30:59C'est plutôt de mauvaise augure
31:00même si cette enquête
31:01elle est assez peu
31:03corrélée aux données macro
31:03quand même.
31:04C'est plus du sentiment
31:05mais c'est un signal
31:06effectivement à prendre en compte
31:08et c'est sa mesure
31:09j'aime bien cette enquête
31:10NFIB
31:10parce que ça prend le pouls
31:11la mesure du small corporate
31:13américain
31:13c'est-à-dire les pits de PME
31:14américaines
31:15et il n'y a pas
31:16que des gens de politique
31:16et c'est un peu l'électorat
31:17effectivement de Trump
31:19donc clairement
31:20ce n'est pas des bonnes données.
31:22Mais baisse des CAPEX
31:23c'est quelque chose
31:23qu'on peut avoir
31:24sur le plan macro
31:24cette année aux Etats-Unis ?
31:26Je pense que d'ici l'été
31:27on aura des baisses de CAPEX
31:28ce serait massif
31:29ne serait-ce à cause
31:30de l'incertitude.
31:31Le CAPEX
31:32c'est le premier élément
31:33de la compréhension du PIB
31:34qui lâche.
31:34C'est hyper volatil
31:35c'est le premier qui lâche.
31:37La consommation
31:37c'est un peu plus lent
31:38généralement
31:39quoique dans la configuration
31:40actuelle de stagflation
31:41Donc un ralentissement
31:43qui aboutira
31:44à quelque chose
31:44d'un peu plus embêtant
31:46ça commence aussi
31:47par les CAPEX.
31:47Ça commence par les CAPEX
31:48effectivement
31:49après la consommation
31:50prend généralement
31:51un petit peu plus de temps
31:51pour lâcher.
31:52Il faut qu'on parle des taux
31:53Wilfried
31:54donc ça a été le questionnement
31:55quotidien
31:57des derniers jours
31:59et même encore aujourd'hui
32:004,35 sur le 10 ans américain
32:02alors on a touché
32:035% à nouveau
32:04sur le 30 ans américain
32:06il y a 48 heures
32:07ça s'est un peu détendu
32:08certes
32:09mais j'allais dire
32:09le rebond du marché obligataire
32:11américain
32:12n'est pas du tout
32:12à la hauteur
32:13du rebond
32:14qu'on a vu hier
32:15sur le marché action
32:16américain
32:18il y a quelque chose
32:18qui a vrillé
32:21alors certains le situent
32:23vendredi dernier
32:25peut-être 4 avril
32:27ou sur la séance
32:28de lundi 7 avril
32:29il y a un truc
32:30qui s'est cassé
32:31dans le marché obligataire.
32:32Je pense qu'il y a
32:33deux éléments
32:34qui impactent
32:35le marché obligataire
32:36il y a un élément
32:37clair
32:39qui est
32:39les perspectives
32:40de récession
32:41et ça peut jouer
32:43dans le sens inverse
32:44les perspectives
32:45de manque de confiance
32:47dans l'économie américaine
32:48et donc
32:48quand vous avez
32:49des perspectives
32:50de récession
32:50vous achetez
32:51plutôt de la dette américaine
32:52quand vous avez
32:53des perspectives
32:54de manque de confiance
32:55dans la stabilité
32:55de l'économie américaine
32:56vous êtes plutôt
32:57vendeur
32:57de titres obligataires
32:59c'est la prime de terme
33:00c'est ça
33:00exactement
33:01et donc
33:02là il y a déjà
33:03un premier élément
33:04d'instabilité dans le marché
33:05parce que vous avez
33:06deux forces
33:06normalement
33:07issues du même environnement
33:09qu'un environnement
33:10de perspectives macro
33:11qui peuvent jouer
33:12dans un sens inverse
33:15l'une et l'autre
33:16et puis vous avez
33:17un deuxième élément
33:18qui est lié
33:19à l'extrême volatilité
33:20qu'on a eu
33:21sur les marchés
33:22et à l'extrême niveau
33:23de pessimisme
33:24qu'on a vu se déployer
33:25elle a remonté
33:27aussi très très fort
33:28des taux
33:28ce sont des éléments
33:29techniques
33:30sur le marché des taux
33:31qui ont fait que
33:32le fameux
33:32alors tout le monde
33:33a parlé de ce fameux
33:34basis trade
33:34globalement
33:35tous ceux qui étaient
33:37très leverage
33:38qui avaient des effets
33:39d'endettement
33:41extraordinairement fort
33:42sur le marché
33:43des taux américains
33:44on parle de
33:46de niveaux
33:47de multiplicateur
33:48d'endettement
33:49de 20, 50
33:50voire 100
33:51pour certains acteurs
33:52au delà de ces facteurs
33:53techniques de liquidation
33:54Wilfried
33:54ma question était un peu
33:55plus fondamentale
33:56je l'ai mal posé
33:57mais est-ce qu'il y a
33:58est-ce que le statut
33:59des treasuries
34:00a été un peu abîmé
34:01est-ce qu'il y a un changement
34:03de régime
34:03de ce point de vue là
34:05ou en tout cas
34:06une interrogation
34:07sur la possibilité
34:08d'un changement
34:08de régime
34:09sur ce marché
34:10d'actifs sans risque
34:11ultime
34:12je pense qu'il y a
34:13une très grande prudence
34:14de la part de beaucoup
34:15de gérants
34:16à la fois des gérants
34:17obligataires
