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##FAUT_QUE_CA_CHANGE-2025-04-05##
Transcription
00:31Les changements à la une avec Mathéo Lambleau
00:35Agissons ensemble pour une société plus juste.
00:38L'association APF France Handicap présente
00:42Sud Radio, les changements à la une
00:45Ce samedi 7 avril 2025, Mathéo Lambleau, les changements à la une
00:50Une proposition de loi pour garantir un travail durablement pour les personnes éloignées de l'emploi
00:58C'est en tout cas la volonté de 17 ONG dont APF France Handicap fait partie.
01:03Elles souhaitent soumettre aux parlementaires une proposition de loi
01:06afin que chacun puisse accéder à l'emploi, peu importe sa situation.
01:10A terme, elles espèrent voir s'inscrire ce droit à l'emploi pour tous dans la Constitution.
01:15C'est ce que nous explique Pascale Ribes, la présidence d'APF France Handicap.
01:19Il faut qu'il y ait la reconnaissance d'un vrai droit à l'emploi,
01:22qu'il y ait un véritable processus et un contenu.
01:25Pour ça, il faut créer un texte de loi qui dise que toute personne volontaire
01:33pour pouvoir occuper un emploi sans distinction aucune, handicap, âge, nationalité,
01:39puisse trouver, accéder à un emploi durable et décent qui soit adapté à sa situation.
01:47Une revalorisation de l'allocation adulte handicapé de 1,7%
01:52ramenant le montant mensuel à partir du 1er avril à 17,27 euros.
01:57Cette aide vise à assurer un revenu minimum aux personnes en situation de handicap
02:02qui sont dans l'incapacité de travailler.
02:04Elle s'élèvera donc pour cette prochaine année à 1033,32 euros par mois.
02:10Cette revalorisation de l'AAH est essentielle, mais elle reste à nuancer, Anthony,
02:14car elle ne résout pas tous les défis structurels auxquels font face les personnes handicapées.
02:19Merci Mathéo Lambleau.
02:20Agissons ensemble pour une société plus juste. L'association APF France Handicap vous a présenté
02:27Sud Radio, les changements à la une.
02:31Vous êtes sur Sud Radio et les changements à la une à retrouver chaque semaine avec Mathéo Lambleau.
02:35Mon invité, je vous le disais, c'est Didier Maugelet, vice-président de l'AGFIP
02:40et chef de file CFTC, chef de file handicap. Bonjour Didier Maugelet.
02:46Bonjour Anthony.
02:47Merci d'avoir accepté notre invitation.
02:49Alors, vous occupez aujourd'hui un poste assez stratégique.
02:54La vice-présidence, je ne sais pas si c'est d'ailleurs un poste, en réalité,
02:58c'est plutôt une fonction élective de l'AGFIP.
03:04L'AGFIP, c'est une agence qui finalement collecte la taxe annuelle auprès des entreprises.
03:12J'appelle ça une taxe, mais ça n'en est pas réellement une.
03:15C'est une contribution pour l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés dans les entreprises
03:19et qui également a des programmes pour accompagner les travailleurs en situation de handicap
03:24dans l'emploi, donc les entreprises, du privé. C'est bien ça, hein ?
03:28Exactement. Alors maintenant, c'est l'URSSAF qui collecte effectivement...
03:32Et c'est l'AGFIP qui en est bénéficiaire. Merci de la précision.
03:36Voilà, qui va gérer ces fonds, effectivement, pour permettre l'insertion des personnes en situation de handicap dans le monde de l'emploi.
03:43Un budget de 500 millions d'euros annuels, je dis pas de bêtises jusque là ?
03:48Non, c'est ça, effectivement.
03:50Pour un coût de fonctionnement de combien ?
03:53Alors ça, j'en ai aucune idée, je vais vous dire franchement...
03:57Alors moi, je vais vous dire, Christophe Roth nous disait quand il était notre invité, ancien président de l'AGFIP,
04:02il disait 75 millions de coûts de fonctionnement.
04:04Peut-être. Alors moi, mon idée, en étant nouveau vice-président, effectivement,
04:09puisque j'ai fait mon premier mandat depuis septembre 2024,
04:15c'est plutôt de savoir comment on gère cet argent et comment on fait de la loi de 1987,
04:24qui a fondé l'AGFIP...
04:27Et qui a imposé le quota de 6% d'obligation d'emploi des travailleurs handicapés dans les entreprises.
