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00:0111h-13h sur Europe 1, Pascal Praud.
00:03La liberté d'expression, la liberté de la presse menacée, c'est très peu commenté, ce n'est pas surprenant.
00:09Des journalistes du Média Frontier ont été exfiltrés hier de l'Assemblée Nationale,
00:13des députés du Nouveau Front Populaire ont insulté hier, intimidé physiquement nos confrères pour les expulser de l'Assemblée.
00:20Une manifestation a été organisée, les échanges également, le commentaire,
00:25plus exactement le communiqué de Mme Braun-Pivet étant bigu, puisqu'elle pointe la responsabilité de ce Média Frontier,
00:32qui semble en tout cas ne pas être responsable de ce qui s'est passé.
00:38La vérité c'est que le simple fait pour Frontier d'exister et d'être présent à l'Assemblée Nationale
00:46est pour les députés de la France Insoumise une forme de provocation.
00:51Le simple fait d'exister est une provocation.
00:53Donc je vous propose d'écouter cet échange entre la journaliste de frontière Louise Maurice
00:58et le député Arthur Delaporte.
01:01Je fais mon travail de journaliste.
01:03Je fais mon travail de journaliste.
01:04Vous vous rendez pas compte de ce que vous faites là ?
01:06Non, je fais mon travail de journaliste.
01:08Je fais mon travail de journaliste.
01:09Vous êtes fasciste.
01:10C'est pas ça du travail de journaliste.
01:11C'est pas ça du journaliste.
01:12Et qu'est-ce que c'est alors monsieur ?
01:14C'est ce qui passe.
01:14Vous êtes fasciste.
01:15C'est ennuyeux quand même de traiter tous ceux qui ne pensent pas comme soi fasciste.
01:21Je voulais vous faire écouter également.
01:23Alors là c'est une sorte d'ambiance quand les journalistes sont exfiltrés de l'Assemblée.
01:27Bon je rappelle la procédure.
01:42Pour entrer à l'Assemblée nationale, il faut être accrédité.
01:44A partir du moment où vous êtes accrédité,
01:46vous considérez que vous faites un travail de journaliste.
01:48C'est le cas de frontière.
01:49On est d'accord, pas d'accord.
01:51Mais on est accrédité.
01:52Donc ils peuvent rester dans l'enceinte de l'Assemblée nationale.
01:55Imaginez si des députés de droite avaient coincé contre un mur,
02:01comme c'est le cas avec Louise Maurice.
02:03Hier, des députés de droite, s'ils avaient coincé par exemple une journaliste,
02:06parce que c'est une femme,
02:08une journaliste par exemple de Libération.
02:10Toute la presse ce matin en parlerait.
02:12Les sociétés de journalistes crieraient évidemment au scandale.
02:16Là, c'est un média de droite, frontière,
02:20qui a les articles qu'il souhaite avoir.
02:23Et c'est vrai que le dossier était contre Jean-Luc Mélenchon.
02:26Manifestement, ça ne plaît pas à de la France insoumise.
02:28Donc ils sont exfiltrés,
02:31manu militari, si j'ose dire,
02:33de l'Assemblée nationale.
02:34Louise Maurice, elle était hier soir sur CNews.
02:36Écoutons-la.
02:37Il y a aussi des femmes qui m'ont plaqué contre le mur.
02:40Certaines images le montrent aussi.
02:42Je suis prête limite à tomber au niveau de la rembarbe.
02:44Je suis complètement serrée contre le mur.
02:46Et donc c'était Claudia Rouault et une autre députée également,
02:49qui, elle, je leur ai dit,
02:50vous me faites mal, madame,
02:51vous êtes en train de me faire mal.
02:53Et elle m'a dit, t'as qu'à dégager, dégage, bah dégage.
02:55Et c'était d'une violence extrême.
02:57Et ensuite, alors à ce moment-là,
03:00il y a une personne qui était au niveau du service
03:01de l'Assemblée nationale qui m'a sortie de là.
03:03Il m'a dit, madame, c'est pour votre sécurité.
03:05Donc c'est absolument dingue
03:07que des journalistes soient sortis pour leur sécurité
03:09au niveau de l'Assemblée nationale.