34:18à la fois des fonds
34:19souverains
34:19à la fois de ceux
34:20qui gèrent
34:21des réserves
34:22de banques centrales
34:23en disant
34:24tout ce qu'on pensait
34:25être certain
34:26moi j'ai appelé ça
34:27l'économie de la confiance
34:28on avait confiance
34:29dans un certain nombre
34:30d'architecture juridique
34:32dans lequel on pouvait
34:34véritablement évoluer
34:36avec une certitude absolue
34:38elle est en train
34:39d'être ébranlée
34:41et Maxime le soulignait
34:43les bruits
34:44qui ont circulé
34:45et qui circulent encore
34:46de la demande
34:47de Donald Trump
34:48de pouvoir agir
34:50directement
34:51sur un certain nombre
34:52d'agences
34:53y compris des échanges financières
34:54on sait que c'est
34:54on sait quand même
34:55un de ses prismes importants
34:56il n'y a pas que
34:57les parcs nationaux
34:58dans la vie pour lui
34:59c'est important
35:00mais pas que ça
35:01et les pommes aux douches
35:02non plus
35:02et en fait
35:04on sait très bien
35:05que ça fait partie
35:07de la confiance
35:09qu'ont les investisseurs
35:10internationaux
35:10dans le système
35:12financier américain global
35:13et donc globalement
35:14moi je vois
35:15les discussions
35:15qui ont lieu
35:16avec des clients
35:17avec des grands institutionnels
35:18notre prisme numéro 1
35:21en particulier
35:21dans notre activité historique
35:23de la partie
35:24mon pensier
35:24c'était effectivement
35:25les institutionnels
35:27il y a des interrogations
35:29partout dans le marché
35:29là-dessus
35:30est-ce que je dois réduire
35:31ma partie américaine
35:34mais pas la partie action
35:35la partie effectivement
35:36treasuries
35:37la partie dollar
35:37est-ce que je hedge davantage
35:39est-ce que je coupe encore
35:40il y a énormément
35:42d'incertitudes en ce moment
35:43et si on nous en parle
35:44ça veut dire
35:44qu'il y a déjà des choses
35:45qui ont été faites
35:46ça veut dire
35:47qu'il y a déjà eu
35:47des éléments
35:48qui sont déjà dans le marché
35:49et ce qu'on voit aujourd'hui
35:50c'est effectivement
35:51le reflet de ça
35:51ça reste encore
35:53à des niveaux
35:53je trouve
35:53relativement superficiels
35:55on ne rentre pas
35:56dans le coeur du marché
35:57ce qui
35:58d'une certaine manière
35:59parce que c'est des questions
36:00que moi personnellement
36:01que je n'ai jamais entendues
36:03et qui sont des questions
36:04explicitement posées aujourd'hui
36:05et qui n'étaient pas posées
36:06pendant Trump
36:07on est d'accord
36:08la petite phrase
36:09d'un stratégiste de Wall Street
36:10bien connu
36:11de Funstrat
36:12Donald Trump
36:13a cassé des covenants
36:14de clés du capitalisme
36:15c'est
36:16c'est ce que j'appelle
36:16justement
36:17l'économie de la confiance
36:18on est vraiment là-dedans
36:19et tout le sujet maintenant
36:21c'est est-ce qu'on peut
36:22rebâtir cette confiance
36:23relativement rapidement
36:24est-ce qu'on
36:25qu'est-ce qu'il y a
36:26comme alternative
36:27en fait on s'aperçoit
36:27qu'il n'y en a pas vraiment
36:28aujourd'hui d'alternative
36:29parce que chaque alternative
36:30l'Europe
36:30les adeptes souveraines européennes
36:33je crois que la Grèce
36:35sur la séance de lundi
36:36ou mardi
36:36dans le stress américain
36:38je crois que le 30 ans grec
36:39baisse lui
36:39quand le 30 ans américain
36:40prend 20 points de base
36:41mais on sait très bien
36:42que la prime de dislocation
36:44de la zone euro
36:44n'est jamais très loin
36:45oui et puis ça prend du temps
36:46aussi de changer
36:47parce qu'en fait
36:47les US Treasury
36:48le Treasury américain
36:49ça sert beaucoup
36:50en termes de collatéral
36:52dans les transactions
36:53de dépôt
36:54c'est une qualité
36:55le dollar
36:56c'est la monnaie de facturation
36:57des échanges internationaux
36:58c'est la monnaie
37:00dans laquelle
37:00les dettes des entreprises
37:01sont libellées
37:01donc il faut du temps
37:03pour changer
37:04et passer à d'autres monnaies
37:05mais moi je crois
37:07un peu comme Wilfried
37:07il y a quand même
37:08une érosion assez inquiétante
37:10et tout va dépendre
37:11en fait
37:12enfin tout
37:13disons une grande partie
37:14va dépendre
37:15de comment va évoluer
37:16la politique budgétaire
37:16et fiscale
37:17le seul moyen
37:18pour les Etats-Unis
37:19de regagner la confiance
37:20c'est de réduire massivement
37:21les défis
37:22crédibles
37:22crédibles sur le plan
37:23budgétaire et fiscale
37:24réduire magnificifment
37:25les déficits publics
37:25de ce point de vue là
37:26le doge
37:26ça en est où ?
37:27ça aide ?
