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  • il y a 4 jours
Télématin reçoit le chanteur Jean-Baptiste Guégan à l'occasion de la sortie de son quatrième album " De l'ombre à la lumière". 

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Transcription
00:00Il est 9h12 et on accueille à présent notre invité.
00:05C'est qui ? Alors c'est pas Johnny, mais on a mieux.
00:07C'est Jean-Baptiste Guégan. Bonjour et bienvenue.
00:09Merci d'être avec nous.
00:11Ce qu'on entend là, c'est votre chanson qui s'appelle Mes années.
00:14Je le disais, c'est pas Johnny, mais c'est une chanson qui fait partie de votre quatrième album de L'Ombre à la lumière.
00:19Franchement, c'est bluffant ce qu'on entend là.
00:21On a l'impression d'entendre Johnny.
00:23Je sais que c'est pas la première fois qu'on vous le dit, mais je voulais vous le dire.
00:26On s'est jamais rencontrés, donc j'en rajoute une couche.
00:28Ce serait drôle que ce soit la première fois qu'on lui dise.
00:31Oui, c'est vrai.
00:32C'est bizarre, c'est quoi ?
00:33Vous en avez un peu marre d'ailleurs, peut-être, non ?
00:35Non, pas du tout.
00:37Non, c'est comme ça.
00:38Je ne peux pas la changer.
00:39C'est incroyable.
00:40Dès que vous parlez, on ferme les yeux, on y est.
00:42Vous avez été révélé, on le rappelle, par l'émission La France a un incroyable talent.
00:46Et puis depuis, c'est un carton.
00:47500 000 albums vendus, rendez-vous compte.
00:49Plus de 300 concerts.
00:51Le temps passe depuis la mort de Johnny, mais ses chansons, elles sont toujours autant dans le cœur des Français.
00:57Plus que jamais même, on a l'impression.
00:59Comment vous l'expliquez, ça ?
01:00Moi, je pense que ça s'explique parce que c'était déjà quelqu'un de très sincère, Johnny Lydé.
01:06Il n'a jamais menti à son public et moi, je suis un petit peu pareil aussi.
01:11Je n'arrive pas à m'en remettre de cette ressemblance incroyable.
01:15Anatomiquement, vous avez les mêmes cordes vocales que Johnny.
01:17C'est vrai.
01:18C'est comme ça que ça s'explique ?
01:18On a la même tessiture vocale, en fait.
01:19Wow.
01:19Puissance et bon, ben là.
01:22Et vous avez dû la travailler un peu cette tessiture ou vraiment ça vous est venu ?
01:25Le chant, il se travaille après d'avoir la voix.
01:28Non, ce n'est pas travaillé.
01:29Elle est venue naturellement.
01:31Alors les cordes vocales, oui, mais on voit qu'il y a des intonations, une façon de parler qui ressemble à celle de Johnny.
01:37Mais il paraît que ça ne vient pas de nulle part.
01:38Votre grand-mère dit que vous vous êtes entraîné depuis la plus tendre enfance.
01:41Ça se passait comment les entraînements ?
01:41Depuis tout petit, je chante, oui.
01:43C'est vrai, oui.
01:44Et vous faisiez quoi ? Vous regardiez ses postures ?
01:47C'était un vrai propre de chant, Johnny, d'ailleurs, quand on regarde bien.
01:51Et que ce soit dans la qualité, la précision et dans la puissance.
01:56Johnny, c'est un peu toute votre vie, on peut le dire comme ça.
01:58Ou beaucoup de premières fois ? Premier disque ou pas ?
02:02Un des premiers.
02:04C'est un des premiers, oui.
02:04Premier concert ?
02:06Premier concert en 92.
02:07Vous aviez 9 ans.
02:089 ans, c'est ça ?
02:09Premier larcin aussi, on a le droit de le dire ou pas ?
02:13Premier, oui, oui, on va dire ça.
02:15Oui ?
02:15Qu'est-ce que vous avez chippé ? Les disques ?
02:18Oui, j'ai...
02:19Il a du mal à le dire.
02:21J'avais pas.
02:22C'était Yalant.
02:23Non, mais j'avais pas.
02:25Mais bon, à cette époque-là, on n'avait pas beaucoup d'argent sur nous.
02:29Et puis, voire même rien, pas du tout.
02:30Pourquoi il vous a tant fasciné, Johnny ? Pourquoi lui ?
02:33Pourquoi lui ?
02:34Je ne sais pas.
02:35Je pense que déjà de l'avoir vu pour la première fois sur scène à Bercy,
02:38c'était quand même quelque chose...
02:40Enfin, je suis tombé vraiment...
02:42J'ai fait, waouh, comment est-ce qu'un homme seul comme ça peut chavirer les foules ?
02:46Terrible, c'était terrible.
02:48Et puis après, j'ai appris à travers sa carrière aussi.
02:51J'ai regardé le personnage.
02:53Et tout ça, j'ai été fasciné par cette prestance.
