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00:00Je vous écoutez Culture Média sur Europe à 9h30 11h avec Thomas Hill et ce matin Thomas vous recevez
00:06Julien Clerc pour son nouveau single L'Épargne Vie qu'on aura le droit d'entendre en direct tout
00:11à l'heure dans ce studio Coluche. En attendant la sortie de l'album Une Vie le 23 mai et puis il a
00:16tourné bien sûr à partir de septembre 2027 la Corarena 9 octobre 2027 pour vivre un moment
00:22unique parce qu'on va fêter tous ensemble vos 80 ans Julien Clerc à la Corarena.
00:26A quelques jours près ça sera les 80 ans je suis né le 4 octobre et le concert aura lieu le 9 octobre.
00:32Et alors justement si on revenait un petit peu...
00:33J'avais été le premier à chanter à Bercy.
00:35J'avais prévu de vous le dire.
00:38C'est gentil de vous en souvenir.
00:40Il y a 40 ans en 1985 et vous saviez qui était à ce concert l'homme en face de vous Sébastien
00:47Mais j'avais 13 ans parce que je vois bien que vous me regardez depuis tout à l'heure mais j'étais tout en haut à droite sur votre droite.
00:54Il sera peut-être au prochain à la Corarena parce que vous y retournez une nouvelle fois.
01:00Je crois que vous y étiez allé dix soirs d'affilée c'est ça ?
01:03Douze.
01:04Douze soirs d'affilée.
01:05Extraordinaire vous imaginez douze Bercy de suite.
01:07Pas beaucoup d'autres artistes que Julien Clerc qui peuvent faire ça.
01:11On va revenir sur quelques-uns des grands moments de votre vie justement Julien.
01:16Pour mieux vous connaître voici le premier.
01:28Julien Clerc c'est votre nom de scène et votre vrai nom c'est Paul Alain Leclerc.
01:32Un prénom que vous détestiez je crois.
01:34J'aimais pas trop mais ça sentait le prénom où déjà les parents s'étaient engueulés.
01:40Il y en avait un qui voulait Paul l'autre Alain.
01:43Allez Paul Alain.
01:45Ils se sont donc séparés un an et demi plus tard.
01:49Et il y a encore des gens qui vous appellent Paul Alain ou pas ?
01:52Non même mes frères et soeurs maintenant m'appellent Julien.
01:56Et c'est vous qui avez choisi ce prénom alors ?
01:57Ah oui j'ai pris un calendrier et j'ai choisi un prénom.
02:01C'était un vieux prénom si vous voulez donc à l'époque il n'était pas du tout...
02:04C'était pas la mode à l'époque ?
02:06C'était pas du tout la mode.
02:07Ah d'accord vous vous êtes dit tiens ça va être différent.
02:09Oui parce que c'était romantique.
02:11Ah bien joué, bien joué.
02:13Allez prochain extrait.
02:14Mélissa Métisse je dis bissa, vis toujours de vêtu.
02:19Dites jamais que je vous ai dit ça, je vous ai jamais vu.
02:25Et alors vous aussi Julien Tleyre vous êtes Métisse.
02:27Votre père était Poitvin, votre mère avait un père Guadeloupéen que vous adoriez.
02:32Ah oui.
02:32Et cette part de sang antillais vous a en tiré une certaine fierté.
02:36Ah oui mais dès l'école, d'ailleurs j'inventais beaucoup de bêtises.
02:42Je racontais à mes copains que j'étais né sur un lit de palme, je me souviens.
02:46Mais c'est vrai que...
02:48C'est vrai ?
02:48Oui enfin bon c'était une vision...
02:51Romantique, romantique.
02:52Tout à fait oui.
02:53Une vision même un peu colonialiste de la Guadeloupe que j'ai découvert en fait beaucoup plus tard.
03:02J'ai découvert la Guadeloupe grâce à Salut les Copains qui m'a...
03:05A l'époque Salut les Copains ils avaient un gros budget de voyage pour emmener des artistes faire des photos.
03:10Et ils m'ont emmené sur les traces de mes racines.
03:13Depuis j'y suis retourné et j'ai évidemment de la famille, encore une cousine et son fils dont je suis très proche.
03:21Et alors vous nous avez dit Julien Tleyre, vos parents divorcent quand vous avez un an et demi seulement.
03:25Et quelques dizaines d'années plus tard, vous chanterez cette double enfance.
03:35Multiplier les pères et mères n'a pas que des mauvais côtés.
03:41Avant les autres j'aurais su que le seul sentiment qui dure, c'est le chagrin d'une rupture où je n'aurais jamais rompu.
03:56Et alors en fait votre mère Julien Tleyre est partie avec un autre robe le jour de votre baptême.
04:00Ah oui alors mais ça c'était un petit peu tabou, j'ai découvert ça beaucoup plus tard.
04:05Vous me voyez dans quoi ? Elle est restée seule très très longtemps.
04:07C'était un mariage, je ne sais pas si ça existe encore, s'il y en a même encore aujourd'hui beaucoup.
04:14C'était un mariage de classes sociales différentes.
04:17J'avais un père qui avait fait normal sub et puis elle était fille d'ouvrier, très jeune et elle avait fait une bêtise.
04:26Et puis après elle est restée seule très longtemps et elle s'est remariée beaucoup beaucoup plus tard.
04:30Et votre père lui...
04:32J'avais été confié par les juges, ce qui était rare.
04:35Il s'est battu pour avoir la garde de son fils.