37:29et grâce à la récession
37:29ça va être beaucoup plus facile
37:30ça aide
37:33et paradoxalement
37:34la politique de Trump
37:35rééquilibre
37:36en partie
37:37le système mondial
37:39qui est qu'en Chine
37:40il y a un excès de production
37:41et une insuffisance de la demande
37:42je crois que Joachim
37:43tu as évoqué
37:44le fait qu'ils changeaient
37:45un petit peu de braquet
37:45ils allaient repousser
37:46sur la consommation
37:47très bonne nouvelle
37:48et inversement
37:49les Etats-Unis
37:49vont être forcés
37:50peut-être
37:50à épargner un peu plus
37:52à épargner
37:52à produire plus
37:53la consommation
37:54mais c'est ça
37:55le problème fondamental
37:57du système monétaire
37:58international
37:58qu'il y a aujourd'hui
37:59c'est ce déséquilibre
38:00chinois-américain
38:01entre ceux qui produisent trop
38:02et ceux qui consomment trop
38:03et paradoxalement
38:04le président Trump
38:05il est en train d'accélérer
38:06un rééquilibrage
38:07alors ça prendra le temps
38:08qu'il faudra
38:09mais il faudra vraiment suivre
38:10ce qui se passe au Congrès
38:12sur la politique budgétaire
38:12vraiment j'insiste là-dessus
38:14les taxes
38:15espérons qu'il n'y aura pas trop
38:16des baisses de taxes
38:17parce que c'est pas bon
38:18pour le déficit
38:18franchement
38:19le doge
38:20vous l'avez évoqué
38:21les économies sont quand même
38:23très limitées
38:23on sera pas sur
38:241000 ou 2000 milliards
38:25non non
38:26c'est 40-50 milliards
38:27maximum
38:28maximum
38:29c'est vraiment une entreprise
38:30idéologique le doge
38:31c'est vraiment l'idée
38:32que les fonctionnaires
38:33c'est un signal politique
38:35c'est le marais
38:35c'est le marais
38:36le marais cage
38:37pour le coup
38:38pour les Etats-Unis
38:39il y a très peu
38:39de fonctionnaires fédéraux
38:40par rapport à la population
38:41ça pèse rien
38:41dans la population active
38:42c'est pas un PIB
38:43vraiment
38:43qui devrait se passer
38:44de sa fonctionnaire
38:45mais plutôt l'inverse
38:46et tu n'es pas un coup
38:47que par exemple
38:47les fonctionnaires touchés
38:50puissent être des fonctionnaires
38:51qui délivrent justement
38:52les données sur lesquelles
38:53nous on se fonde
38:54et qui puissent être
38:55asséchés d'une certaine manière
38:57en termes de sources de données
38:58ça vous intéresse
38:59vous avez regardé ça
39:01moi j'ai pas regardé
39:02mais est-ce que c'est
39:03pas vraiment
39:03mais plus généralement
39:05je sais que c'est des interrogations
39:06qui ont à un moment donné
39:07tourné dans le marché
39:08en disant
39:08est-ce qu'on va
39:09est-ce qu'on va pas
39:10à un moment donné
39:10un peu comme les chinois
39:11ont asséché un peu
39:12le niveau de données
39:13qu'il y avait sur l'économie chinoise
39:14est-ce qu'on risque pas
39:15d'avoir via le Doge
39:16soit idéologiquement
39:19soit via le Doge
39:19justement cette
39:20je sais qu'ils ont supprimé
39:22un comité au sein
39:23de la réserve fédérale américaine
39:24alors qu'il y a un comité
39:25de suivi des données
39:26qui n'a pas d'impact
39:27évidemment sur aucune
39:28des décisions
39:29de politique monétaire
39:30c'est pas le FOMC
39:31mais c'est un département
39:33d'experts, d'économistes
39:34qui se réunit seul
39:35pour une fois tous les mois
39:36tous les deux, trois mois
39:36pour suivre le set de données
39:39que suit la réserve fédérale américaine
39:41et suivre la pertinence
39:43des indicateurs
39:44et justement
39:44pouvoir ajuster
39:45ce set de données
39:47pour que la Fed
39:48ait toujours l'information
39:49la plus pertinente
39:50la plus accurate
39:51la plus fiable
39:52ce comité
39:53bon
39:53il dit pas qu'il était indispensable
39:55mais en tout cas
39:55il n'existe plus
39:56et puis très
39:58pour terminer là-dessus
39:58sur le Doge
39:59très inquiétant aussi
40:00ils sont en train de démanteler
40:01l'IRS
40:02donc l'Internal Revenue Services
40:03pour l'IRS
40:04l'External Revenue Services
40:06pour l'External Revenue Services
40:08et non c'est inquiétant
40:11parce que c'est les fonctionnaires
40:12qui collectent l'impôt
40:13donc attention
40:14hausse de fraude
40:16bon déjà
40:16sur les droits de loi
40:17on en aura peut-être
40:17des surprises négatives
40:18parce que je ne suis pas sûr
40:19qu'ils vont collecter
40:19ils ont la capacité administrative
40:21de collecter
40:22ces milliards de dollars
40:23ça prend du temps
40:24dans les ports
40:24il faut collecter maintenant
40:26des milliards de dollars
40:27sur les rentaires
40:27il y aura forcément des fraudes
40:28donc attention
40:30une mauvaise surprise
40:30parce que Perci peut faire
40:31une mission
40:31une mission régulière
40:32on peut leur envoyer