04:32Tout à fait, de revenir un petit peu comme au rugby, sur les fondamentaux.
04:37Ça tombe bien, on est la radio de rugby.
04:40C'est de se dire, aujourd'hui, comment on fait pour accompagner,
04:45pour donner du sens à l'emploi des personnes en situation de handicap,
04:49surtout dans un contexte, mais je pense qu'on va y revenir,
04:52qui est de plus en plus compliqué lorsqu'on parle de vulnérabilité, lorsqu'on parle d'inclusion,
04:58et on voit qu'on est un petit peu attaqué de toutes parts.
05:01L'AGFIP, c'est un acteur clé, c'est un acteur historique,
05:04qui a toute sa place dans cette politique de l'emploi.
05:08Et mon rôle, aux côtés de Sophie Crabette, l'autre vice-présidente,
05:14et puis de Christian Ploton, c'est effectivement de porter cette parole
05:18et de promouvoir toutes les actions qui peuvent être entreprises,
05:22et de donner vraiment l'envie aux entreprises d'aller sur le terrain de l'inclusion.
05:28Effectivement, on va revenir juste après sur le climat dont je pense que vous faites écho,
05:32avec les politiques contre les DIA et les politiques diversité inclusive de Donald Trump.
05:41Avant ça, j'aimerais juste qu'on revienne sur l'émission de l'AGFIP,
05:45concrètement, quand je suis en situation de handicap,
05:49que je veux postuler à un poste.
05:52Quelles sont les aides que l'AGFIP m'apporte ?
05:55Ça va surtout être des aides en termes d'accompagnement, d'aménagement de poste.
06:01On a en France quelque chose qui est fondamental,
06:04qui est malheureusement trop peu connu, qui s'intitule l'aménagement raisonnable.
06:09C'est de le dire sur un emploi, plutôt que de partir du principe
06:14qu'une personne en situation de handicap va handicaper l'entreprise.
06:18C'est comment on fait concrètement, financièrement,
06:21pour permettre, sans que l'entreprise mette la clé sous la porte
06:25ou qu'on aille sur des schémas complètement incongrus,
06:30permettre à cette personne à la fois que ses compétences s'expriment
06:37et faire en sorte que l'environnement de l'entreprise aille dans une logique
06:45de se dire que cette personne a autant de compétences, voire plus,
06:49et comment, d'un point de vue financier,
06:52on parvient à lui permettre d'exprimer ses talents, son potentiel.
06:58Pour autant, la discrimination à l'emploi chez les personnes en situation de handicap
07:02est de très loin la première cause de discrimination,
07:05loin devant les origines ethniques, y compris même dans la société.
07:10Ça, ce n'est pas moi qui le dis, c'est le défenseur des droits.
07:13Pour la huitième année consécutive, effectivement,
07:15le handicap est la première source de discrimination,
07:20de saisine de la défenseur des droits.
07:25Ça s'explique, à mon sens, par plein de stéréotypes qui nous sont hérités
07:31depuis notre temps d'enfance.
07:33Malheureusement, moi, j'appelle ça toujours le syndrome Disney.
07:38J'aime bien raconter les histoires, le syndrome Disney,
07:42parce qu'effectivement, depuis qu'on est tout petit,
07:45on nous explique que la princesse aux cheveux blonds
07:51qui vit dans son château, c'est la gentille,
07:53que le prince charmant qui endosse un destrier blanc, c'est le héros.
07:59Malheureusement, toutes les personnes qui sont un petit peu différentes,
08:02ça va de l'ogre en passant par le monstre qui se cache derrière un arbre dans la forêt,
08:08malheureusement, ce sont des méchants et ce sont des gens à bannir.
08:11Et ça nous poursuit aujourd'hui dans nos sociétés.
08:14Ça, selon vous, il y a encore des préjugés à déconstruire dans les entreprises ?
08:18Complètement. Dans la mesure où, malheureusement,
08:25on n'est toujours pas assez acculturé au monde du handicap en France.
08:30Pourtant, les Jeux Paralympiques sont passés par là.
08:33Il y a eu les Jeux Paralympiques, ça a été une très grande réussite.
08:36Ça a permis effectivement, et France Télévisions a fait un effort considérable
08:41pour expliquer chaque épreuve, pour expliquer pourquoi le sens s'est tombé dans l'angélisme non plus.
08:49Malheureusement, moi j'ai coutume de dire que les Jeux Paralympiques
08:55ont été un petit peu l'arbre qui cache la forêt.
