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Un professeur de l'université Lyon 2 a été pris à partie par des individus masqués, ayant réussi à pénétrer dans l'enceinte de l'établissement. «Racistes, sionistes, c'est vous les terroristes» : tels sont les mots scandés à l'encontre de l'enseignant accusé d'avoir tenu des propos discriminatoires, notamment à propos du ramadan. Pour le politologue Brice Soccol, «l’université ne doit pas être un lieu de lutte politique identitaire et communautaire».

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Transcription
00:00On peut penser que les choses pourraient changer, mais c'est toute la difficulté qu'on souligne depuis des années.
00:08La parole publique aujourd'hui n'est plus écoutée par les Français parce que vous avez des belles paroles,
00:14vous avez des principes, des principes républicains qui sont avancés et vous avez des faits qui contredisent les paroles.
00:19Donc c'est un vrai sujet pour une majorité de Français aujourd'hui.
00:22Deuxièmement, moi je tiens à souligner, l'université c'est un lieu de transmission du savoir.
00:28C'est un lieu de liberté, c'est un lieu de débat.
00:31L'université ne doit pas être un lieu de lutte politique identitaire et communautaire.
00:37Il faut vraiment le souligner.
00:39Deuxièmement, je regardais, ce que je vous disais tout à l'heure, c'est qu'il y a 10-15 ans, lorsque c'était le NPA qui dominait un petit peu les syndicats étudiants,
00:48on parlait de lutte anticapitaliste, on parlait de convergence des luttes, on était sur des sujets sociaux-économiques.
00:55Et aujourd'hui, on l'a vu à Sciences Po, on l'a vu dans d'autres universités en France pendant la campagne des Européennes,
01:01sous la pression de ceux qui veulent importer le conflit israélo-palestinien sur le sol français,
01:08ces revendications deviennent des revendications qui sont identitaires.
01:12C'est ce qui déchire la gauche aujourd'hui.
01:14Il y a une partie de la gauche qui refuse ce combat-là et une partie de la gauche qui le revendique.
01:19Donc ces conséquences politiques sont pour la gauche très importantes, pour la société française très importantes,
01:28parce qu'on est sur des clivages qui nous sont imposés aujourd'hui, subis.

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