40:34une petite barrière
40:35qui s'est remise en 2016
40:36enfin en 2016
40:37donc 2020
40:37entre le Royaume-Uni
40:38et le continent
40:40oui tout de suite
40:41on s'est aperçu
40:41ah il faut remplir des papiers
40:42ils font des fonctionnaires
40:43ça prend du temps
40:44et c'est compliqué
40:45qu'est-ce qu'on fait
40:46sur les marchés
40:47Joachim
40:48non mais sur les marchés
40:49actions en l'occurrence
40:50il y avait l'idée
40:51on a envie de
40:53enfin en tout cas
40:54les mouvements de capitaux
40:55qu'on observait
40:56depuis quelques semaines
40:56c'était plutôt
40:57out of the US
40:58pour aller vers l'Europe
41:00vers la Chine et l'Asie
41:02peut-être
41:02est-ce que déjà
41:03en termes de flux
41:04c'est quelque chose
41:04qui reste valable
41:05et qui peut s'intensifier
41:06même encore un peu plus
41:07ou est-ce qu'avec la correction
41:09quand même
41:09qu'on a eue
41:10sur les marchés américains
41:11et dans leur ensemble
41:12est-ce que ça redistribue
41:13un peu les cartes
41:14alors moi j'ai la chance
41:16dans cet environnement
41:17de faire de la sélection
41:17de valeur
41:18et pas de l'allocation
41:19d'actifs
41:20je vous invite tous
41:22à essayer de timer le marché
41:23c'est assez compliqué
41:24mais sur les flux
41:25non
41:25à l'instar
41:26de ce que j'ai pu dire
41:28sur la Chine
41:29sur l'Europe
41:29ce qui est assez intéressant
41:30c'est que
41:30grâce à Trump
41:32j'ai presque envie de dire
41:33on a retrouvé des flux
41:34qui sont repartis
41:35vers les actifs
41:36européens
41:37peut-être parce que ça offre
41:38aussi un peu plus
41:38de stabilité
41:39étrangement
41:40et aussi peut-être
41:41parce que ça a permis
41:42de réveiller l'Allemagne
41:44donc il y a des choses
41:45intéressantes
41:45même si je pense
41:46qu'on va devoir suivre
41:47attentivement
41:48comment l'Europe
41:49va négocier
41:49avec les Etats-Unis
41:50et comment elle va
41:51se positionner
41:51entre les Etats-Unis
41:52et la Chine
41:53après moi
41:54en tant que sélectionneur
41:55de valeur
41:56j'essaye de chercher
41:57le meilleur équilibre
41:58possible dans le portefeuille
41:59et ça passe principalement
42:00sur l'analyse
42:01des fondamentaux
42:02plutôt microéconomiques
42:03et donc là
42:04on va chercher
42:04des valeurs
42:05quand même
42:05de qualité
42:06il y a trois éléments
42:08je pense qu'on peut
42:09regarder aujourd'hui
42:10c'est un
42:11celles qui sont
42:11plutôt tournées
42:12vers leur économie
42:13domestique
42:14donc qui sont assez
42:15immunes
42:15à toutes ces tensions
42:16commerciales
42:17les deuxièmes ça va être
42:18les leaders un peu globaux
42:19mais qui ont un pricing power
42:21donc en cas de tarif
42:22vont pouvoir éventuellement
42:23répercuter sur les prix
42:25même si la demande
42:26va être affectée
42:26donc indirectement
42:27on aura quand même
42:28un effet volume
42:29assez important
42:29et puis le troisième
42:30c'est ce que je disais
42:31avec Nintendo
42:32même si c'était
42:33le mauvais exemple
42:34c'est celles qui vont réussir
42:35à avoir cette gymnastique
42:36on va dire en termes
42:38de production
42:39de chaîne de production
42:40donc on regarde
42:40celles évidemment
42:41qui ont éventuellement
42:42des facilités de production
42:43au Mexique
42:44aux Etats-Unis
42:45qui vont pouvoir
42:45neutraliser tout ça
42:46et net net
42:47on va arriver
42:48avec des portefeuilles
42:48plutôt équilibrés
42:49sans pouvoir
42:50encore une fois
42:51aujourd'hui
42:51définir un scénario clair
42:53donc pour nous
42:53à notre sens
42:54on définit pas
42:55c'est compliqué
42:56de définir un scénario clair
42:57dans cette incertitude
42:58mais on a
42:58le meilleur portefeuille
43:00en termes d'équilibre
43:01entre troussard
43:01on se fie à ce qu'on connait
43:03quoi
43:03exactement
43:04sur les entreprises
43:05je reprends sur ce que disait
43:05Joachim
43:06sur les entreprises
43:07effectivement
43:07qui vont être plus
43:08épargnées
43:09par cette guerre commerciale
43:11effectivement
43:11en Mexique-Canada
43:12ils ont quand même
43:12des exemptions
43:13sur le USMCA
43:14bien sûr
43:14sur l'accord de libre-échange
43:16ça couvre une bonne partie
43:17des échanges
43:18des transactions
43:19ça Maxime
43:19alors
43:20Canada
43:21c'est à peu près
43:22donc 80%
43:23de leurs exports
43:24et Mexique
43:26je crois
43:27que c'est un peu
43:27donc c'est une grosse partie
43:28quand même
43:28oui oui
43:29il y a une partie importante
43:30qui sont compatibles
43:31avec les règles
43:31du USMCA
43:32donc il y a des chocs
43:33on parlait des chocs
43:34de compétitivité relative
43:35le Canada et le Mexique
43:36au final
43:36ils ne sortent pas si mal
43:38puisqu'ils ont ce texte