03:11Déjà, il faut quand même réaliser la gravité de ce que c'est.
03:14C'est quand même extraordinaire.
03:15Je vous assure, on vit une époque absolument incroyable.
03:18Et je répète, madame Braune-Pivet,
03:21son communiqué, pour le moins, est ambigu.
03:24Je vais vous le lire, son communiqué.
03:27On aurait pu imaginer qu'elle condamne
03:30ce qui s'est passé hier.
03:32Mais je vais vous lire précisément
03:34ce qu'elle a dit, madame Braune-Pivet.
03:36Dans quelques secondes,
03:39elle dit,
03:40la méconnaissance de ces règles,
03:42elle parle de ce qui se passe à l'Assemblée nationale,
03:44peut donner lieu à des mesures restrictives
03:46d'accès à l'Assemblée et de retrait d'accréditation.
03:49La présidente de l'Assemblée nationale
03:50veillera de façon ferme et équilibrée
03:53à ce qu'elle soit respectée.
03:54Elle le rappellera par courrier aux médias frontières.
03:58Comme elle l'avait déjà pu le faire récemment
04:00auprès de madame Lucet.
04:01Mais madame Lucet, ce n'était pas du tout cela.
04:03Madame Lucet était entrée à l'Assemblée nationale
04:05pour proposer un test de drogue
04:08à des députés.
04:09Que je sache, Frontière est entrée
04:12pour faire son travail
04:13au sein de l'Assemblée nationale.
04:15Et on a le sentiment, à travers ce courrier,
04:18que c'est Frontière qui est responsable.
04:20Alors que Frontière a été exclu
04:21parce qu'il est Frontière,
04:23par l'extrême-gauche.
04:25Convenez que c'est très particulier.
04:28Il est 11h12, on marque une pause,
04:29à tout de suite.
04:30Restez bien avec nous,
04:30la suite de Pascal Prevou,
04:31c'est dans un instant sur Europe 1.
04:33Vous pouvez bien sûr réagir de 11h à 13h
04:36au 01-80-20-39-21.
04:39A tout de suite sur Europe 1.
04:42Pascal Prevou, de 11h à 13h sur Europe 1.
04:44Et José nous a appelé, Pascal.
04:46Le célèbre José,
04:48parce que José nous appelle régulièrement.
04:52Mais là, ça faisait un moment
04:53que nous n'avions pas eu José au téléphone.
04:56Bonjour José.
04:57J'ai le bar et puis...
04:59Bon, mais je vous écoute,
04:59c'est le soir et tout ça.
05:01Bonjour Pascal.
05:03Bonjour.
05:05J'ai pas écouté le début de la phrase,
05:06mais j'ai entendu la phrase.
05:08J'ai le bar et tout ça à m'occuper.
05:10Ah, j'ai le bar, oui.
05:11Ah oui, vous avez un bar.
05:12Non, oui, mes filles, c'est tout ça,
05:14vous le savez.
05:15Mais moi, j'aimerais bien un jour
05:16qu'on aille,
05:17on ferait une émission en direct
05:19de votre bar.
05:20Ça, ça serait génial.
05:21On ferait un direct.
05:23Ça serait sympa.
05:24Sinon, on va tous finir en prison.
05:26Je préfère pas.
05:26Ah bah non,
05:27j'avais pas envie de finir en prison.
05:28Mais pourquoi vous ?
05:29Non, pas vous, pas vous.
05:30Pas vous, nous.
05:31Mais pourquoi ?
05:32Monsieur Pro,
05:33imaginez qu'on vienne nous menacer.
05:35Après,
05:36tu as fait venir pauvre.
05:38Si on nous menace,
05:39après,
05:40c'est...
05:40Vous êtes courageux.
05:41Je pensais que vous étiez
05:43plus courageux que ça.
05:44Ah bah non,
05:45vous êtes courageux,
05:45mais je ne sais pas.
05:46Je veux dire pas que
05:46si on nous menace à nous,
05:49après,
05:50la personne,
05:51elle est mal.
05:51Vous voyez ce que je veux dire ?
05:52Vous comprenez ce que je veux dire ?
05:53Je ne vais pas vous faire un décès.
05:54J'ai compris.