08:58Effectivement, pendant cette quinzaine, on a vu des belles choses,
09:02on a parlé handicap, on a parlé des performances, de la valeur humaine,
09:08du sens qu'on pouvait donner à telle ou telle performance.
09:11Simplement, on a oublié la réalité qui n'est pas toujours facile,
09:16loin de là, pour les personnes en situation de handicap,
09:18notamment à travers l'emploi.
09:20On a oublié de parler de tout ce qui est discrimination,
09:23de tout ce qui est, malheureusement, pauvreté.
09:27Beaucoup de personnes sont en emploi aujourd'hui,
09:29mais n'arrivent pas à joindre les deux bouts.
09:32D'ailleurs, pardonnez-moi, mais les personnes qui sont aujourd'hui
09:35dans l'emploi en situation de handicap, par moment,
09:37elles sont presque à dire « Mais pourquoi vais-je aller dans l'emploi ?
09:41Pourquoi vais-je me confronter à cette réalité que vous décrivez
09:44depuis tout à l'heure ? »
09:45Quand aux allocations, les allocations adultes handicapés,
09:49Mathéo Langlois le disait tout à l'heure,
09:50elle a été revalorisée, maintenant elle dépasse la barre des 1000 euros,
09:54certains diront « Ouh, youpi ! »
09:56Et puis pour autant, quand vous rajoutez les autres allocations
09:59auxquelles certaines pathologies peuvent bénéficier,
10:02par exemple, une personne à Paris peut atteindre jusqu'à 3000 euros par mois,
10:05ça ne donne pas envie d'aller travailler.
10:07Alors, il y a tout un aspect fondamental qui l'aspect...
10:10Évidemment, je mets beaucoup de précautions autour de ce que je dis,
10:13ce n'est pas le cas de toutes les personnes en situation de handicap,
10:16mais celles qui sont en capacité de travailler,
10:18comment on les emmène vers ça,
10:20quand en ne faisant rien, elles peuvent gagner beaucoup mieux leur vie
10:26et ne pas tomber dans la confrontation de la situation que vous décrivez.
10:31Alors, je pense que l'intérêt premier, déjà, c'est un intérêt sociétal.
10:36Ce qu'il faut avoir en tête, c'est que les personnes en situation de handicap,
10:39malheureusement, souffrent, je l'ai dit,
10:42alors là, on n'est pas sur le champ de la pauvreté dans l'exemple que vous citez,
10:46mais qui est très rare,
10:48on n'est plus sur des niveaux beaucoup plus faibles en règle générale.
10:53L'isolement est aujourd'hui quelque chose de fondamental.
10:56L'enclavement social.
10:57Voilà, l'isolement social.
10:59Moi, je parle toujours du syndrome de la machine à café.
11:03On m'a expliqué un jour, moi, je suis quelqu'un qui aime aller sur le terrain,
11:07une personne en situation de handicap me dit
11:09« Mais Didier, nous, le lundi matin, quand vous êtes tous autour de la machine à café,
11:16à raconter votre week-end, moi, je n'ai pas forcément grand-chose à raconter,
11:21c'est une personne qui est en emploi,
11:23tout simplement parce que je n'ai pas les revenus pour aller voir tel ou tel spectacle,
11:28je n'ai pas forcément l'accessibilité qui me permet de me rendre chez mes amis,
11:35de me rendre à tel ou tel endroit que vous vous fréquentez. »
11:39Et là, ça recrée un isolement à l'intérieur de l'isolement.
11:42Et c'est quand même assez paradoxal.
11:44Donc, lorsque déjà, vous avez accès à l'emploi,
11:47vous vous dites « Malheureusement, c'est compliqué »,
11:49alors imaginez les personnes qui sont en situation de handicap
11:52et qui n'ont pas accès à l'emploi,
11:53donc ils n'ont pas la capacité d'échanger, de communiquer,
11:57de se rendre visible aux yeux des autres, bref, d'exister en société.
12:02– Allez, vous ne bougez pas, Didier Mauglet,
12:04mon invité vice-président de la GIFIP et chef de file handicap CFTC,
12:08juste après la pub, une très courte pause, on revient sur Sud Radio.
12:12– Sud Radio, il faut que ça change, Anthony Martin-Smith.
12:16– De retour sur l'antenne de Sud Radio avec mon invité cette semaine,
12:19Didier Mauglet, vice-président de la GIFIP
12:22et puis chef de file handicap de la CFTC.
