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Fabrice Balanche, maître de conférences à l'université Lyon 2, spécialiste du Moyen-Orient, revient la perturbation de son cours par une quinzaine de personnes le 1er avril, lui reprochant notamment d'être "pro-Assad" et de s'être prononcé en faveur de l'interdiction d'une initiative étudiante qui consistait à une rupture du jeûne du ramadan avec un repas collectif. 

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Transcription
00:00— Une question, M. Balanche. D'abord, 1. Est-ce que vous avez porté plainte ? 2. Est-ce que la direction de l'université s'est associée à votre plainte ?
00:08Et 3. Est-ce que vous avez reçu le soutien du gouvernement et donc du ministre de l'Enseignement supérieur ?
00:16— Oui. Alors j'ai reçu le soutien du gouvernement, Mme Elisabeth Borne, et surtout du ministre de l'Enseignement supérieur,
00:23qui m'a appelé personnellement samedi pour m'assurer de son soutien. J'ai eu aussi le soutien de l'université, puisqu'ils m'ont accordé
00:31la protection fonctionnelle, ce qui me permet de porter plainte sans engager évidemment des frais de justice sur mes deniers personnels.
00:39Et normalement, mon cours, demain, devrait s'assurer normalement avec une protection.
00:45— « Normalement » avec une protection. Ils vous avaient demandé normalement de changer de salle, c'est ça, pour effectivement éviter éventuellement
00:53que ça ne se reproduise. Ça, vous dites non. Vous dites que vous maintiendrez votre cours à la même heure et dans le même amphi.
01:00— Oui. Ils m'ont proposé non pas de changer de salle, mais de changer de campus, parce que Lyon 2, on a deux campus, un campus en banlieue, à Bron,
01:07là où ça s'est produit, et puis un campus au centre-ville, sur les berges du Rhône. Plus facile à défendre, parce qu'il est entouré par une muraille.
01:16Donc les entrées sont plus... On peut filtrer les entrées, alors que le campus de Bron, il est ouvert aux quatre vents. Moi, j'ai bien sûr refusé,
01:21parce que ce serait une désertion. C'est pas possible de leur abandonner le campus. C'est pas possible de tout le temps céder à la menace,
01:29à l'intimidation de ces groupuscules. À un moment donné, il faut que l'université prenne ses responsabilités pour que les cours soient assurés normalement,
01:37pour arrêter les blocages qui paralysent l'université en permanence.
01:42— Ils disent de vous que vous êtes un pro-Assad. On l'entend dans cette vidéo. Qu'est-ce que vous répondez à ça ?
01:51— Moi, je réponds que si j'étais pro-Assad, j'aurais pas été embauché au Washington Institute for New-York Police. J'aurais pas été embauché à Stanford.
01:58J'aurais pas été consultant pour le ministère de la Défense. Et Gilles Keppel n'aurait pas préfacé mon dernier bouquin. Donc il s'appuie sur une fiche Wikipédia
02:06cavéyardée, faite à mon insu, qui est juste un tissu de calomnie. Et malheureusement, je ne peux changer aucune virgule de cette fiche, parce que Wikipédia,
02:17vous avez des groupes d'extrême-gauche qui s'en emparent et qui s'en servent pour faire de la propagande.

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