05:55Rappelez-vous les Black Blocks
05:56qui sont venus
05:57et qui ont cassé le bras
05:57de mon ami.
05:58Ils les ont jetés
05:59comme deux chiens
06:00devant la Timon,
06:01ils ont rempli leur cas d'identité.
06:02Après,
06:03ils se sont calmés,
06:03les Black Blocks.
06:04Ils ont compris.
06:05On n'a jamais parlé de ça.
06:06Vous vous rappelez,
06:06vous vous rappelez,
06:07M. Pro.
06:07Bon,
06:08je m'en rappelle.
06:09Je me le rappelle.
06:09Oui, oui,
06:10c'est les Black Blocks
06:11qui ne viennent plus après.
06:11Je me le rappelle
06:12et je m'en souviens,
06:13comme disaient
06:14nos vieux professeurs.
06:15Dites-moi,
06:16qu'avez-vous pensé
06:18de la scène
06:18de l'Assemblée nationale
06:20hier ?
06:22Je ne sais pas
06:23ce que je veux dire.
06:24C'est toujours pareil.
06:25À partir du moment
06:26où ils n'ont pas supporté,
06:28vous comprenez,
06:28que Frontier,
06:30ils parlent de ce que fait,
06:32par exemple,
06:33la France Insoumise
06:33en qualifiant
06:35le parti de l'étranger.
06:36Voilà.
06:37Ils n'ont pas supporté
06:38que, par exemple,
06:39que Frontier
06:41dise que l'IFI,
06:42c'est un parti
06:43qui prend l'islamisme,
06:44l'antisémitisme,
06:45l'oratisme,
06:46l'oratisme,
06:47l'autoritarisme,
06:49etc.
06:50Mais moi,
06:51et c'est pour cette raison-là,
06:52mais à partir du moment,
06:54M. Proulx,
06:55où ces gens-là,
06:56vous avez des journalistes
06:58qui rentrent,
06:59c'est liberticide,
07:00c'est une atteinte
07:02à leur liberté.
07:04C'est presque du fascisme,
07:06ça.
07:06Mais c'est toujours pareil,
07:07M. Proulx.
07:08Vous avez des gens
07:08qui menacent,
07:09comme le coq,
07:10comme l'autre,
07:11comme il s'appelle,
07:12Arnaud,
07:12je ne sais pas quoi.
07:13Ils menacent,
07:13ils intimisent,
07:15ils ne risquent rien,
07:16vous comprenez,
07:17M. Proulx ?
07:17Parce que vous avez
07:18la tête de l'État,
07:19un mec qui n'a pas de courage,
07:20qui n'a pas d'autorité,
07:21un peu insoumis.
07:23Vous comprenez
07:23ce que je veux dire ?
07:24Regardez-moi sur le coq,
07:25regardez sur le coq
07:26quand il menace
07:27la petite de 20 ans.
07:28Mon copain,
07:29selon qui tu le fais,
07:30ça,
07:30t'es mal,
07:31mais t'es très mal après.
07:31Ce que je vous propose,
07:33c'est d'écouter
07:34justement cette jeune fille
07:35de 20 ans,
07:36comme vous dites,
07:36qui s'appelle Louise Maurice,
07:38qui est journaliste à frontière,
07:39elle a peut-être un peu plus
07:40de 20 ans d'ailleurs,
07:40je vous propose
07:41d'écouter
07:41un deuxième intervention,
07:43un deuxième témoignage
07:44de Louise Maurice.
07:45Nous avons escorté
07:46jusqu'à ma voiture
07:47pour qu'on soit en sécurité.
07:49Donc c'est vous montrer
07:50à quel point...
07:51Ah oui.
07:52Des personnels de l'Assemblée
07:53vous ont escorté
07:54jusqu'à votre voiture
07:55pour être certain que
07:56des...
07:56Alors,
07:57j'espère pas des députés,
07:58mais des assistants,
07:59des députés,
08:00des militants de la CGT
08:02ne vous agressent pas.
08:03Donc on vous a escorté
08:03jusqu'à votre voiture.
08:05La police nous a escorté
08:06jusqu'à ma voiture.
08:07La police.
08:08La police.