12:26Dans les changements à la une, Mathéo Lambleau,
12:29vous vouliez ajouter un chiffre que je vous ai coupé, je suis désolé.
12:34Alors, dites-nous tout.
12:35– Oui, 59% des demandeurs d'emploi en situation de handicap
12:39sont aujourd'hui au chômage longue durée en France.
12:42Est-ce que vous, vous voyez d'un bon oeil
12:46la constitutionnalisation du droit à l'emploi ?
12:53– Oui, ça me paraît nécessaire aujourd'hui de se dire
12:57que les personnes en situation de handicap ont cette possibilité
13:02de pouvoir travailler, encore une fois,
13:04ça rejoint les propos qu'on a eus tout à l'heure.
13:08Aujourd'hui, il y a trop de personnes qui sont écartées de l'emploi
13:11alors qu'elles peuvent apporter, ce qui peut paraître paradoxal,
13:17elles peuvent apporter énormément au milieu professionnel.
13:20J'ai en tête l'autisme.
13:22Aujourd'hui, l'autisme, c'est un milieu qui…
13:25les personnes atteintes d'autisme, notamment l'autisme sévère,
13:28on parle de spectre de l'autisme, sont très éloignées d'emploi.
13:33Malheureusement.
13:35Moins de 5% aujourd'hui en emploi.
13:38Et comment on fait pour accueillir ces personnes
13:43et montrer à notre société, dans sa globalité,
13:47que ça fonctionne et que ça apporte quelque chose,
13:50toujours dans un échange gagnant-gagnant ?
13:52Parce que ce n'est pas simplement de se dire
13:54on va faire quelque chose pour les personnes en situation de handicap.
13:57– C'est ce que défend François Dufresne, le président de Andros.
14:00– Voilà.
14:01L'ancien directeur général d'Andros et le président d'une association
14:06qui s'appelle VETA, vivre et travailler autrement,
14:09qui a un modèle vertueux.
14:12Moi, je tiens à le signaler.
14:14– Oui, alors racontez-nous pourquoi c'est vertueux ce modèle chez Andros.
14:17– Chez Andros, mais pas que.
14:19Ça a débuté il y a plusieurs années en arrière chez Andros.
14:22– C'est lui qui le défend en l'occurrence, ce truc.
14:24– Tout à fait.
14:25L'idée, c'est de se dire effectivement, lorsqu'on accompagne,
14:28et c'est le maître mot, je pense, pour les personnes en situation de handicap,
14:32lorsqu'on accompagne ces personnes avec des pictogrammes,
14:37que les consignes sont bien établies, très claires,
14:42même si vous pouvez présenter un autisme sévère,
14:48vous pouvez vous retrouver de manière qualitative au sein d'une entreprise
14:53et apporter même de la productivité en plus et un environnement…
14:59– Notamment sur les tâches répétitives.
15:01– On s'aperçoit effectivement que pour les personnes en situation de handicap
15:07liées à l'autisme, les consignes doivent être très claires, les tâches très claires,
15:13et il faut arriver à anticiper ce qui n'est pas anticipable.
15:16C'est ça un petit peu la difficulté aujourd'hui,
15:18c'est de se dire lorsque vous avez un imprévu, il faut agir en amont
15:24pour que cet imprévu soit le plus solutionné possible.
15:30– Si on revient sur le rôle de l'AGFIP et la manière dont l'AGFIP peut intervenir
15:37auprès des travailleurs en situation de handicap,
15:40auprès des entrepreneurs qui veulent recruter des personnes en situation de handicap,
15:44généralement elles disent que c'est quand même très compliqué
15:49de pouvoir obtenir l'aide, le soutien de l'AGFIP,
15:55parce que l'ourdeur administrative, parce que des formalités qui sont très lourdes,
16:02très complexes, voire même pas accessibles aux personnes en situation de handicap.
16:06– C'est malheureusement un écueil qui est fréquent,
16:08que j'entends moi depuis que j'ai été élu à cette vice-présidence.
16:14Je suis aussi secrétaire général adjoint de la fédération CFTC agriculture,
16:21et lors du dernier salon international de l'agriculture,
16:24Oukapiat a révélé une enquête qui était assez édifiante
16:29dans le sens où plus de 80% des exploitants agricoles
16:35ne connaissaient pas forcément les solutions offertes par l'AGFIP.