43:40et j'ai vu
43:41alors c'était il y a quelques jours
43:42maintenant
43:42mais Claudia Schaibbaum
43:43présidente mexicaine
43:44que j'aime beaucoup suivre
43:46parce que encore une fois
43:46je l'ai déjà beaucoup dit
43:47mais je pense qu'elle a bien compris
43:48Trump
43:49et elle est assez smart
43:50dans la manière de gérer Trump
43:51elle invitait
43:52des manufactures allemands
43:53par exemple
43:54dans l'automobile
43:54à justement
43:55se conformer aux règles
43:57de l'accord de libre-échange
43:59nord-américain
44:00pour pouvoir justement
44:01profiter
44:02de cette
44:02cette voie
44:04de
44:04cette voie de passage
44:06sans taxation
44:07et garder le marché
44:09ouvert
44:10de ce point de vue-là
44:11nous on le voit même
44:12sur des sociétés taïwanaises
44:15qui ont des usines
44:16de production
44:16au Mexique
44:17pour répondre
44:18à la demande
44:18de composants
44:19notamment dans les data centers
44:20des hyperscalers
44:21qui sont aujourd'hui
44:23assez safe
44:24par rapport
44:25aux tarifs douaniers
44:26excusez-moi
44:26la moitié des biens
44:27sont USMC
44:28compatibles
44:29d'accord
44:29pour Canada et Mexique
44:31la moitié
44:31à peu près 50%
44:32c'est déjà
44:33c'est déjà pas mal
44:34Wilfried
44:35vous avez l'honneur
44:35de conclure
44:36cette journée
44:37sur des aspects
44:38je sais pas
44:39ceux qui vous intéressent
44:40de marché
44:40de stratégie de marché
44:41je pense que
44:43l'essentiel
44:44dans ce monde-là
44:46c'est effectivement
44:46de
44:47de pas vouloir jouer aux héros
44:49parce que
44:50il y a énormément
44:50d'incertitudes
44:51y compris d'ailleurs
44:52sur la zone euro
44:52parce que
44:53et sur l'Europe
44:54parce que
44:55les négociations arrivent
44:56et Donald Trump
44:57par exemple
44:58a déjà
44:59mentionné
44:59qui voulaient s'attaquer
45:00à la TVA
45:01et ça évidemment
45:02c'est totalement impossible
45:03mais le sujet
45:06en fait
45:06va être un sujet
45:07effectivement
45:08de volatilité
45:09importante
45:10je pense qu'on rentre
45:10pour moi dans un scénario
45:11en tout cas
45:12mon scénario central
45:13c'est un scénario
45:14vraiment au toulon du lait
45:14à partir de maintenant
45:15c'est-à-dire qu'on se rend compte
45:16qu'à la fois sur le marché
45:17d'échange
45:17avec le dollar
45:19qui réintègre
45:20sa vieille
45:20son vieux range
45:22entre 1,05 et 1,15
45:24avec un certain nombre
45:26de seuils techniques
45:27je parle par exemple
45:28des 5000 points
45:29sur le S&P
45:29des seuils de très long terme
45:31voilà
45:31exactement
45:32des seuils de long terme
45:33qui sont en train
45:33d'être travaillés
45:34et on a effectivement
45:35cette oscillation
45:37qui va probablement
45:38avoir lieu
45:38et dans ce cas-là
45:40je pense que
45:41chercher à se réexposer
45:42au marché
45:42c'est pas forcément
45:43une mauvaise idée
45:44en revanche
45:44il faut le faire
45:45de la façon
45:45la plus diversifiée possible
45:47quand on prend
45:48un risque de marché
45:49c'est déjà
45:50on y va déjà
45:51en serrant les dents
45:52donc il ne faut pas
45:54prendre de paris
45:54trop marqués
45:55nous on essaye
45:56effectivement dans les fonds
45:57d'avoir une grande diversification
45:58de ne pas avoir
46:00un angle trop marqué
46:02parce que déjà
46:02aujourd'hui
46:03profiter
46:04des mouvements actuels
46:07c'est difficile
46:07on sait qu'on doit le faire
46:09parce qu'effectivement
46:10il y a des niveaux d'entrée
46:11qui peuvent être intéressants
46:11mais y aller effectivement
46:13de la façon la plus diversifiée
46:14sans chercher
46:14à faire le malin
46:15en essayant d'identifier
46:17un élément particulier
46:18du marché
46:18c'est en ce moment
46:19trop dangereux
46:19Merci beaucoup messieurs
46:20merci d'avoir été avec nous
46:22en plateau ce soir
46:23dans Planète Marché
46:24Wilfried Galland
46:25Montpensier Arbevel
46:26Joachim Jean
46:27Mansartis
46:28et Maxime Darmé
46:29Allianz Trade
46:30Le dernier quart d'heure
46:35de Smartbourg
46:36chaque soir
46:36c'est le quart d'heure
46:37thématique
46:37et ce soir
46:38c'est un quart d'heure
46:39américain spécial
46:40en milieu de semaine
46:41parce qu'on s'adapte
46:42au calendrier
46:43de Donald Trump
46:44pour évoquer
46:45cette actualité
46:46avec Pierre-Yves Dugas
46:47bien sûr
46:48correspondant américain
46:49installé dans son bureau
46:50à Washington
46:51bonsoir Pierre-Yves
46:52bonjour chez vous
46:54en l'occurrence
46:55merci beaucoup
46:56d'être avec nous
46:57qu'est-ce qui vous a marqué
46:59dans cette séance
47:00ou cette séquence
47:02hier
47:02j'ai compté
47:03il a fallu
47:04moins de 14 heures
47:05entre le moment
47:06où les tarifs
47:06dits réciproques
47:07sont entrés en application