02:57Il paraît que vous avez un petit mausolée Johnny Hallyday chez vous,
03:02avec même un mégot de cigarette.
03:04C'est vrai ou pas ?
03:05Oui, oui, oui, c'est vrai.
03:06C'est une dame qui avait récupéré un mégot de cigarette,
03:09qu'il avait jeté comme ça,
03:11qu'elle l'a mis dans une petite boîte discrètement.
03:13Puis moi, quand on s'est rencontrés la dernière fois,
03:15elle avait fait un showcase,
03:16et puis elle m'a offert cette boîte-là avec la cigarette de Johnny Hallyday.
03:18C'est un cadeau.
03:18C'est génial.
03:19Oui.
03:19Il y a quoi d'autre dans ce mausolée ?
03:21Ah, c'est tout.
03:21Il y a une pièce consacrée à Johnny Hallyday.
03:29Il y a énormément de collections, oui, bien sûr.
03:33On a une petite surprise pour vous ce matin,
03:34parce qu'on aime bien faire des surprises à nos invités.
03:37Vous étiez menuisier de carrière,
03:40et vous vous êtes ensuite lancé dans la chanson.
03:42Vous avez été repéré par un homme, Yves-Jacques.
03:45Il a un petit message pour vous, regarde.
03:47C'est vrai ?
03:48Est-ce que tu te rappelles, une fois,
03:49on avait joué dans le Quiberon,
03:50la nuit, on avait traversé toute la Bretagne,
03:54160 kilomètres,
03:56avec les Santiago sur le pare-choc,
03:59avant, devant la calandre,
04:01de la Jeep Wrangler.
04:02C'est quand même assez balèze.
04:04On les a retrouvés intacts.
04:08Racontez-nous ce qui s'est passé.
04:10À quel moment on traverse la Bretagne
04:11avec des Santiago sous le capot ?
04:12Non, mais j'étais un peu étourdi à l'époque.
04:14C'est vrai que j'avais traversé la Bretagne,
04:19et puis c'est vrai que quand je suis arrivé là-bas
04:21pour faire cette fameuse soirée,
04:23je m'aperçois que je n'ai pas mes Santiago.
04:25J'ai oublié...
04:26Oui, mais je me changeais, en fait.
04:29Je suis parti en tennis,
04:31et puis en fait, j'ai oublié mes Santiago à la maison.
04:33Donc, je fais toute la soirée pieds nus,
04:36avec juste mon pantalon,
04:38et j'étais pieds nus sur scène.
04:39Pas mal.
04:40Oui, oui.
04:41Là, Yannick Noa.
04:43Et on s'aperçoit qu'on range le matériel,
04:46on rentre, on fait le sens inverse,
04:48et on arrive à la maison, effectivement,
04:50et les Santiago ont fait tout le trajet.
04:52Allez, retour, sur la calandre de la vie.
04:55Ah, ça tient bien, les Santiago.
04:57Donc, je les ai retrouvés le lendemain matin,
04:58ils étaient intacts.
05:00Vous n'avez pas bougé.
05:01C'est pas mal, c'est pas mal.
05:02J'adore cette anecdote.
05:02J'étais très tête en l'air.
05:03Bon, là, vous sortez un nouvel album,
05:06on le disait,
05:06quatrième de L'Ombre à la Lumière.
05:08Il y a 14 nouveaux titres,
05:09avec des très belles collaborations.
05:10Il y a, par exemple, Ika, Renaud.
05:12Il y a aussi Michel Mallory,
05:13qui était le parolier de Johnny.
05:15Vous faites un duo avec Shimen Baddy.
05:17On va l'entendre là, d'ailleurs.
05:19Comment vous arrivez à vous démarquer,
05:21justement, de Johnny,
05:23à faire votre musique ?
05:25J'ai ma propre personnalité.
05:27Donc, à travers...
05:29Je pense que Michel Mallory,
05:30d'ailleurs, premier parolier que j'ai,
05:31et Ami, surtout,
05:34il a compris ça.
05:35Il a compris ça en moi,
05:36que j'étais avant tout un artiste,
05:37chanteur, interprète.
05:39Et non pas, je dirais,
05:43la copie conforme vocale de Johnny Heddy.
05:46À travers tout ça,
05:47il y a Jean-Baptiste Guégan qui existe.
05:49Et il n'y a pas que vous
05:50qui avez quelque chose de Johnny.
05:53Il y a aussi votre voisine,
05:55qui m'a du mal à reconnaître,
05:57c'est encore ce matin.
05:58C'est Camille Darant,
05:59qui, elle, a un mausolée
06:00avec plus que des mégots de cigarette.
06:02Elle a des bandanas,
06:03elle a des faux tatouages.
06:04Est-ce que vous appréciez mon tatouage ?
06:06Oui, très bien, c'est bien.
06:06Oui, il est bien.
06:08Il n'est pas pas fait.
06:09C'est assez fan.
06:10Bon, voilà, c'était pour mettre
06:11dans le personnage.