16:39Donc on voit qu'on a, l'AGFIP c'est 1987, donc ça commence à dater,
16:45on a encore malheureusement beaucoup de choses qui sont méconnues,
16:49parce que, comme ça a été dit, Anthony, lorsque vous mettez le doigt
16:54dans cet engrenage d'obtenir de l'accompagnement, de l'aide,
16:58vous vous heurtez souvent, malheureusement, encore à beaucoup.
17:01– 8 mois, 8 mois pour obtenir ne serait-ce qu'une réponse positive, négative,
17:06pour avoir une réponse sur, oui, on va pouvoir vous accompagner,
17:10ou non, il manque une pièce à votre dossier.
17:12Alors je sais que ce que déclare l'AGFIP de son côté, c'est plutôt 4 mois,
17:16mais la réalité des entrepreneurs, elle est toute autre.
17:20– Ça prouve qu'il faut toujours être encore plus réactif,
17:24et être dans cette capacité d'aller…
17:26– Du coup on fait quoi, on simplifie le site internet,
17:28on simplifie les démarches, on essaye de supprimer des étapes
17:32dans le parcours pour la décision d'accompagnement ?
17:34– Je pense que déjà on se recentre, c'est ce que j'évoquais en début d'émission,
17:41on se recentre sur l'activité première de l'AGFIP,
17:44permettre l'emploi des personnes en situation de handicap,
17:46et d'aller vraiment au cœur des attentes de ces personnes.
17:51Ça veut dire quoi ?
17:52Ça veut dire qu'il faut, dans un premier temps, simplifier l'accès au site internet.
17:59On parlait d'accessibilité, aujourd'hui permettre…
18:03– On digitalise les demandes ?
18:06– On permet aux personnes qui sont soit en demande,
18:09donc ça peut être l'employeur, ça peut être les personnes en situation de handicap,
18:12d'avoir accès plus rapidement et plus facilement,
18:15de manière plus intuitive aux informations, ça c'est primordial.
18:19Après, il faut qu'on continue à travailler sur des offres
18:24qui soient clairement identifiées, avec un système vertueux,
18:29lorsque vous demandez une aide,
18:31qu'elle soit accompagnée de manière la plus personnalisée,
18:39pour éviter ce que vous dites Anthony,
18:41c'est-à-dire le sentiment que malheureusement ça n'avance pas,
18:46ou qu'il manque toujours une pièce, ou qu'il y a un refus.
18:49Aujourd'hui, je vois des équipes sur le terrain qui sont très engagées.
18:54Simplement, des fois, il n'y a pas forcément un alignement de planète,
18:58et malheureusement, les personnes en situation de handicap
19:01n'ont pas forcément les ressources, le temps, l'énergie
19:04pour aller chercher une pièce qui manque et autre.
19:07Donc ça c'est un vrai souci, on a le même souci des fois que la MDPH,
19:11c'est un peu l'écueil qu'on peut rencontrer.
19:13Oui, ou que de bon nombre d'administrations,
19:15en tout cas qui traitent de sujets aussi spécifiques et particuliers,
19:19comme vous venez de le dire, de personnes en situation de handicap.
19:22Par contre, moi je souligne le travail qui est fait
19:25depuis la présidence de Christian Ploton,
19:27c'est-à-dire recentrer, pour permettre vraiment,
19:31à tous les acteurs, employeurs,
19:34personnes en situation de handicap, en recherche d'emploi et autres,
19:38d'avoir le plus rapidement, le plus aisément,
19:41et le plus facilement les informations,
19:43et qu'il y ait vraiment une continuité de services.
19:45Je pense que c'est ça le but aujourd'hui,
19:47c'est de se dire, on parlait des coûts de fonctionnement,
19:50on parlait du budget de la GFIP, 550 millions,
19:53aujourd'hui c'est important que cet argent puisse aller de manière impactante.
19:59Il n'y a pas que l'argent non plus,
20:01il y a aussi des procédures,
20:03il y a des accompagnements, comme vous le disiez tout à l'heure,
20:05on ne peut pas tout résumer à l'argent non plus.
20:07Par exemple, il y a la trousse de lancement d'entreprises,
20:12quand on est jeune créateur, en situation de handicap,
20:15dont on peut bénéficier avec les premières assurances,
20:19ça ce n'est pas que de l'argent.
20:21Non, non, ce n'est pas que de l'argent,
20:23mais je pense que le premier levier,
20:25ça va être un levier de communication et de connaissance.