47:08à minuit
47:10le 9 avril
47:11et le moment
47:12où Donald Trump
47:13a décidé
47:13de les retirer
47:14pour une période
47:15de 90 jours
47:15ah ben on ne s'ennuie pas
47:18avec Donald Trump
47:20grosse ambiance
47:21grosse ambiance
47:23les pires ennemis
47:24du président Trump
47:25au Capitole
47:26notamment le sénateur
47:27Schiff
47:28de Californie
47:29prétend qu'il y a
47:31peut-être
47:31délit d'initié
47:33enfin manipulation
47:33de marché
47:34puisque certains
47:36dans l'entourage
47:37du président Trump
47:38auraient pu être
47:38au courant
47:39de ce revirement
47:40qui avait été
47:41télégraphié
47:42par des déclarations
47:43de Donald Trump
47:44assez sibylline
47:44lorsqu'il avait
47:45levé les bras
47:46alors qu'il était
47:46devant son bureau
47:48de la maison blanche
47:49devant le bâtiment
47:50de la maison blanche
47:50en disant
47:52c'est un bon moment
47:53pour devenir riche
47:54quelques heures après
47:55effectivement
47:55on aurait pu faire
47:57on aurait pu faire
47:58de jolis coups
47:59rappeler peut-être
48:00quand même
48:00ce qui est le plus évident
48:02pour les gens
48:03qui nous écoutent
48:04et qui ne sont pas
48:04nécessairement
48:05de gros institutionnels
48:07mais quand les marchés
48:10rebondissent
48:10aussi
48:12de manière
48:13aussi spectaculaire
48:14ce n'est pas
48:16nécessairement
48:17l'indication
48:18qu'on approche
48:19de la fin
48:20qu'on est en train
48:21d'attraper
48:21le bottom
48:22c'est plutôt
48:24fréquemment
48:26l'indication
48:28de la nécessité
48:31de couverture
48:31d'urgence
48:32de la part
48:32de spéculateurs
48:33qui se retrouvent
48:34à découvert
48:35et qui doivent
48:35racheter
48:36des actions
48:36qu'ils ont promis
48:37de livrer
48:38à un prix
48:39qui ne va pas
48:39du tout être
48:40celui qu'ils anticipaient
48:41d'où
48:41ces énormes
48:42coûts d'accordéon
48:43et ça se vérifie
48:44ce matin
48:45le marché
48:45repique du nez
48:48les problèmes fondamentaux
48:50n'ont pas été réglés
48:50d'abord parce qu'il n'y a
48:51pas de suspension
48:52de la guerre commerciale
48:53par Donald Trump
48:54même pas à l'égard
48:55de l'Europe
48:56les sanctions
48:57sur l'acier
48:57les sanctions
48:58sur l'automobile
49:00bientôt des sanctions
49:01sur la pharmacie
49:02semble-t-il
49:03sont en place
49:05même si
49:06c'est moins violent
49:07que ce que l'on avait
49:08craint
49:08puisqu'on a retiré
49:09pour 90 jours
49:10les sanctions
49:12dites réciproques
49:13la guerre commerciale
49:15continue
49:16et la Chine
49:18cela nous a été
49:20indiqué tout à l'heure
49:21par la Maison Blanche
49:21est frappée
49:22à hauteur
49:22de 145%
49:25maintenant
49:26ça commence à faire
49:27alors Donald Trump
49:28a changé d'avis
49:30en tout cas
49:30pour le moment
49:31parce que d'abord
49:32on avait eu
49:33une semaine de massacre
49:34sur les marchés
49:35et en particulier
49:35sur le marché obligataire
49:37c'est très important
49:38de suivre le marché obligataire
49:40parce que Scott Besson
49:41le secrétaire au trésor
49:42a bien dit
49:43qu'un des objectifs
49:44prioritaires
49:45de l'administration
49:47Trump
49:47était de faire baisser
49:48les taux d'intérêt
49:48à long terme
49:49et quand il remonte
49:50alors que la situation
49:51économique
49:51se détériore
49:52c'est doublement grave
49:53et ça c'est un très très
49:55mauvais signal
49:56qu'envoyait les marchés
49:57je pense que
49:58Scott Besson
49:59a su employer
50:00les mots
50:01avec une grande habilité
50:02pour convaincre
50:03Donald Trump
50:04de reculer un peu
50:05par rapport
50:05à ses certitudes
50:06je pense que
50:07le statut
50:08de Scott Besson
50:09comme secrétaire au trésor
50:11qui est le dernier adulte
50:12dans la pièce
50:12qui est capable
50:13de parler
50:14et de faire entendre
50:15raison
50:16au président Trump
50:18ce statut là
50:19a grandi
50:20d'autre part
50:23forte pression
50:26des milieux
50:27d'affaires
50:28pas simplement
50:28de Wall Street
50:29par téléphone
50:30à la télévision
50:31dans les journaux
50:32une interview donnée
50:34sur Fox News
50:35dimanche
50:36par Jimmy Diamond
50:37le patron
50:38de JP Morgan Chase
50:39a été écoutée
50:41avec attention
50:42par Donald Trump
50:43et semble-t-il
50:44a un petit peu
50:44ébranlé également
50:45le président Trump
50:46dans ses convictions
50:47Jimmy Diamond
50:48disant
50:48attention
50:49cette guerre
50:49commerciale
50:50il ne faut pas
50:50que ça dure
50:50très longtemps
50:51parce qu'on est
50:51en train
50:52de tout casser
50:52et que le scénario
50:54de la récession
50:55est maintenant probable
50:55et il disait
50:57explicitement
50:58effectivement
50:59sur Fox News
51:00Fox Business
51:01c'est maintenant