04:37Oui il en a même fait d'ailleurs, crise cardiaque quelques semaines plus tard après le jugement.
04:43Mais j'avais été confié, ce qui était rarissime à mon père, rarissime à l'époque.
04:49Et là je crois que c'est vraiment une question, il était très bien défendu.
04:55Et ma mère, pour la petite histoire, ma mère a été défendue par Tixier Vignancourt,
05:00qui était un avocat d'extrême droite, c'était deux avocats d'extrême droite qui défendaient mes parents en fait.
05:05Je pense que c'était Maître Izorni qui défendait mon père.
05:08Et Tixier Vignancourt qui défendait ma mère, l'histoire familiale raconte qu'il avait un peu bu le jour de défendre ma mère.
05:15Mais en vrai ça va on voit.
05:17Ah oui l'histoire est folle.
05:20Allez on va faire un petit bon de quelques années maintenant.
05:26Qu'un teenager, je suis parti vivre ma vie en outsider.
05:30Mon père voulait me retenir, tout ce qu'il a trouvé à me dire, c'est tu vas faire mourir ta mère.
05:39Avec mon cœur, de mon cœur, j'ai jamais su dire je t'aime.
05:47Est-ce que votre père Julien Clerc vous a vraiment dit tu vas faire mourir ta mère quand vous avez annoncé à vos parents que vous renonciez à de grandes études pour devenir artiste ?
05:54Non, non, non, évidemment les grandes études c'était les deux qui le voulaient.
05:58Mais étrangement mon père qui a été normalien, qui a fait des études remarquables,
06:02était beaucoup plus tolérant que ma mère.
06:07Et il m'avait dit un peu tristement ne perds pas tes langues vivantes parce que c'était un des trucs où j'étais bon au lycée.
06:15Je l'ai écouté parce que j'ai beaucoup travaillé avec des anglo-saxons,
06:19j'ai eu des groupes dans des tournées entières où j'étais le seul français dans le bus.
06:24Et avec des anglais ou des américains et aujourd'hui encore je lis tous mes livres en anglais, en langue originale.
06:33Donc je l'ai vraiment écouté.
06:35Ma mère était fille d'ouvrier et bien qu'elle soit une grande fan de chansons françaises,
06:40ça lui faisait beaucoup plus peur.
06:42Elle aurait préféré que je sois avocat ou médecin que sais-je.
06:44Et j'avais eu plus de mal étrangement à lui faire accepter.
06:48Et alors à 22 ans vous montez sur scène dans ce spectacle 1369.
06:54Les ans, les ans, entre le soleil, les ans, les ans.
07:05On va chanter sur toutes vos chansons Julien.
07:07J'espère que vous en avez conscience.
07:09Je vous l'annonce, je vous l'annonce, le premier tour de chansons sera à Jukebox.
07:15Et alors c'est pendant ce spectacle-air que vous rencontrez France Gal.
07:19Mais alors vous deviez vous cacher parce qu'un chanteur doit rester célibataire pour faire rêver une fille.
07:24C'était un peu l'époque quand même.
07:26Fallait paraître accessible.
07:28Oui c'est ça.
07:30Il ne fallait pas trop avoir...
07:32Enfin en fait j'étais bête parce que j'aurais dû ne pas écouter ça.
07:38C'était un peu idiot mais c'était une idée répandue parmi les artistes.
07:44Elle venait me chercher.
07:46Elle avait un métier qui marchait très très bien depuis longtemps.
07:49Elle était très célèbre au Japon, en Allemagne, etc.
07:53Et alors on était tous, nous, on sortait de scène, on était habillés dans la vie comme on était sur scène.
07:59Donc c'était assez hippie tout ça.
08:01Et elle venait me chercher en porche blanche, figurez-vous.
08:05C'est très discret.
08:07Personne n'y était au courant.
08:09Ah oui d'accord, elle se planquait énormément.
08:11On a vu un hippie avec des fleurs dans les cheveux rentrer dans une Porsche.
08:16Il paraît qu'elle mettait des perruques et tout pour se cacher.
08:18C'est pas très bien tout ça.
08:20Après 5 ans d'amour, elle vous quitte pour Michel Berger.
08:24Vous lui adressez cette magnifique chanson.
08:26Je te dis souffrir par toi n'est pas souffrir
08:34C'est comme mourir pour bien faire rire
08:41C'est s'éloigner du monde des vivants
08:47Dans la forêt, voir l'arbre mort seulement
08:53Encore une magnifique mélodie et une magnifique formule aussi.
08:57Un grand texte de Ronda J.
08:59Très fort votre parolier.
09:01Et l'éparvie, c'est votre nouveau single Julien Tley.
09:05On va l'entendre tout à l'heure et puis on a hâte de découvrir aussi
09:10Une vie qui sortira le 23 mai.
09:12C'est le titre de votre nouvel album Julien Tley.
09:14Dans un instant.
09:16Alors on va continuer à parler bien sûr de votre carrière
09:18mais on va aussi parler un petit peu de bande dessinée
09:20avec Sébastien Bordenave.
09:22Qu'est-ce que vous avez prévu ce matin ?
09:24Une BD d'aventure, vous allez voir.
09:26A tout de suite pour l'aventure.
09:28Culture Média, 9h30, 11h.
09:30Sur Europe 1, au coeur du crime.
09:32La nouvelle série à succès de podcast
09:34issue des archives d'Europe 1.
09:36Déjà plus d'un million d'écoutes.
09:38La voix française du plus célèbre des inspecteurs.