08:08Bon, on aimerait
08:09des réactions ce matin,
08:11il n'y en a pas beaucoup
08:11dans la presse,
08:12pour tout vous dire,
08:12il n'y a pas beaucoup
08:13de réactions politiques non plus.
08:14Écoutez, Gérard Larcher,
08:15président du Sénat,
08:16il est un invité ce matin
08:17de Sonia Mabrouk
08:18sur Europe 1 et sur CNews.
08:20D'abord,
08:21première des choses,
08:21la liberté de la presse
08:23n'est pas à géométrie variable.
08:26Il y a des règles
08:26dans une assemblée,
08:27ça s'appelle l'accréditation,
08:29et dans cette accréditation,
08:31il y a derrière
08:32un comportement,
08:33comportement des journalistes certes,
08:35mais aussi comportement
08:36des groupes politiques
08:37qui doivent respecter ces règles.
08:40Je le redis,
08:41la liberté de la presse
08:42n'est pas à géométrie variable,
08:44et ce n'est pas un groupe politique
08:45d'avoir de tels comportements.
08:47Si ça s'était passé au Sénat,
08:49je pense que j'aurais eu
08:50la même réaction
08:50que la présidente
08:51de l'Assemblée nationale.
08:53En tous les cas...
08:53Certains ont trouvé
08:54son communiqué ambigu.
08:55Écoutez, clairement,
08:58il rappelle que c'est à elle
09:00d'accréditer.
09:01Et je dois dire
09:03que c'est un utile rappel.
09:05Mais il n'est pas...
09:06Ce n'est pas certains
09:07qui ont trouvé...
09:08C'est beaucoup
09:09qui ont trouvé forcément
09:11ce communiqué ambigu.
09:13Je le rappelle,
09:13la méconnaissance de ces règles,
09:15a écrit Yaël Braun-Pivet,
09:16peut donner lieu
09:17à des mesures restrictives
09:18d'accès à l'Assemblée
09:19et de retrait d'accréditation.
09:20La présidente de l'Assemblée nationale
09:21veillera de façon ferme
09:22et équilibrée
09:23à ce qu'elle soit respectée.
09:24Elle le rappellera
09:25par courrier
09:25à Média Frontière.
09:26Mais Média Frontière,
09:28je le répète,
09:29vous avez vu les images,
09:31souhaitaient être présents
09:32à l'Assemblée nationale.
09:33On va voir d'ailleurs
09:33ce qui va se passer aujourd'hui.
09:35Et les journalistes
09:37faisaient simplement
09:37leur travail.
09:39Et des jeunes gens
09:40sont venus
09:42pour les empêcher
09:43de travailler.
09:45qui est José,
09:46qui est toujours avec nous
09:48et que vous connaissez,
09:49qui intervient régulièrement,
09:50qui est un des représentants
09:51du voyage,
09:53José,
09:53et qui est dans le sud
09:54de la France
09:55et qui voulait nous donner
09:56son avis.
09:57Et qui est toujours respectueux
09:58d'ailleurs avec les femmes,
10:00lorsque...
10:00Ce qui vous choque aussi,
10:01cette dimension-là
10:02dans cette action.
10:04Vous vous rendez compte
10:06que quand vous avez
10:07ces mecs-là
10:08dans les filles,
10:09ou ces députés-là,
10:10qui veulent mettre
10:11une balle dans la tête
10:12à un petit secordier,
10:13mais selon à qui tu l'aissas,
10:14moi l'ami,
10:15il faut qu'il m'écoute
10:16quand je parle.
10:17Mais peut-être que tu finis
10:18dans le coffre
10:18d'une voiture, toi.
10:20Et oui !
10:20Et oui, monsieur...
10:21On va peut-être parler
10:22jusque-là.
10:23Vous avez parlé d'Alice Cordier
10:25qui est une jeune fille,
10:25effectivement,
10:26qui est souvent ciblée.
10:28Moi, si vous me dites
10:30que je vais mettre
10:31une balle dans la tête
10:32à ta fille,
10:33je ne te laisse pas le choix.
10:34Ou mieux que je te trouve
10:35avant que tu me trouves.
10:36Et oui, monsieur Proulx,
10:37on n'a pas la même réaction.