51:03qu'il faut annoncer
51:04des deals
51:04c'est-à-dire que là
51:05ça suffit
51:05il faut maintenant
51:06avancer
51:07move on
51:08et annoncer
51:09des deals
51:09et c'était fait
51:10effectivement
51:10quelques heures
51:11ou quelques jours
51:12après
51:12par Donald Trump
51:16qu'est-ce qu'on en conclut
51:18parce qu'encore une fois
51:19moi je suis toujours
51:19estomaqué de voir
51:20comment Trump
51:21alors c'est assez rassurant
51:23d'une certaine manière
51:24il n'y a que les imbéciles
51:25qui ne changent pas d'avis
51:25il peut très vite
51:27rétro-pédaler
51:28mais dans le même temps
51:30je n'ai toujours pas compris
51:31ce qu'il obtenait
51:32dans la négociation
51:33alors ça a commencé
51:34très doucement
51:36avec la Colombie
51:37au tout début de son mandat
51:38il y a eu le Canada
51:38et le Mexique
51:39et puis là
51:40il supprime
51:42tous les tarifs réciproques
51:43pour 75 pays
51:45sans contrepartie
51:46sans aucune concession
51:47obtenue
51:49bon
51:50qu'est-ce que ça nous dit
51:51de sa fonction de réaction
51:53pour la suite
51:54je pense que
51:56contrairement à la légende
51:58qui essaye d'entretenir
51:59tous les gens
51:59qu'il emploie
52:00pour faire sa communication
52:01il joue aux échecs
52:02sans penser au deuxième
52:04au troisième coup d'après
52:04c'est beaucoup d'improvisation
52:07et
52:08c'est inquiétant
52:10mais parfois
52:11ça a de bon côté
52:12parce que quand il constate
52:13qu'il fait une erreur
52:14il est capable
52:15de faire un pas en arrière
52:16si ça n'est pas trop tard
52:17les pays
52:22qui ont été
52:23les moins
52:24virulents
52:25publiquement
52:26et probablement
52:27encore plus
52:28en privé
52:29dans les consultations
52:30qui essayent
52:30d'amorcer des négociations
52:31parce qu'il n'y a pas
52:32vraiment de négociations
52:33pour le moment
52:33il y a eu des consultations
52:35et des demandes
52:36de négociations
52:37qui ont été formulées
52:38notamment par les Européens
52:39qui ont envoyé une délégation
52:40à USTR
52:41et le patron du USTR
52:43leur a dit
52:44vous savez
52:44moi je n'ai pas de mandat
52:45pour négocier avec vous
52:46quand j'en aurai un
52:48du président Trump
52:49on pourra discuter
52:50donc
52:52les pays
52:53qui ont été
52:54qui ont donné l'impression
52:56de se soumettre
52:57comme le Mexique
52:59comme le Japon
53:01semble-t-il
53:03semble-t-il
53:04sont ceux
53:05qui ont le moins
53:06agacé
53:07le président Trump
53:08et qui sont susceptibles
53:09de mieux s'en sortir
53:10ceux qui ont très vite
53:13crié très fort
53:14vous allez voir
53:14ce que vous allez voir
53:15soit parce qu'il y a
53:16une forte tension
53:17entre le Canada
53:18et les Etats-Unis
53:19entre M. Trudeau
53:20à l'époque
53:21et Donald Trump
53:23et maintenant
53:24que le Canada
53:25est en situation électorale
53:26c'est très compliqué
53:27bien sûr
53:28pour le candidat
53:29du parti libéral canadien
53:31ces pays-là
53:32qui sont montés
53:33au créneau
53:33nous allons
53:34produire
53:35des mesures
53:36de rétorsion
53:37ceux-là
53:38se font aligner
53:40si j'ose dire
53:41je pense
53:42qu'à la fin du compte
53:43les Britanniques
53:45les Japonais
53:45ou les Mexicains
53:46ont de meilleures chances
53:48de s'en sortir
53:48dans des négociations
53:49qui finiront par s'engager
53:50que les pays
53:51qui ont voulu
53:52bomber du torse
53:53et dire
53:54vous allez voir
53:54les Américains
53:55nous aussi
53:55nous avons
53:56de quoi nous défendre
53:57et les Européens
53:58doivent être très prudents
53:59doivent être très prudents
54:00dans cette affaire
54:01parce que
54:02la négociation
54:04ne se fait pas
54:05simplement
54:05sur des thèmes
54:06commerciaux
54:07ne l'oublions pas
54:08Donald Trump
54:08adore mélanger les genres
54:10et il a
54:11fortement l'intention
54:13d'utiliser
54:14des thèmes
54:15qui n'ont rien à voir
54:16avec les affaires commerciales
54:17comme
54:17l'aide à l'Ukraine
54:19la présence militaire
54:20américaine
54:21en Europe
54:21pour dissuader
54:22une agressivité
54:23des Russes
54:24comme des éléments
54:25importants
54:26de sa négociation
54:27sur les tarifs douaniers
54:28sur la TVA
54:29et sur d'autres choses
54:30et là
54:30les Européens
54:31sont vulnérables
54:32quel est l'avenir
54:35pour Peter Navarro
54:36parce que tout le monde
54:37enquête sur
54:38qui a été dans la pièce
54:40au moment où Donald Trump
54:41a pris la décision
54:42de la formule
54:43alors tout se couvre
54:44Scott Besson
54:45dit moi j'y étais pas
54:46je crois que
54:47Stephen Myron
54:48pareil
54:49dit non non
54:49moi j'ai participé
54:50aux discussions
54:50mais sur la décision finale
54:52j'étais pas là
54:53c'était quelqu'un d'autre
