Avec Fabrice Balanche, géographe, maître de conférence à l’institut de LYON 2 et auteur de "Les leçons de la crise syrienne" éd. Odile Jacob
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00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:03Un plaisir de recevoir Fabrice Balanche, géographe, maître de conférences à l'Institut de Lyon 2,
00:09à l'Université de Lyon 2, et auteur des leçons de la crise syrienne aux éditions Odile Jacob,
00:15spécialiste des questions syriennes, de l'Irak, de tout le Proche-Orient,
00:22agrégé de géographie. Fabrice Balanche, bonjour.
00:26Bonjour M. Bourdin.
00:27Merci d'être avec nous, Fabrice Balanche.
00:29Vous avez repris vos cours hier, à Lyon.
00:32Oui, j'ai repris mon cours normalement hier, ça s'est très bien passé.
00:37Bon, il y avait un petit service d'ordre pour décourager les malfaisants,
00:41mais de toute façon, je ne pense pas qu'ils veuillent réitérer leur opération de commando,
00:47parce que là, ils auraient été identifiés, vu que j'ai porté plainte.
00:52Là, on aurait pu les arrêter.
00:55On aurait pu les arrêter.
00:56Fabrice Balanche, c'était mardi dernier, le 1er, 1er avril,
00:59vous étiez en plein cours, quand tout à coup, font irruption des hommes jeunes encagoulés,
01:10islamo-gauchistes apparemment,
01:11enfin, islamo-gauchistes, on ne sait pas trop qui ils sont.
01:15Est-ce qu'on a un peu plus d'informations sur leur identité ?
01:18Est-ce qu'on les connaît un peu mieux ?
01:22La police est en train de faire une enquête, parce que, bon, moi, personnellement, je n'ai reconnu personne.
01:30Alors, oui, c'est un petit groupe d'autonomes, mais, bon, vous savez, les autonomes, en général,
01:35ceux qui s'affirment les plus indépendants, c'est toujours ceux qui sont liés à des organisations les plus puissantes par derrière.
01:42C'est pour ça que, bon, islamo-gauchistes, c'est-à-dire, bon, en partie, on a des gauchistes qui considèrent que les musulmans,
01:51c'est les prolétaires du 21e siècle, la classe qu'il faut défendre, c'est ça la définition de l'islamo-gauchisme,
01:58mais avec des revendications de plus en plus islamistes, finalement,
02:01parce qu'ils ont fait la rupture du jeûne à l'université, ils ont appelé les musulmans à les rejoindre,
02:11c'est ce qui a déclenché, d'ailleurs, la réaction de la présidence de l'université,
02:16en leur retirant la salle qu'on leur avait confiée.
02:19Donc, je pense quand même qu'au sein de l'université, on doit en connaître certains,
02:21puisqu'on leur avait attribué une salle.
02:25Et ça va aider, à mon avis, la police à les coincer.
02:29Qu'est-ce qu'ils vous ont reproché ? Que disaient-ils ?
02:33Alors, ils y sont arrivés en hurlant, raciste, sioniste, c'est voulu terroriste,
02:37avec une revendication clairement pro-palestinienne.
02:40Donc, m'accusant, ben voilà, d'être sans doute pro-israélien, sioniste,
02:46pour ne pas dire un sale juif, parce qu'on sait très bien que derrière l'accusation de sioniste,
02:52c'est en fait de l'antisémitisme qui se cache derrière.
02:54Ils m'ont reproché d'être pro-Assad aussi, pro-israélien, pro-Assad, chercher l'erreur.
03:00Enfin bon, c'est des décérébrés, il ne faut pas les chercher très loin.
03:06Oui. Alors, la direction, vous avez proposé de délocaliser vos cours.
03:12C'était un aveu de faiblesse, non ?
03:14Ben, bon, ça partait peut-être d'une bonne intention, c'est-à-dire me sentir, me protéger.
03:23Mais j'aurais dit que non.
03:26Délocaliser le cours sur le campus du centre-ville, certes, qui est plus facile à protéger,
03:30ça serait une désertion.
03:32Ça serait leur donner raison.
03:34Il n'y a pas de raison.
03:35Assurez-moi une sécurité minimale.
03:37Je ne demande pas des hommes armés, je demande juste deux gardiens devant la porte
03:41pour empêcher toute nouvelle intrusion.
03:43Ben, évidemment.
03:44Que demandez-vous à Elisabeth Borne, qui est ministre de l'éducation nationale,
03:48et de l'enseignement supérieur, je le rappelle,
03:50et qui sera mon invité tout à l'heure à 8h30 ?
03:54Ben, je lui demande qu'on soit ferme sur la laïcité à l'université.
03:59Ça, c'est extrêmement important.
04:01Il y a trop d'universités qui font des accommodements avec les islamistes
04:06pour, justement, avoir la paix, pour qu'il n'y ait pas de vagues.
04:11Et ça, il faut absolument arrêter.
04:13Il faut surtout arrêter d'abandonner les facultés de sciences humaines et sociales.
04:19Elles ne sont pas considérées comme stratégiques pour la nation.
04:22On privilégie les écoles de commerce, les grandes écoles, les sciences dures, etc.
04:26Les facultés de sciences humaines et sociales, c'est la formation des professeurs des écoles,
04:30des professeurs du secondaire, du social, d'une grande partie de la territoriale.
04:33Et ça, ça fait le lit, ensuite, de LFI.
04:38On a abandonné ces facultés à l'extrême gauche, qui endoctrinent les étudiants.
04:43Et ensuite, ces gens-là, quand ils deviennent enseignants,
04:47ils reproduisent, évidemment, les schémas qu'on leur a enseignés.
04:49Et après, on s'étonne d'avoir cette montée en puissance de LFI,
04:55cette incompréhension dans la société.
04:59Il faut reprendre en main ces facultés de sciences humaines et sociales à tout prix.
05:02Merci, Fabrice Valanche.
05:05Merci d'avoir été avec nous.
05:06Dans tous les cas, on vous retrouvera pour parler du Proche-Orient, Fabrice Valanche,
05:10puisque la situation n'est pas encore stabilisée.
05:13Loin de là, au Proche-Orient, en Syrie, Liban, Turquie, Israël,
05:18ça ne va pas très bien en ce moment, enfin bon, etc., etc.
05:22Il est 7h19, vous êtes sur Antenne de Sud Radio.
05:25Nous, parce que vous savez combien nous sommes passionnés par la situation internationale,
05:29par les informations internationales.
05:31Et d'ailleurs, nous n'arrêterons pas de traiter ces sujets-là ce matin.
05:36Tiens, les tarifs douaniers, les nouvelles taxes imposées par Trump,
05:39on va en parler avec Eric Revelle dans quelques minutes.
05:42En attendant, le rappel des titres de l'actualité, Laurie Leclerc.