10:39Ça, c'est comme le corps
10:40de député, là.
10:41Qu'est-ce que tu as 60 ans, toi ?
10:43Tu t'amuses avec une petite...
10:44De 20 ans pour la pousser.
10:46Mais moi, j'attends
10:47que tu sortes à toi.
10:49Même s'il faut que je fasse
10:50six mois de prison,
10:51je vais te mettre
10:51au coulo-pris dans la figure.
10:53Vous comprenez ?
10:53Je suis les fessures
10:54de jambe, six mois de prison.
10:55Ces gens-là, monsieur Proulx,
10:57ils intimident,
10:58ils provoquent,
10:58ils menacent
10:59parce qu'ils savent
10:59qu'ils risquent rien.
11:00Ils ne vont pas faire ça
11:01à des gitans
11:02ou à des corses
11:03parce qu'ils savent
11:03qu'ils finissent
11:04dans le coffre d'une voiture.
11:05Je vous le dis
11:06comme je le pense.
11:06Et vous savez que nous,
11:07quand on parle,
11:08on ne parle pas de l'envise.
11:09Je suis d'accord avec vous.
11:11Je souhaiterais
11:12qu'on mette nos amis corses
11:13en dehors de tout cela
11:14et qu'on mette
11:15nos amis gitans également.
11:16Non, mais vous êtes...
11:18Vous ne comprenez pas ?
11:18Mais je comprends parfaitement
11:20ce que vous voulez dire.
11:21Ça m'appuie le pas
11:22dans la tête de ma fille,
11:23mais je te découpe, moi.
11:25Eh oui, monsieur Proulx.
11:26Josée, Josée, Josée,
11:28Josée, Josée,
11:28on est sur une antenne.
11:30Eh oui, monsieur Proulx,
11:31mais c'est le collègue terrible.
11:31C'est que Josée,
11:32il part toujours lentement
11:33et puis il se chauffe
11:34et on finit
11:36en découpant les jambes.
11:36Monsieur Proulx,
11:37il est le collègue terrible.
11:37Je ne supporte pas, moi,
11:39ces mecs qui intimisent les femmes.
11:41Qu'est-ce que tu as des couilles
11:42où tu as une chatte
11:43entre les cuisses et toi ?
11:44Qu'est-ce que tu me balances des femmes ?
11:45Non, non, non.
11:46Josée, Josée, Josée,
11:47Josée, pardonnez-moi.
11:48Josée, là, je vous adore,
11:49vous le savez bien,
11:49parce que vous êtes
11:50un personnage truculent
11:52qui nous appelle régulièrement,
11:55mais cette grossièreté-là,
11:56je suis obligé
11:57de l'arrêter forcément,
11:59mais restez avec nous, Josée.
12:00On vient vous dire au revoir
12:01dans une seconde.
12:03Pauline est là.
12:04Pauline,
12:04qui n'est pas à la plage,
12:06mais qui est dans le nord de la France.
12:08Bonjour, Pauline.
12:10Bonjour.
12:10J'ai vu que Géraldine fronçait
12:12les sourcils.
12:14Vous ne connaissez pas ce film
12:14Pauline à la plage
12:15d'Éric Romère ?
12:16Non.
12:17Avec Boulogier,
12:18Pauline à la plage.
12:1983.
12:19Ben oui.
12:20Pauline, je suis sûr
12:21que vous le connaissez ce film
12:22parce que c'est votre génération.
12:25Alors, je suis restée
12:26très longtemps sans télé,
12:28donc j'ai des lacunes
12:29au point de vue cinématographique
12:31qui sont assez imposantes.
12:34Je ne connais pas,
12:35excusez-moi.
12:36Ce n'est pas grave.
12:37Pauline,
12:37vous voulez réagir
12:38sur ce qui s'est passé hier
12:39et nous donnez votre avis.
12:40Vous habitez où dans le nord ?
12:42J'habite à Gemont.
12:43À Gemont ?
12:44C'est à la frontière.
12:46Bon, et vous avez vu ces images
12:48que vous ont-elles inspirées ?
12:51Alors, lamentable
12:52pour un pays
12:53tel que la France.
12:56Lamentable,
12:56car elle se passe
12:57à l'Assemblée nationale.