54:54dans la pièce
54:54donc tout le monde
54:55imagine que ça puisse être
54:56Peter Navarro
54:57qui s'est fait traiter
54:58de con en direct
54:59sur Aix
55:00par Elon Musk
55:02qu'il surnomme
55:03désormais
55:03Peter Retardo
55:04c'est le conseiller
55:05économique spécial
55:07de Donald Trump
55:07pour le commerce
55:08ma femme
55:11avait l'habitude
55:12de dire
55:13ça n'est pas
55:13le couteau
55:14le mieux aiguisé
55:15dans le tiroir
55:16de la cuisine
55:16économiste
55:20de deuxième zone
55:21qui a inventé
55:23des noms
55:24curieusement
55:25d'ailleurs
55:25utilisant
55:26les propres caractères
55:27de l'alphabet
55:28de son nom de famille
55:29pour se mettre
55:30en valeur
55:31dont des ouvrages
55:32qui sont passés
55:34inaperçus
55:34un mercantile
55:35un anti-libre-échangiste
55:36un protectionniste
55:38qui affirme
55:41que tout pays
55:43qui a un surplus
55:44commercial
55:44avec les Etats-Unis
55:45par définition
55:46est un pays
55:46qui triche
55:47donc
55:49monsieur Peter Navarro
55:51a un énorme avantage
55:52sur tous les autres
55:53conseillers
55:54commerciaux
55:55économiques
55:57qui tournent
55:58autour de Donald Trump
55:5920 mois de prison
56:02pour Donald Trump
56:03ça c'est une forme
56:04de manifestation
56:05de loyauté
56:06qui est compensée
56:08par le président Trump
56:09Elon Musk
56:10n'a peur de rien
56:11et c'est une bonne chose
56:12d'avoir à côté de soi
56:13quelqu'un qui est capable
56:14de vous dire des énormités
56:15et des choses
56:16qui ne vous font pas plaisir
56:17Peter Navarro
56:17c'est le dernier
56:18qui fera ça
56:18parce qu'il veut surtout
56:20rester dans les bonnes grâces
56:21de Donald Trump
56:23Elon Musk
56:24lui
56:25c'est l'autre parti
56:26du mouvement maga
56:27c'est celui qui est
56:28pur et dur capitaliste
56:29libertarien
56:30très agressif
56:31très anti-fonctionnaire
56:33mais pro libre-échange
56:35qui veut commercer
56:36avec la Chine
56:37qui veut commercer
56:38avec les Européens
56:39sur une base
56:40de disparition complète
56:41des droits de douane
56:41ce sont deux
56:43deux pôles
56:44tout à fait opposés
56:46dans les conseils économiques
56:47que l'on peut prodiguer
56:48à Donald Trump
56:50et je pense que
56:50les Européens
56:51qui ont pris
56:51Elon Musk en grippe
56:52se trompent
56:54Elon Musk
56:54est beaucoup plus favorable
56:56au vu
56:57qu'il défendrait
56:58les intérêts de l'Europe
56:58Et Donald Trump
57:00a la capacité politique
57:01à tenir
57:02les deux bouts
57:05de la corde
57:07du mouvement maga
57:08là ?
57:09Il ne faut pas
57:10qu'on ait une récession
57:11dès que
57:12si on a une contraction
57:13de l'économie
57:14alors là
57:14ça va devenir
57:15très très compliqué
57:16j'ai été frappé
57:17de voir que
57:17le représentant Kennedy
57:19de Louisiane
57:21qui comme souvent
57:22les personnalités politiques
57:24de Louisiane
57:25a un langage
57:25très très imagé
57:26était assez prudent
57:28sur l'efficacité
57:30de la méthode
57:30des droits de douane
57:31pour servir les intérêts
57:32des ouvriers américains
57:34et oui
57:35je pense qu'à la fin du compte
57:37Donald Trump
57:38va obtenir ce qu'il veut
57:39en utilisant
57:40ses droits de douane
57:41à la fin du compte
57:41le problème
57:42c'est qu'on est tous morts
57:43c'est une façon
57:46de soutenir
57:46cette démarche
57:47mais quand même
57:48avec beaucoup
57:48de questionnements
57:49et beaucoup d'inquiétudes
57:51Bon
57:51avec des gros sujets
57:52qui arrivent quand même
57:53pour le Congrès
57:53la question du plafond
57:55de la dette
57:55la question
57:56de la réconciliation budgétaire
57:58etc
57:58tous ces dossiers
57:59sont encore très chaud
58:01devant nous
58:01merci beaucoup
58:02Pierre-Yves Dugas
58:03avec nous
58:04pour ce quart d'heure
58:05américain spécial
58:06suite aux annonces
58:08de Donald Trump
58:09et à ce nouveau revirement
58:11cette nouvelle capitulation
58:12de Donald Trump
58:13sur la vague de tarifs
58:14dit réciproque
58:16entrée en vigueur
58:17il y a à peine
58:18deux jours
58:19maintenant
58:19Pierre-Yves Dugas
58:20correspondant américain
58:21qui était avec nous
58:22en visioconférence
58:23depuis Washington
58:23dans Smart Bourse
58:24sur BeSmart for Change
58:26Smart Bourse
58:36vous a été présenté
58:37par Silex
58:38conseils en investissement
58:40produits structurés
58:41gestion d'actifs
58:42technologie
58:43à la différence
58:45de la résistance
58:45de la résistance
58:46en vigueur
58:47pour faire
58:48la résistance
58:49et les autres
58:49suiveurs
58:50à la résistance
58:51qui est enppy
58:51en vigueur
58:52et on va
58:53en vigueur
58:53pour en vigueur
58:54et celui-ci
58:54se déjeuner
58:54pour faire
58:55la résistance