06:12On peut l'enlever,
06:13on peut le remettre,
06:13c'est ça, c'est pratique.
06:14Oui, c'est pratique.
06:15On va le garder, là,
06:15pour se prendre.
06:16On peut être au bonnet,
06:17ici.
06:19Alors, je suis émue
06:20d'être à vos côtés,
06:21parce que je suis fan de Johnny,
06:22et donc, par extension,
06:23je suis un peu fan de vous.
06:24Je me devais donc
06:25de vous faire une interview
06:26en chanson.
06:27Le principe est très simple.
06:28Je vous pose des questions
06:29et vous me répondez
06:29en chantant.
06:31Ça marche ?
06:32Alors, sur,
06:33attention, première question.
06:35Sur quelle chanson
06:36avez-vous été repérée ?
06:38Je la croise tous les matins,
06:405h40,
06:42elle va prendre son train
06:44et moi, je rentre.
06:46J'adore !
06:47Bravo !
06:48Je la croise tous les matins
06:48de Johnny Hallyday.
06:50Le premier disque
06:50que vous avez eu
06:51entre les mains ?
06:53C'était un disque de Renaud.
06:54Ah !
06:55C'était « C'est tout petit
06:56chez la mère à Titi,
06:58c'est un peu l'Italie,
06:59c'est le bonheur,
07:00la misère et l'ennui,
07:02c'est la mort,
07:03c'est la vie. »
07:04J'adore !
07:05C'est marrant d'entendre
07:06une chanson de Renaud
07:07avec la voix de Johnny
07:08bien Jean-Baptiste Guigon.
07:11Mais oui, c'est étonnant
07:12que ce ne soit pas Johnny
07:13votre premier...
07:14Non, parce que
07:15je n'en avais pas
07:16et puis c'était
07:18Renaud, c'était le premier.
07:20Ça s'est fait naturellement.
07:21Non, mais c'est quand même cool.
07:22Alors, la chanson de Johnny
07:24qui vous donne envie
07:25de pleurer à chaque fois.
07:27Oui, j'ai pleuré sur ma guitare.
07:28C'est une chanson triste.
07:29En chantant.
07:30Oui, alors, ça fait si...
07:31Si tu reviens un jour,
07:34marcher sur les traces
07:35de notre amour,
07:37tu ne trouveras
07:38plus ton chemin.
07:40Si un jour ici,
07:41tu reviens,
07:43j'ai pleuré sur ma guitare.
07:46En chantant notre histoire,
07:48il pleut toujours un peu
07:50sur les chagrins.
07:52Ah, c'est joli.
07:53C'est pour moi.
07:54J'ai les poils, moi, ça y est.
07:56Je ne la connaissais pas, moi.
07:58Alors, votre titre préféré
07:59de tous les temps.
08:02C'est l'envie.
08:03Alors, allez-y.
08:04Les frissons.
08:04Donnez-nous des frissons.
08:06Oui, qu'on me donne l'envie.
08:08L'envie de voir en vie.
08:11Qu'on allume ma vie.
08:12Et là, les guitares qui démarrent.
08:16Allez, allez, allez.
08:17Ça donne des frissons.
08:18Allez, une petite dernière
08:19pour la route.
08:20La chanson qui parle
08:21de Johnny et vous.
08:22On va vous écouter
08:23pour Lettre à ma voix.
08:25Alors, cette chanson,
08:25elle est écrite par Icar
08:26et vous êtes accompagné
08:28de votre guitariste,
08:29Philippe Russo.
08:30Je vous en prie,
08:31installez-vous
08:32dans le calapé rouge.
08:34Je fais ton éclair.
08:36Allez-y.
08:36Je vous, vous vois.
08:46Tout le monde m'écoute,
08:47personne ne me voit.
08:51En cas de doute,
08:52ouvrez les yeux.
08:54Ce n'est que moi
08:56qui porte le costume
08:59de vos chansons postures.
09:04Mais comment être moi
09:07sans être un peu vous ?
09:14Qu'est-ce qu'il me restera
09:15quand je ne serai plus nous ?
09:20Qui me regardera
09:22la nuit quand il est tard ?
09:28Au-delà de ma voix
09:29Qui connaît mon histoire ?
09:35Est-ce que c'est un hasard ?
09:39Où est-ce un rendez-vous ?
09:41Le destin qui se marre
09:44Qui se manque de nous ?
09:49Qui mélange les cartes
09:51Et les jette n'importe où ?
09:55Parlez-t-il que tu partes
09:57Pour que les gens me regardent ?
10:02Merci.
10:04Bravo, bravo !
10:06Vraiment, c'était super.
10:07Bon, est-ce qu'avec nous, hein ?
10:08Jean-Baptiste Guégan,
10:09dans un instant, la mode !
10:11Parce que Johnny, c'est une voix,
10:12mais c'est aussi, évidemment,
10:13des vêtements.
10:14Ce n'est pas Camédon
10:15qui dit le contraire.
10:16Allez, à tout de suite !

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