20:27Je précise ce que je viens de dire,
20:29c'est que la GFIP, si vous êtes en situation de handicap,
20:31que vous voulez créer votre propre boulot,
20:33peut-être que c'est ce que vous avez envie,
20:35ou peut-être que vous y êtes contraint juste parce que vous ne trouvez pas de boulot,
20:37que vous pensez que vous ne trouvez pas de boulot,
20:39et que vous ne pourrez pas en trouver,
20:41d'ailleurs c'est une réalité assez lourde,
20:43malheureusement chez les travailleurs en situation de handicap,
20:45enfin les travailleurs indépendants handicapés,
20:47c'est que pour la plupart, ils montent une boîte
20:49parce qu'ils ne trouvent pas leur place dans la société.
20:51Vous pouvez créer votre entreprise grâce au soutien de la GFIP,
20:55je tiens quand même à le dire,
20:57il y en a qui parfois ne vont pas bien,
20:59mais il y en a aussi d'autres qui marchent très bien,
21:01les accompagnements notamment avec une association
21:03qui s'appelle HushUp Entrepreneurs,
21:05une autre qui recense les travailleurs indépendants
21:07en situation de handicap qui s'appelle l'Inclusion,
21:09tout ça sont des choses qui fonctionnent relativement bien.
21:13Dixième augment, j'aimerais quand même qu'on parle
21:15de ce qui s'est passé en début de semaine.
21:17Il y a, deux semaines dernières, pardon,
21:21mais il y a quand même les entreprises qui sont françaises,
21:25qui reçoivent un courrier de l'ambassade américaine,
21:29les entreprises belges aussi, pour leur dire,
21:33si vous ne vous conformez pas à notre décision
21:39de ne plus appliquer les politiques,
21:43ne serait-ce que même si vous le mentionnez,
21:45vous ne pourrez plus répondre à des appels d'offres
21:47du gouvernement américain.
21:51Ça vous inspire quoi ?
21:53Moi je trouve ça affligeant,
21:55affligeant dans la mesure où, encore une fois,
21:59c'est une lame de fond,
22:01je pense que peu de personnes le savaient forcément,
22:05puisque là aujourd'hui ça éclate au grand jour,
22:07c'est la première mesure quasiment,
22:11que Donald Trump a signée,
22:13quand il a signé ses décrets présidentiels.
22:15C'est quand même un geste fort,
22:17et ça participe à une lame de fond
22:19qui a débuté dès cet été.
22:21Disney, Ford, Ralph Lauren, Starbucks,
22:25sont parmi les entreprises qui s'y sont,
22:27même Meta.
22:29Surtout Meta.
22:33Marc Zuckerberg avait déclaré
22:35qu'il avait un syndrome Asperger en 2013.
22:37C'est ça.
22:39Apple a résisté.
22:41Apple, Microsoft ont résisté.
22:43Certains résistent, mais jusqu'à quand ?
22:45Et on voit aujourd'hui que la volonté
22:47c'est d'éliminer tout ce qui peut sembler
22:51discrimination positive,
22:53c'est bien le discours prononcé par Donald Trump aujourd'hui,
22:55mais il faut faire très attention,
22:57parce que derrière ce discours
22:59de discrimination positive,
23:01on parle de quoi ?
23:03On parle des personnes de l'égalité hommes-femmes,
23:05on parle des discriminations raciales,
23:07des discriminations liées au handicap,
23:09on parle de tout ce qui fait sens,
23:11encore une fois, dans ce qu'on appelle le vivre ensemble,
23:13ce qui permet aux personnes
23:15qui sont différentes
23:17aujourd'hui, d'avoir
23:19les mêmes chances de travailler
23:21et d'occuper des postes importants
23:23au sein des entreprises,
23:25de pouvoir, encore une fois, exprimer
23:27leurs compétences et en faire bénéficier
23:29à la fois les entreprises,
23:31mais la société tout entière.
23:33Merci Didier Mauguelet, vous êtes vice-président
23:35de l'AGFIP, chef de file handicap CFTC,
23:37je l'aurai dit plusieurs fois
23:39dans cette émission, merci d'être venu.
23:41Merci à vous.
23:43A la semaine prochaine.
23:45Et puis là maintenant, les amis, vous ne bougez pas.
23:47Sur Sud Radio, c'est Jacques Pessis,
23:49les clés d'une vie avec une invitée,
23:51Nicole Avril.
23:53Elle a choisi son nom de famille
23:55vu la période.
23:57C'est pas bien de dire ça.
23:59Allez, juste après la pub et les infos sur Sud Radio.

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