13:00Lamentable,
13:01mais alors là,
13:01je crois que c'est
13:02le bouquet final,
13:03parce que c'est une femme
13:05de gauche
13:07qui dit défendre les femmes
13:09et qui en bouscule une autre.
13:12J'ai trouvé,
13:13mais quand je vois cette femme
13:14dont je ne connais pas le nom,
13:16je ne veux même pas connaître,
13:18qui avait la veste rose,
13:20qui est en train de serrer
13:22la jeune journaliste
13:24contre le mur,
13:25qui essaye de garder
13:26son téléphone portable en main,
13:29cette femme,
13:30elle est payée
13:31avec les impôts des Français,
13:33mais c'est une honte.
13:34Moi, cette femme,
13:35je serai au point de vue
13:36de l'Assemblée nationale,
13:38parce qu'on sait
13:39qui c'est,
13:39elle et sa copine
13:40qui est à côté
13:41et qui l'a bousculée également.
13:43Moi, c'est pendant
13:44un mois ou deux
13:45que je leur supprime
13:46leur salaire.
13:47Parce qu'elles sont
13:48dans la normalité
13:50des choses,
13:51elles doivent représenter
13:52le gouvernement,
13:53vous êtes d'accord ?
13:54Les diverses opinions françaises.
13:56Elles ne représentent pas
13:57le gouvernement,
13:57mais elles représentent
13:58le peuple, oui.
13:59Le peuple.
14:00Alors, ça veut dire quoi ?
14:02Ça veut dire que
14:02quand elles sont
14:03dans leur région,
14:05elles défendent
14:05les femmes
14:06qui font partie
14:06de leur parti,
14:08mais elles agressent
14:09celles qui ne le font pas ?
14:11J'ai un doute
14:11sur ton comportement.
14:13Parce que celui
14:14que nous avons vu
14:16à la télé,
14:18qui nous dit
14:19qu'elle n'agit pas
14:19de la sorte
14:20quand elle est
14:21dans sa région ?
14:22Non, mais c'est vrai
14:23que c'est assez triste
14:25pour tout vous dire.
14:27Ces images
14:28que nous voyons
14:29donnent
14:29une représentation
14:31de la France
14:31qu'on n'aime pas beaucoup.
14:33La représentation
14:33de la France
14:34qu'on aime,
14:34c'est une possibilité
14:36de dialogue
14:38qui doit exister
14:40entre des gens
14:40qui ne pensent pas
14:41à la même chose
14:42et manifestement,
14:43on est dans une séquence
14:45où il est difficile
14:45de parler,
14:47notamment avec
14:48l'extrême gauche.
14:49Et la semaine dernière,
14:50vous avez eu
14:50un professeur d'université,
14:52M. Balanche,
14:52qui n'a pas pu
14:53terminer son cours.
14:54Hier, vous avez
14:55à Strasbourg
14:56le directeur de Sciences Po
14:57qui est coursé
14:58dans la rue
14:59par des étudiants
15:00et vous avez
15:01cette image hier
15:02à l'Assemblée nationale.
15:03Donc, tout cela
15:04donne effectivement
15:05une image
15:06qui n'est pas agréable
15:08de la démocratie française
15:10pour faire court.
15:11Mais c'est le climat
15:13d'aujourd'hui,
15:14un climat
15:14d'intolérance,
15:16oui,
15:16de haine,
15:17souvent d'intimidation,
15:18de violence,
15:19de menace.
15:21Et j'ai envie de dire
15:22que ça vient
15:22de l'extrême gauche
15:23toujours et tout le temps.
15:25C'est ça qui est
15:25tout à fait étonnant.
15:27C'est une époque
15:28qui fantasme
15:29sur une menace
15:30qui n'existe pas,
15:31en l'occurrence
15:32l'extrême droite
15:32imaginaire,
15:33que ses adversaires
15:34regrettent sans doute
15:35au point de raviver
15:36son souvenir matin
15:37et midi et soir.
15:39Et puis,
15:40cette même époque
15:41refuse de voir
15:42la réalité
15:42avec cette intolérance,
15:44ce totalitarisme
15:45qui est à gauche
15:45voire à l'extrême gauche
15:47plus exactement.